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Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, Moscou, 15 février 2016

273-15-02-2017

 

Sur la visite en Russie de l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Syrie

Staffan de Mistura

 

Jeudi 16 février, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'entretiendra à Moscou avec l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura. En prévision des négociations intersyriennes prévues à Genève le 23 février sous l'égide de l'Onu, les diplomates partageront leur vision de l'ensemble des questions relatives au processus de paix en Syrie, notamment le "processus d'Astana" initié par la Russie, la Turquie et l'Iran, qui réunit le gouvernement syrien et l'opposition armée.

Des consultations seront également organisées à part entre l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura et le Vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov.

Dans ses contacts avec l'envoyé spécial, la partie russe souligne que les négociations intersyriennes prévues le 23 février à Genève sous l'égide de l'Onu doivent se dérouler strictement dans le cadre des paramètres fixés par la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, ce qui implique la participation la plus inclusive et équitable des différents segments de l'opposition syrienne. C'est seulement dans ce cas qu'on pourra compter sur un progrès dans le règlement de la crise syrienne afin de déboucher sur des accords qui refléteraient les intérêts de toutes les couches de la population syrienne.

 

Sur la participation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la réunion

des ministres des Affaires étrangères du G20

 

Les 16 et 17 février, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Bonn (Allemagne), qui s'inscrit dans le cadre des activités de la présidence allemande du Groupe en 2017.

Le thème général du rendez-vous fixé par les organisateurs est "La politique étrangère – plus qu'un règlement de crises". De ce fait, la discussion se concentrera sur les tâches de la politique étrangère dans la gestion mondiale compte tenu du rôle de l'Onu, notamment des décisions du Conseil de sécurité des Nations unies et de l'Assemblée générale des Nations unies, sur l'activité visant à prévenir les conflits, sur la réalisation du Programme de développement durable à l'horizon 2030 (Agenda 2030), sur l'accord de Paris sur le climat ainsi que sur la coopération avec l'Afrique.

Il sera question de l'intensification du travail des pays membres du G20 en politique étrangère non seulement pour régler des crises mais également pour élaborer des actions conjointes afin de faire face aux défis globaux à long terme. La Russie partage la priorité de ces thèmes globaux et soutient la recherche d'approches coordonnées des causes premières des phénomènes de crise et l'élaboration de solutions à long terme aux problèmes politiques et économiques.

La réunion à venir et son thème s'inscrivent dans la tendance à l'élargissement de l'agenda du G20 avec des questions à la frontière de la politique et de l'économie. Parmi ces questions, hormis le bloc financier et économique central, ce forum accorde de plus en plus d'attention aux sujets tels que la lutte contre le financement du terrorisme, la lutte contre la corruption, le règlement de la crise des réfugiés, la sécurité informatique internationale, la contribution au développement et le changement climatique. De ce fait, une telle réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 paraît très opportune.

Dans l'ensemble, la Russie apprécie les priorités de la présidence allemande sur tout le spectre de coopération au sein du G20. Ces priorités s'inscrivent dans la continuité de la présidence chinoise, notamment en ce qui concerne l'économie numérique, le rôle des innovations et l'Agenda 2030.

Il est de plus en plus évident qu'en dehors de l'Onu, le G20 est une plateforme primordiale pour coordonner la position des grands États. Nous pensons qu'elle peut permettre de progresser dans les domaines cruciaux comme la garantie d'une croissance économique stable, la coordination des approches des réformes structurelles macroéconomiques, la stimulation des investissements et le renforcement du système commercial multilatéral autour des principes de transparence.

La Russie a l'intention de poursuivre un travail actif en ce sens. On se prépare actuellement à plusieurs réunions des ministres concernés, ainsi qu'au principal événement dans le cadre de la présidence allemande du G20: le sommet prévu les 7 et 8 juillet à Hambourg.

 

Sur les événements organisés en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères

du G20 à Bonn et de la Conférence de Munich sur la sécurité

 

Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera à plusieurs entretiens bilatéraux en Allemagne en marge des événements auxquels il a été convié. Je suis prête à les commenter aujourd'hui.

Tout d'abord, il rencontrera son homologue allemand Sigmar Gabriel le 16 février à Bonn. Un entretien avec le Secrétaire d’État américain Rex Tillerson est prévu et est en cours de préparation. Une réunion avec nos collègues chinois est également envisageable. Des rencontres avec les ministres des Affaires étrangères du Brésil et de l'Afrique du Sud sont prévues et sont en cours de préparation. Voilà ce que je peux confirmer pour le moment. Je peux dire également que d'autres entretiens sont envisageables étant donné que ce forum se déroule avec la participation des chefs de diplomatie de vingt pays. C'est pourquoi nous vous informerons des contacts supplémentaires et de leur issue. Des réunions avec les ministres des Affaires étrangères de l'Italie et du Japon sont en cours de préparation. Je le répète: des contacts supplémentaires sont envisageables.

Un grand nombre de contacts bilatéraux et multilatéraux est également prévu en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité. Le 17 février; le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'entretiendra avec le Secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg et le Ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

Les contacts bilatéraux se poursuivront à Munich le 18 février. Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera à la réunion traditionnelle des représentants des milieux d'affaires russes et allemands. Il s'entretiendra avec la Présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic et le Ministre croate des Affaires étrangères Davor Ivo Stier, le Ministre sud-coréen des Affaires étrangères Yun Byung-se, le Ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu, le Ministre slovaque des Affaires étrangères Miroslav Lajcak, le Ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. Une réunion du Format Normandie au niveau des ministres des Affaires étrangères est en cours de préparation et pourrait avoir lieu le 18 février. Nous pourrons confirmer sa date et l'heure exacte plus tard. Des contacts sont également prévus pour cette journée avec le Ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman et la Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini. On prépare un entretien avec le Directeur général de l'AIEA Yukiya Amano, ainsi que d'autres contacts.

Je souligne qu'il s'agit de réunions prévues et en cours de préparation dont le calendrier pourrait connaître des changements. Nous vous en informerons.

 

Sur l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le Ministre

des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabé de l'extérieur

du Burkina Faso Alpha Barry

 

Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'entretiendra le 20 février avec le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabé de l'extérieur du Burkina Faso Alpha Barry, en déplacement à Moscou du 19 au 20 février.

Le 18 février marquera le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays. En un demi-siècle de relations entre la Russie et le Burkina Faso, les traditions d'amitié et d'entente mutuelle se sont renforcées, nous maintenons un dialogue intéressé et il existe des perspectives de promouvoir une coopération mutuellement bénéfique dans le domaine commercial, économique, social et d'autres secteurs.

Les ministres évoqueront l'agenda régional et international, notamment la situation dans les points chauds de l'Afrique, ainsi que les moyens permettant de renforcer les relations bilatérales dans différents domaines.

La coopération entre la Russie et le Burkina Faso sur la scène internationale s'appuie sur la convergence de nos approches des questions primordiales, qui s'appuie sur le renforcement du rôle central de l'Onu dans les affaires internationales, la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, ainsi que le règlement des conflits régionaux par des moyens politiques.

Nous sommes reconnaissants envers nos partenaires pour leur soutien aux candidatures russes à la nomination dans les structures de l'Onu, pour la coécriture de plusieurs résolutions importantes soumises par la Russie à l'Assemblée générale des Nations unies, notamment concernant le rejet de la glorification du nazisme.

Les contacts commerciaux et économiques se développent. Les échanges bilatéraux restent bas pour l'instant, mais on constate une tendance à la croissance. Selon le Service fédéral russe des douanes, en 11 mois en 2016 ils s'élevaient à 5,57 millions de dollars (contre 1,958 million de dollars en 2015).

Moscou est disposé à un travail substantiel pour déployer le potentiel des liens commerciaux et économiques avec le Burkina Faso et renforcer la base juridique des relations bilatérales. Nous continuerons d'apporter une contribution concrète à ce pays d'Afrique dans le secteur social, notamment en formant des cadres burkinabés dans des universités russes.

 

Sur l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec

son homologue suédoise Margot Wallström

 

Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'entretiendra le 21 février avec son homologue suédoise Margot Wallström.

Nous avons l'intention d'évoquer l'état des relations russo-suédoises, la coopération au sein des structures régionales multilatérales au nord de l'Europe et en Arctique, ainsi que d'échanger nos points de vue sur les questions internationales d'actualité et l'activité du Conseil de sécurité des Nations unies compte tenu de l'élection de la Suède pour un mandat de deux ans depuis le 1er janvier.

Nous vous fournirons des informations supplémentaires sur l'agenda de l'entretien et sur la dynamique d'évolution de nos relations bilatérales quand nous approcherons de la date de l'entretien. Toutes les informations seront publiées sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères.

 

Sur l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec son homologue

arménien Edouard Nalbandian

 

Le Ministre arménien des Affaires étrangères Edouard Nalbandian est attendu les 21 et 22 février à Moscou pour une visite officielle à l'invitation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Ce déplacement permettra de poursuivre le dialogue russo-arménien substantiel visant à développer notre coopération d'allié dans le domaine politique, économique, commercial et social.

Durant l'entretien entre les deux ministres, il est prévu d'évoquer les questions d'actualité relatives à la coopération bilatérale et différents thèmes pertinents de la politique étrangère, notamment le processus de paix du Haut Karabagh. Une attention particulière sera accordée à la coopération dans le cadre des associations d'intégration communes et d'autres organisations internationales.

 

Sur l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec

le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi

 

La visite du Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi en Russie est prévue du 21 au 22 février. Il s'agira du premier déplacement de Filippo Grandi en Russie en tant que chef du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Filippo Grandi est un professionnel reconnu qui possède une expérience colossale en matière d'opérations humanitaires et de réfugiés. Il a également participé au règlement de nombreux problèmes pour surmonter les conséquences humanitaires des grands confits des dernières décennies.

Le 22 février, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov rencontrera Filippo Grandi pour évoquer le problème migratoire ainsi que les perspectives de développement de la coopération du HCR avec la Russie. Le Haut-commissaire rencontrera également la direction du Ministère russe de l'Intérieur et d'autres organismes fédéraux exécutifs russes.

Notre pays considère l'aide aux réfugiés, aux demandeurs d'asile et aux apatrides comme l'une des priorités de l'action humanitaire. A cet égard, la Russie prône la poursuite de la coopération à différents niveaux avec le HCR afin d'accroître l'efficacité de son travail dans le cadre du mandat actuel basé sur les principes de neutralité, d'humanisme, d'indépendance et d'impartialité.

 

Sur l'examen, par le Conseil de sécurité des Nations unies, du nouveau lancement

de missile en Corée du Nord

 

Le 13 février, le Conseil de sécurité des Nations unies a rédigé un communiqué de presse condamnant fermement les essais de missile que Pyongyang a organisés le 12 février 2017 et le 19 octobre 2016. Comme vous le savez, le Ministère russe des Affaires étrangères a rapidement publié sa réaction sur son site officiel. Le communiqué du Conseil de sécurité des Nations unies souligne que de tels lancements visant à développer des vecteurs d'armes nucléaires sont une grossière violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et conduisent à une hausse de tension dans la région. Le communiqué exprime également la préoccupation du Conseil de sécurité des Nations unies car la Corée du Nord dépense ses ressources pour des actions militaires de provocation au lieu de satisfaire les besoins basiques de la population.

Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies notent l'importance de maintenir la paix et la stabilité sur la péninsule de Corée et en Asie du Nord-Est en général, ainsi que de contribuer au processus de paix pour trouver une solution globale au problème de la région.

 

Sur l'évolution de la situation en Syrie

 

Le cessez-le-feu instauré en Syrie le 30 décembre 2016 reste en vigueur. Sa zone d'application s'élargit grâce à l'adhésion de plusieurs groupes d'opposition armés du Front Sud. Les garants du cessez-le-feu sont la Russie, la Turquie et l'Iran. La Jordanie apporte également une contribution considérable à son maintien.

La lutte contre les terroristes de Daech et de Jabhat Fatah al-Sham (anciennement Front al-Nosra) se poursuit. L'armée syrienne et les unités de milice populaire libèrent progressivement le pays des terroristes avec le soutien de l'aviation russe. Au total, près de 1 400 km² de territoire ont été libérés depuis le 1er janvier 2017. Des terroristes de Daech ont été récemment repoussés d'un poste renforcé près d'Al-Bab, à Tadef, les positions aux abords de la ville ont été renforcées et le contrôle sur la route Raqqa-Al-Bab a pu être rétabli. Plus de 650 terroristes ont été éliminés à Tadef. Le canal d'acheminement des renforts ainsi que d'aide militaro-technique et financière aux extrémistes de Daech a été bloqué.

Les forces gouvernementales poursuivent l'offensive en direction de Palmyre. Le Ministère russe de la Défense a rendu publiques les images enregistrées par un drone montrant les destructions barbares des sites du Patrimoine mondial de l'Unesco dans cette ville par Daech. Malheureusement, on peut déjà dire qu'il ne reste pratiquement plus rien des monuments d'architecture et de culture que renfermait la ville. Les terroristes ont rasé la façade de l'ancien amphithéâtre romain ainsi que les colonnes du tétrapyle. Ils pourraient faire exploser d'autres vestiges du complexe historique d'architecture, mais aussi des quartiers résidentiels à proximité. Les djihadistes ont bombardé la raffinerie de Homs et, battant en retraite, ont mis le feu aux gisements gaziers.

Comme vous le savez, la seconde réunion internationale sur la Syrie se tiendra bientôt à Astana. Nous espérons que dans la capitale du Kazakhstan, où la délégation russe est déjà présente et entame aujourd'hui des consultations, une impulsion supplémentaire sera donnée au dialogue intersyrien inclusif sous l'égide de l'Onu à Genève qui, nous l'espérons, pourra reprendre dans la troisième décade de février.

Dans ce contexte, nous constatons des tentatives d'exacerber le conflit intersyrien et les différends entre les belligérants. C'est la seule manière de décrire la désinformation d'Amnesty International, de Human Rights Watch et d'Atlantic Council avec la contribution de CNN concernant un prétendu usage par l'armée syrienne à Alep d'armes chimiques, des exécutions massives dans la prison militaire de Saidnaya près de Damas et la destruction délibérée de l'infrastructure socioéconomique de la Syrie par l'aviation russe. Les preuves de tels "scoops" laissent à désirer, mais cela ne préoccupe manifestement pas leurs auteurs. L'objectif consiste à saper la chance - due en grande partie aux efforts de la Russie - de se tourner vers un règlement politique pacifique, de parvenir à une large coopération internationale équitable et dans le respect réciproque afin d'éradiquer le foyer terroriste au Moyen-Orient et de stabiliser la région.

 

Sur les différentes interprétations, par les médias, de l'usage d'uranium appauvri

par les Américains en Syrie

 

Dans le contexte de désinformation médiatique dont j'ai parlé, il est très amusant de voir comment les géants mondiaux de l'information et les organisations chargées de la liberté d'expression sont préoccupées par la création de sites et de rubriques destinés à lutter contre la propagation de "fake news", qui est devenue une véritable tendance ces derniers temps D'un côté, ils disent qu'il ne faut pas simplement lutter mais tout faire pour empêcher la propagation de "fake news", de l'autre ils diffusent eux-mêmes de fausses informations.

Sur ce fond de propagation, beaucoup de ceux qui ne nous croient pas ont été choqués par l'information du United States Central Command (CENTCOM), avant tout responsable du Moyen-Orient, selon laquelle l'armée de l'air américaine a utilisé des munitions à uranium appauvri contre les positions de Daech en Syrie. Comme vous le savez, cette déclaration a été faite par son représentant officiel qui a parlé mardi des opérations de l'aviation américaine utilisant des produits toxiques qui provoquent des maladies oncologiques et des anomalies congénitales de développement.

Je rappelle que la Russie en a parlé plusieurs fois. En octobre 2016, se référant à des experts indépendants, nous avions présenté de telles informations et appelé le public à en prendre connaissance. A l'époque, les partenaires américains avaient nié toutes les accusations. Quelques mois plus tard ces accusations n'ont pas été simplement confirmées: elles l'ont été par les USA eux-mêmes. La différence étant que nous avons rapporté ces informations il y a plusieurs mois, quand l'ancienne équipe menée par le prix Nobel de la paix était encore aux commandes. C'est visiblement avec sa participation directe (difficile de supposer le contraire étant donné que des telles initiatives doivent être convenues au plus haut niveau) que cette arme a été utilisée. Je voudrais dire que l'objectif des représentants américains était noble: lutter contre les terroristes. Mais le fait est que les traces d'usage de ce type d'arme resteront à jamais en Syrie. Vous pouvez en apprendre davantage en lisant la littérature spécialisée. Le nombre d'obus tirés est affligeant. Je voudrais souligner les propos du représentant américain qui a déclaré que, le 16 novembre 2016, 1 490 des 1 790 obus lancés contenaient des produits toxiques, et, le 22 novembre, 3 775 sur 4 530 munitions. De cette manière, 5 munitions sur 6 étaient à uranium appauvri. Quatre avions d'attaque A-10 participaient à chaque opération. Vous pouvez consulter ces chiffres.

Je voudrais rappeler que plus tôt les USA, notamment le Pentagone, avaient déclaré n'avoir jamais utilisé de munitions à uranium appauvri pendant l'opération antiterroriste internationale en Syrie et en Irak. Par ailleurs, en 2003, de telles munitions avaient été utilisées pendant l'invasion américaine en Irak. Je le répète: il vaut mieux lire la littérature spécialisée, faire appel aux instituts d'expertise indépendants ou demander aux spécialistes en la matière. Ils expliquent ce qu'est l'arme à uranium appauvri, quel est l'impact de ses conséquences pour la vie et l'activité de la population de ces pays.

Tout cela se rapporte aux fakes et au rôle de l'équipe du lauréat du prix Nobel de la paix dans le règlement des conflits internationaux. Pendant ce temps, des populations vivent en Syrie. Il est terrible que l'attention ait été accordée aux cas isolés, aux projets clairement propagandistes, à certains citoyens syriens qui devenaient des célébrités mondiales alors que dernière la campagne médiatique sur ces individus personne ne voyait ce qui se produisait réellement dans ce pays.

 

Sur la campagne médiatique pour la glorification de l'UPA en Ukraine

 

L'Institut ukrainien de la mémoire nationale a annoncé le 8 février le début d'une campagne médiatique intitulée "OUN: la réponse d'un peuple insoumis", dans le cadre de laquelle il est prévu de changer, dans la conscience du peuple ukrainien et de la communauté internationale, les appréciations historiques établies de l'activité de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA).

De telles actions, qui sont prétendument appelées à "souder la nation ukrainienne" (c'est vraiment ainsi qu'elles sont justifiées), ne mèneront en réalité qu'à l'approfondissement des divisions sociales. De telles initiatives, soi-disant de la "société civile", interviennent dans un contexte actuel difficile dans le Donbass. L'objectif de cette campagne au fond absolument anti-ukrainienne est très clair: dans le cadre de cette campagne russophobe, les nationalistes radicaux de tout bord font tout pour détruire l'espace historique, culturel et civilisationnel russo-ukrainien commun construit pendant des siècles, tout cela au profit de ceux qui construisent leurs concepts sur la perception primitive de la Russie en tant qu'ennemi de l'Ukraine. C'est une idée très simple qu'on inculque actuellement dans la conscience des Ukrainiens.

De plus, les pseudo-historiens ukrainiens tentent de persuader le public, et probablement eux-mêmes, que l'UPA combattait avec la même ardeur les occupants hitlériens que le "régime soviétique d'occupation". Tout cela sur fond de récentes révélations d'archives déclassifiées sur leur collaboration avec les nazis qui ont provoqué un choc. Ces documents parlaient de la collaboration avec les nazis, puis avec le renseignement américain après la guerre (d'ailleurs, dans les documents de la CIA l'UPA est désignée comme une organisation terroriste). Sans parler du fait qu'une telle glorification de certaines "forces nationales de résistance au régime communiste" est un flagrant outrage à l'héroïsme de très nombreux Ukrainiens qui ont combattu dans l'Armée rouge, dans la résistance et dans les lignes arrières contre les nazis allemands et leurs complices parmi les différents nationalistes pour libérer l'Europe du fascisme. Des telles choses vont à l'encontre de la tâche globale actuelle de l'Ukraine, à savoir unir la nation. La nation implique, dans le cas de l'Ukraine, une coexistence pacifique et égale des personnes de différentes ethnies et opinions. De telles manœuvres divisent un État déjà désuni.

 

Sur les fake news concernant la Russie

 

Aujourd'hui, je voudrais m'arrêter sur un sujet qui ébranle le monde occidental: les nouvelles histoires intéressantes sur les "hackers du Kremlin". Nous avons noté les articles des médias disant que notre pays aurait organisé l'an dernier des cyberattaques contre le ministère des Affaires étrangères et d'autres institutions italiennes. A la demande de la presse italienne nous avons rapidement fourni un commentaire. Aujourd'hui je voudrais m'arrêter une fois de plus sur ce sujet car nous avons analysé cette situation et avons vérifié les informations. Je peux dire que la Russie n'a reçu aucune demande officielle des autorités italiennes demandant d'éclaircir la situation. De toute évidence, les autorités italiennes ont probablement elles-mêmes appris ces informations dans la presse. Ces informations doivent être vérifiées par des experts compétents. Si nous comprenons bien, l'Italie a l'intention de le faire.

Bien évidemment, il n'y a rien de foncièrement nouveau dans la présentation de ces informations. Ce n'est pas la première fois qu'on avance de telles accusations infondées contre la Russie, ce qui est déjà devenu la norme, pour agir sur les esprits. La méthodologie est claire et la réalisation est évidente. Nous faisons constamment des commentaires à ce sujet et nous continuerons de le faire. Bien sûr, nous voyons que ce thème est artificiellement alimenté dans les médias pour, une fois de plus, effrayer la population en brandissant une prétendue "menace" qui émanerait de la Russie. Paradoxalement, toutes les preuves de perfidie du travail de nombreux de nos collègues deviennent de notoriété publique, soit quand peu de temps après les faits se confirment (par exemple, l'utilisation de l'arme toxique nuisible pour la santé), soit quand on publie des investigations journalistiques indépendantes. Ces choses-là ne sont pas perçues par la presse comme une menace. Autrement dit, peu importe si toute une région, un immense pays est contaminé par l'usage d'une arme qui provoque des maladies oncologiques. Ce n'est pas une menace pour la paix et la sécurité, c'est dans l'ordre des choses. Peu importe si les renseignements de plusieurs pays espionnent des dirigeants d'autres États. Cela ne compte pas non plus. Alors que les hackers mythiques qu'on invente dans le monde entier: c'est juste ce qu'il faut. Cela témoigne précisément de la menace pour la paix et la sécurité en Europe et dans l'Occident en général.

Le thème des attaques de hackers a été repris non seulement en Italie, mais également en France. Comme vous le savez, en début de semaine le QG de campagne du mouvement En marche!, mené par le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron, a parlé de cyberattaques en provenance du territoire russe contre le site du QG et sa base de données. On a l'impression que les lauriers d'Hillary Clinton traquassent Emmanuel Macron. C'est une voie contestable. Le secrétaire général du mouvement Richard Ferrand n'a pas manqué l'occasion d'accuser les médias russes de publier quotidiennement des "fake news" sur leur candidat Emmanuel Macron. Nous avons vérifié les informations citées par Richard Ferrand: elles n'ont rien à voir avec les médias qu'il a mentionnés, autrement dit il a lui-même propagé des "fake news". C'est paradoxal, mais c'est un fait. D'après Richard Ferrand, Emmanuel Macron est devenu la cible d'attaques extérieures car il prône une "Europe forte, une Europe qui affiche sa puissance, y compris devant le visage de la Russie, tandis que d'autres candidats adoptent des positions bien plus amicales envers Moscou". Une Europe forte et une position amicale envers la Russie seraient des choses opposées? Quand une Europe forte a-t-elle été perçue par la Russie comme un ennemi? Regardez les déclarations des autorités russes ces trois dernières années - une période marquée par une crise flagrante dans les relations avec l'Europe. Dans chaque interview, notamment le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov déclare que nous voulons que l'Europe soit forte et puissante, que nous voulons coopérer avec l'Europe en tant que partenaire fort. Y a-t-il une idée contraire dans une quelconque déclaration ou interview? Vous n'en trouverez pas. L'Europe est notre partenaire historique, géographique et naturel à qui nous avons toujours exprimé non seulement notre respect, mais également notre volonté d'interagir et de coopérer. Nous avons noté un changement d'attitude de l'Europe envers nous. Je voudrais souligner - Richard Ferrand l'ignore probablement - que ce n'est pas la Russie qui a changé d'attitude envers l'Europe mais que c'est l'Europe, sous la pression des USA - ce que Richard Ferrand ignore aussi certainement - qui a changé d'attitude envers la Russie. C'est un fait. Les représentants américains déclaraient publiquement que seule la pression du gouvernement américain avait permis de faire en sorte que l'Europe décrète des sanctions contre la Fédération de Russie. Les collègues européens en parlaient publiquement et continuent de le dire. Ce n'est plus un discours mais pratiquement un gémissement, car les chiffres - qui ne sont pas connus uniquement par ceux qui travaillent dans la politique étrangère et dans les relations internationales - permettent aujourd'hui de comprendre qui est la vraie victime de cette politique de sanctions. Bien sûr, la principale victime de la guerre de sanctions est l'Europe, la population européenne, les fermiers et les représentants des petites et moyennes entreprises. Regardez les statistiques et tirez vos conclusions.

Je voudrais dire également qu'il est paradoxal, quand des individus parlent d'une certaine menace de propagation de "fake news" et ignorent complètement de quoi ils parlent, qu'ils ne prennent pas les bons noms et mélangent les noms et les médias. Cela montre que des "metteurs en scène" se trouvent derrière eux. Je ne peux pas exclure une telle approche idéologisée, mais quand une telle approche est personnelle, il y a une certaine étude de l'information, une préparation. On a l'impression qu'il existe des guides qu'on envoie dans différents pays pour appliquer cette méthode. Nous voyons toujours les mêmes erreurs. Ils ne répètent pas uniquement les thèses sur les hackers et les "fake news": les mêmes erreurs sont reproduites dans différents pays. On a l'impression que ces guides sont écrits dans un même endroit pour ensuite être distribués partout. Nous avons constaté de telles approches dans les pays européens à l'apogée de la guerre de sanctions, quand étaient distribuées des informations sur les représentants de grandes entreprises – il s'agissait effectivement d'informations préparées dans un même centre idéologique. L'histoire se reproduit probablement avec l'exemple des prétendus hackers russes. Je le répète: il n'y a aucun fait, aucune information concrète. C'est une campagne de propagande absolument infondée.

Des médias américains se référant de nouveau à leurs "sources" ont récemment déclaré que les services russes ou la partie russe se seraient dit prêts à extrader l'ex-agent de la NSA Edward Snowden à titre de "cadeau" au Président américain Donald Trump. Ce n'est pas la première fois que les médias américains publient de telles références à des sources anonymes - nous les avons déjà commentées. Premièrement, personne n'a demandé à la Russie de confirmer ou de démentir cette information. Deuxièmement, la Russie avait déjà commenté à différents niveaux l'absurdité totale de telles déclarations. Alors comment faites-vous pour lutter contre les "fake news" quand vous faites tout pour les créer?

Voici un autre exemple paradoxal d'une prétendue lutte contre les fakes qui concerne directement notre Ministère. Il est question des idées attribuées au Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur la division de la Macédoine. Vous savez que nous avons publié un démenti, nous avons fait des commentaires à ce sujet. Pourquoi je cite tout cela comme des "fake news" délibérément créés, et non des erreurs? Parce que le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, à qui on attribue ces idées absurdes, s'est exprimé devant le Conseil de la Fédération de l'Assemblée fédérale russe publiquement et ouvertement sur la situation dans les Balkans et a notamment constaté que, dans les milieux politiques internationaux, on disait qu'il fallait "fédérer" plus profondément la Macédoine, constituer une "fédération souple", voire une confédération. Le Ministre indiquait également qu'il avait entendu des idées de démembrement du pays comme un État artificiel et ainsi de suite. Il est évident que les médias ont l'original et la source initiale de la position russe à ce sujet, or non seulement ils ne demandent pas de commentaires mais ils ignorent également la position déjà clairement annoncée sur sujets dont ils inventent les faits.

Pour terminer cette rubrique, je voudrais dire nous que continuerons de commenter ces faits de manière ponctuelle et systémique. Prochainement, sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères, nous lancerons notre projet compilant les "fake news" des principaux médias étrangers, les déclarations de représentants officiels de différents pays que nous démentirons, et publierons les sources premières pour montrer que la réaction russe à ce sujet a déjà été publiée.

 

Sur l'évolution de la situation concernant Alexandre Lapchine

 

Lors des conférences de presse précédentes, de nombreuses questions ont été posées par les médias, le public russe et étranger concernant la situation du citoyen russe Alexandre Lapchine. Vous savez que nous avons déjà accordé une attention particulière à ce thème mais comme des questions ont été posées, je voudrais y répondre.

Bien que nous ayons fait part à Minsk à plusieurs reprises de la position russe concernant le caractère inadmissible d'extrader des citoyens russes dans des pays tiers, Alexandre Lapchine, de citoyenneté russe et israélienne arrêté le 7 février en Biélorussie, a été extradé vers l'Azerbaïdjan.

Le 9 février déjà, des représentants de l'Ambassade de Russie en Azerbaïdjan ont rendu visite à Alexandre Lapchine en détention à Bakou. Pendant son entretien avec les diplomates russes, il n'a exprimé aucune plainte sérieuse concernant ses conditions de détention.

L'Ambassade russe est en contact permanent avec la police, le Parquet et le Ministère des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, ainsi qu'avec l'Ambassade d'Israël dans ce pays. Dans le cadre de nos compétences, nous prenons toutes les mesures possibles pour défendre les droits du citoyen russe. Nous tenons cette question sous contrôle permanent.

Alexandre Lapchine bénéficie actuellement d'une aide juridique qualifiée, un procès est en attente.

Je vous prie de ne pas utiliser pour point de départ de vos publications des informations non vérifiées. Nous continuerons de vous informer de cette situation. Nous sommes prêts à répondre à vos questions si besoin. Il vaut mieux nous demander plutôt que de diffuser des informations non vérifiées.

 

Sur l'évolution de la situation concernant Marat Oueldanov

 

Nous avons reçu de nombreuses questions concernant la situation du citoyen russe Marat Oueldanov, et nous avons noté un nombre encore plus grand de publications contenant de fausses informations se référant à des proches et des amis. C'est pourquoi je voudrais vous informer de ce qui suit.

L'enquête sur Marat Oueldanov, arrêté en Azerbaïdjan, se poursuit. Il reste détenu par le service de sécurité national de l'Azerbaïdjan. Selon l'Ambassade de Russie dans ce pays, les conditions de détention du citoyen russe répondent aux normes européennes. Son état de santé est satisfaisant dans l'ensemble. Étant donné que depuis 24 heures de nombreux articles ont été publiés sur son état de santé, nous avons demandé des précisions à ce sujet et je peux vous dire - contrairement à ce qui a été écrit - que le citoyen russe bénéficie d'une aide médicale selon les modalités prévues, et qu'il a bénéficié des soins dont il avait besoin d'urgence. Nous avons des preuves documentées à ce sujet. Marat Oueldanov bénéficie d'un avocat d’État qu'il a lui-même choisi pendant l'enquête préliminaire.

Nous sommes en contact avec la partie azerbaïdjanaise concernant Marat Oueldanov à différents niveaux. Notre Ambassade de Bakou a été chargée de veiller de près à cette affaire et de rapporter immédiatement toute nouvelle information.

De fausses informations ont également été répandues (alors que nous vous en avions informé) selon lesquelles le citoyen russe n'aurait pas reçu de visite des représentants de l'Ambassade et du service consulaire russe en Azerbaïdjan. C'est faux. Il a été visité à deux reprises (le 28 juillet et le 16 décembre 2016). Le dernier entretien a duré deux heures. Une nouvelle visite se prépare.

Compte tenu de la sensibilité de cette question vous êtes priés de nous demander des commentaires avant de publier des articles pour éviter de répandre de fausses informations.

 

Sur les consultations à six sur l'Afghanistan

 

Aujourd'hui mercredi 15 février, Moscou accueille des consultations régionales sur l'Afghanistan avec la participation de hauts représentants de la Russie, de l'Afghanistan, de la Chine, du Pakistan, de l'Iran et de l'Inde. Nous vous informerons plus tard de l'issue de cette réunion à six.

 

Réponses aux questions:

 

Question: Si je comprends bien, aucune réunion n'est prévue entre le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et les ministres des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité? Une telle réunion dans ce format est-elle envisageable à court terme?

Le référendum sur les amendements à la Constitution dans le Haut Karabagh est prévu le 20 février. Le Ministère des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan a déjà partagé sa vision de l'événement, disant qu'il y voyait un "acte illégal en territoire occupé". On sait également que le référendum se déroulera sans l'accord du Groupe de Minsk de l'OSCE. Que pense le Ministère russe des Affaires étrangères de cet événement?

Réponse: Concernant la première question, je peux dire que je n'ai pas d'informations concernant une réunion des ministres des Affaires étrangères russe, azerbaïdjanais et arménien à court terme. Si j'avais de telles informations, je les partagerais avec vous.

Concernant la deuxième question: le problème du Haut Karabagh sera évoqué prochainement par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec son homologue arménien. Je peux dire qu'à moyen terme on prévoit des contacts avec nos collègues azerbaïdjanais au niveau approprié. Bien sûr, le thème du Haut Karabagh sera abordé. Nous vous fournirons des informations supplémentaires à ce sujet. Je demanderai des précisions sur votre question.

Question: Que pouvez-vous dire de la dernière déclaration de la Maison blanche selon laquelle l'Administration de Donald Trump attend que la Russie "rende la Crimée"?

Réponse: Nous ne rendons pas nos territoires. La Crimée est un territoire de la Fédération de Russie.

Question: Le Ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a suggéré d'allouer 700 millions de livres du budget national pour soutenir les alliés du Royaume-Uni face à la Russie, y compris par le "soft power". D'après vous, est-ce que cela permettra de renforcer l'influence britannique dans le monde, et comment cela se reflétera-t-il sur les relations avec la Russie?

Le représentant de l'opposition syrienne Qadri Jamil a démenti l'information selon laquelle le représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura aurait déjà envoyé des invitations pour les négociations intersyriennes à Genève. Comment le fait que la coalition ne sera pas représentée par certains partis ou forces se reflétera-t-il sur l'efficacité des négociations genevoises?

Réponse: Commençons par la première question. Après cette déclaration, un nouveau grand qualificatif s'ajoute à Boris Johnson: la générosité. Je n'ai rien d'autre à dire à ce sujet pour l'instant. J'en prendrai note et donnerai peut-être un commentaire plus développé la prochaine fois.

En ce qui concerne l'envoi d'invitations aux représentants de l'opposition syrienne à la réunion de Genève, c'est l'Onu qui s'en occupe. Les questions concernant quand et à qui il faut envoyer des invitations et si des réponses ont été reçues sont à adresser à l'Onu. Un Centre d'information de l'Onu travaille à Moscou. Je pense que ses représentants pourront répondre à cette question.

Bien sûr, plus l'opposition syrienne sera largement représentée aux négociations, plus elles seront efficaces. Car leur principal objectif, qu'il ne sera possible d'atteindre qu'à travers une large représentation - cela concerne la nécessité de la représentativité, de la globalité et de l'inclusivité des processus liés aux négociations entre le gouvernement et l'opposition - est d'aboutir à une large entente qui ne sera pas rejetée mais soutenue par la suite.

Question: Le week-end dernier, plusieurs médias britanniques ont publié des informations accusant l'agence d'information russe Sputnik de diffuser des "fake news". Quelle est la position du Ministère russe des Affaires étrangères à ce sujet?

Réponse: Nous venons d'en parler: c'est une tendance. Malheureusement, l'espace médiatique mondial travaille ces dernières années dans un style qu'on appelait auparavant "mainstream", et qui désormais désigne l'organisation de campagnes médiatiques - à savoir le suivi des tendances lancées. Ces tendances sont actuellement les "hackers russes", et désormais les "fake news". Aujourd'hui nous avons cité plusieurs exemples, dont l'usage de l'arme toxique par l'armée américaine en Syrie: cette information a été diffusée notamment par des médias russes et a, elle aussi, été qualifiée de "fausse".

En ce qui concerne la situation à laquelle vous vous référez, nous avons noté une nouvelle attaque contre les médias russes au Royaume-Uni. Malheureusement, ce pays cesse d'être "media-friendly", c'est flagrant. Il est de plus en plus difficile pour les médias d'autres pays de travailler au Royaume-Uni, c'est évident. Tout comme il est évident que les structures officielles et ceux qui sont censés représenter la société civile au Royaume-Uni adoptent une approche idéologisée des médias, des journalistes et des correspondants. On ne peut pas non plus le nier. Il aurait été difficile de ne pas remarquer la "salve" si coordonnée de clichés propagandistes à l'égard de l'agence russe Sputnik tirée par les principaux médias britanniques. Apparemment, ils ne comprennent même pas à quel point c'est flagrant. Ceux qui s'occupent des technologies médiatiques et de l'information dans l'ensemble voient tout cela, ils suivent et remarquent quand une campagne médiatique est lancée. Cette fois, c'était avec la participation de la BBC, de l'Independent, du Times, du Sunday Times qui citent des représentants qui "ne sont pas indifférents" envers la Russie comme le Ministre britannique de la Défense Michael Fallon, la porte-parole de l'Otan Oana Lungescu et d'autres "combattants" émérites de la guerre médiatique et propagandiste contre la Russie, "décernant" à Moscou tous les qualificatifs possibles et imaginables tels que "machine de désinformation du Kremlin à tendance soviétique". On a vu cités les avis d'experts de l'Otan qui ont relevé 124 publications de "réalité fictive" de Sputnik dans les émissions et sur les blogs.

Je voudrais citer un banal exemple concernant les "fake news". Pourquoi faut-il constamment entrer en confrontation avec nous? Le site BuzzFeed a publié une information sur la prétendue possession d'informations compromettantes concernant le Président américain Donald Trump. Cette publication se référait à des représentants russes, notamment des diplomates, qui travaillaient à l'époque ou récemment à l'Ambassade de Russie à Washington. Nous avons publié un démenti. Est-ce que vous pensez que BuzzFeed a noté ce démenti et nous a présenté des excuses? Ou qu'il a effectué une mise à jour de l'article? Certainement pas. Voilà en ce qui concerne les 124 publications de Sputnik dans les émissions et sur les blogs relevant de la "réalité fictive". Avec tout le respect pour ces cas et pour l'agence en général, le préjudice médiatique infligé par BuzzFeed, notamment aux personnes concrètes qui vivaient leur vie et n'avaient aucune idée qu'on leur reprochait cela, est incommensurable. Ce rapport a survolé le monde entier et c'est un média qui l'a publié - du moins BuzzFeed se présente comme tel. Je peux dire également qu'en dépit de nos requêtes envoyées à ce site, aucun démenti ou mise à jour n'a été publié. Est-ce normal? Qui lutte contre qui? De quelles "fake news" parle-t-on? Vous les fabriquez vous-mêmes puis inventez des aberrations concernant les médias russes.

Cette situation tourne au véritable dramatisme dans le contexte de la déclaration de Ciaran Martin, chef du Centre de cybersécurité (NCSC) recréé au QG britannique des communications du gouvernement (GCHQ), disant que la Russie agit dans deux directions - la "réalité fictive" et les attaques de hackers -, affirme sa force et son influence contre l'Occident, et exerce une agression sur internet contre des "cibles sensibles" comme les conseils municipaux et les organisations caritatives. On a le sentiment qu'on effraie les populations à tel point qu'elles auront peur d'allumer la lumière à la maison parce que tous les câbles pourraient renfermer une menace de hackers russes.

Pourquoi effrayer les gens, parler d'une force diabolique dans laquelle sont impliqués des journalistes et des hackers russes? C'est la création d'une sorte de conglomérat, d'une machine diabolique combinant la propagande et l'atteinte à la sécurité informatique. Pourquoi Londres le fait-il à ce moment précis? La réponse est claire: le NCSC a ouvert ses portes récemment et ses victimes – les contribuables qui doivent payer sa création - doivent comprendre à quoi sert leur argent. Il pourrait s'agir dans ce cas précis d'une justification des dépenses financières engagées pour une nouvelle structure bureaucratique.

Je voudrais noter également que nous saluons et nous coopérons avec les médias britanniques qui travaillent en Russie. Nous ne séparons pas les journalistes en "bons" et "mauvais". Nous n'avons pas d'approche idéologisée. Je les appelle l'espace d'un instant à se mettre à la place de leurs collègues russes qui travaillent au Royaume-Uni et à imaginer quelle serait leur réaction si Moscou affichait une telle attitude vis-à-vis de la presse britannique.

Question: Que pouvez-vous dire au sujet de la mort de Kim Jong-nam, le demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un?

Réponse: D'où tenez-vous ces informations? Nous venons de parler de "fake news". Disposez-vous d'informations confirmées?

Question: Il s'agit des informations de la police malaisienne.

Réponse: Avez-vous des confirmations de la Corée du Nord?

Question: Je ne sais pas.

Réponse: Et Tokyo dispose-t-il d'une confirmation?

Question: Je ne sais pas encore.

Réponse: Je pense qu'il faut d'abord connaître la position nord-coréenne. En tant que représentant des médias japonais, vous devez connaître la position de la partie japonaise, puis éventuellement vous adresser à nous.

Question: Le programme de la visite du Ministre Sergueï Lavrov en Allemagne prévoit-il un entretien avec la presse? Si oui, quand et dans quel format? Le Ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou participera-t-il à la Conférence de Munich sur la sécurité?

Réponse: La deuxième question est à poser, évidemment, au service de presse du Ministère russe de la Défense.

Quant à la communication du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec la presse, le programme ne prévoit pas de conférence de presse. Je pense que Sergueï Lavrov s'entretiendra avec des journalistes. Nous ne l'annonçons pas pour le moment car le programme et la préparation de réunions bilatérales et multilatérales sont prioritaires. Dès que le calendrier sera établi il sera possible d'allouer du temps pour communiquer avec la presse et nous vous en informerons sur place.

Je voudrais dire que l'allocution du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et ses réponses à la presse à Munich seront retransmises en direct en libre accès. Nous étudions une communication supplémentaire avec la presse. Elle dépendra du calendrier des entretiens bilatéraux et multilatéraux.

Question: Littéralement hier, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a remis une récompense d’État au gouverneur du district autonome de Iamalo-Nénètsie, Dmitri Kobylkine. Quel est le rôle des régions dans la construction de la politique internationale de la Russie? Quel est concrètement le mérite du district autonome de Iamalo-Nénètsie?

Réponse: Le Ministère russe des Affaires étrangères met en œuvre la politique étrangère de notre pays et exerce une fonction de coordination dans sa réalisation. Bien sûr, une attention importante est accordée à l'activité économique et à la coopération régionale. Nous avons créé des mécanismes à part entière de coopération avec les régions, il existe des représentations du Ministère russe des Affaires étrangères auprès des régions, ainsi qu'un Conseil des chefs des sujets de la Fédération de Russie près le ministère russe des Affaires étrangères dont les réunions se déroulent régulièrement avec la participation du Ministre russe des Affaires étrangères. L'information relative à ces activités est disponible sur le site du Ministère russe des Affaires étrangères. Nous travaillons également avec les régions, nous organisons à l'étranger des activités avec la participation des représentants des autorités régionales, des affaires, de la société civile avec le soutien direct des établissements diplomatiques russes à l'étranger. Les diplomates russes dans les pays d'accueil où ce travail est mené participent activement à toutes les activités, des visites des dirigeants des sujets de la Fédération de Russie et de leurs représentants officiels jusqu'aux expositions, concerts et autres activités. En ce qui concerne cette région concrète, je vais vous fournir des informations supplémentaires à ce sujet.

Question: Quels thèmes figureront à l'ordre du jour de l'entretien entre le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le Secrétaire d’État américain Rex Tillerson? Évoqueront-ils la position de Washington concernant la Crimée?

Réponse: L'ordre du jour est en train d'être établi. Bien évidemment, il sera question des relations bilatérales. Comme vous le savez nous avons déclaré à plusieurs reprises que nos relations avaient été poussées dans une impasse par l'ancienne administration américaine et qu'il fallait les en sortir. De nombreuses questions figurant à l'agenda bilatéral doivent être traitées d'urgence, ainsi qu'à court et moyen terme. Il est également prévu d'aborder l'agenda international, les principales crises internationales où nos pays coopèrent ou doivent coopérer. Bien sûr, les questions régionales seront également abordées. Je pense que les chefs de la diplomatie commenceront par faire connaissance car il s'agira de leur première rencontre. Plus tôt, comme l'avait déjà déclaré Sergueï Lavrov dans son interview pour l'émission d'Irada Zeinalova sur la chaîne NTV, il n'a jamais rencontré Rex Tillerson. C'est pourquoi les deux interlocuteurs commenceront par faire connaissance avant d'évoquer les questions que j'ai mentionnées.

Je rappelle que c'est une description générale car l'entretien est en cours de préparation. Dès que le programme en sera convenu, nous vous en informerons.

Question: Début 2016, plusieurs politiciens des Balkans ont proposé la formation dans cette péninsule d'un espace politique de pays souverains militairement neutres avec la participation de la Serbie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Macédoine et du Monténégro. Comment avance cette initiative et comment la Russie la considère-t-elle?

Réponse: Le 26 juin 2016, les représentants de neufs partis de la Serbie, du Monténégro, de la Bosnie-Herzégovine ainsi que de la Macédoine ont signé des déclarations communes reflétant l'initiative de former en Europe du Sud-Est une communauté d’États souverains et militairement neutres, pour élaborer et mettre en œuvre la politique d'une nouvelle détente de la tension internationale, pour rechercher des approches communes afin d'assurer la sécurité européenne globale. Nous trouvons cette idée très utile et pensons qu'elle pourrait apporter une contribution constructive au processus de stabilisation sur le continent, tout en soulignant le rôle actif des pays intéressés. C'est parfaitement logique car cette neutralité durable correspond à leur tradition historique, indépendamment des États ou des unions dont ils faisaient partie. Nous espérons que les politiciens et les députés des Balkans, en s'appuyant sur le droit international et dans le cadre des procédures démocratiques, réussiront à examiner cette question de manière productive et travailleront à la réalisation pratique de ce concept.

Question: En Europe, de nombreux politiciens et experts pensent que le monde est devenu moins sûr avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison blanche. Qu'en pense la Russie?

Réponse: Pensez-vous que l'usage de l'arme à uranium appauvri a apporté au monde davantage de stabilité et de sécurité? L'ancienne administration dirigée par Barack Obama était aux commandes pendant 8 ans: le monde a-t-il avancé sur la voie de la stabilité et de la sécurité? Ou peut-être le nombre de crises internationales a-t-il diminué? Je pense qu'il a augmenté, qu'elles sont devenues plus profondes et plus dramatiques. Le plus paradoxal est que même s'ils ont déclenché la plupart de ces crises, les USA les ont simplement abandonnées à mi-chemin.

Il y a trois ans, à l'Assemblée générale des Nations unies, l'ex-président américain Barack Obama a déclaré, en utilisant les mêmes termes que vous, que le monde était devenu plus sûr et plus stable. Vous vous souvenez de ce qui a suivi: une vague d'attentats en Europe. Les attentats n'ont-ils pas touché l'Allemagne? N'est-ce pas l'Allemagne qui règle aujourd'hui le principal problème pour sa sécurité et sa stabilité, le problème migratoire? N'est-ce pas un facteur déstabilisant pour votre pays? Même si le "leader mondial", comme il s'est qualifié, a rendu compte que le monde était devenu plus sûr.

Soyons réalistes et ne restons pas cloisonnés dans le mainstream. Nous voyons parfaitement la confrontation politique qui a lieu à Washington. Les affaires de Washington sont les affaires de Washington, et les affaires de l'Allemagne, d'après moi, sont les affaires de l'Allemagne. Il faut donner une appréciation réaliste de ce qui se passe en Allemagne. Vous avez vous-même la possibilité de comparer, sur l'exemple de votre pays, ce qu'il en est de la stabilité et de la sécurité, si la situation s'est améliorée ces dernières années ou non.

Question: Le politicien américain John McCain a déclaré que, selon ses informations, la Russie avait déployé des missiles à ogives nucléaires en violation du traité d'interdiction des missiles à courte et moyenne portée. La Russie a-t-elle réellement enfreint le droit international?

Réponse: Nous préparons un commentaire développé à ce sujet qui sera prochainement présenté par nos experts. Pour l'instant, je peux confirmer que John McCain existe réellement. Nous préparons le reste de l'information.

Question: Vous avez mentionné la pratique de certains médias occidentaux qui publiaient des informations basées sur les propos de "sources anonymes". Aujourd'hui, la CNN et le New York Times ont utilisé le même procédé pour révéler des informations selon lesquelles les assistants de Donald Trump auraient été en contact permanent avec des diplomates russes pendant la campagne électorale. Que pouvez-vous en dire? Si c'est effectivement le cas, qu'y a-t-il d'illégal - car c'est ainsi que CNN et New York Times présentent les choses?

Réponse: Nous voyons que du point de vue des USA, la question de la légalité est une question d'interprétation. Quand c'est nécessaire, la loi est interprétée d'une manière vis-à-vis de certains politiciens, et d'une autre manière quand il faut faire l'inverse.

En ce qui concerne les représentants et les diplomates russes, ils ont accompli le travail qui non seulement leur a été prescrit par le Centre, Moscou, mais qui est aussi une pratique normale et traditionnelle pour les diplomates de tous les pays et a été conforme aux conventions internationales sur les relations diplomatiques concernant ce que les représentations diplomatiques peuvent faire à l'étranger.

C'est surprenant, mais cela prouve surtout une nouvelle fois ce dont nous avons parlé: on assiste à un très grand jeu politique aux USA, à un marchandage. On peut l'appeler différemment. Vous pouvez voir que les experts et les politiciens expriment toutes ces thèses. Toutes les thèses possibles qui accompagnent ce grand jeu, les prétextes médiatiques, sont utilisés très activement.

Question: Des représentants kurdes de Syrie, d'Iran, d'Irak et de Turquie se sont rendus aujourd'hui à Moscou pour participer à la conférence "La lutte pour le partage des sphères d'influence au Moyen-Orient: la situation actuelle et les résultats éventuels". Des représentants russes y participent-ils?

Réponse: Les experts du Ministère russe des Affaires étrangères ne participent pas à cet événement. C'est pourquoi vous devriez vous adresser aux organisateurs pour en parler.

Question: Au début de la conférence de presse vous avez présenté la position du Conseil de sécurité des Nations unies concernant les récents lancements de missiles en Corée du Nord. Élaborera-t-on de nouvelles sanctions? Si oui, la Russie y adhérera-t-elle?

Réponse: C'est une question concernant le travail du Conseil de sécurité des Nations unies. Si ce thème apparaît à l'agenda, vous en serez informé. Pour le moment, j'ai fourni un commentaire complet et exhaustif à ce sujet.

Question: Pourquoi l'entretien entre le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue suédoise Margot Wallström la semaine prochaine va-t-il se dérouler à Moscou? La Russie a-t-elle besoin de bonnes relations avec la Suède?

Réponse: Il existe une pratique diplomatique et protocolaire quand les parties en se concertant se réfèrent à plusieurs facteurs, dont le calendrier. La succession des entretiens est un point très important. Par exemple, le dernier entretien pouvait avoir lieu sur le territoire de l'autre État. Par conséquent, quand on prend la décision d'organiser un entretien bilatéral dans telle ou telle ville on tient compte, premièrement, de la succession, deuxièmement, du calendrier des ministres et du confort pour eux.

Je peux me renseigner sur la succession des entretiens entre les ministres des Affaires étrangères de la Russie et de la Suède et pour savoir où s'est tenu leur dernier entretien quand il était question de visites bilatérales. Je me renseignerai et je vous répondrai.

Si vous voulez savoir pourquoi à Moscou et pas dans une autre ville russe, par tradition nous organisons ce genre de rencontres dans la capitale de notre Patrie. S'il est question d'un lien entre l'entretien au niveau du ministère des Affaires étrangères et un certain agenda régional, comme je l'ai dit nous publierons prochainement des informations sur l'état des relations bilatérales avec des indices économiques et politiques. Bien sûr, nous sommes disposés à développer la coopération avec cet État et considérons son élargissement comme une perspective importante pour les relations bilatérales.


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