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Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 4 février 2022

156-04-02-2022

 

Félicitations au peuple chinois à l'occasion de la Fête du printemps

 

Nous avons publié hier des informations détaillées sur les négociations entre le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue chinois Wang Yi, qui se sont récemment déroulées en Chine. La publication relative est accessible sur le site.

Il a été souligné que ces négociations se tenaient au moment où le peuple chinois célébrait l'une des principales fêtes du point de vue des traditions et de la culture chinoises: le Nouvel an chinois traditionnel.

Nous avons nous aussi des traditions. Ainsi, nous félicitons nos amis chinois en langue chinoise à l'occasion de cette fête. Je voudrais maintenir cette tradition.

祝贺兄弟的中国人民春节到来.

我想祝愿中国朋友们: 春节愉快 、恭喜发财、万事如意.

我 衷心 祝愿 北京2022 年冬季奥运会成功、加油.

Traduction non officielle du chinois

Je félicite le peuple-frère chinois à l'occasion du Nouvel an du calendrier traditionnel. Je voudrais souhaiter à nos amis chinois une bonne fête, le bien-être, la prospérité et la réalisation de tous leurs vœux.

Je souhaite sincèrement du succès aux Jeux olympiques de 2022 de Pékin. En avant!

Nous avons reçu beaucoup de questions et de demandes à ce sujet. Je pense y avoir répondu.

 

Sur la future rencontre entre Sergueï Lavrov et les ambassadeurs de Chine, de Corée du Sud, de Corée du Nord, de Mongolie, du Vietnam et de Singapour

 

Comme nous l'avons déjà annoncé, une réception pour les pays fêtant le Nouvel an selon le calendrier lunaire était prévue le 31 janvier au nom du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Il s'agit du Nouvel an lunaire que nous avons évoqué. Cet événement a été reporté au 8 février et réunira les ambassadeurs de Chine, de Corée du Sud, de Corée du Nord, de Mongolie, du Vietnam et de Singapour.

Les rencontres entre les dirigeants du Ministère et les représentants diplomatiques des pays susmentionnés constituent dans ce contexte - dans le cadre de la fête - une autre bonne tradition qui favorise le renforcement des liens amicaux et de la compréhension mutuelle avec les pays de la région. Cette année, le Ministre participera à la réception.

 

Sur la prochaine rencontre entre Sergueï Lavrov et des parlementaires et diplomates des pays membres de l'OTSC

 

Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'entretiendra le 9 février à Moscou avec des représentants des commissions parlementaires des affaires étrangères des pays membres de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), ainsi que les vice-ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'OTSC et les ambassadeurs des pays de l'OTSC en Fédération de Russie.

La rencontre portera sur l'intensification des activités de l'OTSC, notamment de sa composante parlementaire, ainsi que sur les questions figurant à l'ordre du jour international et régional.

 

Sur la Journée du diplomate

 

Le 10 février marque dans notre pays une fête professionnelle: la Journée du diplomate. Elle a été instituée par le Décret du Président de la Fédération de Russie du 31 octobre 2002. Cette année, nous célébrerons cette date pour la vingtième fois - une sorte d'anniversaire. La date de la fête est associée à la plus ancienne mention documentaire (10 février 1549) du Bureau des ambassadeurs - le premier organe gouvernemental de l'histoire de notre pays chargé des affaires étrangères.

Par tradition, nous prévoyons toute une série d'événements à cette date. Malheureusement, en raison des limitations liées à la pandémie, ces activités se dérouleront majoritairement en ligne ou en format hybride. Nous allons mettre l'accent sur la dimension informationnelle.

Le 10 février, des couronnes de fleurs seront déposées devant les plaques commémoratives du bâtiment du Ministère portant les noms de nos collègues tombés sur les fronts de la Grande Guerre patriotique et en temps de paix dans l'exercice de leurs fonctions officielles, ainsi que sur les tombes d'éminents diplomates soviétiques et russes enterrés au cimetière de Novodievitchi. Il est également prévu que le Ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov et des représentants du Ministère déposent des fleurs devant la statue d'Evgueni Primakov.

Le département historique et documentaire du Ministère russe des Affaires étrangères a préparé une exposition dédiée à l'histoire de la diplomatie russe. Elle sera présentée dans le foyer du bâtiment central du Ministère. Ces documents seront également consultables sur nos propres ressources en ligne et sur internet.

Les ressources numériques du Ministère et des missions diplomatiques russes publieront des documents sur l'histoire du service diplomatique national à l'occasion de la Journée du diplomate. À la veille de la Journée du diplomate, nous rendons hommage à nos collègues décédés, chérissons leur mémoire et évoquons les pages glorieuses de la diplomatie russe et de ses figures de proue dans le cadre de la campagne #AlaMémoiredesDiplomates. Nous publierons divers matériaux, suivez-les, suivez nos hashtags (#LeMinistèreBlague).

Bien entendu, nous attendons également les traditionnelles félicitations du Ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à tous les collaborateurs de notre institution.

 

Sur la Journée dédiée à la mémoire des coursiers diplomatiques

 

Le 5 février marque en Russie la Journée dédiée à la mémoire des coursiers diplomatiques ayant perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions.

La date n'a pas été choisie au hasard: ce jour-là, Théodore Nette, l'un des premiers coursiers diplomatiques de la Russie soviétique, a accompli un exploit. Le 5 février 1926, avec Johann Mahmastal, Théodore Nette voyageait dans un train express international à destination de Riga quand les coursiers ont été attaqués par des bandits. Théodore Nette a été tué en tirant sur le premier assaillant et le courrier diplomatique a été défendu par Johann Mahmastal, gravement blessé. Théodore Nette a été enterré le 9 février 1926 au cimetière Vagankovo à Moscou.

En hommage aux collaborateurs tués pendant la Grande Guerre patriotique, les noms des coursiers diplomatiques qui ont accompli leur devoir au prix de leur propre vie sont inscrits sur une plaque commémorative dans la tour du Ministère russe des Affaires étrangères.

Dans les conditions actuelles très difficiles, malgré l'introduction des communications radio et satellites, de l'internet et d'autres avancées du progrès scientifique et technologique, les communications par valise diplomatique restent parmi les plus fiables. Le succès de ce service dépend en grande partie de la sélection du personnel, du facteur humain dont nous entendons parler et parlons nous-mêmes si souvent. Coursier diplomatique est une fonction inhabituelle, une vocation, une profession. Elle exige une énorme responsabilité en matière de sécurité et d'intégrité des matériaux, documents et secrets gouvernementaux confiés et comporte toute une série de risques.

Aujourd'hui encore, de nombreux courriers diplomatiques doivent opérer dans des circonstances extraordinaires, notamment des conflits armés et, en effet, la pandémie a apporté de tels ajustements au travail des courriers diplomatiques que, je pense, plus d'un livre sera écrit à ce sujet.

Des récompenses d'Etat et professionnelles sont remises aux coursiers diplomatiques ayant fait preuve de courage et ayant pris les bonnes décisions afin de défendre l'intégrité de la valise diplomatique.

Cette année, cette journée a été assombrie par un événement tragique: le 28 janvier, Sergueï Lukyantchouk, directeur du Département des communications par courrier diplomatique du Ministère russe des affaires étrangères, est décédé subitement.

Il a dédié près de 30 ans de sa vie au Ministère à différents postes, tant à l'appareil central qu'à l'étranger. Sergueï Lukyantchouk a pris la tête du Département des communications par courrier diplomatique.

C'était un grand professionnel, une personne merveilleuse. Sa mort nous a tous choqués. Demain, alors que nous nous souviendrons de nos collègues, nous honorerons une nouvelle fois sa mémoire. Il restera à jamais dans le cœur de tous ceux d'entre nous qui l'ont connu comme un homme aimable et chaleureux, un directeur et un diplomate hautement professionnel qui possédait l'expérience et la connaissance, la détermination, la perspicacité, et était, tout simplement, un véritable serviteur de sa Patrie.

 

Sur la situation en Ukraine

 

Cette semaine, nous avons continué d'assister à la campagne médiatico-politique de l'Occident visant à propager le mythe d'une prétendue menace russe, d'une attaque imminente de notre pays, des prétendus plans de Moscou, etc. Toutes les aberrations que vous pouvez lire de la part de nos partenaires étrangers, occidentaux. L'histoire concernant une prétendue "menace" russe pour l'Ukraine, l'attisement de la situation internationale -  tout cela va à l'encontre de la situation réelle et du bon sens qui dicte la nécessité de cesser au plus vite l'hystérie occidentale, avant tout anglo-saxonne, et de normaliser la situation.

Tous les moyens disponibles sont utilisés. Le 2 février, le Premier ministre britannique Boris Johnson a publié sur la page officielle du gouvernement sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il parle personnellement aux spectateurs des troupes russes près de la frontière ukrainienne, parle de manière intimidante des "perspectives très réelles d'invasion russe imminente". M. Johnson, cela fait une semaine que Jen Psaki, comme elle le reconnaît, n'utilise pas de tels termes. Peut-être pourriez-vous cesser de les utiliser aussi pendant quelques jours, et la situation s'améliorera d'elle-même? C'est ce qui arrive généralement quand on cesse d'utiliser des phrases toutes prêtes, tout devient tout de suite plus calme. Cessez d'intimider tout le monde, cesser de propager des fakes et des menaces. Cette vidéo est révélatrice. Elle brandit la menace de nouvelles sanctions contre notre pays. Tout cela s'accompagne d'une bande son alarmante. Une propagande insoutenable. Les sons de musique alarmante qui accompagnent les propos de Boris Johnson étouffent complètement la voix du régime ukrainien. Or ce dernier a déjà commencé à dire exactement le contraire des intimidations des Anglo-Saxons.

Les autorités ukrainiennes ont soudainement pris conscience du fait que l'Occident utilisait tout simplement leur pays à ses propres fins politiques, et tentent de faire marche arrière. Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense de l'Ukraine, Alexeï Danilov, a récemment déclaré qu'il ne voyait pas de raisons pour les affirmations de certains représentants occidentaux d'une "invasion" préparée par la Russie. Le même point de vue a été exprimé par les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de l'Ukraine, Alexeï Reznikov et Dmitri Kouleba.

En ce qui concerne les déclarations des services de presse des États-Unis et du Royaume-Uni, elles sont déjà la risée non seulement de la Russie, mais également du monde entier. Il est impossible de prendre au sérieux cet éventail de clichés mythologiques et de phobies.

Il faut voir avec responsabilité la réalité, et non le monde fantaisiste fictif des politiciens anglo-saxons. Washington et Londres n'entendent pas les demandes de Kiev de "réduire leur ardeur". Ils ont leurs propres objectifs, une crise politique. Ils ont besoin d'urgence de "faire la guerre" virtuellement. C'est ce qu'ils font pour détourner l'attention des citoyens de leurs pays de leurs propres problèmes politiques. Les États-Unis avant tout, et les pays de l'Otan, continuent d'acheminer en Ukraine de nouvelles cargaisons d'aide militaire (comme ils l'appellent), en compliquant de plus en plus la recherche d'une solution pacifique au conflit dans le Donbass. Tout cela fait le jeu du "parti de la guerre" ukrainien, de ceux qui continuent d'appeler à tuer, à expulser tous les "indésirables" et à éliminer les "récalcitrants".

Les bombardements du Donbass se poursuivent, ce qui enfreint le cessez-le-feu instauré à partir de juillet 2020 et l'appel lancé par le "Quartet Normandie" à Paris le 26 janvier 2022 à le respecter rigoureusement. Plus de 3.000 infractions ont déjà été commises dans cette région depuis le début de l'année.

Nous appelons les pays de l'Otan à cesser immédiatement d'attiser l'hystérie autour du conflit intérieur ukrainien et à cesser l'approvisionnement et le soutien militaire à Kiev en tant que partie au conflit dans l'Est de l'Ukraine.

Nous espérons que les autorités ukrainiennes cesseront de marcher sous la houlette de leurs mentors de l'Otan - cela leur permettrait de reculer de la falaise. Kiev doit faire preuve d'autonomie et commencer un dialogue à part entière avec Donetsk et Lougansk afin de trouver au plus vite une solution pacifique au conflit, tel que c'est prévu par les Accords de Minsk approuvés par la résolution 2202 du Conseil de sécurité des Nations unies.

 

Sur l'ingérence britannique dans les affaires d'autres pays

 

Le 22 janvier, le Ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni et Liz Truss, qui est à sa tête, on fait des déclarations retentissantes:

"Nous disposons d'informations selon lesquelles le gouvernement russe espèrerait placer un dirigeant pro-russe à Kiev..."

"Nous disposons d'informations selon lesquelles les services spéciaux russes maintenaient le contact avec beaucoup d'anciens dirigeants ukrainiens..."

Le Foreign Office n'a jamais fourni d'éléments ou de preuves pour étayer ses accusations, qui s'avèrent être sans fondement. Ils font juste une déclaration et continuent: "Nous disposons d'informations". Et, bien sûr, le fameux "highly likely" tant aimé.

Bien sûr, ces fakes ont "tenu" quelques heures, mais ils ont apporté leur part à l'hystérie antirusse. Nous avons tout désavoué. Tout est sur notre site.

Dans ce contexte, nous souhaiterions attirer l'attention sur les tactiques de nos collègues de la "brumeuse Albion" lorsqu'ils sont pris sur le fait. Nous ne nous contentons pas de leur dire "nous disposons d'informations", mais nous présentons au public des documents authentiques prouvant que le Foreign Office, les ambassades britanniques et d'autres structures officielles sont engagés dans des activités hostiles dirigées contre d'autres États.

Tout au long de 2021, depuis février, il y a eu un déluge de "fuites" en provenance de Londres à côté desquelles l'histoire de l'Integrity Initiative 2018 passe pour un simple échauffement pour les enfants. À l'époque, rappelons-le, le groupe de hackers Anonymous avait publié les documents internes d'un projet lancé en 2015 par l'Institut britannique d'administration publique. Il s'agissait d'un ensemble de mesures visant à lutter contre la "propagande russe" et la "guerre hybride" prétendument menée par la Russie. Nos partenaires britanniques avaient formé des groupements de leaders d'opinion pour soutenir le discours antirusse, notamment sur les réseaux sociaux. Tout le travail était mené par le biais de contacts secrets dans les ambassades britanniques. Il s'agissait de créer un réseau mondial d'influence informationnelle et d'ingérence politique dans les affaires d'autres États. Il est apparu que les cellules de l'Integrity Initiative fonctionnaient déjà avec succès en Allemagne, en France, en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Grèce et dans un certain nombre d'autres États européens.

Dans sa réponse à une enquête parlementaire, le sous-secrétaire d'État aux affaires étrangères du Royaume-Uni, Alan Duncan, a alors été contraint d'admettre que son bureau avait alloué plus de 2,2 millions de livres sterling de subventions depuis 2017 pour les activités de l'Institut susmentionné et du projet Integrity Initiative. Dans le même temps, la diplomatie britannique a fait savoir qu'elle n'avait "pas l'intention de faire preuve de transparence et de fournir à la Russie et aux autres parties intéressées des informations officielles sur le projet". L'argument? "Ces informations pourraient être utilisées pour saper l'efficacité du programme".

Et donc, est-ce que quelque chose a changé depuis 2018? Visiblement, le Ministère britannique des Affaires étrangères a depuis multiplié les financements secrets de ces programmes et ne commente plus les confirmations de leur existence quand elles voient le jour. Apparemment, le Foreign Office a le pouvoir d'empêcher de nouvelles enquêtes parlementaires.

Et maintenant, récapitulons ce que Londres s'efforce de ne pas divulguer dans la presse occidentale de peur que, "Dieu nous en garde", les loyaux contribuables britanniques ne découvrent à quoi leurs livres sont dépensées.

En février 2021, le même groupe, Anonymous, a publié des documents d'archives du Ministère britannique des Affaires étrangères sur un nouveau projet, "Undermining Russia". Le nom parle de lui-même. Les masques sont tombés! Pour la première fois depuis des siècles, nous voyons ce qu'ils cachaient. Il y a un an, nous avons commenté cette information en détail et demandé des comptes à nos collègues. En vain. De nombreuses demandes des médias sont également restées sans réponse.

Le Foreign Office semble continuer à financer discrètement des organes de presse russophones formellement indépendants en Russie et dans les États post-soviétiques, et s'efforce de mettre en place un réseau secret de blogueurs influents dans le segment des réseaux sociaux russophones afin de "créer les conditions pour un changement de régime" en Russie et de "saper l'influence russe" en Europe de l'Est et en Asie centrale. Un certain nombre de médias réputés ayant leur siège à Londres, tels que BBC Media Action et la Fondation Thomson Reuters, ont été impliqués dans ces activités, comme le révèlent les mégaoctets rendus publics. La première fois que nous l'avons mentionné, la BBC s'est indignée en disant qu'il ne s'agissait pas d'une "nouvelle", mais d'un autre type de "contenu médiatique". Ils préfèrent ne pas faire de publicité sur le fait qu'il s'agit d'une seule et même corporation. Apparemment, ils se rendent compte eux-mêmes qu'ils ont des collaborateurs "décents" et d'autres qui se livrent à des activités aussi peu recommandables. Il est temps d'appeler les choses par leur nom. Bien qu'elle en soit une filiale, elle fait toujours partie de la BBC.

Pourquoi les mentionner? Probablement parce qu'il y a quelques jours, Liz Truss, Secrétaire d'État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement du Royaume-Uni, n'a pas exclu la possibilité d'imposer des sanctions aux médias russes. Elle parlait des citoyens russes et de représentants du monde des affaires. Si des mesures sont prises contre des journalistes russes, vous savez que nous savons réagir. On nous a appris. Nous ne l'avons jamais fait auparavant. Nous avons créé toutes les conditions permettant aux correspondants étrangers de travailler ici, avons fait preuve de coopération, d'ouverture et de respect absolu de l'esprit et de la lettre de la loi et du respect des obligations internationales. Si cela se produit et que des sanctions sont imposées aux médias russes, ne soyez pas désolés. Nous aurons toutes les raisons de répondre de la même manière. Je ne fais qu'informer.

Le 3 octobre 2021, le plan financier de l'organisation gouvernementale Global Britain Fund a été publié sur des chaînes Telegram en langue russe. Londres a refusé de commenter la fuite, mais l'authenticité des documents a été confirmée in absentia par l'un des bénéficiaires de la subvention, Dmitri Alechkovski, fondateur du fonds "Takye Dela". Au total, les documents font état d'une demande de financement pour les ONG russes s'élevant à 1,64 milliard d'équivalent roubles. Comme l'argent destiné à promouvoir les intérêts britanniques a transité par l'ambassade du Royaume-Uni à Moscou, c'est une violation flagrante de la Convention de Vienne de 1961. Le 8 décembre 2021, Anonymous a publié des documents de la compagnie ARK, sous-traitante du Fonds pour la prévention des conflits, la stabilité et la sécurité (CSSF), géré par l'État britannique. Le chiffre d'affaires annuel du fonds dépasse 1,2 milliard de livres sterling et ses objectifs sont fixés par le Conseil national de sécurité, dont font partie les dirigeants de la communauté du renseignement britannique. Le projet Aurelius prévoyait que des officiers spécialisés dans la "guerre de l'information" nient les données officielles russes sur les actions des forces aériennes en Syrie et diffusent cette désinformation dans les médias d'opposition et les réseaux sociaux en langue russe.En décembre 2021, le portail d'investigation Underside a publié 56 demandes de subventions d'un total de 1,3 milliard de roubles adressées par des ONG de 44 régions russes au Ministère britannique des Affaires étrangères. Il existe également sur Underside une analyse détaillée révélant l'ingérence flagrante du Royaume-Uni dans nos affaires intérieures.Comme l'ont certainement déjà compris nos collègues britanniques, nous ne laisserons pas ce sujet tomber dans l'oubli, et il sera proportionnel aux affirmations du Foreign Office. Plus ils feront de déclarations absurdes et fausses à notre sujet, plus nous réfuterons ces thèses avec des contre-arguments basés sur des faits. Nous les avons. Nous continuerons d'exiger des éclaircissements, la fin de la pratique vicieuse consistant à utiliser les missions diplomatiques britanniques pour des tâches qui ne sont pas les leurs, et d'attirer l'attention sur le comportement néocolonial de la Grande-Bretagne. L'opinion publique russe et internationale doit connaître ses "héros".

 

Sur la situation autour de la diffusion de la chaîne RT en France

 

Le 3 février, nous avons appris que l'Autorité française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) avait lancé une enquête liée à RT France sur la base de déclarations reçues d'"associations" anonymes.

L'autorité de régulation n'a pas divulgué la teneur de ces revendications. La demande du rédacteur en chef à ce sujet n'a toujours pas reçu de réponse. Dans le même temps, pour une certaine raison, des médias français ont été informés des détails de l'affaire, et leurs publications suggèrent que la raison de la procédure résiderait dans certaines "lacunes" prétendues de la chaîne dans la couverture des manifestations des Gilets jaunes. Je comprends que la pandémie de coronavirus a durement touché la France et que de nombreux processus sont au point mort, mais pas à ce point, tout de même. En quelle année ont eu lieu les manifestations et quand ces reportages ont-ils été diffusés? Pourquoi ne s'en rappelle-t-on que maintenant? Pourquoi cela s'est-il produit au même moment que le harcèlement déclenché par l'Allemagne contre RT DE et les déclarations du Ministère britannique des Affaires étrangères concernant d'éventuelles sanctions contre les médias russes? Il y a de telles revendications au sujet de la couverture des événements en Syrie et en République centrafricaine. L' histoire est forte.

On aimerait vraiment penser qu'il s'agit d'un malentendu qui sera bientôt dissipé, mais nous avons du mal à le croire. Nous ne croyons pas - nous espérons. Surtout quand on connaît l'attitude à laquelle les correspondants de RT France sont confrontés de la part de l'administration française depuis plusieurs années. Nous avons soulevé cette question avec nos collègues français. Le Ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en a parlé plus d'une fois en public, et des informations ont été transmises par les canaux diplomatiques. Apparemment, un autre courant de pensée a prévalu à Paris.

Même s'il serait prématuré de tirer des parallèles, il est difficile de considérer les attaques contre les journalistes du bureau français de RT sans tenir compte de ce qui se passe avec leurs confrères en Allemagne, des déclarations sans équivoque du Ministère britannique des Affaires étrangères et des "rapports" publiés il y a un peu plus d'une semaine sur le site du Département d'État américain. Quatre pays - les États-Unis, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni - ont déclaré une véritable guerre à la chaîne de télévision russe RT. Ou s'agit-il de coïncidences? C'est une action planifiée. Dans quel but? Promouvoir ses propres thèses, anglo-saxonnes, dans l'espace de l'information et ne pas permettre la diffusion de contre-arguments, de matériaux objectifs, des positions des autres parties.

Ce que fait Berlin dépasse la définition de la liberté d'expression. C'est un "pic" de propagande et de violation des principes démocratiques. Cette démarche a été le signal qui a déclenché une série de mesures de riposte de notre part.

La situation autour des filiales de RT en France, en Allemagne et dans un certain nombre d'autres démocraties "modèles" suggère, si ce n'est une attaque coordonnée contre le radiodiffuseur russe, du moins un schéma similaire d'application sélective des principes de la liberté de la presse et du pluralisme d'opinion dans ces pays.

Face au silence unanime des instituts spécialisés des organisations internationales des droits de l'homme sur cette pression, son intensité, comme le montre malheureusement la pratique, ne fait que croître avec le temps et acquiert des formes de plus en plus agressives. Cette approche va à l'encontre des engagements internationaux des pays concernés, discrédite leur engagement déclaré envers les nobles idéaux de la démocratie et dévalue toute prétention à jouer un rôle de premier plan dans ce domaine.

Nous comptons sur un examen impartial, équitable et transparent de cette affaire et demandons à Paris de prendre toutes les mesures appropriées pour garantir des conditions normales à l'activité professionnelle de RT France.

 

Sur le Rapport du Groupe de l'OACI concernant l'enquête visant à établir les faits "Sur l'incident du vol Ryanair FR4978 dans l'espace aérien biélorusse le 23 mai 2021"

 

Le 31 janvier, dans le cadre de la 225e session du Conseil de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), s'est déroulée une discussion sur le Rapport final du Groupe de l'OACI concernant l'enquête visant à établir les faits "Sur l'incident du vol Ryanair FR4978 dans l'espace aérien biélorusse le 23 mai 2021", présenté par le Secrétaire général de l'OACI.

Le Rapport contient des informations sur le travail effectué par le groupe, les données qu'il a obtenues et ses conclusions. Contrairement aux déclarations des experts et des politiciens occidentaux, le Groupe est parvenu à la seule conclusion possible: le vol FR4978 n'a pas été escorté ou intercepté par le MiG-29 biélorusse. Comme on le voit dans le Rapport, la décision d'atterrir à Minsk a été prise par l'équipage de l'avion lui-même. Tout concorde avec ce qui a été dit par la partie russe, Minsk, et les faits présentés.

Mais non. Le mal ne renonce pas. Comme on pouvait s'y attendre, ces conclusions du Groupe n'ont pas satisfait les pays occidentaux intéressés. Probablement parce qu'ils prévoyaient d'utiliser le Rapport pour justifier leurs mesures restrictives injustifiées à l'encontre du secteur de l'aviation biélorusse. Finalement, le Rapport final ne sera pas final. Usant de leur majorité au sein du Conseil de l'OACI, les pays occidentaux suggèrent au Groupe de poursuivre l'enquête et, apparemment, de "chercher" de nouvelles preuves contre Minsk. Il semble que les spécialistes de l'OACI aient reçu pour instruction de "travailler sur leurs erreurs" et de "parvenir au bon résultat".

Cela fait penser aux élections au Venezuela. Dès que vous obtenez le résultat dont l'Occident, et les États-Unis en particulier, ont besoin, ils les reconnaissent immédiatement comme légitimes. Mais tant que les résultats des élections - qui ont eu lieu plus d'une dizaine de fois au Venezuela - ne coïncident pas avec les directives de Washington, elles sont considérées comme illégitimes par les Américains. Les États-Unis insistent pour organiser une nouvelle élection. Ce sont déjà des faits historiques. Peu importe les efforts qu'ils déploient, tout cela sera intégré dans des articles, des documents universitaires, des livres, des sites web. On n'évitera pas la honte pour les futures générations d'Américains, d'abord, et pour les politiciens anglo-saxons en général. On se souvient de ceux qui chantent aujourd'hui les "deuxièmes voix". Colin Powell, le plus brillant diplomate et homme politique américain, chef du département d'État, est entré dans l'histoire de son pays comme une figure tragique, victime de la propagande et des mensonges américains. D'accord, continuez d'écrire l'histoire. Que va-t-il arriver aux personnes qui sont les victimes massives de la diplomatie anglo-saxonne?

L'une des tâches du Groupe était d'identifier les lacunes en matière de garantie de sécurité des vols. Par exemple, il ressort du Rapport que les messages sur la menace d'explosion de l'appareil ont été lus dans certains États européens un jour plus tard - ou plus. Cependant, au lieu de réfléchir à des mesures pour remédier à cette situation, toute l'attention des membres occidentaux du Conseil de l'OACI n'est dirigée que vers la critique de Minsk.

Une fois de plus, nous sommes convaincus que les actions entreprises par la partie biélorusse en lien avec l'information sur la menace à la sécurité du vol sont utilisées sans ménagement par un certain nombre de pays pour atteindre leurs propres objectifs politiques égoïstes. Nous nous demandons comment les pays occidentaux réagiraient à l'enquête si elle concernait d'autres situations similaires dans le domaine de l'aviation: l'atterrissage de l'avion du président de la Bolivie à Vienne en 2013, l'atterrissage à Kiev en 2016 de l'avion de la compagnie biélorusse Belavia ou l'atterrissage d'urgence à Berlin en mai 2021 d'un avion de la même compagnie Ryanair reliant Dublin à Krakow, qui avait reçu le signalement d'un engin explosif à bord. Quelqu'un veut enquêter? Combien de fois le Groupe va-t-il faire des rapports et réécrire les résultats?

L'aviation civile internationale et l'OACI ne doivent pas devenir des instruments de pression politique ou de lutte contre des gouvernements jugés "indésirables". J'aimerais croire que c'est de cette manière que l'Organisation et ses experts agiront à l'avenir.

 

Sur l'aide de la Russie pour améliorer l'efficacité de la navigation sur les voies navigables intérieures européennes

 

Le Comité exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU) a approuvé le projet d'assistance technique "Analyse comparative des règlements techniques applicables aux voies navigables européennes en vue d'améliorer l'efficacité et la sécurité du transport par voie navigable dans la région de la CEE-ONU", qui sera financé par la contribution volontaire de la Russie à la CEE-ONU.

Le projet sera doté d'un budget de 242.300 dollars. Il sera mis en œuvre de mars 2022 à février 2024. Son objectif principal est de fournir une assistance technique dans l'intégration des voies navigables européennes.

Le projet est orienté sur le développement d'une approche unifiée et d'un cadre réglementaire pour la reconnaissance mutuelle des documents requis pour la navigation des navires. Le projet formulera des recommandations sur la manière de lever les obstacles à la liberté de navigation.

La Russie attache une grande importance aux activités de projet de la CEE-ONU et continuera d'utiliser les outils de la Commission pour soutenir les pays intéressés, conformément aux priorités de la politique d'État de la Fédération de Russie dans le domaine de la contribution au développement international.

 

Sur la reconnaissance de Moscou comme la meilleure mégapole du monde

 

Je tiens à féliciter du fond du coeur notre pays, notre capitale, pour le fait que l'une des institutions de l'Onu, qui mène des études sur la viabilité de différentes villes dans le monde, a reconnu Moscou comme la meilleure mégapole en termes de "développement des infrastructures" et de "qualité de vie".

C'est une évaluation objective. Il y avait des points de comparaison. La façon dont Moscou se développe est étonnante. Encore une fois, félicitations!

 

Sur la fourniture du vaccin Sputnik Light au Turkménistan

 

Dans les conditions difficiles de la pandémie mondiale, la Russie et le Turkménistan poursuivent leur coopération active dans la lutte contre les maladies infectieuses dangereuses. Le 29 janvier, le Turkménistan a reçu un nouveau lot de 800.000 doses du vaccin russe contre le coronavirus Sputnik Light, dont 300.000 à titre gracieux.

La partie russe réaffirme qu'elle est prête à développer encore l'interaction avec tous ses partenaires dans un esprit d'amitié et d'assistance mutuelle.

 

Sur la date-anniversaire de la bataille de Stalingrad

 

Le 2 février 1943, la bataille de Stalingrad se soldait par la victoire de l'Armée rouge.

Ces combats de la plus grande ampleur ont duré 200 jours et nuits (17 juillet 1942 - 2 février 1943) sur un territoire de plus de 100.000 kilomètres carrés. Au total, environ 2 millions de personnes des deux côtés ont participé à la bataille, jusqu'à 2.000 chars, 2.000 avions et jusqu'à 26.000 canons et mortiers. La bataille de Stalingrad a surpassé toutes les batailles précédentes de l'histoire mondiale en termes d'objectifs, d'échelle et d'intensité des opérations militaires.

La bataille elle-même s'est déroulée en deux étapes: une opération stratégique défensive (17 juillet - 18 novembre 1942) et une opération stratégique offensive (19 novembre 1942 - 2 février 1943).

Pendant la période défensive de la bataille, les troupes soviétiques, au prix de combats féroces et sanglants, ont réussi à déjouer le plan de l'ennemi qui voulait s'emparer de Stalingrad en un seul coup.

Les combats se déroulaient pour chaque ruelle, chaque maison, chaque mètre de terrain, et ont été les plus féroces de tous. Les soldats de l'Armée rouge sont devenus célèbres dans le monde entier grâce aux exploits des défenseurs de la Maison Pavlov, qui ont réussi de manière inimaginable à tenir cette position fortifiée pendant 58 jours. Malgré les raids aériens ennemis, les tirs d'artillerie et de mortier, les soldats occupant la maison n'ont pas reculé d'un seul pas. Le commandant de la 62e armée, le maréchal Vassili Tchouïkov, écrivit plus tard dans ses mémoires: "Ce petit groupe, qui défendait une maison, a tué plus de soldats ennemis que les nazis n'en ont perdu pendant la prise de Paris".

Pour les Allemands, Stalingrad a représenté une sorte de "moulin" dans les meules duquel des centaines, des milliers de soldats et d'officiers ont été broyés, parallèlement à la destruction de véhicules, de chars et d'avions.

Dans leurs lettres, les soldats allemands décrivent de manière très imagée et réaliste la situation des combats dans la ville: "Stalingrad, c'est l'enfer sur terre. Verdun. Verdun la rouge avec de nouvelles armes. Nous attaquons quotidiennement. Si on arrive à prendre 20 mètres le matin, le soir les Russes nous repoussent". Dans une autre lettre, un sergent allemand dit à sa mère: "Tu devras attendre longtemps le message t'informant que Stalingrad est à nous. Les Russes ne se rendent pas, ils se battent jusqu'au dernier homme".

Le 19 novembre 1942, l'Armée rouge lance sa contre-offensive avec les troupes des Fronts du Sud-Ouest, du Don et de Stalingrad, commandées par Nikolaï Vatoutine, Konstantin Rokossovski et Andreï Eremenko, avec l'aide de la flottille militaire de la Volga. Grâce aux frappes sur les flancs de l'ennemi et l'attaque qui a suivi sur des axes convergents, nos armées se sont rejointes le 23 novembre et ont encerclé les forces ennemies, s'élevant alors à 330.000 hommes. Jamais les troupes allemandes n'avaient encore été encerclée de cette manière pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le point culminant de la contre-offensive a été l'opération Koltso, qui a défait l'armée du feldmarschall Friedrich Paulus. À la fin du mois de janvier, le groupement allemand, après des combats acharnés, s'est enlisé sur le petit territoire des ruines de Stalingrad, et le 2 février 1943, il a été complètement liquidé. Le feldmarschall Friedrich Paulus, 24 généraux allemands et 2.500 officiers avec le reste de leurs troupes (environ 91.000 soldats au total) ont été faits prisonniers.

La bataille de Stalingrad s'est soldée par une brillante victoire de l'Armée rouge. Elle a eu une influence décisive non seulement sur le déroulement de la Grande Guerre patriotique, mais aussi sur la Seconde Guerre mondiale dans son ensemble. Les pertes totales en tués, blessés, prisonniers de guerre et personnes disparues s'élèvent à environ 1,5 million de personnes. Les fascistes ont perdu le quart des forces qu'ils avaient déployées sur le front germano-soviétique. Pour la première fois depuis le début de la guerre, un deuil national a été déclaré en Allemagne.

Les pertes de l'Armée rouge ont dépassé 1 million de de soldats (dont environ 480.000 portés disparus). Grâce à la volonté indomptable de nos soldats, la Wehrmacht a subi une défaite cuisante à Stalingrad.

En l'honneur de la défense héroïque de la ville, le gouvernement soviétique a créé, le 22 décembre 1942, la médaille "Pour la défense de Stalingrad", qui a été décernée à plus de 700.000 participants à la bataille. 112, qui se sont particulièrement distingués, sont devenus Héros de l'Union soviétique.

Le musée-réserve de la bataille de Stalingrad a été créé en hommage à ces combats (j'y suis allée. Tout le monde doit y aller. C'est un passage obligé), qui regroupe le complexe commémoratif de renommée mondiale sur le Kourgane Mamaïev (ce fut l'une des impressions les plus fortes de ma vie. J'y suis allée pour la première fois il y a quelques années. J'étais secouée. C'est majestueux. Il est inimaginable que ce bâtiment ait été construit dans les années d'après-guerre, alors qu'il s'agissait de reconstruire le pays. Comment cela a été fait, avec quel goût, quelle imagerie - cela restera dans la culture artistique mondiale); mais aussi le musée-panorama "Bataille de Stalingrad" avec le plus grand panorama d'Europe; et le musée "Mémoire" situé sur le site historique de la prise par les troupes soviétiques du quartier général de la 6e armée allemande dirigée par le feldmarschall Friedrich Paulus. Soit plus de 200 lieux historiques associés à ce passé héroïque.

Le 2 février 1943, conformément à la loi fédérale n° 32-FZ du 13 mars 1995 "Sur les jours de gloire militaire et les jours de commémoration en Russie" est célébré comme le Jour de la gloire militaire de la Russie - Jour de la victoire de l'Armée rouge face aux forces allemandes nazies dans la bataille de Stalingrad.

 

Sur l'anniversaire de la Conférence de Yalta

 

Le 4 février 1945 commençait la Conférence de Yalta (Crimée) entre les dirigeants de l'URSS, des États-Unis et du Royaume-Uni. Ce qui était alors la seconde réunion entre les dirigeants des puissances alliées de la coalition antihitlérienne, Joseph Staline, Franklin Roosevelt et Winston Churchill, a pris place du 4 au 11 février 1945 au palais de Livadia près de Yalta.

Au moment de l'ouverture de la conférence, la Seconde Guerre mondiale se trouvait dans sa phase finale, avant tout grâce aux offensives réussies de l'URSS. L'Armée rouge, à ce moment, avait entièrement libéré des hitlériens le territoire de notre pays, une grande partie de la Pologne et de la Tchécoslovaquie, et avait significativement avancé sur l'axe Varsovie-Berlin. L'ouverture tant attendue du second front en Europe, le débarquement des forces alliées dans le Nord de la France en juin 1944, avait également contribué à la lutte contre l'agression allemande.

L'éventail des questions militaires et politiques évoquées pendant la conférence était très large. Les interlocuteurs ont analysé en détail la situation sur les fronts et déterminé les perspectives des opérations militaires pour défaire définitivement l'Allemagne. Les puissances de la coalition antihitlérienne ont déclaré que "leur objectif immuable était la destruction du militarisme allemand et du nazisme et la création de garanties que l'Allemagne ne serait plus jamais en état de porter atteinte à la paix du monde entier".

Les décisions qui ont été prises à Yalta en grande partie grâce aux efforts de la diplomatie soviétique ont considérablement influencé l'accélération de la fin de la guerre et l'ordre mondial d'après-guerre. Les interlocuteurs étaient convenus du déroulement de l'application forcée des conditions de la capitulation inconditionnelle de l'Allemagne, de la fin au plus vite de la guerre en Extrême-Orient, de la création d'un mécanisme permanent pour les consultations entre les ministres des Affaires étrangères des trois puissances sous la forme de réunions régulières, etc.

Une attention particulière a été accordée à la mise en place après la guerre d'une organisation internationale universelle pour maintenir la paix et la sécurité, la future Onu, et il a été décidé de réunir une conférence spéciale à San Francisco pour élaborer sa charte. Les dirigeants des trois puissances ont décidé que l'activité de l'Organisation devait reposer sur le principe d'unanimité des membres permanents du Conseil de sécurité dans le règlement des questions cardinales de garantie de la paix.

Les dirigeants des puissances de la coalition antihitlérienne ont souligné dans le communiqué de la conférence "la détermination commune à maintenir et à renforcer en temps de paix l'unité des objectifs et des actions, celle-là même qui avait rendu la victoire possible dans la guerre contemporaine, et indéniable pour les Nations unies". Des paroles en or. Il serait bénéfique que Londres et Washington s'en souviennent aujourd'hui. Il a été souligné que c'est seulement "avec une coopération et entente continues et grandissantes entre nos trois pays et entre tous les peuples pacifiques que pourra être réalisée l'aspiration suprême de l'humanité: une paix solide et durable". Je rappelle que cela a été prononcé en présence de différents systèmes politiques, sachant que nos pays divergeaient foncièrement sur les questions fondamentales - qu'il s'agisse de leur propre développement intérieur ou du destin du monde. Malgré cela, ils ont trouvé la force, la volonté et la possibilité de définir le plus important - l'unité des objectifs pour instaurer la paix. Il a été souligné que l'Onu jouerait un rôle important "aussi bien pour prévenir une agression que pour éliminer les causes politiques, économiques et sociales de la guerre grâce à une coopération étroite et permanente entre tous les peuples pacifiques". Qu'est-ce qui a changé? Peut-être ont-ils cessé d'être pacifiques puisqu'ils se comportent ainsi? Parce que personne n'a officiellement renoncé à ces objectifs.

Dans le contexte de la discussion sur l'Onu, la délégation soviétique a réussi à convaincre les États-Unis et le Royaume-Uni que les RSS d'Ukraine et de Biélorussie deviennent membres fondateurs de l'organisation internationale en cours de création. Les puissances alliées ont confirmé à Yalta leur volonté de voir une Pologne forte, libre, indépendante et démocratique et de garantir sa sécurité. Suite aux décisions prises à Yalta et plus tard à Potsdam, la Pologne a bénéficié d'un élargissement significatif de son territoire au Nord et à l'Ouest.

Les décisions de la Conférence de Crimée font partie intégrante du système Yalta-Potsdam des relations internationales établi à l'issue de la Seconde Guerre mondiale.

Je suggère à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de se familiariser avec les documents des Archives du Ministère russe des Affaires étrangères sur la politique étrangère et la diplomatie des puissances de la coalition antihitlérienne.

 

Réponses aux questions:

Question: La Russie a parlé des risques pour sa sécurité en cas d'adhésion de l'Ukraine à l'Otan. D'après vous, les États-Unis et les pays de l'Otan pourront-ils fournir à la Russie des garanties de sécurité juridiques et à long terme? Les parties réussiront-elles à s'entendre pour ne pas créer des conditions susceptibles d'être considérées comme une menace pour l'autre partie?

Réponse: Comment me considérez-vous: comme une prophétesse? Ou comme une personne qui exprime les principaux aspects de notre conception de la politique étrangère, de notre travail sur la scène internationale? Je pensais être la seconde. Nous ne faisons pas de prophéties, de prédictions ou de choses de ce genre. Nous faisons un travail appliqué concret qui vise précisément à obtenir ces fameuses garanties de sécurité.

Vous connaissez toute la chronologie. Nos propositions ont été transmises à nos partenaires américains et de l'Otan. Une réponse a été reçue, elle est actuellement discutée et analysée. Je voudrais rappeler également les déclarations faites hier par le Président de la Fédération de Russie. Ainsi que les commentaires faits au niveau du Ministère des Affaires étrangères, avant tout par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Tout cela est étudié actuellement et analysé pour que la position de notre pays soit rapportée au Président. Par conséquent, c'est le Président qui prendra une décision sur les démarches à venir.

Il existe évidemment un pronostic politique international en tant qu'élément de travail. Nous faisons de la diplomatie appliquée. Nous faisons tout pour faire revenir les partenaires, premièrement, à la réalité et, deuxièmement, à la tenue de leurs engagements. Nous leur avons rappelé leurs engagements, que beaucoup d'entre eux ont oubliés ou ne connaissaient pas car ils ne sont pas des acteurs autonomes. Certains également n'ont pas lu les documents ou disaient qu'ils avaient commencé à lire ces documents depuis une certaine année, mais avant une année ou après une année ils ne les trouvaient pas d'actualité. Nous avons rappelé les engagements en matière de sécurité, dans la stabilité stratégique qui existent ou ont été signés par leur gouvernement. Nous avons mené un travail à orientation pédagogique. Nous avons formulé nos propositions concrètes basées sur des faits, des documents, sur l'expérience diplomatique et du droit international. Nous avons mené une série de rencontres, de consultations, de pourparlers, nous avons montré notre ouverture indépendamment du fait que les représentants officiels actuels, les politiques, se permettaient des déclarations consternantes en Occident. Nous avons montré notre volonté de régler les problèmes actuels de manière diplomatique et pacifique. Nous travaillons.

Question: Le Ministère des Affaires étrangères de la république populaire de Donetsk (DNR) autoproclamée a déclaré qu'il attendait la réaction des pays garants des Accords de Minsk aux livraisons d'armes occidentales à Kiev. Comment ces livraisons s'articulent-elles avec la volonté affichée des pays occidentaux de résoudre le conflit ukrainien par la voie diplomatique?

Réponse: Ce n'est pas compatible. C'est contradictoire. Cela a été dit à de nombreuses reprises, mais ce n'est pas le seul exemple de situation où les paroles et les actes de nos partenaires anglo-saxons et leurs États vassaux divergent. Je souligne une fois de plus que quand une chose est déclarée, on en constate une autre en pratique.

Nous avons commenté à plusieurs reprises l'augmentation des livraisons d'armes à l'Ukraine (je viens d'en parler), l'évacuation du personnel des ambassades de plusieurs pays occidentaux de Kiev (toute l'histoire quand ils ont d'abord lancé une désinformation selon laquelle l'ambassade russe était évacuée, puis il s'est avéré qu'ils évacuaient leurs propres citoyens) et les déclarations sans fin sur la mythique menace russe - tout cela est une manifestation de tension artificielle, une attaque informationnelle et politique, une campagne, une action.

Je ne peux que répéter et citer une fois de plus le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov: "Tout ce que l'Occident met en œuvre pour "arroser d'armes" les autorités de Kiev ne fait que créer une tentation supplémentaire pour ces dernières de passer à des méthodes violentes pour résoudre les problèmes dans l'Est de l'Ukraine. C'est absolument inacceptable pour nous, pour des raisons évidentes". C'est une citation de la conférence de presse du Ministre qui s'est tenue dans ce bâtiment le 14 janvier de cette année.

Je voudrais également attirer votre attention sur le fait qu'il y a eu des commentaires à différents niveaux et des déclarations selon lesquelles ces actions, prises dans leur ensemble ou au cas par cas, témoignent de probables provocations menées par ceux qui attisent la situation.

Question: L'administration du président tchèque Milos Zeman a détruit par erreur un rapport secret sur l'explosion survenue dans un dépôt militaire à Vrbetica, dans l'Est du pays, que les autorités soupçonnent d'avoir été organisée par les services spéciaux russes. C'est ce qu'a rapporté la radio tchèque le 29 janvier. Peut-on dire que cette destruction était préméditée? Une falsification a-t-elle été possible?

Réponse: Nous avons vu des spéculations dans les médias tchèques autour du fait qu'un document secret aurait été détruit à la Chancellerie du Président de la République tchèque, qui concernait l'affaire de l'explosion dans des dépôts militaires situés dans une zone d'habitation en 2014. C'est à Prague de formuler un commentaire, pas à nous. Je peux dire que nous ne sommes pas au courant des subtilités du traitement des documents secrets au sein des organes de l'État tchèque. Cette question ne nous concerne pas.

Il est évident que les tentatives de lancer de nouveaux "éléments factuels" sur l'"affaire Vrbetica" dans l'espace public étaient nécessaires à quelqu'un. Ceux qui ont fait cela ont mené une nouvelle campagne d'information presque un an après la première attaque informationnelle et politique. Apparemment, ils n'ont pas de comptes à rendre. Vous vous souvenez des déclarations qui ont été faites. Il n'y a aucun élément, aucun fait, aucune preuve, aucune version d'une "trace russe" dans cette triste histoire. Je pense que c'est une sorte de diversion. Je n'ai fait que commenter les éléments parus dans la presse. Nous ne savons pas ce qui s'est réellement passé là-bas.

Nous jugeons absurdes les accusations portées par un certain nombre de fonctionnaires tchèques au printemps dernier contre la Russie. Cette histoire a été utilisée par la partie tchèque comme un prétexte pour une destruction totale des relations avec la Russie. À l'heure actuelle, nous observons quelques déclarations sur une volonté de normaliser la situation, mais il n'y a pas de démarches concrètes.

Question: Le département d'État américain va retirer les familles de ses diplomates de Biélorussie par crainte d'une escalade des tensions autour de l'Ukraine. Que pensez-vous des motivations et de la décision des autorités américaines?

Réponse: C'est leur service diplomatique, leurs citoyens, leur personnel. Il s'agit, cela va sans dire, de leur décision souveraine. Mais il est impossible de ne pas voir que cela s'inscrit dans la lignée des autres étapes de la propagande. Je ne faisais qu'en parler. Le sujet du retrait et de l'évacuation de l'ambassade traîne depuis près d'un mois. Cela a commencé par une entrée en matière sur l'"évacuation" de l'ambassade russe d'Ukraine. Cela a été fait de manière grossière, délibérée. Je fais référence à ce fake. Puis il s'est avéré, comme cette information a été rapidement contredite, que le sujet devait être maintenu "à flot". L'affaire a atteint les organes américains chargés des affaires étrangères. Vont-ils évacuer ou non ? Comment? Qu'ils commentent eux-mêmes. Qu'il s'agisse de faits avérés ou non, le Département d'État s'est encore trompé, ils se démentiront comme ils en ont l'habitude: la Maison Blanche et le département d'État font la course. Je ne sais pas. Mais impossible ne pas voir que ce n'est qu'un autre "spectacle de propagande", ne pas discerner l'interconnexion de ces informations, les "bourrages d'information". On appelle ça une activité provocatrice.

Question: La France remarque les progrès dans les pourparlers du Format Normandie, comme l'a déclaré le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal. Le Secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien appelle à lancer des négociations sur un nouvel accord. Comment voyez-vous la situation actuelle et les perspectives des négociations au format Normandie?

Réponse: Je tiens à préciser d'emblée que la principale plateforme de négociation pour le règlement de la crise intérieure ukrainienne est le Groupe de contact, où toutes les parties au conflit - Kiev, Donetsk et Lougansk - sont présentes. Malheureusement, lors de la réunion du 26 janvier, ses participants se sont heurtés une fois de plus à un sabotage ouvert du processus de négociation par la partie ukrainienne. On sait pourquoi ils agissent ainsi.

En ce qui concerne le Format Normandie, dont la mission est de donner une impulsion politique aux travaux du Groupe de contact et d'aider Kiev à remplir ses engagements pris dans le cadre des Accords de Minsk, la conversation qui s'est tenue à Paris le 26 janvier dernier au niveau des conseillers politiques des dirigeants du "quartet Normandie" a été difficile mais franche. Son principal résultat est la réaffirmation par toutes les parties du caractère incontournable des Accords de Minsk et de la nécessité de respecter les mesures visant à consolider le régime de cessez-le-feu du 22 juillet 2020.

Malheureusement, les dernières déclarations des autorités de Kiev, qui nous font douter de la sincérité de leurs intentions de résoudre pacifiquement la crise dans le Donbass sur la base du paquet de mesures, confirment ce que nous avons déjà dit. Malheureusement, ils semblent avoir tiré un trait là-dessus.

En particulier, le Secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, Alexeï Danilov, a déclaré dans une interview accordée à Associated Press le 31 janvier que la mise en œuvre des accords de Minsk était " impossible", et le Ministre des Affaires étrangères ukrainien Dimitri Kouleba a déclaré dans une interview accordée au journal polonais Rzeczpospolita: "Il n'y aura pas de statut spécial, pas de droit de veto, comme se le représente la Russie". La Russie ne se représente rien.  C'est ce qui est écrit dans les Accords de Minsk qui ont été signés par le Président de l'Ukraine en présence de tout le monde et ont été élaborés par lui, entre autres, il a participé. Ce n'est pas nous qui voyons une sorte de statut spécial. Toutes les démarches à entreprendre y sont décrites noir sur blanc.

Donc s'ils veulent, du côté de Paris, progresser dans la résolution du conflit intérieur ukrainien, nos collègues français et allemands doivent travailler sérieusement avec Kiev pour l'obliger à appliquer les Accords de Minsk dans leur totalité.

Question: Le Secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, propose à la Russie de rétablir les relations, de commencer à dialoguer. Quel est votre commentaire?

Réponse: On entend sans cesse "pour la paix, pour l'amitié", et puis ça commence: les expulsions de diplomates, de nouvelles mesures pour compliquer le travail ou pour rendre toute action impossible à mettre en œuvre. Rien de nouveau. C'est exactement ce dont on a parlé: il y a un fossé entre les paroles et les actes - les messages, formules, thèses déclarés n'ont aucun rapport avec les événements réels. Ce n'est pas la première fois que nous entendons leurs appels au dialogue. Ceci étant, on nous donne constamment à comprendre, derrière des portes fermées, que le sujet principal de tels contacts, de ce processus de négociations et de ce dialogue devrait être la problématique ukrainienne. L'Alliance n'a rien à voir avec cette question, mais pour une raison quelconque ils cherchent en permanence à l'incorporer. Nous sommes ouverts au dialogue en tant que tel. Il doit être d'égal à égal et prendre en compte les intérêts de chacun, les préoccupations des deux parties. C'est l'attitude que nous avons envers tout le monde. Cette thèse n'a pas été développée spécifiquement pour l'Otan. Nous nous basons sur les mêmes positions dans nos approches vis-à-vis des autres structures et organisations. Ce n'est pas notre savoir-faire exclusif. Cela figure dans les accords juridiques internationaux, et en premier lieu dans la Charte des Nations Unies.

Nous avançons des initiatives régulières pour débattre des questions réelles et concrètes dans le domaine de la maîtrise militaire, de la transparence, de la prévention des incidents militaires involontaires, d'un moratoire sur le déploiement des missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée, plutôt que de cette mythologie. De tout ce qui se rapporte à l'ordre du jour de l'Otan et aux menaces réelles existantes, dont beaucoup ne se sont pas concrétisées par une heureuse coïncidence. Tout cela a été ignoré pendant des années. Voilà en ce qui concerne les propositions de Jens Stoltenberg. L'Alliance a clairement montré que la dissuasion de la Russie sur tous les fronts et dans toutes les directions était désormais une priorité pour elle. C'est non seulement la position de l'Otan, mais aussi, malheureusement, celle de l'UE ces derniers temps: "Parlons, bien sûr, mais nous allons vous contenir". Vous vous souvenez de ces idées étranges?

L'Alliance a montré qu'elle avait justement comme priorité de "contenir" la Russie. C'est ce que recèlent les plans de construction, les exercices et les infrastructures militaires. Les programmes de coopération de l'organisation avec ses partenaires vont donc également dans ce sens. Il faut voir les choses telles qu'elles sont, pas dans un miroir déformé. Je répète que nous ne nous rapprochons pas de l'Alliance, nous ne nous rapprochons pas de ses frontières, nous ne nous étendons pas, mais l'Otan rapproche ses troupes et ses armements de la Russie.

Si l'on part du principe que des représentants politiques tels que la Ministre britannique des Affaires étrangères disent au monde qu'ils aideront leurs partenaires baltes via la mer Noire, tout est possible selon cette logique, on peut insister sur le fait que la Russie menace l'Otan en poussant ses troupes aux frontières de l'Alliance. Et tout s'imbrique. Mais il s'agit alors d'un miroir, d'un théâtre de l'absurde, d'un "film d'horreur". Nous nous basons sur ce que nous comprenons encore, nous connaissons la géographie, les faits, les chiffres. Ce qu'on appelle l'éducation, la connaissance et leur conception adéquate.

Nous avons présenté des questions spécifiques relatives aux garanties de sécurité aux membres de l'Otan: pas d'élargissement de l'Alliance, pas de déploiement d'armements offensifs près de nos frontières et un retour à la configuration des forces militaires de l'Otan de 1997, date de la signature de l'Acte fondateur Otan-Russie.

De plus, il a été demandé aux États membres de l'Alliance, ainsi qu'aux États de l'UE, comment ils comprenaient le principe d'indivisibilité de la sécurité. Nous sommes convaincus qu'il est inacceptable de renforcer notre propre sécurité (ce n'est pas notre conviction personnelle, c'est un engagement que les pays de l'OSCE ont pris, signé et adopté dans des documents) au détriment de la sécurité d'autres États. Nous attendons une réponse claire de leur part. En fonction de ce qui nous sera répondu, nous déciderons s'il y a de la place pour un dialogue ciblé, plutôt que de s'engager dans des conversations juste pour "cocher les cases", qui n'ont aucun sens.

Je peux expliquer pourquoi ils font des erreurs historiques, géographiques, factuelles. Tout d'abord, il y a un problème d'éducation évident, car même si vous ne savez pas, vous pouvez toujours dire que vous ne savez pas, vous pouvez clarifier. Deuxièmement, il existe aujourd'hui tous les moyens de trouver instantanément, en quelques minutes, le bon document ou juste un fait, et en 20-30 minutes de se faire une idée globale d'une question. Je ne parle pas de faire des recherches poussées. Il y a des spécialistes qui font cela, qui peuvent conseiller, fournir des matériaux de référence.

J'ai aussi ma réponse personnelle à la question de savoir pourquoi ils disent ces choses absurdes sur le fait que nous menaçons l'Otan, sur l'assistance britannique aux partenaires baltes via la mer Noire et sur les invasions "mongoles-tatares", comme ils disent. Pourquoi? Je vais vous l'expliquer. Ma conviction personnelle, sans clore le sujet de l'éducation de mauvaise qualité, est aussi qu'ils n'ont jamais été responsables de leurs actions, de leurs actes et de leurs démarches. Ils n'ont pas cette culture. C'est fait, la page est tournée, ils passent à autre chose. Personne ne leur a jamais demandé de rendre des comptes. Tout ce qui a été fait passe instantanément. Il n'y a rien besoin de réparer.

J'ai été impressionnée par la culture de notre service diplomatique en matière d'archivage, quand il n'y avait pas de technologie de l'information comme aujourd'hui, pas de technologie moderne, tout était fait manuellement sous forme de classements et de transfert aux archives. Il existe désormais des moyens modernes de conservation des documents. Prenez les discours et les déclarations des fonctionnaires, par exemple. Cela aussi fait partie des positions et des approches de l'État. Nous faisons attention à cela. Vous pouvez consulter presque tous les discours de notre Ministre des Affaires étrangères au cours des 20 dernières années (je ne peux pas prétendre que nous disposons d'un financement spécial, des fonds sont certainement alloués à cet effet, mais il s'agit simplement d'une culture de travail). Tout est disponible sur le site du Ministère: les sténogrammes, les fichiers vidéo. Nous sommes prêts à répondre de nos actes comme de nos paroles. Nous n'avons aucune hésitation à le faire, au contraire, nous soulignons la cohérence des approches et la continuité de la position russe.

Maintenant, j'ai essayé de rechercher une déclaration, la transcription d'une interview que la Ministre britannique des affaires étrangères Liz Truss avait donnée à la BBC. Ils ne l'ont pas sur leur site. Ils n'ont pas cette habitude. Ils ont l'habitude de ne rendre de comptes à personne, de faire des déclarations dans l'immédiateté, de travailler en fonction de la conjoncture et pour attirer les votes. Ce qui va se passer ensuite et comment tout cela s'articule (les paroles et les actes) n'a jamais intéressé aucun d'entre eux. Beaucoup de leurs déclarations contiennent des erreurs. Mais ils ne jugent pas nécessaire de s'intéresser à leur propre position, à leur Etat et à leur obligation. Ils n'ont aucune obligation découlant du passé. Ils n'ont que les obligations qu'ils doivent remplir pour soutenir les intérêts du jour ou du lendemain, en fonction d'une élection ou d'un marathon électoral.

Question: Quelle pourrait être, selon vous, la réponse de Moscou aux actions de Londres visant les actifs et les possessions des citoyens et des entreprises russes au Royaume-Uni?

Réponse: Nous avons entendu ces vilaines déclarations. J'ai cherché le sténogramme de ces dernières pour comparer ce qui était paru dans les médias avec l'original. Nous avons pris note des récentes déclarations de la Ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, concernant son intention de faire passer au Parlement un document qui fournirait de nouveaux motifs pour adopter des sanctions contre des personnes physiques et morales russes.

D'après ce que nous comprenons, toute entreprise de notre pays peut être soumise aux sanctions britanniques sur la base d'un même principe - appartenir à la Russie. Nous pensons qu'une telle mesure provoquerait un nouveau cycle de tensions et ne contribuerait pas à normaliser les relations bilatérales (même si c'est justement ce qui a été déclaré, notamment à Downing Street). En outre, en agissant ainsi, le Royaume-Uni compromet sa propre attractivité en matière d'investissements et menace de fait ses grandes entreprises, qui interagissent activement avec les opérateurs économiques russes. Ces menaces constituent une violation des droits de l'homme, principes fondamentaux du développement d'une société démocratique. Je comprends que le Royaume-Uni est une monarchie constitutionnelle où sont préservés les ordres, mais quand même, Londres déclare un mouvement vers la démocratie.

Nous nous baserons sur la situation. Si les sanctions annoncées sont appliquées sans distinction à n'importe quelle entreprise russe, comme l'a déclaré la partie britannique (c'est-à-dire sans aucun fait juridiquement fondé), cela constituera un obstacle sérieux au développement des relations commerciales et économiques. Notre riposte suivra.

Je rappelle que nous attirons depuis longtemps l'attention de Londres sur le fait que le Royaume-Uni est devenu un "blanchisseur" mondial d'argent "sale". Par les canaux des services d'exécution de la loi ont été officiellement transmises des informations sur les fonctionnaires corrompus qui ont fui notre pays, s'y sont installés et continuent de se livrer aux activités illégales en question. Pourtant, les autorités britanniques n'y prêtent aucune attention, même s'il y a des décisions de justice et que les faits ont été présentés. Tout cela a toujours été ignoré. Des personnes ayant commis de véritables crimes ont été soutenues par les autorités britanniques officielles de la même manière qu'elles ont par le passé soutenu les combattants et les terroristes du Caucase du Nord. C'est une mauvaise tradition britannique. Il faut faire quelque chose avec ça.

Question: Le Ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dimitri Kouleba, a annoncé la création d'une nouvelle alliance qui pourrait inclure l'Ukraine, la Pologne et le Royaume-Uni. Cette alliance doit-elle être prise au sérieux?

Réponse: Faut-il prendre monsieur Dimitri Kouleba au sérieux. Vous ne le demandez même pas? Toute alliance contre quelqu'un est vouée à l'échec. Pas parce que nous voulons qu'elle le soit. Mais il y a la logique, et l'expérience historique. S'opposer à une agression réelle dans un cadre juridique international, et s'unir afin de prévenir ou de contrer de nouveaux défis et menaces: c'est normal. Mais créer une sorte de bloc, d'alliance ou de "troupeau" afin d'être ami avec quelqu'un sans raison valable est pour le moins stupide. Sans parler du fait que cela contredit les obligations juridiques internationales que nous avons contractées. Ces déclarations appellent des associations historiques qui ne sont clairement pas en faveur des pays qui s'apprêtent à participer à ces "alliances".

On voudrait rappeler à nos partenaires occidentaux que le renforcement de la terreur militariste et la division de l'Europe par la Triple Alliance a déjà eu lieu. Tout comme l'utilisation de termes incluant le mot "axe". L'Europe a vécu tout cela au XXe siècle, à la veille de la Première Guerre mondiale. Nous l'avons vu aussi pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous nous souvenons de la façon dont elle s'est terminée, de la catastrophe à laquelle elle a abouti. Ces "expériences" ne doivent pas être répétées. Quels que soient leurs fantasmes à ce sujet, la vérité et leur objectif sont évidents: la provocation.

Question: Selon les médias russes, Zamir Kaboulov a récemment déclaré que la Russie n'excluait pas la possibilité que Kaboul envoie un certain nombre de jeunes diplomates et de niveau intermédiaire pour travailler à l'ambassade de Moscou. Y a-t-il eu de telles demandes de la part du gouvernement taliban?

Réponse: Je n'ai rien à ajouter à ce que Zamir Kaboulov a dit. Il n'y a rien à ajouter à ce stade. Concernant les plans du service diplomatique de l'Afghanistan, il serait plus correct de poser la question aux autorités afghanes ou à leurs représentants.

Question: Plusieurs médias d'Azerbaïdjan ont publié des informations selon lesquelles la construction d'un pont avait repris pour servir de route alternative au corridor de Latchin reliant l'Arménie et le Haut-Karabakh. Les avis sont partagés quant à l'initiateur de la construction, mais certains affirment que c'est la partie russe qui a entrepris de construire l'édifice. Cette information correspond-elle à la réalité? Si cet itinéraire alternatif était créé, les restrictions relatives au corridor de Latchin seraient-elles maintenues?

Réponse: Il n'y a pas d'information à ce sujet pour le moment. J'ai vu les communiqués. Nous gardons ce sujet sous contrôle. Dès que des données apparaîtront, nous vous tiendrons informés.

Question: D'après ce que nous avons compris, les journalistes du bureau moscovite de la Deutsche Welle doivent rendre leurs accréditations à compter d'aujourd'hui. Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il reçu les documents?

Réponse: Nous avons informé le bureau de la Deutsche Welle de sa fermeture à compter d'aujourd'hui - le 4 février 2022. Ses collaborateurs ont été notifiés qu'ils devaient remettre leurs accréditations dans la journée. On nous a demandé si cela signifiait qu'ils devaient partir. Vous ne comprenez pas vraiment de quoi il s'agit. 19 personnes travaillent au sein de ce bureau, dont 16 sont des citoyens russes. Ceci étant, même quand il s'agit de trois ressortissants étrangers travaillant dans ce bureau, rendre leur accréditation ne signifie pas qu'ils doivent partir. Je tiens à souligner que nous sommes toujours en contact avec nos collègues journalistes représentant les médias étrangers.  Vous le savez. Nous sommes toujours prêts à vous aider et à vous soutenir.

Il est intéressant de voir que RIA Novosti s'intéresse au sort de la Deutsche Welle, mais que le responsable de ce bureau (du moins jusqu'à ce matin) ne nous a pas appelés. Etonnant, mais vrai. Il a donné des interviews. Il a qualifié nos actions d'incompréhensibles. Il est toujours possible de clarifier les choses. Ni moi, ni le centre de presse n'ont été contactés. Mais les diplomates allemands l'ont fait. Voilà au sujet du fait que le gouvernement allemand prend constamment ses distances et affirme que les médias sont autonomes et qu'ils ne sont en rien impliqués dans leur sort. Les journalistes eux-mêmes ne nous contactent pas pour des questions liées à leurs activités, mais les diplomates allemands le font.

On nous a également demandé quelles seraient les prochaines étapes. Cela dépend de la partie allemande. Si l'Allemagne va à l'escalade, nous répondrons de la même manière. Si l'Allemagne souhaite une normalisation de la situation, nous y sommes également prêts. Nous avons approché à plusieurs reprises la partie allemande (l'ambassade à Moscou, l'ambassadeur personnellement, et Berlin via notre ambassade en Allemagne) pour proposer de trouver un compromis ou une forme de résolution des problèmes émergents qui serait acceptable pour les partenaires allemands. Je raisonne de manière abstraite. Compte tenu de l'activité de l'Union allemande des journalistes, ce dialogue aurait pu être noué avec l'Union russe des journalistes. Excellente idée. Mais d'abord, l'Union enflamme la situation, déclenche une guerre de l'information contre ses collègues journalistes russes. Lorsqu'elle obtient une réponse de notre part, elle fait appel à nous (elle fait presque appel au Président russe Vladimir Poutine) pour normaliser la situation. Ils se sont emmêlés. Que veulent-ils? Il faut déterminer à quels jeux ils jouent, puis faire des déclarations fracassantes et entreprendre des démarches inamicales.

Je souligne que si la partie allemande veut discuter, parler, trouver une issue à la situation, nous sommes toujours ouverts. La Ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, est venue à Moscou et a eu des entretiens. La partie russe a soulevé cette question, a fait des propositions pour entamer un dialogue. Pas nécessairement au niveau des gouvernements ou des diplomates - il existe des organisations publiques. Non pas qu'il n'y ait pas eu d'intérêt, mais cela n'a suscité aucune émotion de la part de l'Allemagne. Je ne sais pas pour quelles raisons. Donc, à l'étape actuelle, c'est comme ça.

Nous sommes toujours en contact, prêts à aider, à coopérer, à répondre aux questions, à nous mettre à la place de l'autre.

Question: Il reste peu de temps avant la cérémonie d'ouverture des JO d'hiver de Pékin. Quelle message souhaitez-vous faire passer à nos athlètes?

Réponse: Les gars, montrez tout ce pourquoi vous vous êtes préparés depuis si longtemps, à quoi vous et vos proches consacrez votre vie et vos efforts, dépensez votre énergie.

Des succès, de la patience, de la joie pour vos victoires et celles de vos camarades et amis. Une atmosphère merveilleuse, qui, je l'espère, ne sera pas gâchée par des pandémies ou des intrigues de mauvaise augure. Une vraie atmosphère olympique, de la confiance en soi. Vous savez parfaitement que nous sommes avec vous, que le pays tout entier vous encourage et vibre avec vous.

En avant la Russie!

 

 

 

 

 

 

 

 


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