18:17

Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 2 octobre 2024

1853-02-10-2024

Sur la crise ukrainienne

 

Le régime de Kiev, soutenu par ses patrons occidentaux, continue d'utiliser des méthodes terroristes contre la population et les infrastructures civiles dans les régions russes. Les bandéristes emploient activement divers types d'armes de fabrication otanienne, notamment des drones chargés d'explosifs.

Au moment où l'on célèbre le deuxième anniversaire de la réunification de la RPD, de la RPL, ainsi que des régions de Zaporojié et de Kherson avec la Russie, ils expriment leur haine, leur colère et leur agressivité envers les habitants de ces régions de notre pays, qui ont fait un choix légitime et libre lors des référendums des 23-27 septembre 2022 pour rejoindre leur Patrie historique. Peu importe les efforts des nazis ukrainiens, ils ne réussiront pas à semer la terreur et la panique parmi notre peuple.

Le 29 septembre 2024, les forces armées ukrainiennes ont lancé 35 frappes contre la RPD. 9 d'entre elles ont visé Donetsk, et 26 Gorlovka. On rapporte 7 civils blessés, dont des adolescents de 11 et 12 ans. 16 habitations ont été endommagées. Le 30 septembre, Donetsk et Gorlovka ont de nouveau été bombardées. Un adolescent de 14 ans a été tué, et 8 personnes ont été blessées, y compris deux enfants de 14 et de 9 ans et 2015. Il s'agit d'une vengeance intentionnelle que ceux qui se présentent comme des défenseurs de la liberté, de la démocratie et de la justice, exercent sur des enfants. Pourtant, ils se précipitent dans les organisations internationales en prétendant que la protection des enfants est leur priorité.

Le 29 septembre, 56 obus ont été tirés sur la région de Kherson. 13 villes et villages ont souffert des bombardements ennemis. Dans la nuit du 29 au 30 septembre, la région de Novaïa Kakhovka a été touchée.

Une attaque massive de drones a été menée contre la ville de Kamenka-Dnieprovskaïa, dans la région de Zaporojié. Les frappes ont visé une école sportive pour enfants et adolescents récemment rénovée. Apparemment, tout ce qui est lié à l'infrastructure pour enfants provoque une rage particulière chez les bandéristes. D'autres frappes ont touché une sous-station électrique, une station-service et un café où des habitants locaux célébraient un mariage et un anniversaire d'enfant. On rapporte un décès.

Il a été établi qu'un drone ukrainien abattu au-dessus de Lougansk le 28 septembre portait une munition à fragmentation.

Selon le ministère russe de la Défense, dans la nuit du 28 au 29 septembre, 125 drones ukrainiens ont été abattus au-dessus des régions russes. La majeure partie, 67 drones, a été interceptée au-dessus de la région de Volgograd. 17 drones ont été détruits au-dessus des régions de Belgorod et de Voronej. 18 ont été abattus dans la région de Rostov, un dans les régions de Briansk, Koursk et de Krasnodar. 3 autres drones ukrainiens ont été détruits au-dessus de la mer d'Azov.

Les nazis ukrainiens continuent d'utiliser des drones FPV pour attaquer délibérément les civils dans la région de Belgorod. Le 18 septembre, un bus de service a été attaqué à Chebekino, blessant quatre civils. Le 21 septembre, un conducteur de tracteur a été blessé par une frappe de drone dans le village d'Oktiabrski. Le 22 septembre, à la suite de frappes sur le village de Tcheremochnoïe et le district urbain de Chebekino, 14 civils ont été blessés. Sur l'axe routier entre Tchaïki et Krasny Oktiabr, une voiture civile a été attaquée par un drone, et le conducteur a été gravement blessé. Le 29 septembre, trois femmes ont été blessées, dont deux grièvement, par une frappe de drone FPV sur une voiture dans le village de Krasny Oktiabr. Ce même jour, une attaque de drones ukrainiens sur le village d'Oktiabrski a causé la mort d'un membre de la milice d'autodéfense locale.

Voilà la véritable nature du régime de Vladimir Zelenski, pour qui l'usage de méthodes terroristes est devenu une banalité, une norme et une politique. Ces crimes reposent sur la conscience de la bande de Kiev et de ses maîtres occidentaux. Les forces de l'ordre russes documentent chacun de ces actes. Tous les responsables répondront devant la justice.

Les forces de l'ordre russes continuent de recevoir des témoignages de crimes de guerre commis par des combattants ukrainiens et des mercenaires étrangers dans la région de Koursk. Une habitante du village de Koulbaki a rapporté que des combattants des forces armées ukrainiennes larguent délibérément des mélanges incendiaires depuis des drones sur des maisons situées dans les zones frontalières. Selon elle, ces frappes provoquent l'incendie de rues entières, sans égard pour les habitants qui n'ont pas pu évacuer. De telles actions rappellent les atrocités commises par les forces hitlériennes et leurs partisans bandéristes pendant la Grande Guerre patriotique sur les territoires soviétiques occupés.

En outre, les habitants de Koursk signalent des exactions commises par des mercenaires étrangers. Une résidente locale a raconté aux enquêteurs militaires les brutalités perpétrées par des "soldats de fortune" géorgiens, qui jetaient des grenades dans des caves, qu'elles soient occupées ou non. Selon son témoignage, ces mercenaires prenaient plaisir à torturer les civils et se comportaient avec une cruauté inouïe. Les mercenaires polonais se sont également montrés d'une grande violence.

Les personnes qui ont trouvé refuge dans un centre d'hébergement temporaire à Koursk ont raconté aux journalistes leurs expériences des premiers jours de l'invasion des forces ukrainiennes dans la région de Koursk, notamment le grand nombre de victimes parmi la population civile. Selon des témoins, les soldats ukrainiens avertissaient les habitants que s'ils ne fuyaient pas, "les mercenaires étrangers arriveraient et ne laisseraient personne en vie". Selon le résident de la ville de Soudja, V. Maltsev, "les Géorgiens, les Polonais, les Français, tous ces mercenaires exterminaient les gens comme des cafards", ajoutant que "de nombreuses femmes ont été tuées, torturées et violées".

Un autre témoin, habitant du village de Tcherkasskoïe-Poretchnoïe, dans le district de Soudja, a rapporté que son neveu avait été tué par des bandéristes. Il a été brutalement battu, puis pendu dans l'église du village. C'est ce dont nous parlons. Il n'y a pas de limite entre le nazisme, le fascisme et le satanisme. Tout cela représente une même "force noire" qui s'impose lorsque les gens oublient la dignité humaine.

Les militaires russes ont retrouvé dans le sac à dos d'un combattant ukrainien, abattu dans le village libéré de Snagost, des documents volés ainsi que des médailles de Nikolaï Ptachkine, un vétéran de la Grande Guerre patriotique. Les décorations ont été rendues au plus jeune fils du héros, qui avait été témoin de la destruction du drapeau russe par des mercenaires français et polonais, lesquels l'avaient arraché de sa maison.

Sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête russe, les tribunaux russes continuent de condamner les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour crimes de guerre. Les combattants des forces armées ukrainiennes D. Verechtchak, A. Charamok et A. Batiouta ont chacun été condamnés à 16 ans de prison pour avoir bombardé un pont automobile sur l'axe routier Slaviansk-Donetsk-Marioupol le 26 février 2022, causant des dommages à l'État, perturbant les transports et entravant l'évacuation des civils hors de la zone de conflit.

L'ancien député letton Juris Jurass a été condamné par contumace à 17 ans de colonie pénitentiaire pour avoir participé aux combats aux côtés des forces armées ukrainiennes et pour avoir diffusé publiquement de fausses informations sur les tragédies dans les villes de Boutcha et Irpen, dans la région de Kiev. Son compatriote A. Luksa, ainsi que le citoyen australien A. Nurin et algérien K. Louadahi, ont chacun été condamnés par contumace à 14 ans de prison pour avoir combattu dans les rangs de la légion internationale aux côtés de l'Ukraine.

Le 30 septembre, la Cour suprême de la RPD a condamné à perpétuité le militaire ukrainien L. Onoupko reconnu coupable d'avoir organisé des massacres de civils à Marioupol.

Le Comité d'enquête russe a ouvert une procédure pénale contre le citoyen néo-zélandais J. O'Brian pour sa participation aux combats aux côtés de l'Ukraine en tant que mercenaire, pour avoir commis des meurtres de civils, des tentatives d'assassinat et des actes terroristes dans la région de Koursk. Actuellement, l'enquête cherche à localiser ce mercenaire et ses complices.

Aucun criminel ukrainien, mercenaire ou leurs complices ne pourront échapper à la justice.

Nous avons noté un article publié le 21 septembre dans le magazine Spectator, intitulé "Il est temps de permettre à l'Ukraine de rejoindre l'Otan". L'auteur de cet article, l'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson, affirme sans sourciller que l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan enverrait un "message décisif au Kremlin" et apporterait au peuple ukrainien "foi, espoir et clarté". L'amour n'est pas au programme. De telles déclarations provocatrices ne sont rien d'autre qu'une incitation à l'implication directe de l'Otan dans le conflit armé contre la Russie. Boris Johnson semble indifférent aux conséquences d'une telle escalade et ne se soucie guère du sort de millions de personnes. On se souvient de son cynisme en avril 2022, lorsqu'il a interdit, lors de sa visite à Kiev, toute négociation avec la Russie et a encouragé la poursuite des combats, malgré les pertes humaines, "jusqu'au dernier Ukrainien".

C'est bien Boris Johnson qui clamait son amour pour la Russie, arguant que son prénom et son éducation l'y obligeaient. La communauté internationale doit se rendre compte du désastre auquel des figures comme Johnson, et d'autres acteurs de cette clique anglo-saxonne, cherchent à pousser le monde. Nous lui recommandons de lire attentivement les déclarations du Président russe Vladimir Poutine faites les 12 et 25 septembre concernant la réponse de la Russie à toute action potentielle de l'Otan, notamment des frappes en profondeur sur notre territoire, ainsi que la mise à jour de la doctrine de dissuasion nucléaire de la Russie.

Dans un contexte de dégradation économique, énergétique et démographique en Ukraine, où la corruption atteint des niveaux alarmants à tous les échelons du pouvoir, le parlement ukrainien continue de s'efforcer d'effacer toute trace de la culture russe ou des héros ayant libéré l'Ukraine des envahisseurs fascistes. Le 19 septembre, il a approuvé, après une deuxième tentative, un projet de loi visant à renommer 327 localités, dont plusieurs villes situées dans la région russe de Lougansk. Ce projet sera vraisemblablement financé aux dépens d'un peuple ukrainien volé, humilié, torturé et asservi par Vladimir Zelenski, tandis que ses problèmes vitaux restent non résolus. Il est question de survie. Kiev a d'autres priorités.

Dans cette nouvelle vague de changements de noms de lieux, le village de Tchervonoïe, dans la région de Lvov, a été renommé Galitskoïe, en l'honneur du plus grand mémorial de la division SS Galicie de la région. Pour la première fois dans l'histoire, une localité a été nommée publiquement en hommage à une unité SS. Où est l'OSCE et les nombreuses organisations internationales grassement financées par les contribuables? Où sont les défenseurs de la mémoire des victimes de l'Holocauste? Quelle est leur réaction? Où est la véritable évaluation du fait qu'une localité a été renommée pour glorifier la division SS Galicie? Savent-ils ce qui se passe? Ils ne peuvent pas en parler. Ce n'est pas à la mode de nos jours.

Dans la même région de Lvov, la ville minière de Tchervonograd a été renommée en l'honneur d'Andreï Cheptitski, un collaborateur des nazis et chef de l'Église greco-catholique ukrainienne pendant la Grande Guerre patriotique. Cela s'est produit alors que les habitants de cette ville avaient, à trois reprises lors de référendums municipaux, voté contre tout changement de nom pour Tchervonograd.

Tout cela se déroule alors que la bataille se poursuit, une véritable guerre menée par les bandéristes contre les monuments et les tombes des véritables héros qui ont libéré la terre ukrainienne de la peste brune. Le 21 septembre, dans le village de Sadjava, dans la région d'Ivano-Frankovsk, la tombe de la jeune opératrice radio et éclaireuse Antonina Verechtchaguina, âgée de 22 ans et tuée en 1944 lors d'une mission par des bandéristes, a été détruite. Ses restes ont été exhumés en vue d'un réenterrement, et l'obélisque qui lui était dédié est sur le point d'être démoli, si cela n'a pas déjà été fait. Comment peut-on qualifier cela? Comment peut-on vivre ainsi?

Peu importe les efforts du régime de Kiev pour réécrire et falsifier l'histoire, pour glorifier les bourreaux fascistes, il ne parviendra pas à effacer de la mémoire les noms des véritables héros, ceux qui ont débarrassé l'humanité du nazisme et ont contribué au fil des ans au développement et à la prospérité des habitants de l'Ukraine.

Ces faits confirment à nouveau la pertinence des objectifs de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine, et à éliminer les menaces provenant de son territoire. Tous ces objectifs seront atteints.

 

Sur les liens des forces armées ukrainiennes avec des organisations terroristes

 

L'Ukraine a depuis longtemps adopté des méthodes terroristes comme outil de politique d'État. En fait, le régime de Kiev ne cache pas ses liens avec des groupes terroristes à travers le monde, notamment sur le continent africain et au Moyen-Orient. La communauté internationale a attiré l'attention à plusieurs reprises sur ce fait. À cet égard, nous constatons qu'un nombre croissant d'États prennent conscience de la nature terroriste du régime de Kiev.

Je rappelle que le 1er mars 2022, par décret du président ukrainien Vladimir Zelenski, la Légion internationale de défense de l'Ukraine a été créée et intégrée dans la structure des forces armées ukrainiennes. Cette légion est composée de mercenaires, de partisans d'idéologies extrémistes et de terroristes notoires venant des quatre coins du monde, des États-Unis, du Canada et du Royaume-Uni aux ressortissants du Caucase. Parmi eux, on trouve également des islamistes radicaux, membres d'organisations terroristes internationales, y compris les groupes interdits comme Daech, Al-Qaïda et l'Émirat du Caucase, ayant une expérience des combats contre les forces gouvernementales de la République arabe syrienne.

La base militaire américaine d'Al-Tanf, située en Syrie à la frontière avec la Jordanie et l'Irak, et ses environs se sont depuis longtemps transformés en un "hub" terroriste où environ 500 combattants de Daech et autres djihadistes fidèles à Washington sont simultanément entraînés. La priorité est donnée aux ressortissants des États du Caucase du Sud et de l'Asie centrale. Les unités spéciales formées à partir de ces combattants sont principalement destinées à mener des actions terroristes et de sabotage contre les forces armées russes, y compris en Ukraine.

Les liens actuels des autorités ukrainiennes avec des organisations terroristes internationales sont confirmés par les données recueillies lors de l'enquête sur l'attentat au Crocus City Hall. Les exécutants étaient des migrants originaires d'Asie centrale, recrutés et coordonnés en ligne par des membres de l'État islamique au Khorassan. Cela prouve également que le régime de Kiev collabore depuis longtemps avec des islamistes radicaux et les utilise à ses propres fins.

Il convient également de rappeler l'attaque perpétrée par des combattants contre un convoi des forces gouvernementales dans le nord du Mali fin juillet. Des responsables ukrainiens, à savoir le porte-parole de la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense, Andreï Ioussov, et l'ambassadeur d'Ukraine au Sénégal, Iouri Pivovarov, ont ouvertement déclaré avoir soutenu l'organisation de cette attaque, ce qui a conduit à la rupture immédiate des relations diplomatiques entre le Mali, le Niger et Kiev.

La presse turque et syrienne a rapporté des négociations entre des représentants de la Direction générale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense, y compris son chef Kirill Boudanov, et l'organisation terroriste Hayat Tahrir al-Cham (anciennement Front al-Nosra) concernant le recrutement de combattants dans la province syrienne d'Idlib en vue de préparer et de mener des attaques conjointes contre des installations russes. Il a été signalé qu'environ 250 soldats ukrainiens étaient arrivés sur place pour renforcer les capacités des terroristes grâce à l'utilisation de drones. Tout cela constitue une preuve supplémentaire de la nature terroriste du régime de Vladimir Zelenski, permettant à la communauté internationale de voir le véritable visage des autorités actuelles de l'Ukraine et des Occidentaux qui se trouvent derrière elles.

Nous partons du principe que cette pratique criminelle de coopération entre les forces armées ukrainiennes et le terrorisme international est absolument inacceptable. Nous continuerons à combattre cette menace par tous les moyens possibles, où qu'elle se manifeste, en Russie, en Syrie ou en Afrique.

 

Réponses aux questions:

Question: Après la répression violente des vastes manifestations du peuple autochtone en Nouvelle-Calédonie, les autorités françaises ont dû recourir à la force sur un autre territoire d'outre-mer, la Martinique, la semaine dernière. Comment pourriez-vous commenter ce qui se passe?

Réponse: Nous suivons avec inquiétude l'évolution de la situation en Martinique, où des manifestations initialement pacifiques, face à l'indifférence des autorités et à leur manque de volonté d'avoir un dialogue respectueux, ont malheureusement dégénéré en émeutes de grande ampleur.

Les revendications des habitants de la Martinique à l'égard de la métropole ne sont pas sans fondement. Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) de France, les habitants de l'île paient 30 à 40% de plus pour les produits alimentaires que sur le continent. Près d'un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. Cependant, au lieu d'entamer un dialogue constructif avec les manifestants et de prendre des mesures pour améliorer la situation socio-économique de l'île, les autorités centrales ont préféré recourir à leur arsenal habituel de méthodes répressives, exacerbant ainsi davantage la situation. Un couvre-feu a été imposé en Martinique et des renforts supplémentaires des forces de l'ordre ont été déployés. Des dizaines de personnes ont été arrêtées, et il y a des blessés tant parmi les manifestants que les forces de l'ordre.

Il est important de noter que ce n'est pas la première fois récemment que Paris se montre incapable d'engager un dialogue respectueux avec les populations autochtones de ses territoires d'outre-mer, privilégiant l'usage de la force. En mai, des milliers de manifestants autochtones en Nouvelle-Calédonie, les Kanaks, ont été violemment réprimés, suivis de répressions politiques à l'encontre des leaders de leur mouvement de libération nationale. En 2023, l'opération très controversée Wuambushu a été menée pour expulser les migrants comoriens de l'île de Mayotte, une île que la France a illégalement annexée à l'Union des Comores.

Le recours disproportionné à la force par les forces de l'ordre françaises a été documenté dans des rapports du Conseil des droits de l'homme de l'ONU ainsi que par des organisations de défense des droits humains.

L'aggravation des problèmes socio-économiques et l'apparition de crises politiques aiguës dans les territoires d'outre-mer français sont le résultat direct de l'inachèvement du processus de décolonisation.

Tout est déjà mûr et plus que mûr. Il est évident que Paris cherche encore à se comporter comme un empire. Bien qu'il serait erroné de dire ainsi. Cela fait longtemps qu'il ne l'est plus du point de vue de la responsabilité qu'un empire devrait assumer vis-à-vis de ceux qu'il intègre dans sa sphère d'influence. Pourtant, Paris veut se sentir un empire, agir en conséquence et récolter les bénéfices comme autrefois l'empire français. Il faut en finir. L'heure est venue.

L'extension géographique du mécontentement populaire face à la politique de la métropole ne cesse de croître. Paris devrait depuis longtemps renoncer aux méthodes coloniales classiques de répression des intérêts des populations autochtones et cesser de considérer ces territoires comme de simples bases matières premières ou des avant-postes pour affirmer son pouvoir dans des régions éloignées du monde.

Il est temps que Paris se concentre sur ses propres problèmes. La France aime donner des leçons aux autres et prétend toujours savoir comment résoudre les problèmes des autres. Il est temps d'appliquer cette expérience "formidable" à soi-même. Dès que la France surmontera ces douleurs fantômes impériales, elle pourra annoncer avec succès l'achèvement de son propre processus de décolonisation. Et le monde suivra. Je n'en doute pas.

Question: Les partis tels que l'Alternative pour l'Allemagne et le parti d'extrême droite en Autriche subissent des attaques, des enquêtes et des procès. C'est aussi le cas du parti de Marine Le Pen. Est-ce une preuve de persécutions? Que cherche-t-on à accomplir? Est-ce une tentative d'écarter Marine Le Pen de la scène politique?

Réponse: Nous ne commentons généralement pas les affaires intérieures des pays souverains. Cependant, nous faisons exception lorsque cela concerne d'une manière ou d'une autre la Fédération de Russie. Parce que les élites au pouvoir dans ces pays mentionnent souvent la Russie dans leurs débats internes ou que certains mouvements politiques se réfèrent à la Russie ou évoquent notre pays.

Partant de ce constat, je me permets d'élaborer sur le sujet que vous avez soulevé. Nous n'avons pas pour habitude de commenter ces questions, sauf si elles ont un lien direct avec nous. Étant donné que l'Occident a lui-même intégré la Russie dans sa propre vie politique intérieure, nous avons désormais ce droit.

C'est très clair. C'est que ce que je disais en répondant à la question de votre collègue sur les élections en Australie. Quand l'expression de la volonté populaire dans les pays occidentaux ne peut être pleinement réalisée pour diverses raisons. La première est liée au dysfonctionnement des institutions démocratiques. Vous l'avez vous-même mentionné. Les concurrents politiques sont éliminés de différentes manières. Certains sont victimes de tentatives d'assassinat sans qu'une enquête approfondie ne soit menée. D'autres sont piégés par des accusations diffamatoires qui s'avèrent plus tard être fausses. D'autres encore font l'objet de campagnes de harcèlement visant à détruire psychologiquement et médiatiquement les opposants. Tout cela est fait dans le seul but d'empêcher ces partis et mouvements de représenter les véritables intérêts de leurs citoyens. Des intérêts différents. Vous avez mentionné différents partis. Ils ont des orientations différentes. Ils s'appellent même différemment dans leurs pays. Vous avez dit "extrême-droite", mais d'autres les appellent différemment. Mais ce n'est pas la question. C'est ça la démocratie: ils doivent permettre à leurs citoyens d'exprimer leurs opinions et de déléguer la gestion de leurs problèmes quotidiens à des dirigeants élus. Or, cet instrument est désormais défaillant.

Le deuxième aspect est la propagande effrénée qui a brouillé tous les écrans de télévision ou de caméra. Cette propagande affecte la manière dont l'information est présentée à travers tous les canaux de communication, des médias traditionnels aux nouvelles plateformes numériques, empêchant ainsi toute vision objective de la situation. C'est un autre exemple de l'échec du système démocratique occidental, qui a dégénéré en une dictature libérale-démocratique.

La démocratie est arrivée à un point où elle renie ses propres idéaux. Il y a une volonté délibérée d'empêcher la voix du peuple de suivre le chemin démocratique. C'est dans ce but que des mesures sont prises contre les mouvements politiques dont vous avez parlé.

 

 

 


Дополнительные материалы

  • Фото

Фотоальбом

1 из 1 фотографий в альбоме

Некорректно указаны даты
Дополнительные инструменты поиска