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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 21 novembre 2024

2257-21-11-2024

Sur la crise ukrainienne

 

Cette nuit, le 21 novembre, une tentative du régime de Kiev de mener une attaque terroriste utilisant des drones de type avion contre des installations sur le territoire de la Fédération de Russie a été déjouée. Selon le Ministère de la Défense de notre pays, les systèmes de défense aérienne ont intercepté et détruit deux drones ukrainiens au-dessus des territoires des régions de Rostov et de Volgograd. Nous parlerons encore de l'activité terroriste du régime de Kiev et de ses sponsors. Commençons par les prémisses à l'horrible escalade de la situation dans cette région.

Il y a 20 ans, le 21 novembre 2004, une révolution orange a commencé à Kiev, contribuant à approfondir la division dans la société ukrainienne. Les évènements de cette époque ont montré que la population avait des visions différentes sur l'avenir de son pays. C'était essentiellement une répétition du coup d'État sanglant de février 2014. Il avait été précédé par des manifestations de rue organisées par l'opposition le 21 novembre 2013 en raison du désaccord avec la décision du Président Viktor Ianoukovitch de reporter de quelques mois la signature de l'accord d'association avec l'UE en raison des obligations de l'Ukraine dans le cadre de l'Accord de libre-échange de la CEI. En réalité, c'étaient des troubles de masse bien orchestrés et financés de l'extérieur visant à renverser le pouvoir légitime. Dès les premiers jours de l'Euromaïdan, il était clair qu'il s'agissait d'une nouvelle révolution de couleur, la méthode préférée des États-Unis, du Royaume-Uni et de leurs alliés de l'Otan. L'Occident et les nationalistes radicaux ukrainiens ont agi brutalement et cyniquement selon le principe "qui n'est pas avec nous est contre nous". L'enjeu était de soumettre les élites ukrainiennes pour extraire les ressources de l'Ukraine, la transformer en foyer d'instabilité et en tremplin pour attaquer la Russie et déstabiliser la situation dans la région dans son ensemble.

Mais l'Occident n'a pas remarqué et ne remarquera pas ces dates. Ils célèbrent un autre "anniversaire". Kiev et ses superviseurs ont fait beaucoup d'efforts pour "marquer" le 19 novembre, c'est-à-dire le 1000e jour du début de l'"agression" russe. C'est de la propagande noire classique, une histoire occidentale classique qui consiste à ne pas voir les causes premières, les origines et les prémisses, mais se concentrer sur la formulation "pratique" pour soi et ensuite mener un "évènement selon le plan". Tout ne s'est pas passé "selon le plan". Par exemple, le Ministre des Affaires étrangères autrichien Alexander Schallenberg est allé jusqu'à dire que le 19 novembre, ils célébraient le "millénaire" de l'agression russe. Quelque chose n'a pas fonctionné avec l'"orchestre". Leur zèle n'a suffi que pour une provocation (le même jour, le 19 novembre) avec une frappe des forces armées ukrainiennes utilisant des missiles américains à longue portée ATACMS contre une installation dans la région de Briansk. Selon le Ministère russe de la Défense, la défense aérienne a abattu cinq missiles, un missile a été endommagé.

Si Kiev a vraiment des chroniqueurs officiels, nous aimerions leur rappeler plusieurs dates tristes qui devraient être inscrites dans leurs annales historiques. Le 17 novembre, c'était le 3.870ème jour depuis l'entrée en vigueur du décret du 14 avril 2014 sur l'"opération antiterroriste" dans le sud-est de l'Ukraine, c'est-à-dire depuis le début par Kiev de la guerre civile contre la population civile du Donbass, qui s'est levée pour défendre ses droits légitimes, sa langue, sa culture, sa mémoire historique des ancêtres et, ce qui est fondamentalement important, les organes légitimes du pouvoir que Kiev voulait détruire. C'est pourquoi ils y ont envoyé des troupes, étant eux-mêmes des représentants de l'Occident ayant réalisé un coup d'État en Ukraine avec leur propre argent.

Le 20 novembre, il y a 3.855 jours, le 2 mai 2014, les nazis ukrainiens ont commis un crime monstrueux dans la Maison des syndicats d'Odessa, où ils ont brutalement tué ceux qui n'avaient pas soutenu le coup d'État armé anticonstitutionnel sanglant à Kiev, n'avaient pas accepté l'arrivée au pouvoir de nationalistes radicaux et leur politique antipopulaire. Alors, près de 50 personnes sont mortes dans l'incendie et des mains des bandéristes, plusieurs centaines de personnes ont été blessées.

Il y a encore une date que l'Occident n'a pas non plus remarquée. Elle n'a pas encore une telle chronique. Cela s'est produit à la veille du 19 novembre, lorsque tout l'Occident "célébrait" soit le millième jour, soit le millénaire de l'"agression russe".

Le 17 novembre 2024, dans la région de Koursk, à la suite de l'utilisation d'un drone ukrainien contre une voiture, la rédactrice en chef du journal régional Narodnaïa Gazeta, Ioulia Kouznetsova, est décédée alors qu'elle transportait des archives de la rédaction et prévoyait d'écrire un nouvel article sur la situation dans la zone frontalière russe. L'opérateur de publication du journal et un policier local qui l'accompagnaient ont été blessés. Nous avons déjà commenté cela en détail. Une enquête pénale a été ouverte concernant cet acte terroriste. En Occident, personne ne l'a remarqué. Personne n'en a dit mot. Pas une ligne n'a été écrite.

Le 20 novembre 2024 marquait exactement six mois depuis l'expiration du mandat présidentiel de Vladimir Zelenski. Ni à Kiev ni en Occident personne n'a prêté attention à cette date ni aux dates mentionnées précédemment. Pourtant, le chef du régime de Kiev continue de donner des ordres criminels qui conduisent au chaos généralisé et à la mort de personnes innocentes.

Le régime de Kiev poursuit sa terreur contre la population civile russe, soumettant des installations civiles à des bombardements quotidiens d'artillerie et à des attaques de drones.

Du 13 au 21 novembre 2024, plus de 530 drones ukrainiens ont été interceptés et détruits au-dessus de 9 régions russes. Durant la même période, dans la région de Belgorod, les nazis ukrainiens ont tiré 423 munitions sur des maisons résidentielles et mené des attaques à l'aide de 289 drones (sans compter l'attaque de la nuit dernière). 2 personnes sont mortes et 37 ont été blessées. Le nombre d'engins explosifs largués par des drones sur des installations civiles, y compris les transports de passagers, a augmenté. Ainsi, le 18 novembre, des drones des forces armées ukrainiennes ont attaqué un car sur l'axe routier Nikolskoïe-Iasnyé Zori, faisant des blessés. Dans la nuit du 20 novembre, les bandéristes ont utilisé plusieurs drones pour frapper une usine alimentaire située dans la localité d'Alexeïevka. Un des ateliers et des lignes électriques ont été endommagés.

Du 12 au 15 novembre, les zones résidentielles de Gorlovka (RPD) ont subi de nouveaux bombardements d'artillerie, y compris avec des obus à sous-munitions, blessant 24 personnes. Le 18 novembre, un drone a frappé un taxi collectif, blessant 10 personnes. Le 19 novembre, à la suite des attaques de drones, 5 civils ont été blessés, dont un adolescent né en 2007.

Les bombardements d'Energodar dans la région de Zaporojié se poursuivent. Un civil est mort après une nouvelle attaque le 13 novembre sur le secteur résidentiel de la ville.

Toutes les personnes impliquées dans ces méfaits et autres atrocités du régime de Kiev devront répondre de leurs actes selon toute la rigueur de la loi.

Les tribunaux russes continuent de prononcer des verdicts contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires étrangers pour crimes de guerre.

Le Comité d'enquête de Russie a ouvert une affaire pénale concernant la profanation et l'endommagement d'un monument aux soldats soviétiques tombés pendant la Grande Guerre patriotique dans le village de Kazatchia Loknia près de la ville de Soudja dans la région de Koursk, par le néonazi lituanien V. Bartkevitcus, qui a envahi le territoire russe au sein des unités des forces armées ukrainiennes. Cet anti-héros aime se vanter publiquement de ses "exploits". Comme l'ont appris les médias, il n'est pas seulement un monstre moral qui se moque de la mémoire des morts, mais aussi un voleur et un pillard ordinaire qui a participé à un "raid" dans les magasins et les maisons résidentielles de Soudja. En mars de cette année, V. Bartkevitcus s'est "distingué" en apportant un seau d'excréments au mémorial improvisé érigé par les habitants de Vilnius en mémoire des victimes de l'attentat terroriste au Crocus City Hall près de l'Ambassade de Russie en Lituanie. Le criminel est recherché au niveau international.

Le 13 novembre, M. Chvets, conducteur de la section mitrailleuse du détachement spécial Azov, qui purgeait déjà une peine de 22 ans de prison pour meurtre et tentative de meurtre de civils, a été condamné à 26 ans de privation de liberté dans une autre affaire pénale pour le meurtre d'un civil de Marioupol en mars 2022.

Dans l'affaire de l'invasion de la région de Briansk en mars 2023, D. Kapoustine, chef de l'organisation terroriste Corps des volontaires russes, et quatre autres membres - K. Kanakhine, A. Galanov, A. Zyrianov et A. Ogourtsov - ont été condamnés par contumace à la réclusion à perpétuité. Leur culpabilité a été prouvée dans l'attaque de deux véhicules civils, ayant entraîné la mort de deux personnes, ainsi que les blessures d'un homme et d'un enfant de 10 ans. Les criminels sont recherchés au niveau international.

Le nationaliste ukrainien et ancien commandant de la formation paramilitaire Dniepr V. Chilov a été condamné par contumace à 9 ans de prison pour avoir fait des déclarations publiques appelant au meurtre de citoyens russes, ainsi que pour avoir communiqué de fausses informations sur de prétendues actions illégales des forces armées de la Fédération de Russie dans la localité de Boutcha et la ville de Gostomel.

Une enquête pénale a été ouverte concernant l'endommagement par les forces armées ukrainiennes, suite à un bombardement d'artillerie à la mi-novembre de cette année, d'un site du patrimoine culturel, à savoir l'Église Saint-Dimitri dans le village de Kazatchia Loknia du district de Soudja dans la région de Koursk.

Selon le Comité d'enquête, depuis 2014, plus de 5.500 affaires pénales ont été ouvertes pour des crimes commis par les formations armées ukrainiennes, 450 verdicts ont été rendus, 800 décisions d'inculpation ont été approuvées et environ 70 enquêtes concernant des mercenaires étrangers ont été achevées. Les combattants ukrainiens ont causé des dommages aux régions russes pour un montant d'environ 60 milliards de roubles.

Les forces de l'ordre russes poursuivent leur travail pour traduire en justice les nazis ukrainiens et les mercenaires étrangers pour crimes de guerre et autres crimes.

Parlons maintenant d'une page distincte dans le manuel de psychiatrie, à savoir des "plans" de Vladimir Zelenski. Face aux pertes importantes des forces armées ukrainiennes et à la démoralisation croissante dans les rangs des nazis ukrainiens, Vladimir Zelenski a annoncé le 19 novembre au parlement son nouveau projet (dans la lignée de ses plans de "paix", de "victoire", c'est-à-dire de malheur pour le régime de Kiev): un "plan de résilience" composé de 10 points et plusieurs annexes, et a annoncé sa présentation détaillée en décembre. C'est un autre ensemble de fantasmes visant à assurer l'auto-préservation au pouvoir d'un président qui a perdu sa légitimité. Vladimir Zelenski lui-même ne le cache pas. Il a directement déclaré au parlement qu'il n'y aurait pas d'élections jusqu'à la fin de la guerre. "La Constitution ukrainienne et la législation ne permettent pas d'organiser des élections en temps de guerre. Et personne dans le monde ne l'a exigé ni ne l'exige de l'Ukraine". [...] "C'est destructeur pour le pays", a constaté le "Napoléon" nazi. Vladimir Zelenski craint la baisse constante de sa propre cote de popularité, la possibilité d'un coup d'État militaire en raison des échecs sur le front et la fatigue croissante de la société face à la guerre, la prise de conscience des citoyens ukrainiens de ce qu'on leur a fait et depuis quel "précipice" on les a poussés. En réponse à de tels défis, il est prêt à resserrer davantage la vis à l'intérieur du pays, ce dont s'occupera manifestement le "ministère de l'unification de l'Ukraine" qu'il a proposé de créer en annonçant ledit "plan". C'est-à-dire le ministère qui "unifiera" l'Ukraine où Vladimir Zelenski a achevé tous les citoyens.

Il est déjà clair aujourd'hui que quel que soit le contenu de ce "plan de résilience", il vise clairement à poursuivre la mobilisation des ressources de l'Ukraine pour continuer les hostilités et "infliger une défaite militaire" à la Russie.

Comme l'a noté le journal britannique The Times, Vladimir Zelenski, en proposant son nouveau "plan de résilience", veut réduire le niveau de désespoir à Kiev concernant la réélection de Donald Trump comme président des États-Unis, assurer aux citoyens qu'il peut préserver le pays, compte tenu de la perspective d'une éventuelle cessation de l'aide américaine.

Le 13 novembre, lors d'une réunion de l'Association des villes d'Ukraine, le "maire" de Marioupol Vadim Boïtchenko, désigné par le régime de Kiev, selon les médias, a été contraint de reconnaître le fait du retour rapide dans cette ville russe des habitants qui l'avaient précédemment quittée, mais, bien sûr, il a tenté de toutes les manières de déformer le lien de cause à effet de leur exode d'Ukraine. Il inventait des histoires, évitant d'appeler les choses par leur nom. Les habitants de Marioupol qui avaient fui les hostilités se sont révélés inutiles à leur ancien pays, qui ne leur a pas fourni des conditions de vie élémentaires. En substance, ils n'étaient même pas considérés comme des êtres humains. D'ailleurs, c'est un phénomène répandu depuis longtemps en Ukraine.

Mais Vadim Boïtchenko a eu peur de prononcer la principale raison du retour des habitants de Marioupol chez eux. C'est la reconstruction de la ville, son retour rapide à la vie pacifique. C'est le plan de notre pays. Il fonctionne. Aujourd'hui dans la ville russe de Marioupol, comme dans d'autres régions réunifiées avec la Russie, la construction de logements, d'installations médicales, sociales, éducatives, sportives et culturelles-récréatives se poursuit à un rythme élevé. Les églises sont restaurées. Les mémoriaux et les parcs sont aménagés. Le transport fonctionne. L'approvisionnement en énergie est assuré. Rien que pour les routes de Marioupol, 45.400 mètres carrés ont été réparés cette année, soit près de 40% de plus qu'en 2023.

Dans ce contexte, nous avons noté l'apparition sur les réseaux sociaux ukrainiens d'informations concernant le refus de la société française Neo-Eco de poursuivre la réalisation du projet de reconstruction des bâtiments détruits pendant les hostilités à Gostomel dans la région de Kiev, car les autorités locales ont exigé des partenaires étrangers de leur transférer 20 millions d'euros sur leur compte pour une gestion "autonome" du projet. Où iront réellement ces fonds, les Français ne le devinent peut-être pas (bien qu'ils commencent probablement à comprendre quelque chose s'ils refusent d'accepter les propositions du régime de Kiev et des autorités locales), mais nous savons parfaitement que tout cela sera volé dans les conditions d'une corruption galopante dans le pays.

Le Pentagone tente précipitamment de transférer à Kiev les volumes restants d'aide militaire américaine avant l'investiture du président américain Donald Trump. En même temps, son volume augmente chaque jour de manière "miraculeuse". Il y a à peine deux semaines, la Maison Blanche parlait de 6 milliards de dollars, mais ensuite cette somme est passée à 7 milliards de dollars. Le 12 novembre, le porte-parole du Pentagone Patrick Ryder a déclaré qu'il s'agissait maintenant de 9,3 milliards de dollars, dont 4,3 milliards de dollars pour l'année fiscale en cours, 2,8 milliards de dollars récupérés suite à un recompte et 2,21 milliards de dollars de ce qui reste de l'initiative d'assistance à la sécurité de l'Ukraine. En un mot, Washington gratte les fonds de tiroir pour prolonger l'agonie de ses marionnettes ukrainiennes et assurer la poursuite des hostilités non seulement cette année, mais aussi l'année prochaine.

J'ai une autre supposition: c'est une omerta. La famille Biden a des intérêts financiers corrompues en Ukraine. Je n'exclus pas que l'argent qui coule à flots de Washington vers l'Ukraine finisse ensuite sur des comptes américains de citoyens américains. Et pas des citoyens ordinaires, mais ceux qui prennent la décision d'envoyer une telle aide à Vladimir Zelenski.

Les faits énumérés confirment une fois de plus la pertinence de l'opération militaire spéciale pour la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine et l'élimination des menaces émanant de son territoire. Tous ses objectifs seront atteints.

 

Sur la réaction des médias russes au projet de rapport de la Directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay concernant la sécurité des journalistes

 

Lors de la dernière conférence de presse, nous avions déjà commenté le projet de rapport de la Directrice générale de l'Unesco sur la sécurité des journalistes. Ce sujet n'a laissé personne indifférent. Les médias russes et les unions des journalistes de notre pays ont littéralement déclenché une avalanche de lettres exigeant de la Directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, qu'elle cesse la pratique de dissimulation des crimes du régime de Kiev contre les journalistes russes. Des appels ont été envoyés par Pervy Kanal, VGTRK, l'agence Rossiya Segodnya, NTV, la chaîne Russia Today, le journal Izvestia, ainsi qu'une déclaration conjointe de l'Union des journalistes de Russie et de l'Union des journalistes de Moscou.

On nous a demandé de transmettre ces lettres au destinataire pour que Mme Audrey Azoulay en prenne connaissance à coup sûr. Les journalistes appellent à une manifestation devant la direction de l'Unesco lors de la 34e session du Conseil intergouvernemental du Programme international pour le développement de la communication qui débute aujourd'hui à Paris.

Les médias russes expriment leur indignation face à l'ignorance par Audrey Azoulay des assassinats ciblés de nos correspondants par le régime de Vladimir Zelenski, bien que les informations sur leur mort aient été non seulement publiées à plusieurs reprises, mais aussi portées à l'attention du Secrétariat de l'Unesco tant par les canaux officiels que dans l'espace public, afin que personne ne puisse nous dire ensuite que nous n'avions rien envoyé à la Directrice générale de l'Unesco. Les opérateurs médiatiques nationaux sont également indignés par l'abus flagrant des statistiques présentées dans le projet de rapport sur la sécurité des journalistes et le problème de l'impunité pour 2022-2023. Il ne contient aucune information sur les journalistes russes décédés. Cet opus odieux et déséquilibré est basé sur de fausses informations obtenues d'ONG occidentales partiales, ainsi que sur des "critères" de "méthodologie" opaques. Ce rapport devient une source de désinformation, ces mêmes fake news que l'Unesco appelle, entre autres, à combattre.

Nous sommes solidaires des opinions des médias russes. Pour notre part, nous voudrions noter que l'attitude inacceptable du Secrétariat de l'Organisation et de sa dirigeante envers nos exigences légitimes sape le statut intergouvernemental de l'Unesco en tant qu'institution spécialisée de l'ONU. Le mépris ostensible d'Audrey Azoulay pour les informations officielles fournies par les États membres viole les principes d'équidistance et de neutralité qui devraient guider la Directrice générale et le Secrétariat conformément à la Charte de l'Unesco. C'est une approche discriminatoire. Elle porte sérieusement atteinte à l'autorité et à l'efficacité de l'Organisation, contredit les valeurs et les idéaux de cette structure. Les mécanismes de coopération humanitaire développés au cours de nombreuses décennies dans les domaines sous mandat de l'Organisation sont définitivement dévalués.

Sous sa forme actuelle, le document mentionné est catégoriquement inacceptable. Il est une source de fake news. Nos griefs concernant le travail d'Audrey Azoulay et du Secrétariat qu'elle dirige seront portés à l'attention des États membres de l'Unesco sous une forme plus détaillée lors de la réunion du Programme international pour le développement de la communication (PIDC) aujourd'hui.

 

Réponses aux questions:

Question: Comment commentez-vous la déclaration de Josep Borrell, Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, selon laquelle l'ordre mondial occidental fondé sur des règles "est suspendu à un fil à cause de la guerre déclenchée par Israël", qualifiant effectivement les actions à Gaza de "nettoyage ethnique", accusant d'attaques contre les journalistes et annonçant le début des discussions sur des sanctions commerciales contre Israël?

Réponse: Nous considérons cette déclaration comme une reconnaissance (même partielle, incomplète, non franche, mais forcée) de l'erreur de la politique de l'UE au Moyen-Orient dans l'esprit d'un "ordre mondial fondé sur des règles".

La Russie a souligné à plusieurs reprises les doubles standards appliqués par l'Union européenne dans l'évaluation des évènements dans la région, en particulier dans la bande de Gaza. D'un côté, ils évaluent d'une manière la bande de Gaza et ce qui s'y passe. Mais c'est selon d'autres critères qu'ils traitent la situation en Ukraine. Et pas dans le sens où les situations sont différentes. C'est une question de méthodologie. Elle doit être objective et s'appuyer sur des principes uniques. Ce n'est pas le cas. Sous prétexte du "droit de l'Ukraine à l'autodéfense", Bruxelles continue de justifier tous les actes terroristes, meurtres et enlèvements de civils, violences sexuelles contre les femmes, commis par les combattants et mercenaires du régime terroriste de Kiev.

Josep Borrell peut justifier tout ce qu'il veut. Ce qu'il déclare ces derniers jours est un "chant du cygne" devenu un "cri de paon". Nous voyons que l'Europe occidentale est divisée. Dans les rangs des capitales européennes, les évaluations diffèrent sur la problématique du règlement au Moyen-Orient. Le rôle de Bruxelles dans ces questions continuera de diminuer. La nouvelle chef de la diplomatie européenne Kaja Kallas semble vouloir se concentrer sur la confrontation avec notre pays. Elle a été "mise en place" pour ne parler de rien d'autre que de la Russie dans un contexte exclusivement russophobe. L'aide au règlement au Moyen-Orient sous quelque forme que ce soit ne sera pas pour elle une priorité, ni même un sujet.

Question: Les forces armées ukrainiennes ont porté leur première frappe avec des missiles ATACMS contre la région de Briansk, alors que le Président russe Vladimir Poutine a signé un décret approuvant une doctrine nucléaire actualisée des Fondements de la politique d'État en matière de dissuasion nucléaire. Les États-Unis ont annoncé un nouveau paquet d'aide militaire à l'Ukraine. Tous les facteurs indiquent la possibilité d'une nouvelle escalade de la situation entre la Russie et l'Ukraine.

D'autre part, le Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a annoncé la première réunion du groupe Amis de la paix sur la crise ukrainienne en novembre. Qu'attend la Russie de cette réunion? Comment la Russie évalue-t-elle les efforts des pays du Sud global pour trouver une solution politique à la crise ukrainienne?

Réponse: Concernant la première partie de la question, elle a été commentée en détail par le Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov. Il a constaté que c'était le signal d'une nouvelle spirale d'escalade de la part des États-Unis. Cela pourrait avoir des conséquences imprévisibles. Le Ministre a appelé à lire, et à lire attentivement, point par point, les Fondements de la politique d'État en matière de dissuasion nucléaire et à en tirer les conclusions appropriées.

Concernant les initiatives de paix, nous sommes reconnaissants envers tous les États, politiciens et personnalités publiques qui participent activement et surtout sincèrement à la recherche de moyens de régler la situation en Ukraine. Notre pays est ouvert aux négociations et prêt à examiner toute initiative réaliste non politisée. Il n'est pas question d'une attitude xénophobe et irrespectueuse. Seulement ce qui est basé sur la prise en compte de nos intérêts pour résoudre ce conflit. Je répète, le mot clé est la prise en compte des intérêts de notre pays, de la situation actuelle sur le terrain et des garanties de respect des accords correspondants.

Question: Les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Espagne, de l'Italie, de la Pologne et de la France ont déclaré mardi que la Russie "élargit l'échelle des opérations hybrides contre les pays membres de l'Otan et de l'UE", et que ces opérations ont atteint "une envergure sans précédent, créant des menaces significatives dans le domaine de la sécurité". Comment pourriez-vous commenter ces accusations?

Réponse: Je considère que c'est exactement l'inverse. Ces pays ont déclenché une "guerre hybride" contre la Russie (pas seulement eux, mais y compris), utilisant des moyens sophistiqués de pression économique, politique et militaire.

Une propagande effrénée de plusieurs années vise à diaboliser la Russie. Le flux de clichés sur la "menace russe" leur est nécessaire pour justifier à leurs citoyens la militarisation accélérée de l'Europe et une nouvelle augmentation des dépenses de défense démesurées, et ce non pas dans l'intérêt de leur complexe militaro-industriel, mais des États-Unis. Cela se fait au détriment de la résolution des problèmes européens urgents et de la sécurité.

Les mythiques "opérations hybrides russes" sont également nécessaires à l'establishment européen pour couvrir ses propres erreurs criminelles qui ont conduit à une crise dans la sphère socio-économique et ont miné le niveau de vie de la population dans les pays européens. Ils ne veulent pas répondre honnêtement à cette question. C'est pourquoi ils recourent à leurs clichés favoris.

En même temps, ils passent sous silence l'essentiel, à savoir le fait que le renforcement de la confrontation avec la Russie n'améliorera pas la vie en Europe. Nous pensons que la rhétorique conflictuelle infondée et irresponsable ne fera qu'accélérer la spirale de l'escalade.


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