Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sotchi, 6 mars 2024
Sur l'entretien de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, avec Yusuf Tuggar, Ministre des Affaires étrangères du Nigeria
Ces jours-ci (du 5 au 7 mars), le Ministre des Affaires étrangères de la République fédérale du Nigeria, Yusuf Tuggar, se trouve à Moscou pour une visite de travail. Aujourd'hui auront lieu ses pourparlers avec le Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov. Il est prévu d'examiner un large éventail de questions d'actualité des relations russo-nigérianes, de discuter des voies éventuelles pour renforcer l'interaction bilatérale, y compris l'activation du dialogue politique et l'expansion des liens commerciaux, économiques et sociaux. Un échange approfondi d'opinions sur l'agenda international et régional est à venir, avec un accent sur la résolution des crises en Afrique et en particulier dans la région du Sahel. Nous espérons que la visite de Yusuf Tuggar contribuera à renforcer la coopération mutuellement bénéfique entre la Fédération de Russie et la République fédérale du Nigeria dans divers domaines.
Sur la crise ukrainienne
Le régime de Kiev, avec l'aide des armes occidentales, continue de mener des attaques terroristes sanglantes contre des villes pacifiques russes. Nous savons maintenant comment cela se produit. Nous avons la transcription des propos directs des représentants des pays de l'Otan. Je parle de l'enregistrement audio qui est devenu public grâce à la publication par la rédactrice en chef de la chaîne Russia Today, Margarita Simonian. Les journalistes russes savent tout cela. Je dis cela davantage pour les représentants des médias étrangers et pour le public international.
Le 27 février 2024, les forces armées ukrainiennes ont ouvert le feu environ 80 fois en une journée sur les localités de la région de Belgorod, y compris avec l'utilisation de lance-roquettes multiples Grad.
Le 29 février, elles ont tiré 13 obus de gros calibre sur Donetsk et Gorlovka. Le 1er mars, les forces armées ukrainiennes ont bombardé une usine d'eaux minérales dans la République populaire de Donetsk (RPD), tuant deux personnes.
Les néonazis ukrainiens continuent de tenter d'attaquer des sites civils sur le territoire de la Russie à l'aide de drones. Le 2 mars, suite à la chute d'un drone abattu, l'un des immeubles résidentiels sur l'avenue Piskarevski à Saint-Pétersbourg a été endommagé. Le soir même, une attaque de drone en mer Baltique a été repoussée.
Le 1er mars, les forces de défense aérienne russes ont abattu 12 missiles britanniques Storm Shadow lancés par les forces armées ukrainiennes en direction du pont de Crimée. Dans la nuit du 2 au 3 mars, l'une des attaques de drones les plus massives sur la Crimée a été repoussée. Les 38 drones ukrainiens ont été détruits.
Tous ces crimes du régime de Kiev sont soigneusement consignés par les forces de l'ordre russes. Les individus impliqués dans leur perpétration seront inévitablement traduits en justice.
Le matin du 4 mars, dans la région de Samara, sur la section ferroviaire Zvezda-Tchapaïevsk, une tentative de sabotage d'un pilier du pont traversant la rivière Tchapaïevka a été effectuée par des individus non identifiés. Des dommages aux structures métalliques ont été constatés. L'incident a été qualifié d'acte terroriste. Plus tard, sur les voies ferrées, les forces de l'ordre ont découvert plusieurs autres dispositifs explosifs. Tous ont été neutralisés.
Il est à noter que la Direction générale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense, avec une connaissance approfondie et un plaisir non dissimulé, s'est empressée de commenter l'incident. Ils ont évité de reconnaître leur propre implication. Comme vous le comprenez, "le voleur a la conscience coupable". Il ne fait aucun doute que les services secrets ukrainiens sont derrière cet acte terroriste.
Selon une version, les saboteurs visaient à faire dérailler un train transportant de l'ammoniac, en provenance de l'usine TogliattiAzot. C'est le deuxième cas où le régime de Kiev tente d'affecter le transport de l'ammoniac.
Rappelons qu'en juin 2023, le pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa a été saboté sur son ordre. Le régime de Kiev était alors clairement en train de le célébrer, mais ne l'a pas reconnu ouvertement. Les pays occidentaux ont détourné les yeux, comme s'ils n'étaient pas au courant et ne savaient rien. Premièrement, c'est un acte terroriste, car il vise délibérément à détruire l'infrastructure civile. Deuxièmement, cela concerne également l'écologie, qui est tant discutée sur les plateformes internationales de Davos à Munich. Cela touche aussi à la sécurité alimentaire, qui préoccupe tant l'Occident. Tout est interconnecté dans le monde. Où sont les enquêtes? Avez-vous entendu parler de quelque chose? Peut-être une condamnation, des appels à la responsabilité? Ont-ils imposé des sanctions contre ceux qui ont saboté le pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa? Où sont tous ces enquêteurs internationaux de Bellingcat, etc.? Où est leur enquête pour savoir qui a appelé qui la nuit précédant l'attentat contre le pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa et a donné l'ordre de le faire? Vous n'avez rien entendu? Et vous n'entendrez rien. Ils sont soutenus par les services secrets britanniques, qui ne reçoivent des informations uniquement relatives à l'activité russophobe antirusse. L'écologie, la sécurité et tous les autres aspects de la vie sur notre planète se réduisent à une seule chose: avoir un quelconque outil dans la lutte contre notre pays.
Le 5 mars, les forces armées ukrainiennes ont frappé une base pétrolière dans la région de Belgorod.
Le régime Zelenski subit une défaite sur le champ de bataille, c'est pourquoi il recourt de plus en plus aux méthodes de terreur contre les civils et les infrastructures civiles de Russie. C'est une agonie qui progresse. Nous comprenons tous cela. Ils admettent leur propre défaite.
Sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête de Russie, les tribunaux de la Fédération de Russie continuent de prononcer des verdicts contre les combattants ukrainiens qui ont commis des crimes graves contre des civils.
Le combattant de l'organisation néonazie Azov M. Ioukhimtchouk, qui a donné l'ordre de tirer sur l'infrastructure civile à Donetsk, a été condamné par contumace à 29 ans de prison, à purger dans une colonie à régime strict.
Pour des crimes contre la population civile, le néonazi ukrainien O. Mikad a été condamné par contumace dans la RPD à 27 ans de prison.
Aucun des criminels ukrainiens ne pourra échapper à la punition. Ils seront identifiés et répondront de leurs actes selon toute la sévérité de la loi. Et nous vous en parlerons chaque semaine.
Dans le contexte du scandale actuel concernant une conversation tenue entre des officiers allemands de haut rang sur les perspectives de fournir des missiles de croisière Taurus à longue portée au régime de Kiev et des révélations du chancelier allemand Olaf Scholz sur la présence de personnel militaire britannique et français en Ukraine, de nouveaux détails sur l'implication des États-Unis dans le conflit dans ce pays ont fait surface. Le 4 mars, le journal Bulgarian Military a cité le ministre de la Défense de Singapour, Ng Eng Hen, selon lequel le Pentagone utilisait des avions américains F-35 au-dessus du territoire ukrainien pour "identifier l'emplacement exact des systèmes de missiles antiaériens russes" et transmettre les "renseignements recueillis" aux pays de l'Otan.
Nous espérons que dans les prochains jours (peut-être aujourd'hui ou demain), la Maison Blanche et le département d'Etat américain répondront à la question de leurs propres journalistes. Le public américain souhaite connaître leur réaction face à cette évolution des événements.
Nous parlons depuis longtemps de la participation directe et active des militaires occidentaux à la gestion des forces armées ukrainiennes, à la planification des opérations, à la sélection des cibles pour les frappes et à la formation des combattants. Les faits sont des choses têtues. Il ne sera pas possible de les balayer sous le tapis. Ils deviennent de plus en plus publics.
Le 28 février dernier, le journal The Times a publié un article sur l'aide secrète apportée à l'Ukraine par le chef d'état-major des forces armées britanniques, l'amiral Tony Radakin, dans la préparation de plans de bataille. L'amiral aurait notamment assisté Kiev dans l'élaboration d'une stratégie d'attaque des navires de la flotte russe de la mer Noire.
La Grande-Bretagne a d'abord tâché d'éviter de répondre aux questions concernant son implication dans les attaques terroristes antirusses, puis a nié les faits. Nous avons convoqué l'ambassadeur britannique et l'avons informé de la situation. Ils ont dit que c'était de la propagande du Kremlin, de la désinformation russe. De quel type de désinformation russe s'agit-il?
Ce fait confirme une fois de plus l'hostilité et l'implication directe de Londres dans le conflit ukrainien. Ce qu'ils font en réalité dépasse tout bon sens. Ils se prennent pour des légalistes, obéissant au droit international et à leurs propres engagements. Les responsables politiques ne parlent que d'une chose: ils sont en faveur de la paix, contre la guerre, les hostilités, etc. Ce qu'ils se permettent de faire sur le continent européen, c'est d'inciter à un conflit colossal à l'échelle planétaire.
Depuis plusieurs siècles, les Occidentaux tentent sans succès d'affaiblir, de soumettre, d'exploiter la Russie et de lui infliger un dommage maximal, aujourd'hui ils parlent de "défaite stratégique". Cela se terminera de la même manière que par le passé.
Un récent rapport cynique du ministère des Armées de la France sur l'aide militaire apportée à l'Ukraine en deux ans est surprenant. Il indique que Paris a fourni au régime de Kiev des équipements militaires d'une valeur totale de 2,6 milliards d'euros. Cette somme a été accompagnée d'un montant de 1,2 milliard d'euros versé par la Facilité européenne pour la paix. En même temps, le ministère français des Armées n'a pas publié de données sur le nombre de missiles à longue portée transférés, qui ont été utilisés par les forces armées ukrainiennes pour frapper des installations civiles et la population civile. Pourquoi se sentir gêné? C'est vous qui le faites. Racontez à votre pays et à l'ensemble de la communauté internationale quel genre de gardiens de la paix vous êtes.
La partie française devrait se rendre compte qu'en fournissant des armes et du matériel militaire au régime néonazi de Zelenski, elle devient directement complice des crimes commis par ce régime contre des personnes innocentes.
Le régime de Kiev poursuit ses tentatives de rejeter la responsabilité de ses propres échecs militaires sur ses superviseurs occidentaux, qu'il accuse de ne pas vouloir satisfaire ses exigences grandissantes et interminables. Et les Occidentaux continuent de nous "réjouir", ne nous laissant aucune possibilité de prendre tout cela pour une sorte de terrible "chapiteau". Depuis deux ans, Zelenski fait le tour de toutes les réunions internationales possibles avec un seul objectif: quémander des armes, de l'argent, des munitions et tout type de soutien politique et militaire.
Hier, le coordinateur de la communication stratégique de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré qu'ils n'avaient pas l'intention d'envoyer des soldats au régime de Kiev. Pourquoi? Réfléchissez à ce qu'il a dit: parce que Zelenski veut se battre tout seul. On dirait un panoptique, un asile de fous. Vous ne verrez cela dans aucun film. Les États-Unis provoquent d'abord toute cette situation en Ukraine, changent les personnalités politiques, placent les leurs, font venir des tas d'"experts" de la CIA et d'autres services spéciaux américains. Ensuite, ils falsifient carrément tout le processus démocratique politique, en organisant des tours supplémentaires d'élections présidentielles, en organisant des "maïdan", persécutent les gens qui se prononcent en faveur de la préservation de l'État ukrainien et du maintien des liens de l’Ukraine avec ses voisins, pour un développement serein des relations. Ensuite, presque en mode manuel, ils "formatent" l'Ukraine à leur manière, en lui promettant l'Otan et l'UE, et des subventions invraisemblables pour le développement de technologies pacifiques. Ils multiplient les activités militaires dans les eaux de la mer Noire, organisent sans cesse des exercices de l'Otan sur le territoire ukrainien avec un ennemi présumé, la "Russie", et forment des combattants ukrainiens pour en faire une force de soutien antirusse. Ils propagent de la désinformation et provoquent des conflits.
Au début de l'année 2022, malgré le fait que le régime de Kiev était déjà en guerre contre ses citoyens dans le Donbass depuis sept ans, les frappes sur ce territoire et sur les civils se sont multipliées. Cela fait deux ans que l'Occident dit que le régime de Kiev "doit se battre contre la Russie" et qu'il "gagnera sans aucun doute". C'est ainsi que se résume toute leur idéologie. Ils forcent en effet le monde entier à s'opposer à notre pays. Ils ne sont pas parvenus à leurs fins et n'y parviendront jamais. Ils essaient de le faire. Depuis deux ans, ils diffusent l'idée que tout ne doit pas être résolu à la table des négociations, où, par ailleurs, le régime de Kiev se trouvait déjà à sa propre demande et était prêt à signer des accords avec la Russie élaborés avec sa propre participation. Après l'interdiction de la Grande-Bretagne et des États-Unis, le régime de Kiev a refusé, puis a légiféré pour lui-même l'impossibilité de négocier. Après avoir organisé tout cela, le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, le chef du service diplomatique de l'UE, et tous les représentants des pays de l'UE ne cessaient de répéter une seule chose: tout doit être résolu uniquement sur le champ de bataille. Le champ de bataille a tout montré. Malheureusement, il s'est transformé en "hachoir à viande". Des citoyens ukrainiens que le régime de Zelenski y fait entrer de force et qu'il "hache" y meurent. Comme vous le comprenez, je n'éprouve pas la moindre sympathie pour Zelenski. Et je m'exprime avec modération. C'est le format qui me contraint à me retenir. Il commence déjà à hurler, en appelant ses manipulateurs et en montrant que l'Ukraine, son économie, son modèle politique, son statut d'État et sa vie sociale sont complètement détruits. Personne ne se souvient de la culture et de la science. Et surtout, qu’il n'y a plus de citoyens. Certains sont partis, d'autres sont morts. Il commence à appeler à l'aide ceux qui l'ont impliqué dans tout cela, leur demandant d'assumer une part de responsabilité envers le peuple ukrainien. Les représentants de l'Occident viennent à leurs merveilleuses tribunes et lui disent cyniquement que "c'est vous qui voulez vous battre", sans l'aide de qui que ce soit. La logique à 100% des Occidentaux y est illustrée: ils laissaient tomber tous leurs alliés. Il n'y a pas un seul allié qu'ils n'aient pas trahi.
Dans la plupart des cas, la seule chose qu'ils étaient prêts à faire (puis ils y ont renoncé, je n'ai pas vu de tels exemples), c’est d’emmener ces personnes "en hébergement" chez eux. Là aussi, il leur arrivait toute sorte de choses. Maintenant, ils se contentent de les "déclasser": ils les détruisent, les laissent à la merci de la foule, et certains d'entre eux se suicident. C'est une mesquinerie incroyable. Il n'existe aucune définition de ce type, aucun exemple historique, qui montre qu'il est possible de détruire un pays en si peu de temps et de tout mettre sur le dos des citoyens de ce même pays. Je le répète une fois de plus, il s'agit des traces de l'Occident collectif, que ce dernier a laissées à plusieurs reprises en divers endroits de notre planète. Tous ceux à qui Washington la prochaine fois "va chanter des dithyrambes", promettre et raconter qu'ils sont les représentants de leur peuple, alors que personne ne les a jamais élus, devraient s'en souvenir. Ils diront que la Maison Blanche aurait "parié" sur eux, et que tout se passera donc bien.
La prochaine génération dans tel ou tel pays devrait se rappeler comment tout cela se termine, comment et combien ils ont promis à Zelenski et au peuple ukrainien. Il n'y a pas de tels exemples dans l'histoire récente.
Les Occidentaux ont complètement pris le contrôle de ce pays. Tous ses domaines. L'histoire, la mémoire historique était complètement sous le contrôle de l'Occident. Ils la réécrivaient au fur et à mesure. L'économie. Le même schéma de corruption sur lequel les États-Unis eux-mêmes essaient maintenant d'enquêter, entre le président Biden, son fils et des entreprises ukrainiennes. C'était une destruction. Il était évident que ce mécanisme de corruption détruisait complètement l'économie ukrainienne. Toutes les tranches qui venaient sur le territoire de l'Ukraine sous forme de prêts ne sont qu'un esclavage pour les générations à venir. La saisie des terres, qui est consacrée au niveau législatif. La destruction de l'agriculture et sa re-subordination du peuple ukrainien au profit des sociétés transnationales occidentales ou tout simplement des propriétaires occidentaux. Les combats avec des obus à l'uranium appauvri, la contamination des sols. Manifestement, ils ont pris le contrôle total de l'État et ont ensuite déclaré cyniquement que Zelenski voulait se battre tout seul. Cette journée du 5 mars 2024 devrait être inscrite dans l'histoire. La phrase de John Kirby, qu'il a prononcée alors qu'il représentait la Maison Blanche, devrait apparaître dans tous les manuels sur les relations internationales.
Le régime de Zelenski "hurle". On en est aux menaces directes et au chantage. Le 26 février, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Kouleba a exigé que l'UE interdise l'exportation de munitions vers des pays tiers, à l'exception de l'Ukraine. Dix jours plus tard, John Kirby a déclaré: "Pourquoi les aider, s'ils veulent se battre tout seuls?"
Bruxelles semble ne plus pouvoir tolérer le comportement grossier de ses protégés, qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Le 4 mars, le commissaire européen au Marché intérieur, le Français Thierry Breton, a rappelé au régime de Kiev que toute aide militaire n'était pas gratuite. En d'autres termes, ils expliquent au régime de Kiev que tout ce que l'Occident a arrangé pour eux doit être payé. Avec quoi l'Ukraine doit-elle payer? Le pays n'existe plus.
Pensez-vous que l'UE, l'Otan, les États-Unis et la Grande-Bretagne vont reconstruire des logements pour les citoyens ukrainiens? Ou bien reconstruire les infrastructures? Ou encore ouvrir gratuitement des écoles? Tout ce qu'ils feront, ils le factureront. S’y ajoutent les dettes que l'Ukraine et le peuple ukrainien leur doivent, tandis que le peuple ukrainien ne leur a rien demandé mais que les Occidentaux leur ont imposé. C'est ce qu'ils font toujours avec tous les pays qu'ils considèrent comme leurs colonies.
Le régime de Zelenski devra payer de ses propres moyens une partie du million d'obus promis en 2023. Dépenser des fonds de l'Ukraine. En ce moment, l'UE a fourni aux forces armées ukrainiennes un peu plus d'un tiers de cette quantité. La question se pose de savoir sur quels volumes le régime de Kiev peut-il compter. En fait, il n'a tout simplement pas les moyens nécessaires pour acheter des armes. Tout le monde le comprend. L'Ukraine vit de crédits et est plongée dans des dettes étrangères astronomiques.
J'aimerais trouver ce chiffre. Je pense que personne ne comprend encore quel est le montant total des emprunts, et combien le peuple ukrainien devra payer à l'Occident dans le futur pour ses vies brisées.
Les exemples de pillage de l'aide humanitaire occidentale en Ukraine se multiplient. L'autre jour, au Danemark, ont été révélés des détails sur la façon dont, en 2022, les autorités de Nikolaïev, ayant reçu 350 générateurs gratuitement en tant que cadeau de Copenhague (ils ont coûté 23 millions de dollars au gouvernement danois), ont dissimulé ce fait, tout en racontant aux habitants de la ville une histoire tout à fait différente et émouvante. La mairie aurait trouvé des fonds (comme on l'a dit aux habitants de Nikolaïev à l'époque) pour acheter des générateurs, à un prix manifestement exagéré. Le président du conseil de politique étrangère du parlement danois, Michael Aastrup Jensen, a été contraint de reconnaître que la corruption était flagrante en Ukraine. Même là-bas, ils commencent déjà à réaliser ce qui est en train de se passer. Espérons que Copenhague et d'autres capitales européennes s’en rendront un jour compte et permettront à cette information de se propager à l'ensemble de la population de leur pays, pour qu'elle sache à quel type de voleurs de trésor, d'escrocs et de corrompus ils ont affaire, et qu'ils en tirent les conclusions nécessaires.
La glorification des criminels fascistes persiste en Ukraine. Récemment, à Nikopol, dans la région de Dniepropetrovsk, le conseil municipal local a rebaptisé la rue Pavlogradskaïa en l'honneur du criminel de guerre nazi, commandant du bataillon de la division SS Galicie Piotr Diatchenko, qui a participé en personne aux exécutions de masse de Juifs, de Polonais, de Russes et d'Ukrainiens. Pour ces "mérites" au service du Troisième Reich, il a été personnellement décoré de la Croix de fer par Adolf Hitler.
Comprenez-vous de quoi il s'agit? L'homme qu'Adolf Hitler a décoré d'une croix (et ce n'était pas Otto von Stierlitz, mais un homme qui a été directement impliqué dans les massacres, qui a prêté serment au Troisième Reich et qui en a gardé le souvenir toute sa vie) est maintenant un héros de ce qui reste de l'Ukraine.
A propos, où est Israël? Pourquoi garde-t-il toujours le silence? Pourquoi n'entendons-nous pas un seul mot (je vous fais une allusion) du ministère israélien des Affaires étrangères à ce sujet? Où est le grand public israélien, les organisations antifascistes de ce pays, d'Europe, d'Amérique, du Canada? Pourquoi tout le monde se tait? Que faut-il de plus? La croix d'Hitler, décernée en personne à Diatchenko, ne suffit-elle pas? Ne suffit-il pas que la rue ait été baptisée ainsi? Les enfants sont censés emprunter cette rue et ils sauront déjà que cet homme est le nouveau héros de l'Ukraine. Ils seront familiarisés avec cette idée. Auparavant, les enfants ukrainiens avaient l'habitude de se promener dans les rues et de voir des monuments érigés en l'honneur des héros antifascistes qui ont lutté contre le fascisme et qui ont reconstruit l'Europe après qu'elle a été détruite par le nazisme. Et maintenant?
Les explications publiques du maire de Nikopol, selon lesquelles ni lui ni les membres du conseil municipal ne savaient qui était Diatchenko, semblent cyniques. Le croyez-vous? Comment cela se fait-il qu'ils ne savaient pas? Ils le savent parfaitement bien et le font en toute conscience. C'est grâce à eux et aux autres personnalités puissantes que le régime de Zelenski fait démolir les monuments en l'honneur des soldats de l'Armée rouge en Ukraine (ou bien ne connaissent-ils pas l'identité de ceux dont ils démolissent des monuments?) essayant de salir leur mémoire, de réécrire l'histoire. Ils démolissent tout, non seulement les monuments aux héros antifascistes, mais aussi aux représentants de la culture, de l'art, de la science.
Nous sommes convaincus qu'il ne s'en tirera pas après avoir commis de tels actes. Ceux qui ont cultivé et encouragé la montée du néonazisme en Ukraine y répondront tôt ou tard.
Tout cela réaffirme les objectifs de l'opération militaire spéciale. Il est inutile de vous rappeler que le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, et les autorités russes ont déclaré à plusieurs reprises que tous ces objectifs seraient atteints. Ce n'est pas la peine de le rappeler. Le peuple est solidaire sur ce point. Nous nous rendons bien compte de ce qui nous oppose et qu'il ne s'agit pas seulement d'une affaire intérieure de la Russie. En fait, l'avenir du monde entier est en jeu.
Sur la déclaration d'indépendance de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol
Je voudrais vous rappeler une date à venir. Le 11 mars 2014. Le Conseil suprême de la République autonome de Crimée et le Conseil municipal de Sébastopol ont adopté la Déclaration d'indépendance de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol. Il s'agit du premier pas vers le retour de la Crimée dans son port natal.
À la suite d'un coup d'État anticonstitutionnel à Kiev, le président légitime de l'Ukraine, Viktor Ianoukovitch, a été renversé. Contrairement aux garanties de l'Allemagne, de la France et de la Pologne, les nationalistes ukrainiens ont pris le pouvoir par la force, illégalement. Ils étaient extrêmement hostiles envers la Russie et tout ce qui était russe. Nous nous souvenons bien de la façon dont les radicaux se préparaient à envoyer des "trains de l'amitié" en Crimée. Dans ces conditions, les Criméens ont fait leur choix. Ils ont choisi leur destin, leur avenir.
Il convient de souligner que ce document s’appuyait sur les dispositions de la Charte de l’ONU et d'autres documents internationaux fondamentaux consacrant le droit des peuples à l'autodétermination. Néanmoins, ni ce fait ni la décision de la Cour internationale de l’ONU (à ne pas confondre avec la Cour pénale internationale, il s'agit de deux structures différentes) du 22 juillet 2010 concernant le Kosovo n'ont convaincu l’Occidental collectif de reconnaître la légitimité de l'expression de la volonté des habitants de Crimée.
Que cela plaise ou non à certains, l'avenir de la Crimée est à jamais lié à la Russie. Pour nous, cette question est close définitivement et irrévocablement. Aucuns efforts des États-Unis et de leurs satellites, qui se croient maîtres du monde, ne changera notre position. C'est notre position commune avec les Criméens.
Au cours des dix dernières années, la Crimée s'est radicalement transformée, a trouvé un nouveau souffle et un nouveau rythme de vie. Tout cela, le régime de Kiev cherche aujourd'hui à détruire. Mais ils n'y parviendront pas. Ceux qui viennent en Crimée en sont personnellement convaincus, et il s'agit de millions d'hôtes de la péninsule venant de toute la Russie et de l'étranger. L'intérêt pour l'établissement de liens multiformes avec la péninsule dans le monde ne cesse de croître.
Tout au long de la décennie, le ministère russe des Affaires étrangères n'a cessé de mener un travail diplomatique, juridique, international et médiatique pour que la communauté internationale reconnaisse le droit des habitants de la Crimée à décider de leur sort.
Malgré l’opposition des régimes "inamicaux", qui ont tout fait pour intimider les autres pays, bloquer les informations sur la Crimée, empêcher les Criméens eux-mêmes de se rendre dans les pays occidentaux, ne pas leur délivrer de visas, empêcher les journalistes de Crimée de participer à des événements médiatiques, à des conférences de presse, à des conférences consacrées directement à la Crimée, malgré cela, si vous posez la question à n'importe qui, l'écrasante majorité dira que la Crimée, c’est la Russie.
Nous félicitons les habitants de la Crimée à l'occasion de cette date festive et leur souhaitons de nouvelles réalisations, du bien, de la paix et du bien-être. En souhaitant tout cela aux habitants de la Crimée, nous nous le souhaitons également à nous-mêmes.
Réponses aux questions:
Question: Que pensez-vous de la délivrance par la CPI d'un mandat d'arrêt visant le commandant de la flotte de la mer Noire, Viktor Sokolov, et le commandant de l'aviation stratégique russe, Sergueï Kobylach?
Réponse: Notre attitude à l'égard de ce qu'on appelle la Cour pénale internationale est bien connue. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de la commenter à nouveau. Je voudrais vous rappeler que la Russie et de nombreux autres pays n'y participent pas. Les dernières insinuations de cet organe n'ont aucune force pour nous et sont juridiquement nulles et non avenues.
Je rappelle que le procureur et les juges de la CPI impliqués dans l'émission des nouveaux "mandats" figurent déjà sur une liste internationale de personnes recherchées. Cette décision a été annoncée par les forces de l'ordre russes. Nous appelons les États à coopérer avec la Russie pour les traduire en justice.
C'est notre approche de principe et elle ne changera pas. C’est dans cet esprit que nous devons répondre à ces approches et provocations qui, je pense, ne sont pas les dernières et qui n'ont aucune valeur juridique.
Question: Que pensez-vous du fait que le gouvernement polonais lance un appel parlementaire à la Commission européenne pour qu'elle impose un embargo sur les produits agricoles russes et biélorusses?
Réponse: C'est du beau. C'est exactement ce dont nous venons de parler. Depuis deux ans, les pays de l'UE et de l'Otan (dont la Pologne fait partie) parlaient de sécurité alimentaire et de la nécessité de nourrir les plus pauvres. Aujourd'hui, ils exigent exactement le contraire: que les produits soient freinés, interdits d'entrée, bloqués. De plus, ils ne laissent pas entrer les produits ukrainiens, et maintenant, ils se sont attaqués aux produits russes. Est-ce pour l’équilibre? Pour que le président Vladimir Zelenski ne soit pas offensé que ses produits alimentaires ne soient pas autorisés à entrer en Pologne? Il ne s'agit même pas d'hypocrisie, de stupidité ou de mensonges. C'est de la perversion dans le sens médical du terme.
Le 4 mars dernier, le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré lors d'une conférence de presse, après s'être entretenu à Vilnius avec son homologue lituanienne Ingrida Simonyte, qu'il proposera au président de la chambre basse du parlement polonais, Szymon Holownia, d'adopter un appel à la Commission européenne pour qu'elle impose des sanctions de blocage sur les produits alimentaires russes et biélorusses. Et les parlementaires ont immédiatement accepter cette proposition. Après tout, il s’agit de la "démocratie" et de la "séparation des pouvoirs". Alors, évidemment, ils ont répondu de cette manière.
Il ne fait aucun doute que Varsovie tente ainsi de détourner l'attention de l'opinion publique européenne du conflit qui a éclaté à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine.
Je voudrais vous rappeler que les agriculteurs polonais bloquent les passages frontaliers depuis longtemps et continuent de le faire. Ils veulent saper l'importation dans le pays de produits agricoles en provenance d'Ukraine. Cela se produit sur fond de déclarations fortes des politiciens polonais qu'il faut apporter un soutien total à Kiev.
Comme avec les armes. Il s'agit d'abord d'"envoyer" le régime de Kiev, puis toute l'Ukraine, sur le champ de bataille et puis de dire qu'il y a un problème de ressources. Mais c'est plus que ça. "C'est juste que Vladimir Zelenski lui-même veut se battre". C'est la même chose ici: parler de sécurité alimentaire, de l'aide qui doit être apportée aux pays les plus pauvres, au régime de Kiev et aux citoyens ukrainiens, et en même temps bloquer la nourriture provenant d'Ukraine.
Il s’agit d'une situation intéressante. Après tout, en Pologne il y a des points de vue différents, des médias, des personnes éduquées ayant accès à l'information. Elles ne sont pas seulement voisines de l'Ukraine sur le continent, elles ont aussi une frontière commune. Les Polonais devraient comprendre cela et demander à leurs "dirigeants démocratiques" ce qu'ils font et quel est le rapport avec l'Ukraine. En fait, la Pologne s'est déjà engagée dans une confrontation dure avec le régime de Vladimir Zelenski sur des questions économiques. Elle cherche à limiter ses pertes liées au dumping ukrainien, tout en transférant la charge du financement du régime de Kiev à d'autres partenaires de son "malheur otanien". Afin de dissimuler leur rôle inconvenant dans cette affaire, les autorités polonaises ont recours à un moyen éprouvé: elles se présentent une fois de plus comme des combattants contre notre pays. Voici donc la "preuve" qu'il faut aussi bloquer les produits de l'État de l'Union russo-biélorusse.
De telles propositions ont déjà été faites par certains pays, y compris des membres de l'UE. Au sein du Conseil de l'UE, ce sont les pays baltes qui, jusqu'à présent, ont été les principaux promoteurs de cette question. Je voudrais vous rappeler que la Lettonie a déjà entamé des actions pratiques unilatérales. Le 22 février 2024, son parlement a approuvé une interdiction au niveau national des produits agricoles et du fourrage en provenance de Russie et de Biélorussie. C'est aussi une contribution de la Lettonie à la sécurité alimentaire mondiale.
Il est évident que ces mesures visent non seulement la Russie et notre secteur agricole, mais aussi à détourner l'attention des problèmes urgents des agriculteurs européens. Tout ce qui arrive aux agriculteurs de l'UE est provoqué par les régimes de ces pays, mais ils ne peuvent pas l'admettre. Sinon, ils devront admettre non seulement l'erreur de cap, mais aussi sa malveillance.
Tout le monde peut se tromper. En quoi une erreur diffère-t-elle d'un acte intentionnel? Premièrement, ils savaient ce qu'ils faisaient, contrairement à une certaine forme de spontanéité. Deuxièmement, ils ne jugent pas nécessaire d'admettre ces erreurs. C’est précisément le cas.
Les mêmes erreurs "malveillantes" sont la création de conditions pour l'importation incontrôlée de produits agricoles bon marché de faible qualité en provenance d'Ukraine. Les agriculteurs se rendent compte qu'ils ne pourront pas atteindre les autorités, ni par l'intermédiaire de leurs propres médias en Pologne, ni par l'intermédiaire des partis politiques, ni par l'intermédiaire des ONG. Tout est bloqué. Ils sont donc montés sur des machines agricoles et sont partis. Ils tentent ainsi de transmettre des informations et de réveiller leur population, zombifiée par ces slogans pro-ukrainiens.
La perte d'accès au gazole et aux engrais russes à cause des sanctions antirusses a porté préjudice aux agriculteurs européens. Apparemment, cela ne suffit pas à l'élite politique de l'UE, elle va plus loin. Pour servir les intérêts de Washington et soutenir le régime de Kiev, elle est prête à continuer à déstabiliser son propre marché alimentaire et à mener des expériences géopolitiques sur ses propres citoyens.
Je voudrais leur poser une question. Qu'en est-il de la sécurité alimentaire? N'est-elle plus d'actualité ou doivent-ils admettre qu'il s'agit d'une nouvelle escroquerie visant à affecter notre pays?
Question: Vous avez dit que les ambassadeurs de l'UE ont refusé de rencontrer le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Quelles seront des conséquences de leur actions?
Réponse: Les conséquences pour eux seront terribles, horribles. La perte de la face d'un diplomate professionnel, lorsque tout le monde se rend compte qu'il a perdu son professionnalisme et ses compétences, ne peut être compensée d'aucune manière. C'est ce qu'ils se sont infligés à eux-mêmes.
Je suis sincèrement désolée pour une seule raison. Ils sont devenus les otages de leur propre régime. Nombre d'entre eux ont parcouru un long chemin pour devenir ambassadeurs des pays de l'UE auprès de la Fédération de Russie. C'est un fait que des personnes expérimentées sont envoyées dans de grands pays, y compris des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et des puissances nucléaires. Dans notre pays, compte tenu de sa taille, devrait vraiment être envoyés des professionnels ayant une expérience considérable. Ils sont tous arrivés à cette position, à ce poste, après de nombreuses années de travail. Et leurs propres États les ont fait passer pour des imbéciles et des gens peu recommandables. Non pas leurs peuples, mais précisément les régimes de leurs pays. C'est malheureusement ce qui s'est passé. Je pense qu'il n'y a pas d'autre explication. Qu'ils se soient dégonflés eux-mêmes, que leurs régimes les aient piégés, c'est la même chose. Ils ont en fait avoué qu'ils n'étaient pas ambassadeurs de leur pays.
Qu'est-ce qu'un ambassadeur? Un ambassadeur ne représente pas une seule organisation, mais le pays tout entier dans sa totalité. C'est très important. Ce n'est pas seulement une personne qui représente tel ou tel parti politique ou mouvement social qui l'a nommée. Ce n'est pas une personne qui représente telle ou telle idéologie au pouvoir ou dans l'opposition. Non, c'est une personne qui représente le peuple de son pays dans son intégralité. Qui représentent-ils lorsqu'ils refusent une rencontre dans l'institution qui est leur homologue? Le ministère russe des Affaires étrangères est pour eux, avant tout, la source de toutes les informations, de toutes les données, tant sur les relations bilatérales que sur la position dans les formats multilatéraux. Ils ont fait tout cela tout seuls, d'où les conséquences qui en découlent.
Deuxième point. Cela irait encore s'ils se bloquaient eux-mêmes dans notre pays sur tous les fronts et ne communiquaient en principe avec personne. C'est une position étrange et non professionnelle. Mais au moins, on peut y voir une certaine logique. Si l'isolement après la pandémie de Covid-19 n'est pas terminé. Mais ils participent régulièrement à des événements marginaux, devenant la risée sur le territoire de notre pays.
Nous traitons avec respect les représentants des pays et des peuples en nous orientant précisément sur le fait qu'ils représentent leur pays dans son intégralité. C'est par respect pour leurs peuples que la proposition d'organiser une telle réunion a été faite. Mais notre peuple, les gens, les organisations non gouvernementales les ridiculisent littéralement. Ils sont déjà devenus les héros de "mèmes" ou d'une sorte de performances. Allez sur Internet, tapez "ambassadeur américain à Moscou". Qui fait cela? Ce n'est pas le gouvernement, ce n'est pas une institution spéciale qui fait cela. Ce sont des gens qui trouvent tout simplement ridicule de voir comment les ambassadeurs des pays de l'Occident collectif se sont transformés de diplomates en marginaux participant à des actions sauvages qui ne sont pas destinées à la communication interétatique.
Ils font de la propagande au sein de notre société, s’ingèrent dans nos affaires internes, deviennent des "clowns" que l'on lâche avant le rodéo pour "étirer" le manieur ou le cavalier et secouer le public. Ils deviennent de tels clowns, courant devant notre public et essayant sans cesse d'attirer l'attention, d'organiser un spectacle, de participer à quelque chose, d'envoyer leurs étranges messages et proclamations que notre public ne comprend pas. Ils essaient constamment de déposer des fleurs quelque part, de hisser des "drapeaux arc-en-ciel" sur leurs ambassades et partout où ils le peuvent. Les gens se moquent déjà d'eux. Ils ne s'en rendent probablement pas compte. Beaucoup d'entre eux ne connaissent pas ou connaissent mal le russe. Peut-être ne se rendent-ils pas compte de la façon dont ils sont traités.
Si l'ambassadeur des États-Unis publie aujourd'hui sur ses pages officielles des informations disant que les Russes ne doivent pas avoir peur de participer à des "actions humanitaires" de la part du gouvernement des États-Unis, cela ne nuira pas à leur patriotisme. Cela, disent-ils, ne nuira pas à votre patriotisme. Comment cela est-il possible? Les armes américaines sont utilisées pour tuer nos frères et sœurs, nos citoyens. Des attaques terroristes sont régulièrement menées contre les infrastructures civiles dans les régions russes. Des enfants sont tués, et vous invitez les citoyens de notre pays à participer aux programmes du gouvernement américain, en garantissant que leur patriotisme n'en souffrira pas? Nous déciderons nous-mêmes comment nous devons traiter tout cela, ce que nous devons faire du patriotisme, comment nous devons le manifester, et comment nous devons traiter tous vos programmes.
C'est triste mais attendu, compte tenu de la dégradation à laquelle nous assistons depuis de nombreuses années dans la diplomatie de l'Occident collectif. L'exemple le plus frappant est celui de Josep Borrell, qui occupe le poste de haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Les 27 pays de l'UE s'orientent sur lui et lui délèguent le droit de parler en leur nom sur les questions de politique étrangère. Que dit-il? Il s'avère que même les porte-paroles des pays de l'UE ne comprennent pas ce qu'il dit. Il s'avère que ce n'est pas lui qui écrit dans sa chronique, mais quelqu'un d'autre qui écrit pour lui. Je ne suis même pas sûre qu'il la lise. Comment ça? De quel genre de performance effrayante s’agit-t-il?
Quel genre de diplomate est-il? Avez-vous jamais entendu un diplomate dire que la diplomatie n'a pas sa place ici et que tout doit se décider sur le champ de bataille? Nous soulignons toujours que nous sommes pour la paix, des négociations, une solution pacifique, même si nous sommes soumis à une agression hybride de la part des États-Unis. Et que dit le chef de la diplomatie européenne à ce sujet? Josep Borrell dit exactement le contraire, tuant la diplomatie.
Ursula von der Leyen, qui s'occupe également des relations internationales de l'Union européenne, la représente-t-elle? Elle met en œuvre la politique des États-Unis au sein de l'UE. C'est de l'anti-diplomatie.
Je voudrais vous rappeler Liz Truss, qui a occupé pendant un mois et demi le poste de Premier ministre de Grande-Bretagne, et avant cela, pendant un an, celui de ministre des Affaires étrangères, une diplomate du Royaume. Auparavant, elle a également occupé brièvement divers postes de haut niveau au sein du gouvernement britannique. De quel type de diplomatie s'agit-il? Elle est venue dans notre pays pour des négociations cruciales, à un moment crucial, et ne savait même pas que les régions de Rostov et de Voronej font partie de la Fédération de Russie. Est-ce normal? Cela s'est produit lors d'une discussion sur la situation entre la Russie et l'Ukraine.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré qu’elle ne nous parlerait pas tant que la Russie n'effectuerait pas un virage à 360 degrés et ne modifierait pas radicalement sa politique étrangère. Nous avons fait un virage à 360 degrés, et alors? Nous attendons des actions actives de la part de Berlin. Où sont-elles?
Elle l'a déclaré à plusieurs reprises. Que personne ne lui dise qu'elle dit des bêtises et des stupidités, ou qu'elle pense que ce sont tous ses ennemis qui parlent de ses erreurs et qu'elle doit faire face, je ne peux pas vous le dire. Mais c'est le niveau de la "diplomatie". Ce n'est pas surprenant.
Il s’agit de la dégradation de la diplomatie occidentale dans toute sa splendeur. Que font-ils au Conseil de sécurité de l'ONU? Ils tuent le Conseil de sécurité en bloquant les résolutions évidentes et en les remplaçant par des sanctions. La seule chose qu'ils savent faire maintenant, c'est adopter ces sanctions sans fin qui tuent la diplomatie. De plus, il ne s'agit pas de simples sanctions, mais d'un élément d'une guerre commerciale et hybride contre notre pays.
Question: Comment évaluez-vous la probabilité d'un affrontement direct entre les pays de l'Otan et la Russie?
Réponse: Tout d'abord, je voudrais souligner que la Russie n'a pas et n'a jamais eu de projets d'attaque, d'agression directe et "malhonnête", ou de déclenchement de conflits avec qui que ce soit. Cela concerne l'Otan, Washington, l'Ukraine, qui que ce soit. Mais si vous lisez les documents doctrinaux de l'Alliance, qui, je vous le rappelle, comprend Washington, Londres et l'ensemble du Bruxelles collectif, c'est le l’Occident collectif qui a déclaré que la Russie constituait une "menace directe".
De quoi s’agit-t-il? De l'agression, qui est à la base de leur perception de notre pays et, en principe, un manuel d'action pour eux. Depuis de nombreuses années, ils ne cessent de renforcer leur groupement et leur présence militaire, d'abord près de la frontière russe, puis de la frontière biélorusse. Je rappelle que la Biélorussie fait partie de l'État de l'Union, notre plus proche allié. Ils mènent constamment des exercices antirusses des opérations offensives, en se fixant qui comme cible conditionnelle? Notre pays, la Russie. Ils ne se fixent pas une cible conditionnelle sous la forme de terrorisme international, de gangs, de cartels de la drogue. Non, ils disent directement "contre la Russie".
Les prochaines manœuvres à grande échelle, Nordic Response 2024, impliquant 20.000 soldats, navires et avions, ont débuté l'autre jour en Norvège, en Suède et en Finlande. Toutes ces actions sont de nature agressive et provocatrice à l'égard de la Russie. Nous pouvons constater que la spirale de l'escalade s'intensifie et que la situation militaire et politique en Europe est déjà très tendue.
Il me semble que cette question devrait être posée non pas tant à nous (nous avons exprimé nos approches à maintes reprises), mais plutôt à ceux qui professent manifestement l'agression comme approche fondamentale. Et eux, les membres de l'Otan, devraient se rendre compte que toute menace à la sécurité de notre pays ne restera pas sans réponse. Regardez ce qu'ils feront. Je vous assure qu'ils citeront cette phrase, et qu'ils ne retiendront pas ce que j'ai dit précédemment (que nous ne visons pas la confrontation ou l'agression). Ils diront que les responsables russes ont recommencé à parler d'agression ou de tension militaire et politique sur le continent européen. Et le fait que nous disions le contraire, que nous n'avons jamais visé cela, mais que nous voyons ces tendances "de l'autre côté", sera rejeté.
On m'a posé une question sur Artek aujourd'hui. C'était en 2015. Un an après la réunification de la Crimée et de la Russie. Nous nous sommes rendus sur place avec un groupe de journalistes étrangers. Nous avons simplement annoncé que nous faisions une tournée de presse. Je voulais vraiment qu'ils voient la Crimée à travers Artek.
Tout d'abord, un travail colossal a été réalisé par le directeur d'Artek de l'époque, Alexeï Kasparjak. Il a littéralement relancé Artek en l'espace d'un an. Il y avait même une exposition: comment c'était avant 2014 (sous le gouvernement ukrainien) et comment c'est devenu en un an sous notre pays. Je voulais donner aux journalistes étrangers, qui étaient tellement intimidés par le Crimée par leur propre régime, la possibilité de voir et de parler à qui ils voulaient.
Nous avons dit que nous étions prêts à aller en Crimée et à organiser un voyage de presse. Choisissez ce que vous voulez voir. De notre côté, nous vous appelons à Artek, puis nous ajouterons ce que vous voulez à ce programme. Ils nous ont dit qu'ils voulaient communiquer avec les dirigeants de Crimée, de Sébastopol, avec les représentants d'un certain nombre d'entreprises. Nous avons élaboré un programme.
Soudain, un journaliste français du journal Le Figaro appelle. Il travaillait en Russie depuis de nombreuses années. Il demande à organiser un voyage sur la flotte russe de la mer Noire. Ce n'est pas de notre ressort, mais de celui du ministère de la Défense. Nous avons appelé ce dernier (je vous rappelle encore une fois que c'était en 2015) pour dire qu'un journaliste français a exprimé son désir d'emmener tous les journalistes là-bas, si c'est possible faites nous savoir et nous le proposerons à tout le monde. Le ministère de la Défense nous répondu quelques jours plus tard qu'il était prêt à nous aider. Le programme était excellent. Les journalistes ont été emmenés non seulement au port, pour regarder depuis la côte, mais aussi directement sur les navires de la flotte de la mer Noire. On leur a tout montré, on les a nourris et abreuvés. Interviews, photos. Tout pouvait être touché. Nous sommes revenus. Vous imaginez, un programme aussi intéressant: des sites civils, éducatifs, politiques, militaires. Tout est réuni.
Une semaine s’est passée. Nous regardons qui a écrit quoi. Certains ont écrit sur ceci, d'autres sur cela. Nous ouvrons Le Figaro (l'un de mes plus beaux souvenirs de travail avec des correspondants étrangers), et on y lit que la Russie utilise des journalistes étrangers pour envoyer un signal agressif à l'Occident, et que c'est pour cette raison qu'elle les a tous emmenés sur les navires de la flotte de la mer Noire. Vous imaginez? Il l'a demandé lui-même. Ce n'était pas dans notre programme. Vous imaginez? C'est ainsi que les choses se présentent. Maintenant, ils vont également le présenter à l'envers.
Mais cela ne veut pas dire que nous ne devrions pas affirmer que toute action contre notre pays fera l'objet d'une réponse et de contre-mesures appropriées. L'éventail de nos capacités est large. Je pense que tout le monde l'a déjà compris.
Comme l'a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors de son récent discours devant l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie: "Nous nous souvenons du sort de ceux qui ont un jour envoyé leurs contingents sur le territoire de notre pays. Mais aujourd'hui, les conséquences pour les éventuels interventionnistes seront bien plus tragiques. Ils doivent en effet se rendre compte que nous disposons nous aussi d'armes [...] qui peuvent atteindre des cibles sur leur territoire."
Question: Certains participants au forum, totalement en admiration de la Russie et du programme des événements, ont déclaré qu'il était gênant pour eux de se rendre, par exemple du Malawi au Zimbabwe, pour obtenir un visa russe. Beaucoup de choses sont en train d'être faites. A ma connaissance, une ambassade russe a déjà été ouverte au Burkina Faso. Mais un certain nombre de pays (Somalie, Niger, Malawi, etc.) n'ont pas d'ambassade. Pouvons-nous espérer que la représentation diplomatique consulaire de nos missions étrangères en Afrique augmentera et couvrira à terme les 54 pays du continent? Veuillez préciser les délais, s'il vous plaît.
Réponse: Non pas on peut espérer, mais il faut espérer. Je répondrai plus précisément au cours de la journée sur nos plans et nos délais à cet égard. Il y a des projets.
Question: Vous avez déjà partiellement commenté notre question aujourd'hui. Il s’agit des ambassadeurs de l'UE qui ont refusé de rencontrer le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Vous avez déclaré que les ambassadeurs des pays occidentaux en Russie s’ingéraient dans les affaires intérieures de la Russie et que leur refus de rencontrer le ministre qui les a invités à une clarification avant l'élection présidentielle soulevait des questions sur leurs activités dans la Fédération de Russie. Quelles conséquences leur action pourrait-elle avoir, outre "perdre la face" en refusant de rencontrer le ministre? Pourriez-vous préciser des ambassadeurs de quels pays il s'agit? Lesquels d'entre eux s'ingèrent dans les affaires intérieures de la Russie?
Réponse: Il s’agit des chefs des missions diplomatiques des États membres de l'UE et du représentant de l'UE en Russie, qui ont renoncé à une réunion de travail avec le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. La conclusion est évidente. Ils ne sont pas intéressés par des contacts avec les autorités officielles de la Russie dans l'ensemble. Il ne s'agit pas d'un cas isolé. Nous voyons ce "tableau" plus largement.
J'ai entendu un commentaire de l'UE selon lequel il s'agirait d'une pratique diplomatique normale. Non, cette pratique est anormale, illogique et détruit les principes de l'envoi d'ambassadeurs. Elle remet en cause la nomination des missions diplomatiques de ces pays. Et c'est bien là l'enjeu. Quel sens voient-ils eux-mêmes à leur propre présence dans notre pays?
Je sais que vous suivez les médias, que vous regardez l’émission Soloviov Live. C'est formidable. Nous nous demandions d’où la chaîne a de telles cotes de popularité. Maintenant, c’est clair: Reuters la regarde. Posez la question à ces ambassadeurs: que font-ils en Russie? C'est la question la plus importante.
Nous avons toléré pendant longtemps cette attitude, nous avons attendu, nous les avons vu participer à divers événements qui n'impliquaient pas une présence diplomatique étrangère et qui relevaient exclusivement de nos affaires intérieures. Je voudrais vous rappeler que des représentants des pays de l'Otan ont participé à des rassemblements. Qu'est-ce que c'est que ça? C’est de leur ressort?
Avez-vous oublié qu'il y a quelques années encore, ils pratiquaient l'espionnage? En particulier il s’agit des "diplomates" de l'ambassade britannique. Londres a nié cette information, affirmant que la Russie avait tout inventé. Puis elle l'a confirmé. Ils organisaient des caches dans des "pierres" sur le territoire de Moscou, communiquaient avec les étudiants, ne leur parlant pas de leur pays, ne leur expliquant pas pourquoi ils suivaient un cours russophobe, mais essayaient d'influencer la position de nos jeunes dans leur propre intérêt.
Ils sponsorisent et versent de l'argent à nos organisations non gouvernementales. Les fameux dossiers britanniques, désormais disponibles sur un site web spécialisé, nous renseignent sur les instructions que le Foreign Office a envoyées à l'ambassade britannique à Moscou sur la manière de financer l'opposition russe, les médias russes et les ONG. C'est ce qu'ils font tout le temps.
Ils se rendent ensemble devant les tribunaux russes. Il s'agit de notre affaire intérieure. Si ces ambassadeurs occidentaux sont présents au tribunal dans une affaire impliquant des citoyens de notre pays, et que les tribunaux sont situés sur le territoire de la Fédération de Russie, cela signifie qu'ils doivent être qualifiés de complices? De quel type de soutien peut-il s’agir au tribunal pour un citoyen d'un autre pays s'il n'est pas question de l'implication de ces étrangers dans son sort? De quoi s'agit-il? Et c'est devenu une norme absolue.
Nous attendons qu'ils répondent aux questions sur ce qu'ils font dans notre pays, sur ce qu'ils considèrent comme leurs fonctions et sur la manière dont ils organiseront leur travail. Qu'ils nous le disent. Je pense qu'ils ne s'en sortiront pas avec un seul représentant à Bruxelles qui "parlera" pour eux.
Question: Comment le ministère russe des Affaires étrangères évalue-t-il la décision de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe de ne pas confirmer les pouvoirs de la délégation azerbaïdjanaise? Quel est l'impact de telles décisions sur le Conseil de l'Europe?
Réponse: Je voudrais vous rappeler que lors de la session du 22 janvier 2024, un "groupe d'initiative" de membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a contesté les pouvoirs des délégués du Milli Majlis (Assemblée nationale). Le motif officiel était le prétendu "non-respect" par l'Azerbaïdjan des engagements dans le domaine de la démocratie, des droits de l'homme et de la primauté du droit qu'il avait signés lors de son adhésion au Conseil de l'Europe en 2001.
J'ai une question à poser à ces personnes "proactives" qui ont inventé tout cela. Dites-moi, l'Ukraine respecte-t-elle tout? Elle respecte les droits de l'homme, les "paniers" humanitaires et la primauté du droit. Du point de vue de l'APCE, les délégués ukrainiens ou la délégation dans son ensemble ne devraient-ils pas être révoqués? C'est ridicule.
Depuis des décennies, le régime de Kiev détruit les droits de l'homme, tue ses propres citoyens, jette des journalistes et des personnalités publiques derrière les barreaux et les fait exploser. Puis il s'en est pris à nos régions. Le site Mirotvorets a d'abord publié des données personnelles des citoyens de notre pays et de pays occidentaux, puis a commencé à cocher des personnes figurant sur cette liste (politiciens, personnalités publiques, journalistes, blogueurs, représentants de ministères et de départements) qui ont été tuées et "détruites".
L'APCE n’y voit rien de mal? Est-ce que c'est normal? Comment peut-on le qualifier? S'il s'agit de plaintes contre d'autres pays, tout cela n'est rien puisque l'APCE ne s'est jamais exprimée sur les actions du régime de Kiev. Puis ils sont allés plus loin.
Lors de la session plénière du 24 janvier 2024, l'Assemblée a refusé de confirmer les pouvoirs de la délégation azerbaïdjanaise jusqu'à ce que le pays ait pleinement rempli ses "obligations d'entrée".
Je ne veux pas parler de l'Azerbaïdjan ou d'un autre pays. Je n'ai qu'une seule question. L'APCE considère-t-elle que tout va bien avec l'Ukraine? Il n'y a pas de réclamations? Les "obligations d'entrée" ont été pleinement remplies.
Nous partons du principe que tout ce que fait actuellement l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe est absolument politisé. Malheureusement, non seulement dans cette organisation, mais aussi dans de nombreuses autres organisations connexes.
L'OSCE, qu’on a mentionnée aujourd'hui dans le contexte de l'élection présidentielle, garde le silence. Tout ce qui est lié aux droits de l'homme a été déséquilibré par la position de l'Occident.
L'Azerbaïdjan s'est exprimé lui-même. Je ne le citerai pas. Ils n'ont pas besoin d'"avocats". En même temps, nous devons tous évaluer correctement ce qui se passe à l'APCE: le deux poids, deux mesures, l’arrogance, l’intolérance religieuse, en particulier l’islamophobie.
Je représente un pays où la majorité de la population professe l'orthodoxie. Mais je parle avant tout de l'islamophobie au sein de l'APCE. Ils "frappent" les valeurs chrétiennes, mais l'islamophobie y a atteint une ampleur sans précédent. C'est tout simplement indécent. C'est du chauvinisme néocolonial. Il s'agit là d'une activité destructrice de l'Occident qui a conduit le Conseil de l'Europe au bord d'une grave crise institutionnelle. Je dirais même "au bord du gouffre". La crise est déjà là.
Question: Le ministre Lavrov a évalué la révision par l'Arménie de ses relations avec la Russie. On sait que l'Arménie a gelé "de facto" son adhésion à l'OTSC et déclare qu'elle pourrait suspendre sa participation "de jure". Elle fait état de certaines "obligations" de l'OTSC à l'égard d'Erevan. Que savez-vous de ces "obligations"? Comment ces changements peuvent-ils affecter le fonctionnement de l'Union économique eurasiatique (UEE) que l'Arménie préside cette année?
Réponse: Nous avons commenté à plusieurs reprises les "gels" et "qui est sorti de qui". Je ne voudrais rappeler qu'une chose. Nous avons proposé à nos alliés arméniens d'organiser des consultations interministérielles afin d'avoir une discussion de fond et d'essayer d'apaiser leurs inquiétudes. Il n'y a pas encore de réponse. Peut-être qu'elle va apparaître maintenant. Envoyez-leur également des questions. Ils n'ont pas encore répondu à cette initiative.
Quant à l'UEE, il s'agit d'une organisation internationale d'intégration économique. Les objectifs visant à assurer un développement stable des économies et à améliorer le bien-être des citoyens des États membres y sont abordées. Les questions politiques ne sont pas abordées sur cette plateforme.
Comme cela a déjà été souligné à maintes reprises, les relations entre les pays de l'Union sont construites sur une base mutuellement bénéfique et égale, en tenant compte des intérêts de tous les États membres.
Cette coopération donne incontestablement de bons résultats, y compris pour l'Arménie qui, au cours des dernières années, est devenue un leader au sein de l'Union en termes d'indicateurs tels que le taux de croissance du PIB, les investissements en capital fixe, etc. Tout cela est devenu possible en grande partie grâce au marché unique au sein de l'Union, à la libre circulation de la main-d'œuvre, à la simplicité des procédures d'ouverture des entreprises, aux conditions favorables d'approvisionnement en énergie, etc.
Je voudrais vous rappeler que l'Arménie préside cette année les organes de l’UEE. Nous continuons à travailler ensemble à la mise en œuvre de tous les objectifs fixés, y compris dans l'intérêt de la réalisation des priorités de la présidence arménienne au sein de l'association que nous partageons.
Question: Le Premier ministre belge Alexander De Croo a déclaré que le financement de l'aide à l'Ukraine se réalisait aux dépens des avoirs russes gelés en Belgique. Pourriez-vous préciser de quoi il s'agit? Disposez-vous d'informations à ce sujet? Bruxelles a-t-il informé Moscou de quelque chose de ce genre? Peut-être la Russie a la capacité de contrôler ses avoirs?
Réponse: Honnêtement, je ne comprends pas vraiment ce qu'il dit ces derniers mois. Pourquoi est-il si modeste? Il y a eu des centaines, voire des milliers de cas au total au cours des dernières années. Peut-être qu'il veut dire "pas dans l'ensemble". Ils les envoient, nous en envoyons de nouveaux. Soit ils les renvoient des diplomates, soit ils ne leur accordent pas de visa. Je pense qu'il y en a plus d'un millier.
Vous vous souvenez que des dizaines, 50, 60, 70 personnes ont été expulsées des États-Unis. Vous imaginez le nombre de pays de l'Otan et partout où l'on va expulser quelqu'un avec une régularité peu enviable et qui mériterait d'être mieux utilisé.
Je ne sais pas de quoi il parlait exactement. Mais ces dernières années, l'Occident voit littéralement nos diplomates comme un chiffon rouge. Visiblement, ils font du bon travail.