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Allocution et réponses à la presse du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse conjointe suite à ses pourpalers avec Walid Mouallem, vice-premier ministre syrien et ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Moscou, le 27 novembre 2015

2314-27-11-2015

Mesdames et messieurs,

Nous venons d'avoir une conversation très franche et substantielle avec mon homologue syrien Walid Mouallem. Nous avons évoqué la situation en Syrie et dans son voisinage, ainsi que les événements au Moyen-Orient en général depuis le "printemps arabe".

Nous avons mis l'accent sur l'objectif prioritaire du moment: lutter contre le terrorisme international qui menace la Syrie, la stabilité au Moyen-Orient et représente un danger mondial. Le foyer terroriste se trouve actuellement sur un vaste territoire occupé en Syrie et en Irak, dit "État islamique". Mon homologue et moi sommes certains qu'il ne sera possible de l'éradiquer qu'en finissant avec la politique du "deux poids, deux mesures". Une responsabilité particulière incombe aux pays voisins de la Syrie dans le rejet de cette approche biaisée et dans la lutte commune contre le terrorisme. Cynique et inacceptable: ainsi jugeons-nous la position de certains pays qui affirment leur attachement aux décisions appropriées du Conseil de sécurité de l'Onu et leur participation aux coalitions antiterroristes, mais jouent en réalité leur propre jeu, dans le cadre duquel les terroristes jouent le rôle d'alliés cachés.

Les actions des autorités turques qui ont abattu un bombardier russe ne font que confirmer nos estimations. Cette approche a été détaillée par le président russe Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse d'hier avec le président français François Hollande. Nous avons de plus en plus d'interrogations concernant les vrais plans d'Ankara, ainsi que son intérêt réel à éliminer le terrorisme - notamment en Syrie - et à normaliser la situation en Syrie.

Comme l'a déjà plusieurs fois confirmé le président russe Vladimir Poutine, la lutte contre le terrorisme exige la consolidation des efforts de toute la communauté internationale contre ce mal en respectant les normes du droit international et le rôle central du Conseil de sécurité de l'Onu. De plus, comme l'a souligné hier le président russe Vladimir Poutine lors de la conférence de presse avec son homologue français François Hollande, nous sommes tout à fait prêts à prendre en considération les préoccupations et les intérêts des pays qui veulent participer à la lutte antiterroriste, ainsi qu'à accepter des normes de coalition, de coopération et de coordination convenant à tous. Nous n'attendons donc que la réponse de nos partenaires - y compris des membres de la coalition qui a été formée par les Américains l'année dernièr  mais n'a pas encore donné de résultats visibles.

Outre l'objectif essentiel que poursuivent actuellement les militaires russes et syriens en concertant leurs actions - l'éradication du terrorisme sur le territoire syrien - nous avons évoqué la promotion du processus politique en Syrie. Nous avons souligné que le sens premier des ententes obtenues dans le cadre du processus de Vienne, du Groupe international de soutien à la Syrie, prévoyait que tous les accords, réformes et les processus ne pouvaient être dirigés que par les Syriens-mêmes. C'est le peuple syrien qui est mandaté pour décider du sort du pays sans aucune ingérence extérieure. Nous avons confirmé que cela nécessiterait un dialogue représentatif et inclusif inter-syrien entre le gouvernement et l'opposition patriotique, qui devrait se solder par des accords s'appuyant sur une confiance mutuelle.     

Les acteurs extérieurs, notamment les membres du Groupe international de soutien à la Syrie, doivent aider à réunir les conditions d'un tel dialogue. A l'étape actuelle, l'objectif principal des acteurs extérieurs est de mettre en œuvre le plus rapidement possible les décisions adoptées lors de la deuxième rencontre de Vienne le 14 novembre. Ces décisions soulignent la nécessité de répondre à la question: qui est qui? 

La première entente porte sur la création et la concertation d'une liste des organisations terroristes qui seront exclues de toutes les négociations politiques et de l'éventuel cessez-le-feu. Si l'on arrive à rédiger et adopter une telle liste - ce qui exigera l'approbation du Conseil de sécurité de l'Onu - il sera beaucoup plus facile de comprendre quels groupes ne sont pas terroristes mais, au contraire, représentent la partie saine et patriotique de l'opposition syrienne prête à négocier avec le gouvernement selon les principes fixés par la communauté internationale: le respect de l'unité, de l'intégrité territoriale, de la souveraineté syrienne, ainsi que des droits de tous les habitants du pays indépendamment de leurs origines ethniques ou confessionnelles.  

Il est absolument évident que - je l'ai évoqué non seulement avec mon homologue syrien, mais aussi avec le secrétaire d’État américain John Kerry, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et d'autres collègues - sans une telle liste des organisations terroristes, sans déterminer la délégation de l'opposition syrienne aux négociations, le processus de Vienne ne pourra pas progresser de manière productive.

Outre un soutien direct à la Syrie dans la lutte contre le terrorisme et dans le lancement du processus politique, la Russie offre à ce pays son aide humanitaire via des livraisons - de blé par exemple - et l'augmentation de nos contributions ciblées à la population syrienne, notamment dans le cadre de l'Onu et du Programme alimentaire mondial.  

Nous avons fait le tour de nos relations bilatérales, que le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem avait évoquées hier plus en détails avec Dmitri Rogozine, co-président russe de la Commission intergouvernementale pour le commerce et l'économie, vice-premier ministre russe.

Nous continuerons de tout faire pour que la Syrie se libère le plus rapidement possible des terroristes, pour rétablir l'unité nationale et lancer le rétablissement de son économie ruinée. Nous ne ménagerons pas nos efforts pour que la communauté internationale offre au pays une aide substantielle dans ce domaine.

Je voudrais encore une fois remercier nos amis syriens de leurs efforts visant à assurer la sécurité de nos сompatriotes et établissements à l'étranger, qui continuent leur travail efficace en Syrie malgré la situation actuelle compliquée.

Je voudrais enfin dire merci à nos collègues et amis syriens qui - en coopération avec nos forces spéciales - ont risqué leur vie pour sauver l'un des pilotes de l'avion russe abattu.

Question (adressée aux deux ministres): Certains États insistent toujours pour que le président syrien Bachar al-Assad parte. Pouvez-vous commenter ces déclarations?

Sergueï Lavrov: Selon certains pays en effet, le départ du dirigeant actuel est une condition préalable au règlement de la crise - nous avons déjà présenté notre position depuis longtemps. Hier, le président russe Vladimir Poutine a encore une fois confirmé qu'il revenait aux Syriens de décider qui les dirigeait. Une commission visant à sélectionner des candidats convenables à tel ou tel État est, par nature, inacceptable.

Comme vous le savez, nos partenaires occidentaux et certains pays d'autres régions qui professent la démocratisation indépendamment de leur propre système étatique, se distancient de plus en plus souvent des principes démocratiques, notamment le premier: la démocratie est le pouvoir du peuple. A l'époque, on avait voulu détacher le Kosovo de la Serbie et annoncé que le Kosovo était un État indépendant sans aucun référendum ni autre démonstration de la volonté du peuple. Aujourd'hui on veut intégrer le Monténégro à l'Otan. L'opposition organise des rassemblements de milliers de personnes pour exiger un référendum. Mais on le lui refuse. Ce cas est loin d'être isolé. Parfois, on organise des scrutins mais les candidats sont sélectionnés par des donateurs étrangers qui imposent ensuite leurs modalités d'élections, modifient et revoient leurs résultats. Il existe beaucoup d'exemples de ce genre, notamment tout près de la Syrie. Nous sommes au courant de ces faits et ne tolérerons plus aucune violation des principes démocratiques.   

Question (adressée à Walid Mouallem): Concernant l'avion russe abattu par la Turquie. Comment pouvez-vous commenter la déclaration du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a souligné que son pays considérerait comme une agression toute destruction éventuelle, par les forces antiaériennes russes, des avions turcs dans le ciel syrien?   

Sergueï Lavrov (après Walid Mouallem): En ce qui concerne cette question - adressée à mon collègue - sur les actions de la partie tuque, je voudrais attirer votre attention sur les propos récents du président Recep Tayyip Erdogan.

Tout d'abord, il a parlé d'une certaine "position exceptionnelle" en indiquant qu'un avion turc abattu dans l'espace aérien syrien serait considéré comme un acte d'agression. La Turquie a donc le droit d'agir ainsi, d'abattre sans aucun avertissement tout avion qui, ne serait-ce que pour quelque secondes, se trouverait dans l'espace aérien turc. J'ai toujours pensé qu'il n'existait dans le monde qu'un seul pays qui insistait sur son caractère exceptionnel et se plaçait au-dessus du droit international. Mais il s'avère aujourd'hui qu'il y en a au moins deux.

Deux autres déclarations du président Erdogan sont encore plus remarquables. Vous avez sans doute entendu la première: il a dit que les forces aériennes turques ne savaient pas qu'il s'agissait d'un avion russe et que si elles l'avaient su, elles auraient agi autrement. Mais ensuite, dans d'autres propos, il a souligné qu'en cas de nouvelle violation de l'espace aérien turc par n'importe quel pays, elles agiraient de la même manière. J'espère que tout le monde comprend le caractère ambigu de cette position. 

Comme nous l'avons déjà indiqué, la Russie est très préoccupée par l'augmentation de la menace terroriste en Turquie, car cela est directement lié à la sécurité de la Fédération de Russie et de nos citoyens. Il existe un véritable trafic de combattants qui transitent via le territoire turc vers des destinations différentes. Nous regrettons que les autorités turques coopèrent de manière peu enthousiaste en ce qui concerne la sécurité des citoyens russes.

Je peux vous présenter plusieurs chiffres et exemples: cette année, nous avons envoyé 17 notes officielles aux autorités turques pour demander des informations sur le sort des citoyens russes arrêtés par la Turquie pour "soupçon de participation à une activité terroriste". Nous voulions obtenir des informations et l'accès à ces gens, savoir s'ils avaient été arrêtés pour une telle suspicion. Mais ces 17 messages sont  restées sans réponse.

Cette année, plus de 200 citoyens russes ont été expulsés de Turquie après avoir été accusés d'activité illégale par les autorités turques. Malgré les accords existants en ce sens, la partie russe n'a été préalablement informée que de 7 expulsions (sur plus de 200). Dans la plupart des cas ces personnes ont été expulsées, en contournant la Russie, vers des pays étrangers, y compris ayant une politique hostile envers notre pays. Dans ce contexte les autorités russes ont décidé de suspendre le régime sans visas qui existait entre la Russie et la Turquie. Cette mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2016. Ce ne sont pas des menaces imaginaires mais tout à fait réelles. Et nous les annonçons officiellement aux citoyens russes.   

Question: Hier, Ivica Dačić, premier vice-premier ministre serbe et ministre des Affaires étrangères, a évoqué un entretien possible entre vous et votre homologue turc à Belgrade. Avez-vous de nouveaux projets? 

Sergueï Lavrov: Est-ce que c'est vraiment l'affaire d'Ivica Dačić?

Question (adressée aux deux ministres): La Russie et la Syrie accusent la Turquie de coopérer avec l’État islamique - notamment en achetant son pétrole - et les autorités américaines profèrent les mêmes accusations contre Damas. Qui plus est, Washington a introduit cette semaine des sanctions contre plusieurs citoyens russes qui auraient aidé Damas à acheter du pétrole aux terroristes. Pouvez-vous commenter ces déclarations de Washington concernant la coopération entre Damas et les djihadistes? 

Sergueï Lavrov (après Walid Mouallem): Il faut s'appuyer sur les faits. Ces dernières années, on a entendu beaucoup de déclarations sur de nombreux acteurs qui profiteraient du secteur pétrolier contrôlé par les djihadistes. Quand notre aviation a lancé des opérations dans le ciel syrien suite à la demande du président du pays Bachar al-Assad, nous avons vu depuis les airs la carte du trafic de pétrole. Le président russe Vladimir Poutine l'a déjà évoqué plus d'une fois, notamment lors de sa conférence de presse d'hier. Lors du sommet du G20 d'Antalya, il a présenté à ses homologues des images appropriées, très éloquentes et persuasives. Je vous rappelle que la coalition américaine avait lancé ses vols au-dessus de l'Irak et de la Syrie - sans approbation du gouvernement syrien - plus d'an avant les forces aériennes russes. Je suis donc certain qu'elle a tout vu, mais n'a rien fait. Les opérations russes dans la région se sont donc soldées par des frappes contre cette industrie criminelle. Et ce n'est sûrement pas par hasard que l'attitude de nos voisins turcs se soit tendue, pour ne pas dire plus, après ces attaques russes. Ils protègent méticuleusement toutes les informations sur leurs arrangements secrets illégaux, dont témoigne l'arrestation de deux journalistes turcs qui réalisaient un reportage sur les livraisons illégales d'armes aux djihadistes de l'EI depuis la Turquie.

Ma réponse est très simple: si les États-Unis sont tellement préoccupés par le fait que quelqu'un puisse bénéficier de la production illégale de pétrole, il faut cesser le fonctionnement de ces installations. Il aurait fallu arrêter ces activités et éradiquer cette industrie dès le début des opérations de la coalition américaine. Mais ils ne s'en sont chargés qu'après les efforts actifs des forces russes. Les actions de nos partenaires américains portent, à mon avis, un caractère forcé: ils ne veulent pas être en retard sur nous dans la lutte contre l'infrastructure terroriste.   

C'est la Russie qui a posé cette question au Conseil de sécurité de l'Onu, malgré certains doutes de nos partenaires occidentaux. Le Conseil a finalement adopté par consensus la résolution 2199 qui interdit directement tous les arrangements et les relations dans le domaine du commerce de pétrole produit par les installations contrôlées par l'EI ou d'autres mouvements terroristes. Les exigences en ce sens ont été envoyées à tous les États, qui sont invités à rendre compte de la mise en œuvre de cette résolution devant l'Onu. Aujourd'hui, nous avons saisi le Conseil de sécurité d'une proposition concrète visant à charger le secrétaire général de l'Onu de rédiger sous deux semaines un rapport réunissant toutes les informations existantes sur les soutiens à cette industrie pétrolière illégale de l'EI. Nous espérons que ces informations seront présentées aux membres du Conseil de sécurité de l'Onu. C'est nous qui introduisons constamment ce sujet à l'agenda "blanc" de la communauté internationale et nous avons intérêt à ce que cette question soit parfaitement claire. Comme le secrétaire d’État John Kerry est visiblement préoccupé par les différents aspects de ce problème, j'espère que nos collègues américains nous soutiendront, que cette résolution sera adoptée et que les informations en ce sens seront présentées au Conseil de sécurité de l'Onu et à l'opinion publique mondiale.         

Question (adressée aux deux ministres): Ce matin, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a souligné la nécessité d'une opération terrestre contre l'EI en Syrie. Qui plus est, il n'a pas exclu la participation de l'armée syrienne, ainsi que de l'Armée syrienne libre (ASL), des Kurdes et des forces arabes des pays sunnites. Est-ce que les gouvernements syrien et français ont eu des contacts directs concernant une opération terrestre éventuelle? Qu'en pensez-vous? Cette décision résulte-elle des négociations d'hier entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue français François Hollande?

Sergueï Lavrov: Le président russe Vladimir Poutine a formulé son idée sur la nécessité de former une coalition internationale universelle et efficace contre l'EI et d'autres groupes terroristes. Fin été-début septembre nous avons avons donc expliqué notre approche . Nous avons dit qu'il s'agissait d'unir les efforts de tous ceux qui voulaient réellement combattre l'EI et d'autres terroristes sur terre et dans les airs. Nous avons directement mentionné l'armée du gouvernement syrien, des groupes de l'opposition patriotique armée et les forces kurdes. Nous avons insisté pour que toutes ces forces combattant les terroristes sur le terrain concertent leurs actions avec les membres de la coalition des autres États utilisant leur aviation pour aider à éradiquer l'EI. Ainsi, les Kurdes et l'opposition syrienne armée ont fait partie, dès le début, de notre initiative visant à créer un front de lutte contre l'EI. Les propos du ministre français Laurent Fabius font donc suite à notre initiative, confirmée par le président russe Vladimir Poutine lors de son allocution à l'Assemblée générale de l'Onu. Il ne reste qu'à clarifier la question de l'ASL. Nous voulons que l'opposition patriotique participe à ce travail. Nous entendons parler de l'ASL depuis longtemps, mais il est important d'identifier les groupes concrets portant ce nom. Nous avons adressé à nos partenaires occidentaux et régionaux la proposition sincère d'aider à établir des contacts avec de tels groupes, s'ils existaient et étaient intéressés à la lutte antiterroriste. Comme l'a indiqué le président Poutine lors de sa conférence de presse d'hier, nous avons établi certains contacts et commençons à travailler avec ces mouvements. Nous voulons concerter les actions de tous ceux qui ont intérêt à chasser les djihadistes de la terre syrienne et à éliminer l'EI en tant que tel. Cela concerne donc l'armée syrienne, l'ASL ou toute autre unité patriotique comme les forces kurdes. Reste encore que tous nos autres collègues, y compris la coalition américaine, acceptent de travailler sur une base commune pour mener la lutte antiterroriste.

A mon avis, les négociations d'hier entre les présidents Vladimir Poutine et François Hollande ont permis de faire un pas, assez modeste mais concret, vers cet objectif. Lors de la réunion du "Quartet Normandie" le 2 octobre à Paris, qui a également porté sur la Syrie, le leader français avait déjà souligné la nécessité d'impliquer l'armée syrienne et des mouvements de l'opposition syrienne dans des opérations antiterroristes concertées. Nous y sommes prêts.

Cela soulève de nouveau l'une des questions-clés du progrès dans la lutte contre le terrorisme et la mise en œuvre d'un processus politique syrien: la formation d'une liste des organisations terroristes qui sont nos ennemis communs. Nous avons transmis nos propositions concrètes et notre liste de structures extrémistes aux participants du processus de Vienne. Nos collègues syriens disposent également de ces documents et nous connaissons la position de Damas. Nous ferons tout le nécessaire pour que ces propositions soient prises en considération dans le cadre de la concertation d'une liste unie par le Groupe international de soutien à la Syrie. Je veux annoncer publiquement qu'il est à notre avis indispensable que cette liste des organisations terroristes fasse apparaître le groupe criminel dont les hommes ont tué notre pilote quand ce dernier, vulnérable, descendait en parachute après s'être éjecté de l'avion abattu. Aucune coopération n'est possible sans faire figurer sur cette liste le groupe de bandits qui ont ensuite porté atteinte à son corps. Même chose pour ceux qui ont tué notre soldat participant à l'opération de sauvetage en hélicoptère.

En ce qui concerne  la mission antiterroriste du président français François Hollande, je voudrais souligner une initiative très importante qu'il avait évoquée dès son voyage à Washington avant de se rendre à Moscou: il a proposé des mesures concrètes pour fermer la frontière entre la Turquie et la Syrie. Nous le soutenons activement et sommes prêts à concerter des mesures concrètes à ce sujet, naturellement en coopération avec le gouvernement syrien. Nous sommes certains que la fermeture de cette frontière contribuera considérablement à l'éradication du terrorisme sur le territoire syrien. Nous espérons que cette initiative du président Hollande aura une suite concrète dans le cadre de notre travail conjoint, y compris au sein du Groupe international de soutien à la Syrie.


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