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Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 17 novembre 2021

2343-17-11-2021

 

Sur la prochaine réunion en format élargi du Collège du Ministère russe des Affaires étrangères avec la participation du Président de la Fédération de Russie

 

Jeudi 18 novembre se tiendra une réunion du Collège du Ministère russe des Affaires étrangères en format élargi, à laquelle participera le Président de la Fédération de Russie.

À cet événement est attendue la participation de responsables du gouvernement de la Fédération de Russie, de l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, de l'Administration du Président de la Russie ainsi que des ministères et des départements participants à la mise en œuvre de la politique étrangère du pays.

Depuis la dernière réunion en présentiel du Président russe avec les responsables de l'appareil central et des établissements du Ministère des Affaires étrangères à l’étranger durant l’été 2018, la Russie et le monde ont connu plusieurs événements majeurs. Notre pays a adopté des amendements à la Constitution, de nouveaux objectifs de développement nationaux ont été fixés, la Stratégie de sécurité nationale de la Russie a été mise à jour.

La situation internationale se caractérise par des tendances complexes et contradictoires. La répartition de l'équilibre des forces dans le monde s'est accélérée, ce qui, dans nombre de cas, a provoqué une hausse des divergences interétatiques. En même temps s'ouvrent de nouvelles opportunités pour une coopération internationale constructive dans différents domaines tels que la lutte contre la pandémie et d'autres menaces et défis communs.

Les facteurs mentionnés ont évidemment une forte projection sur la formation et la réalisation de la politique étrangère russe. Nous nous attendons à ce que de nouveaux objectifs soient fixés pour le service diplomatique dans le discours du Président russe Vladimir Poutine. 

 

Sur l'entretien de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, avec Abdoulaziz Kamilov, Ministre des Affaires étrangères de l'Ouzbékistan

 

Jeudi 18 novembre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'entretiendra avec le Ministre ouzbek des Affaires étrangères Abdoulaziz Kamilov dans le cadre de la visite de travail de ce dernier à Moscou. 

Les deux ministres feront une mise au point en prévision de la visite du Président ouzbek Chavkat Mirzioïev en Fédération de Russie, et passeront en revue l'état des documents prévus pour la signature en marge du sommet russo-ouzbek.

Les deux interlocuteurs évoqueront les questions d'actualité des relations russo-ouzbèkes ainsi que l'ordre du jour régional et international.

 

Sur l'entretien de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, avec Ann Linde, Présidente en exercice de l'OSCE et Ministre des Affaires étrangères de la Suède

 

Comme cela a été annoncé lors de la précédente conférence de presse, vendredi 19 novembre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'entretiendra avec la Présidente en exercice de l'OSCE et Ministre suédoise des Affaires étrangères Ann Linde. Les deux chefs de diplomatie aborderont un large éventail de questions relatives au travail actuel de l'OSCE en mettant l'accent sur la préparation pour la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE) de l'OSCE prévue les 2 et 3 décembre. Il est également prévu d'accorder une attention particulière à l'activité de la Mission spéciale d'observation de l'OSCE en Ukraine et au travail du Groupe de contact.

Les ministres des Affaires étrangères de la Russie et de la Suède examineront l'ordre du jour bilatéral et l'interaction dans les formats régionaux, notamment dans le cadre de la présidence russe du Conseil de l'Arctique en 2021-2023.

 

Sur l'entretien à venir de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, avec Abdallah Bou Habib, Ministre des Affaires étrangères et des Émigrants du Liban

 

Du 20 au 23 novembre, le Ministre libanais des Affaires étrangères et des Émigrants Abdallah Bou Habib se trouvera à Moscou en visite de travail. Le 22 novembre (le jour où le Liban célèbre sa fête nationale, le jour de l'indépendance), il s'entretiendra avec le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Pendant leur entretien, les deux chefs de diplomatie échangeront en profondeur leurs avis sur l'ordre du jour régional et international. Une attention particulière sera accordée à l'évolution de la situation au Liban. Il est prévu d'examiner en détail l'ensemble des questions relatives au développement des relations bilatérales traditionnellement amicales, notamment la coopération commerciale et économique et les liens sociaux.

Nous notons avec satisfaction la régularité du dialogue politique russo-libanais, qui consiste en des contacts avec les autorités officielles du Liban et les principales forces politiques du pays, ainsi que la disposition mutuelle de Moscou et de Beyrouth à élargir la coopération dans différents secteurs.

La Russie soutient systématiquement la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale du Liban. Nous soutenons les efforts du gouvernement libanais récemment constitué et mené par le Premier ministre Najib Mikati visant à créer les conditions nécessaires pour surmonter la longue crise socioéconomique traversée par le pays et à assurer un fonctionnement efficace des institutions publiques conformément à la Constitution libanaise. Nous partons du principe que toutes les questions cruciales de l'agenda national du Liban doivent être réglées dans le cadre légal sur entente mutuelle de ses principales forces politiques sans diktat de l'extérieur.

 

Sur la 37e réunion du Conseil des chefs des sujets de la Fédération de Russie auprès du Ministère russe des Affaires étrangères

 

Mercredi 24 novembre se tiendra la 37e réunion du Conseil des chefs des sujets de la Fédération de Russie auprès du Ministère russe des Affaires étrangères sous la présidence du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Y participeront les gouverneurs faisant partie du Conseil, ainsi que des représentants de l'Administration du Président de la Fédération de Russie et des organes fédéraux du pouvoir exécutif.

Le thème principal de l'ordre du jour sera le développement des liens culturels entre les régions russes et les partenaires étrangers.

La signification croissante de la culture et, dans l'ensemble, de l'aspect social, est l'une des tendances de la politique mondiale. De par son potentiel culturel et spirituel et la contribution au développement de la civilisation humaine, la Russie est à juste titre l'une des principales puissances culturelles du monde. C'est pourquoi une politique culturelle active sur cet axe est l'une des ressources principales de la politique étrangère de notre pays. Les régions russes apportent une grande contribution à son utilisation.

Pendant la réunion, il est prévu d'évoquer l'état actuel, les objectifs et les perspectives des liens culturels internationaux des sujets de la Fédération, ainsi que d'élaborer des recommandations visant à atteindre des résultats pratiques.

 

Sur la situation à la frontière azéro-arménienne

 

La déclaration des représentants officiels de Bakou et d'Erevan indique que les parties voient la situation de manière diamétralement opposée et s'accusent mutuellement des faits.

La Russie est en contact à la fois avec l'Azerbaïdjan et l'Arménie pour apaiser la situation.

Le Président russe Vladimir Poutine s'est entretenu hier par téléphone avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian. Le Ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou s'est entretenu par téléphone avec ses homologues azerbaïdjanais et arménien. Ces efforts de médiation ont permis de faire cesser les affrontements à partir d'hier soir.

Le travail conjoint se poursuit dans le but de réduire la tension. Nous appelons les deux parties à faire preuve de retenue, à ne pas admettre de nouveaux incidents et à régler tous les litiges uniquement par la voie politique et diplomatique.

Nous sommes prêts à continuer d’aider les parties afin de maintenir la paix et la stabilité dans la région.

Les événements récents confirment toute l'importance du lancement au plus vite du processus de délimitation et de démarcation de la frontière azéro-arménienne et du début du travail de la commission conjointe sur la base des propositions faites plus tôt par la Russie.

En ce qui concerne l'activité des coprésidents (Russie, États-Unis, France) du Groupe de Minsk de l'OSCE, vous avez probablement vu leur déclaration commune du 15 novembre, dans laquelle ils expriment leur profonde préoccupation concernant les récents incidents frontaliers.

Les coprésidents poursuivent des efforts de médiation actifs. Le 10 novembre à Paris, en marge de l'Assemblée générale de l'Unesco, ils ont rencontré séparément et ensemble les ministres des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, Djeyhoun Baïramov, et de l'Arménie, Ararat Mirzoïan. Actuellement la "troïka" se trouve à Vienne pour parler de la situation actuelle.

Nous soulignons une nouvelle fois l'importance d'organiser au plus vite une visite des coprésidents dans la région.

Nous avons également reçu des questions concernant l'éventuelle application des termes du Traité d'amitié, de coopération et d'entraide entre la Fédération de Russie et la République d'Arménie du 29 août 1997 ainsi que des mécanismes de l'OTSC. 

La Russie prend au sérieux ses engagements aussi bien bilatéraux que multilatéraux. Des consultations sont organisées au niveau bilatéral. Quant à l'OTSC, selon nos informations, elle suit attentivement la situation à la frontière azéro-arménienne.

 

 

Sur la situation actuelle en Afghanistan

 

Nous sommes préoccupés par l'activité terroriste qui perdure en Afghanistan. Nous condamnons fermement les attentats perpétrés depuis une semaine dans ce pays: dans la région de Spin Ghar de la province afghane de Nangarhar le 12 novembre, et dans un quartier chiite de Kaboul (Dashte Barchi) le 13 novembre. Il y a des victimes. Nous présentons nos condoléances aux proches des victimes et souhaitons un rapide rétablissement aux blessés.

La lutte contre la menace terroriste émanant du territoire afghan a été abordée pendant une nouvelle réunion de la "troïka" élargie sur l'Afghanistan, qui s'est déroulée à Islamabad le 11 novembre. Dans leur déclaration commune, les participants à cette réunion ont appelé les talibans à rompre les liens avec toutes les organisations terroristes internationales et ont réaffirmé l'attente que les talibans tiendront leur promesse d’empêcher l'utilisation du territoire afghan contre les pays voisins, d'autres pays de la région et du monde dans l'ensemble. Les parties ont également exprimé leur préoccupation vis-à-vis de la situation humanitaire et socioéconomique difficile dans ce pays, et souligné l'importance de l’aide humanitaire international.

Dans le cadre de la vérification des approches de la contribution au processus de paix afghan, le 15 novembre à Moscou ont été organisées des consultations entre le Représentant spécial du Président de la Fédération de Russie pour l'Afghanistan Zamir Kaboulov et son homologue américain Thomas West. Les deux interlocuteurs ont parlé de la situation actuelle en Afghanistan ainsi que de la coordination des efforts internationaux pour déboucher sur une paix durable et le rétablissement post-conflit de ce pays.

 

Sur les déclarations du Secrétaire général de l'Otan concernant la Russie

 

Nous avons entendu plusieurs déclarations de partenaires occidentaux concernant la situation à la frontière polono-biélorusse, avec des accusations visant la Russie. Nous voudrions commenter certaines d'entre elles dans ce contexte et en termes de rhétorique antirusse.

L'Otan poursuit son activité d’influence médiatique de la population des pays européens en les persuadant que c'est notre pays et son comportement "agressif" qui sont la source de l'instabilité sur le continent. Récemment, le Secrétaire général de l'Otan a utilisé pour cela la réunion de la 73e session du Conseil nordique, où il a refait preuve de sa mauvaise tradition d'accuser notre pays d'ingérence dans les affaires d'autres pays sans apporter de preuves ni de faits. Comme toujours, il n'a cité aucun fait probant. Il a simplement utilisé des schémas usés pour faire campagne en faveur d'un renforcement de l'activité de l'Otan dans les latitudes Nord, pour impliquer la Finlande et la Suède dans le processus de militarisation de la région Arctique, pour la transformer de zone de coopération en espace de concurrence géopolitique.

Je voudrais montrer qui est en réalité responsable du renforcement de la confrontation en Europe et directement dans la région mentionnée. Ce n'est pas la Russie mais les alliés de l'Otan qui ont tout fait pour recréer les lignes de démarcation sur le continent. C'est ce que disent les faits. Ils ont détruit les éléments clés de la sécurité européenne (Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, Traité Ciel ouvert). Ils ont dévalué les mécanismes de dialogue avec la Russie. Par la faute de l'Alliance, le Conseil Otan-Russie s'est transformé de plateforme de consultations, de mécanisme d'élaboration de décisions communes, de gestion de projets de coopération, en une "scène" pour faire la morale politique sous forme de monologue. Aucune réponse n'est prévue. Des conditions de travail inadmissibles étaient intentionnellement et continuellement créées pour les diplomates russes.

Les otaniens sont prêts à tout sauf à une discussion objective sur les moyens permettant de réduire la tension militaro-politique. Ils esquivent une discussion sur les mesures visant à prévenir les incidents militaires, refusent un moratoire sur le déploiement de missiles à portée intermédiaire en Europe. Ils ne remarquent pas l'expansion des contingents militaires de leurs propres pays sur le continent européen, leur accumulation à proximité des frontières de notre pays.

En parlant du caractère défensif de son alliance, l'Otan élargit agressivement l'orbite de ses intérêts. Cela n'est pas fait en théorie, mais dans la pratique. Elle fait pression sur les pays des Balkans pour qu'ils forcent le passage de leurs armées aux normes de l'Otan. Elle gonfle en armements l'Ukraine et la Géorgie. Un programme est prévu pour s'affirmer en Asie centrale. C'est un rêve pratique.

Tout indique que l'Otan s'est transformée depuis longtemps d'une alliance de défense en instrument de promotion des intérêts géopolitiques et de garantie, selon eux, d'une position dominante de l'Occident collectif dans les affaires mondiales, qui n'a rien à voir avec les véritables intérêts de renforcement de la sécurité en Europe et dans la région euro-atlantique. Cela n'a rien à voir avec une véritable domination qui serait basée sur un leadership. C'est un "colosse aux pieds d'argile".  

 

Sur les déclarations antirusses de la Ministre britannique des Affaires étrangères Elizabeth Truss

 

Nous avons remarqué les déclarations antirusses de la Ministre britannique des Affaires étrangères Elizabeth Truss, publiées dans le Sunday Telegraph, qui a tenté de rejeter sur Moscou la responsabilité pour la crise migratoire à la frontière polono-biélorusse et a appelé les pays de l'UE à faire front uni avec Londres contre le gazoduc Nord Stream 2. Elle aurait mieux fait de parler dans cet article des gens qui meurent de froid dans son royaume, des statistiques à ce sujet et des mesures recommandées aux citoyens de Sa Majesté pour se chauffer au lieu de commettre de telles attaques contre la Russie.

Nous considérons ces déclarations comme une nouvelle confirmation de la ligne hostile de Londres envers la Russie et de l'aspiration à s'assurer des positions de leader dans le camp des détracteurs de notre pays. Cela n'a rien d'une révélation. Ni de nouveau. C'est une répétition de l'ancien. Pourquoi? Qui plus est, de manière aussi maladroite. Je ne sais pas.

Londres ignore sciemment l'aspect humanitaire de la situation de crise à la frontière polono-biélorusse. Il tait entièrement la présence d'un lien direct entre les événements actuels et la vaste et immense participation britannique aux interventions militaires en Irak, en Afghanistan et aux événements en Syrie. Tout cela ne tuait pas simplement des gens en détruisant la structure étatique, mais a également détruit l'économie de ces pays. L'article ne mentionne pas du tout que ce sont ces actions, avant tout du Royaume-Uni (qui cède seulement à son grand frère américain en ce sens), qui ont poussé une grande partie de la population des pays mentionnés à partir dans d'autres régions du monde, pas tant pour trouver une vie meilleure que pour survivre.

La rhétorique belliqueuse de Londres vis-à-vis du gazoduc Nord Stream 2 est également déroutante. Quel est le rapport des appels d'Elizabeth Truss avec les phénomènes de crise qui perdurent sur le marché du carburant au Royaume-Uni et aux projets de décarbonisation de l'économie? C'est une question intéressante. Peut-être qu'il faudrait en parler sur les pages de la presse britannique. Tout cela ne témoigne que d'une chose: du deux poids deux mesures et de la concurrence déloyale.

Le ministère britannique des Affaires étrangères et sa dirigeante feraient mieux de s'occuper de la normalisation des relations interétatique avec notre pays, au lieu de reproduire l'expérience regrettable de ses prédécesseurs, qui cherchaient obstinément à les démanteler.

 

Sur la signature entre le Royaume-Uni et l'Ukraine d'un accord sur le renforcement de la coopération dans le secteur militaire

 

Le 13 novembre a été annoncée la signature entre le Royaume-Uni et l'Ukraine d'un accord-cadre de coopération dans le secteur naval, qui prévoit d'accorder à Kiev un prêt de 1,7 milliard de livres sur 10 ans. Il est prévu de dépenser cet argent pour l'acquisition ou la construction de navires ainsi que pour la construction de bases pour la marine ukrainienne à Otchakov et à Berdiansk. Il s'agit d'un accord juridique de coopération dans le secteur militaire et militaro-technique à l'issue de la visite du Président ukrainien Vladimir Zelenski au Royaume-Uni en 2020.

Nous considérons cela comme une nouvelle preuve pratique du renforcement de l'activité militaire britannique dans les États frontaliers avec la Russie et notamment en Ukraine. C'est en ce qui concerne le thème précédent et les déclarations que se sont permis la ministre britannique et le chef de l'Otan sur la prétendue tension créée par la Russie en Europe. Il n'y a pas de preuves. Or ce que je dis, ce sont des faits. Je cite des documents concrets et leurs noms. Des chiffres concrets sont indiqués dans ces documents concrets. Il ne fait aucun doute que ce qui a été énuméré ci-dessus est un facteur d'instabilité et de déstabilisation de la situation sur le continent européen.

Si auparavant il était question d'une contribution de Londres à la formation de militaires ukrainiens (dans le cadre de l'opération Orbital), à présent il faut parler d'une extension de l'interaction sur le secteur naval et de la fourniture d'armements (selon les informations à disposition, il est prévu d'acheter au Royaume-Uni deux vedettes lance-missiles et deux dragueurs de mines). 

Nous pensons que Londres devrait faire preuve d'un tel zèle non pas dans la déstabilisation de la situation à la frontière russe, mais dans les efforts pour régler le conflit et avant tout dans l'incitation de Kiev à respecter rigoureusement les Accords de Minsk. Au lieu de cela, l'encouragement de facto des plans revanchistes de Kiev par les Britanniques crée des risques réels pour la sécurité régionale. Ce sont également des risques pour la population civile qui y vit.

Bien évidemment, nous tiendrons compte de toutes ces circonstances et prendrons les mesures appropriées.

 

Sur une publication dans le journal Die Welt sur la bataille de Moscou en automne 1941

 

Nous avons remarqué le récent article publié dans le journal Die Welt intitulé "78 divisions de la Wehrmacht devaient prendre Moscou, mais se sont retrouvées coincées dans les terrains boueux". Je n'ai pas cité le nom d'un film ni le chapitre d'une thèse. C'est un article de presse. On peut dire que l'auteur de cet article prétendait intérieurement à une certaine historicité. Mais ce fut le résultat inverse. L'article s'est avéré pseudo-historique.

L'auteur est le rédacteur de la rubrique historique de ce journal Sven Kellerhoff, un homme connu mais qui a une réputation à scandale, car en 2019 il avait remis en question l'importance de la bataille de Prokhorovka, allant jusqu'à dire que le monument qui y est érigé en hommage aux tankistes soviétiques devrait être démantelé parce que soi-disant il ne correspond pas aux critères de véracité historique. Ce même individu, qui nous dit, aux descendants de ceux qui ont donné leur vie, dont les destins ont été brisés, qui ont tout sacrifié, de la santé aux intérêts, pour avoir un espoir de survivre, et ensuite nous l'offrir en assurant une existence pacifique et digne aux futures générations. Cet homme nous dit quels monuments doivent être démantelés ou installés? Pas besoin. Nous savons. Nous avons bien appris la leçon.

Ces tentatives folles, immorales et illégitimes ont continué. Sven Kellerhoff est allé plus loin en déclarant sur les pages du journal que, selon lui, pratiquement l'unique raison de la défaite des hitlériens près de Moscou était les pluies et les problèmes logistiques. Comme quoi la Wehrmacht aurait été bloquée aux abords de la capitale soviétique et n'a simplement pas réussi à atteindre Moscou à cause du mauvais temps, alors que la route était libre. On ressent la sympathie de l'auteur pour ses propres ancêtres et sa déception par leur échec. Ces ancêtres ne sont pas ceux qui ont défendu leur propre pays contre un ennemi marchant sous les étendards de la destruction de la vie, mais de la sympathie précisément pour ceux qui marchaient sous cet étendard sur la terre d'un pays étranger en tuant tout sur son passage. Il n'a pas dit un mot sur l'héroïsme et le dévouement des soldats soviétiques qui se sont défendus jusqu'à la mort. Car il existe des chroniques historiques allemandes et des sources écrites notamment par des soldats de la Wehrmacht qui parlent de ces événements. Il était possible de s'y référer.

Cette approche n'a rien de nouveau. Malheureusement, ces derniers temps, nous assistons de plus en plus aux tentatives (aussi bien en Allemagne qu'en Occident dans l'ensemble) de réécrire l'histoire, de diminuer l'exploit de l'Armée rouge qui a réussi dans les conditions extrêmement difficiles de stopper, puis de rejeter l'ennemi de Moscou, de lancer une controffensive et de libérer l'Europe de la peste brune. Il ne reste qu'à s'étonner comment ces publications au fond revanchistes et réhabilitant l'agresseur dans les médias allemands correspondent à la ligne officiellement déclarée par Berlin de pénitence et de réconciliation historique à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, qui a été reflétée dans les discours du Président fédéral allemand Frank-Walter Steinmeier le 18 juin dernier à l'occasion des 80 ans de l'attaque de l'Allemagne nazie contre l'Union soviétique, ainsi qu'à l'occasion du jour de deuil et de mémoire le 14 novembre.

En général, nous invitons dans notre pays des amis, des hôtes, des partenaires, des personnes avec qui nous établissons les relations, la coopération, que nous respectons, aimons, apprécions. Je vais probablement faire une exception. Je ne veux pas inviter cet auteur chez nous, mais il a la possibilité de corriger son erreur (peut-être une erreur intentionnelle) en venant et en regardant la fameuse route sur laquelle marchaient les soldats de la Wehrmacht. Il a tort d'écrire qu'ils ne sont pas arrivés jusqu'à Moscou. Ils y étaient presque. Que l'auteur allemand voit le nombre de monuments érigés, dont non seulement des édifices architecturaux, mais aussi des tombes. Y reposent nos soldats qui ont défendu cette ville par leur corps, leur destin, leur vie, le force morale et spirituelle. Peut-être qu'il changera d'avis. Ces monuments se trouvent tous les quelques kilomètres. Il y a toujours des couronnes et des fleurs. Des activités solennelles y sont organisées le 9 mai. Peut-être qu'il verra notre tradition, comment des jeunes couples qui commencent seulement leur vie commune viennent vers ces monuments. Cette tradition étrange pour lui s'explique par une chose: en commençant leur vie commune et en construisant leur avenir nos gens se souviennent qui leur a donné cette possibilité.

On ignore de quel droit les auteurs allemands et qui plus est les médias écrivent de tels "opus" pseudo-scientifiques.

 

Sur l'anniversaire du début du procès de Nuremberg

 

Le procès de Nuremberg sur les principaux criminels de guerre de la Seconde Guerre mondiale a commencé il y a 76 ans, le 20 novembre 1945.

L'accord entre l'URSS, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France sur la poursuite judiciaire et la sanction des principaux criminels de guerre des pays européens de l'axe a été signé le 8 août 1945 à Londres. Ici même a été adopté le Statut du Tribunal militaire international (TMI).

24 principaux criminels nazis ont comparu devant le tribunal. Le TMI a examiné des milliers de documents, a interrogé 116 témoins et a recueilli des centaines de milliers de dépositions écrites. Les crimes immondes des nazis commis durant la Seconde Guerre mondiale ont été révélés pendant les 403 audiences du tribunal. Le 1er octobre 1946, le procès s'est soldé par l'annonce d'une sentence sévère mais juste.

La Russie démocratique contemporaine a parlé plusieurs fois de son attachement aux principes proclamés au procès de Nuremberg. Nous attendons également leur respect par d'autres acteurs de l'Organisation des Nations unies. L'expérience de Nuremberg montre que l'exercice de la justice internationale doit résulter des efforts collectifs de tous les pays membres intéressés de l'Onu. Seulement dans ce cas les verdicts des organes de justice internationale feront autorité auprès de la communauté internationale. Il est absolument inadmissible que le rôle de "juge international", sous quelconque prétexte, soit assumé par un État ou une alliance militaro-politique à part, sans tenir compte de l'avis d'autres pays et organisations internationales.

À première vue, l'immuabilité des décisions de Nuremberg est évidente et incontestable. Cependant, de nos jours, se répandent de plus en plus des réflexions ayant pour objectif de revoir les décisions du Tribunal, de déformer leur fond, de disculper d'une manière ou d'une autre les nazis, leurs complices et leurs crimes. Ils déforment la vision des victimes de guerre et des crimes de guerre. En réponse à ces tentatives nous trouvons important aujourd'hui de contribuer pleinement à la préservation des principes du procès de Nuremberg, au maintien de l'esprit de ses décisions justes pour renforcer l'autorité du droit international en tant que partie intégrante et base nécessaire de la société civilisée contemporaine.

 

Sur la fin de l'offensive de la Baltique menée par les forces soviétiques

 

Le 24 novembre 1944 prenait fin l'offensive stratégique des forces du Front de Leningrad, des 1er, 2e et 3e Fronts baltes et d'une partie du Front de la Baltique pour libérer la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie de l'occupation fasciste allemande.

L'Allemagne considérait les pays baltes comme un "espace vital" servant de zone-tampon entre la Prusse orientale et l'URSS et permettant de manœuvrer librement en mer Baltique. Les illusions des républiques baltes concernant le régime d'occupation du Troisième Reich se sont rapidement dissipées: les nazis n'avaient pas l'intention de leur accorder l'indépendance. Les troupes hitlériennes ont commencé à mener activement une politique de terreur et de génocide avec la participation de collaborateurs locaux. Deux divisions d'infanterie lettonnes et deux estoniennes ont rejoint les forces hitlériennes.

900.000 soldats de l'Armée rouge, près de 17.500 armements, 3.000 chars et 2.600 avions militaires ont participé à l'offensive stratégique de la Baltique (14 septembre-24 novembre 1944). Hormis les forces soviétiques, à la libération de leur territoire des envahisseurs ont activement participé la 16e division d'infanterie lituanienne, le 8e corps estonien et le 130 corps d'infanterie estonien. Les pertes de l'Armée rouge pendant la libération des pays baltes s'élèvent à 61.500 morts.

Pendant la guerre, lors des opérations punitives, des exécutions et de protection des camps de concentration, les nazis et leurs complices ont tué plus de 300.000 civils en Lettonie et fait environ autant de prisonniers de guerre, en Estonie près de 61.000 civils et 64.000 prisonniers soviétiques, en Lituanie 150.000 civils et 230.000 prisonniers de guerre. Les collaborateurs baltes ont directement participé à la politique des nazis visant à éradiquer la population juive.

Il est regrettable de constater aujourd'hui l'oubli de l'exploit héroïque des forces soviétiques qui ont combattu épaule contre épaule avec les Lettons, les Lituaniens et les Estoniens pour libérer les pays baltes du fascisme et du nazisme, ainsi qu’au démantèlement des monuments aux guerriers libérateurs sous prétexte de propagande du communisme.

Ces derniers temps, l'Occident tente de glorifier ceux qui marchaient sous les étendards ennemis en les qualifiant de "combattants pour l'indépendance". Une attention particulière est accordée à "l'occupation", à l'activité des collaborateurs qui ont activement coopéré avec les nazis. Les démarches de ce genre visent à réviser les résultats de la Seconde Guerre mondiale, à glorifier les nazis et leurs complices ainsi qu'à justifier les revendications matérielles et territoriales envers la Russie contemporaine.

 

Sur la remise à Vassilissa Pachtchenko de la médaille Étoile d'or de la Fédération de Russie à titre posthume

 

Une cérémonie solennelle se déroule aujourd'hui à Moscou au Ministère russe de la Défense pour remettre la plus haute récompense d'État aux proches de la sergente Vassilissa Pachtchenko, morte héroïquement pendant la libération de la Tchécoslovaquie en avril 1945. Par décret 465 du Président russe Vladimir Poutine du 16 août 2021, elle a reçu le titre de Héros de la Fédération de Russie à titre posthume.

L'initiative de la décorer a été avancée par des citoyens tchèques. L'idée a été soutenue par les autorités municipales tchèques et les clubs historico-militaires. Un grand travail a été réalisé par les diplomates russes et par notre Ambassade à Prague.

Le 19 avril 1945, alors qu’elle faisait partie de l'équipage d'un A-20 Boston, la tireuse Vassilissa Pachtchenko effectuait une mission dans la région de la station ferroviaire de Brno. L'avion a été attaqué par la défense antiaérienne ennemie et a été touché. Selon les témoignages des habitants locaux, après le crash de l'avion sur le territoire ennemi, Vassilissa Pachtchenko a survécu et riposté avec sa mitrailleuse jusqu'à la dernière cartouche. Les nazis ont dû faire appel à des blindés pour réprimer sa résistance. Préférant la mort à l'emprisonnement, Vassilissa Pachtchenko s'est tuée avec son arme de service et a été enterrée par les habitants locaux dans une fosse commune près du lieu de sa mort.

En 2012, les efforts de la Russie ont permis d'installer sur le bâtiment de la municipalité de Lodenice une plaque commémorative en hommage à l'équipage du bombardier.

La récompense de Vassilissa Pachtchenko par le Président de la Fédération de Russie est un exemple de préservation de la mémoire d'un grand acte héroïque et du prix qui a été payé pour vaincre le nazisme en libérant les pays d'Europe, dont la République tchèque, de la peste brune.

Personne n'est oublié, rien n'est oublié!

 

à suivre …


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