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Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, en marge du Forum de jeunesse du Caucase du Nord "Machouk", Piatigorsk, 22 août 2019

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Sur le Forum de jeunesse du Caucase du Nord "Machouk"

 

Nous organisons aujourd'hui notre conférence de presse à l'extérieur dans une région magnifique, dans les environs de Piatigorsk, au pied du mont Machouk. A cet endroit, du 9 au 30 août, se déroule le 10e Forum de jeunesse du Caucase du Nord "Machouk" organisé par l'Appareil du délégué du Président de la Fédération de Russie dans le district fédéral du Caucase du Nord, l'Agence fédérale pour les nationalités, l'Agence fédérale pour la jeunesse, ainsi que le gouvernement de la région de Stavropol. Nous menons des activités à l'extérieur - que les téléspectateurs ne soient pas confus par le fond devant lequel je me trouve. En réalité, nous sommes entourés par la nature, des forêts reliques et l'excellente atmosphère de cette région.

Après la conférence de presse se tiendra une réunion avec des représentants et des participants de ce Forum. Je rappelle que 3.000 personnes y participent. Des requêtes ont été envoyées de 76 régions russes et de 19 pays.

Le Forum Machouk est une plateforme éducative pour la jeunesse, orientée sur la pratique, où dans les conditions d'un environnement favorable de communication, d'échange culturel et de développement, les participants peuvent renforcer leur potentiel dans le contexte des objectifs de notre pays.

 

Sur les liens interrégionaux et internationaux de la région de Stavropol

 

La région de Stavropol fait partie des sujets de la Fédération de Russie affichant un développement dynamique. Près de 300 gisements de minerais, de réserves de pétrole et de gaz y ont été découverts. Le potentiel économique des minerais et des matières premières de la région dépasse 56 milliards de dollars.

Dans la région de Stavropol, les conditions sont favorables pour le développement du secteur agroindustriel. C'est d'autant plus visible quand on arrive à l'aéroport de Mineralnye Vody: compte tenu de la vitesse de l'avion on peut voir pendant longtemps des champs labourés, sans la moindre parcelle de terre inexploitée. Je suggère à tous ceux qui viendront ici d'y prêter attention. Dans la région se développent activement le tourisme, le secteur touristique, l'électricité, les secteurs minier et de l'industrie de la transformation, ainsi que l'infrastructure de transit.

La région de Stavropol participe activement à la mise en œuvre du programme public "Stratégie du développement socioéconomique du district fédéral du Caucase du Nord à l'horizon 2025", qui détermine les axes principaux, les moyens et les méthodes pour atteindre les objectifs stratégiques de développement durable et garantir la sécurité nationale du pays sur le territoire des sujets du district fédéral du Caucase du Nord. Le document tient compte de l'état actuel de ces régions, de l'économie de la Fédération de Russie dans l'ensemble et de l'économie mondiale, des perspectives de leur développement, ainsi que des résultats de la réalisation de projets d'importance régionale et interrégionale. Son principal objectif consiste à assurer les conditions pour un développement avancé du secteur réel de l'économie, un développement socioéconomique durable des régions du district fédéral du Caucase du Nord, y compris de Stavropol.

Compte tenu de l'impact des sanctions illégalement décrétées contre notre pays, la substitution aux importations devient un point central, notamment dans le secteur industriel et agroindustriel de l'économie du district fédéral du Caucase du Nord. Conformément à la nouvelle rédaction de la Stratégie de 2014 pour le financement de la deuxième étape du programme prévu jusqu'en 2020, les projets orientés sur la substitution aux importations, l'élaboration et la promotion de nouvelles technologies russes, des produits russes, la génération de recettes fiscales et l'amélioration de la situation sur le marché du travail, sont prioritaires.

Dans la région de Stavropol ont été validés des plans de contribution à la substitution aux importations, et ont été rédigées des listes de "projets d'investissement d'ancrage" dans l'industrie et le secteur agroindustriel. Des sommes conséquentes ont été allouées par le budget fédéral, notamment pour compenser une partie du taux d'intérêt pour les prêts d'investissement. Stavropol est un leader dans les programmes de substitution aux importations parmi les régions du district fédéral du Caucase du Nord. Le sous-programme "Garantie de la sortie sur le marché des produits de substitution aux importations à l'horizon 2020" a également été lancé afin de réaliser les tâches de substitution aux importations dans cette région.

L'industrie occupe une place centrale dans l'économie de la région. Ses principaux secteurs sont la construction mécanique, l'électricité, la production et le raffinage du pétrole et du gaz, l'industrie alimentaire et chimique.

Stavropol est une région agroindustrielle à l'agriculture très développée. La production de produits agricoles en 2018 s'élevait à 188,6 milliards de roubles.

Les liens internationaux de la région de Stavropol se basent sur sept accords de coopération avec d'autres pays.

Ces dernières années, les échanges de la région affichent une dynamique positive. En 2018, ils dépassaient 1,7 milliard de dollars.

Pour attirer des investisseurs étrangers, Stavropol crée des parcs industriels et agroindustriels avec des privilèges fiscaux.

L'entreprise de Stavropol Monokristall, l'un des leaders mondiaux dans la production de matériaux et de composants pour l'énergie solaire et le secteur LED, est la première et pour l'instant la seule entreprise du district fédéral du Caucase du Nord à avoir installé ses capacités industrielles à l'étranger (Guangzhou, Chine) afin d'améliorer la compétitivité des produits.

Des entreprises étrangères sont actives dans la région de Stavropol, notamment italiennes, qui organisent tous les ans depuis 2011 des visites du district fédéral du Caucase du Nord pour leurs délégations dans le cadre du projet "Le Caucase rencontre l'Italie".

En 2018, la coopération de la région avec la compagnie Enel Russie a reçu une nouvelle impulsion avec la signature, en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, d'un accord de coopération pour développer le secteur des sources d'énergie renouvelables. Dans la région de Stavropol sera créé un parc d'éoliennes d'une puissance maximale de 300 MW.

Étant l'une des plus grandes régions balnéaires de la Russie (j'en ai fait l'expérience personnellement, j'ai beaucoup apprécié), la région de Stavropol maintient ses positions de leader sur le marché des services balnéaires et de santé. Entre janvier et juillet 2019, la région de Mineralnye Vody, dans le Caucase a été visitée à ces fins par plus de 836.000 personnes, soit une hausse de 7,6% par rapport à la même période l'an dernier.

Aujourd'hui, j'ai remarqué l'aéroport reconstruit de Mineralnye Vody. C'est impressionnant. Je suis ravie pour ses visiteurs.

Chaque année, le secteur touristique se dote de nouveaux sites balnéaires et hôteliers modernes. Depuis le début de l'année, 13 sites ont été mis en service, 22 sites balnéaires et touristiques sont en construction.

Ces dernières années, l'organisation de festivals internationaux, de concours et de forums de jeunesse est devenue une carte de visite des villes balnéaires de la région de Mineralnye Vody tels que le festival international d'art populaire selon les œuvres de Mikhaïl Lermontov "Le Voile du destin", le festival du cinéma de genres populaires "Source de cristal", le concours international de jeunes pianistes Safonov, ou encore le forum international des associations artistiques "Acacia blanc". En 2019 a été organisé pour la première fois le championnat international d'art pyrotechnique "PyroFive Peaks 2019" et le festival international de cinéma "Le Héros et le temps", avec des participants d'une vingtaine de pays et de centaines de milliers de spectateurs.

L'organisation, en juin, du 3e Festival international "Printemps des étudiants des pays des Brics et de l'OCS" a été un événement international important pour la région de Stavropol, qui y a réuni plus de 2.500 participants de 23 pays et appelé à renforcer les relations de bon voisinage, les liens culturels et sociopolitiques entre les jeunes des pays participants.

 

Sur les pourparlers entre Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, et Manuel Augusto, Ministre des Affaires étrangères de la République d'Angola

 

Lundi 26 août, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s'entretiendra avec son homologue angolais Manuel Augusto dans le cadre de la visite de travail de ce dernier à Moscou.

Les deux ministres évoqueront l'état et les perspectives de développement des liens bilatéraux, et accorderont une attention particulière aux aspects pratiques de la promotion de la coopération politique, commerciale, économique, sociale, etc.

Ils examineront en détail les problèmes-clés de l'agenda international et régional en mettant l'accent sur le règlement des crises dans les "points chauds" du continent africain.

 

Sur les pourparlers entre Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, et Subrahmanyam Jaishankar, Ministre des Affaires étrangères de la République de l'Inde

 

Mardi 27 août à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'entretiendra avec son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar.

Les deux chefs de diplomatie évoqueront la promotion de la coopération bilatérale et mettront au point le calendrier des futurs contacts. Une attention prioritaire sera accordée aux préparatifs de la participation d'une délégation indienne officielle au Ve Forum économique oriental (Vladivostok, du 4 au 6 septembre) et à l'organisation du sommet annuel. Les thèmes principaux seront la coopération commerciale, d'investissement, militaire, scientifique et technique, l'utilisation des devises nationales dans les transactions bilatérales, ainsi que des projets prometteurs dans les secteurs spatial et énergétique, en particulier sur le plateau continental arctique et en Extrême-Orient russes.

Les ministres examineront les problèmes internationaux les plus aigus en mettant l'accent sur la coopération dans la région Asie-Pacifique, ainsi que dans le cadre de l'Onu, de l'OCS et des RIC. Ils évoqueront les préparatifs de la présidence russe des BRICS, ainsi que plusieurs sujets régionaux, notamment la conservation du Plan d'action global commun sur le programme nucléaire iranien et la situation dans le Golfe et en Afghanistan. 

 

Sur la situation actuelle en Syrie

 

Sur la toile de fond de la situation globalement stable en Syrie, on constate la persistance de tensions dangereuses à Idleb et dans ses alentours. Les raisons en sont évidentes: les actions agressives des terroristes dans la zone de désescalade et hors de ses frontières. Ces agissements ont déjà fait l'objet de plusieurs commentaires de responsables russes, notamment à un niveau élevé et au sommet. Je voudrais attirer votre attention sur les propos détaillés du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov tenus il y a quelques jours. Leurs versions écrites sont accessibles sur le site du Ministère (www.mid.ru) et sur ses pages officielles sur les réseaux sociaux (https://twitter.com/MID_RF, https://vk.com/mid, https://www.facebook.com/MIDRussia, https://www.instagram.com/mid.rus/, https://telegram.me/MID_Russia).

Ces informations concrètes et vérifiées sont très éloquentes. Du 16 au 19 août, les terroristes ont mené dans le Sud de la zone militarisée six attaques avec l'usage de chars, de véhicules blindés, de lance-roquettes multiples, de mortiers, de missiles anti-char, de voitures piégées et de 4x4 munis de mitrailleuses. Les groupes armés illégaux ont entrepris au total 19 attaques de ce genre contre les positions de l'armée syrienne. Les actions des combattants ont tué 124 militaires syriens et en ont blessé encore 220. Qui plus est, les bombardements des organisations terroristes se sont soldés par 5 morts et 17 blessés parmi la population civile. En réponse aux provocations incessantes des terroristes, l'armée syrienne est obligée de lancer des contre-attaques qui ont déjà permis de pousser les radicaux hors de 10 localités.

Selon nous, il est important de respecter strictement toutes les ententes sur Idleb visant la poursuite de la lutte contre les terroristes et l'assurance de la sécurité des civils. Dans ce contexte, nous poursuivons notre coopération avec la Turquie dans le cadre du mémorandum de Sotchi du 17 septembre 2018.     

 

Sur les estimations d'un ex-ambassadeur américain en Syrie concernant la situation du camp de Roukban

 

Ce n'est pas la première fois que nous constatons une crise de la pensée analytique de la communauté occidentale qui, depuis tout ce temps, n'a même pas cherché à analyser en profondeur les causes de la situation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l'implication dans ce processus des pays occidentaux et la question des responsabilités pour les conséquences qui en ont découlé.

Mais il arrive que certaines publications nous donnent envie de les partager avec un plus large auditoire. C'est notamment le cas des déclarations de Robert Ford, Ambassadeur des États-Unis en Syrie entre 2011 et 2014 et aujourd'hui chercheur en chef du centre analytique Institut pour le Moyen-Orient, qui entrent en dissonance avec la position officielle de Washington par rapport à la Syrie. Cet homme connaît la situation de l'intérieur, avant que ne se déroulent les événements dont les résultats sont récoltés aujourd'hui par le monde entier. Il sait de quoi il parle.

Cet ancien haut responsable américain constate une situation humanitaire difficile dans le camp de déplacés internes de Roukban, et souligne que "Washington cherche à se dégager de toute responsabilité pour la situation en accusant tout le monde autour de lui sauf sa propre politique insensible". Dans une polémique indirecte avec les représentants américains officiels, notamment avec le représentant spécial des États-Unis pour la Syrie James Jeffrey, Robert Ford, se référant au droit international, justifie sa thèse selon laquelle ce sont "les États-Unis qui assument la responsabilité morale et juridique de la protection de la population civile dans le camp syrien de Roukban". Admettez que nous n'avons pratiquement jamais entendu une telle position de la part de représentants officiels américains.

Selon l'ex-ambassadeur en Syrie, les États-Unis, "selon tous les signes", sont "une puissance occupante" en Syrie. Nous le savions, mais c'est un scoop pour les États-Unis qui ne songent même pas qu'ils sont effectivement une puissance occupante - et pas seulement en Syrie. De plus, les États-Unis retiennent "sous un contrôle de facto militaire" la zone de sécurité de 55 km autour d'al-Tanf et bloquent fermement toute tentative d'autres pays de pénétrer sur ce territoire (sachant que, comme l'écrit l'Américain, il ne s'agit pas de menaces vides d'utiliser la force: en mai 2017, les États-Unis ont bombardé des convois syriens et iraniens aux abords d'al-Tanf en envoyant à Moscou, à Damas et à Téhéran un signal symbolique signifiant "tenez-vous loin de cette zone"). Enfin, les États-Unis sont partie prenante du conflit armée international en Syrie, exercent un contrôle factuel sur la zone autour d'al-Tanf et usent de leur influence pour recruter des Syriens dans des groupes armés illégaux contrôlés par Washington. Nous en parlons régulièrement, contrairement aux experts américains. Sans parler des médias américains - un tel avis est hors d'atteinte pour eux.

Robert Ford écrit également qu'en conformité avec les termes de la 4e Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre de 1949, en tant que puissance occupante les États-Unis "doivent, par tous les moyens à leur disposition, assurer l'approvisionnement de la population civile en nourriture et en produits sanitaires". Il rappelle également la nécessité de respecter les normes morales universelles et les commandements d'un homme devenu depuis longtemps une icône pour l'establishment politique américain: Abraham Lincoln, qui a posé les bases du droit humanitaire international en signant le premier décret sur la protection de la population dans les zones de conflits armés.

Robert Ford suggère au gouvernement américain d'étudier l'option suivante pour acheminer l'aide humanitaire à Roukban: activement solliciter les Jordaniens afin qu'ils utilisent le mécanisme transfrontalier pour les convois humanitaires de l'Onu, et en cas de refus recourir aux capacités logistiques d'al-Tanf pour transporter l'aide humanitaire des États-Unis et de l'Onu.

Je voudrais noter que pendant que les Américains réfléchissent (c'est bien qu'un tel avis soit paru dans l'espace public), la Russie agit. Depuis le début du processus de paix, le Centre russe de réconciliation en Syrie a mené 2.186 actions humanitaires, et le volume total du fret humanitaire acheminé vers les citoyens syriens a atteint 3.543 tonnes.

L'avis de Robert Ford est révélateur, c'est pourquoi j'y mets un accent pour que, peut-être même à travers notre conférence de presse, les diplomates américains portent leur attention sur ce point de vue de leur compatriote, qui est aussi un professionnel. Même les experts qui ne sympathisent pas avec la Russie expriment des doutes quant à la légitimité de la présence américaine en Syrie, en qualifiant directement les Américains d'occupants et en exigeant qu'ils ne se dédouanent pas de leur responsabilité pour le sort de la population du territoire qu'ils occupent.

 

Sur l'initiative de la Russie et de la Chine de réunir le Conseil de sécurité des Nations unies au sujet des plans américains d'élaborer et de déployer des missiles de moyenne portée

 

Aujourd'hui jeudi 22 août, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit à l'initiative de la Russie et de la Chine au sujet des plans américains d'élaborer et de déployer des missiles de moyenne portée. Je voudrais préciser ce qui suit.

Avec le soutien de la Chine, la Russie a demandé d'organiser un briefing à ce sujet au Conseil de sécurité des Nations unies. C'est une activité publique. Tout membre du Conseil de sécurité des Nations unies a le droit d'en demander le déroulement. En l'occurrence, nous avons demandé un rapport de la Haute-Représentante du Secrétaire général de l'Onu pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu. Cette activité est prévue pour 15:00, heure de New York.

La requête russe fait suite aux intentions exprimées par les États-Unis de déployer des missiles de moyenne portée  dans la région Asie-Pacifique. Il est évident que ce n'est que le premier pas, et qu'ensuite les armements américains pourraient apparaître dans d'autres régions, Europe y compris. Cela entraîne une montée de la tension dans le monde, comme nous l'avons dit à de nombreuses reprises et avons très activement expliqué ce problème ces derniers temps, notamment avec nos partenaires chinois.

Les actions des États-Unis créent une menace pour la sécurité internationale. C'est pourquoi nous avons jugé nécessaire de demander un briefing au Conseil de sécurité des Nations unies afin d'attirer l'attention de la communauté internationale sur ce problème. Nous attendons un échange d'avis franc avec les collègues et la Haute-Représentante du Secrétaire général de l'Onu.

 

Sur la situation des marins russes du navire Marmalaita attaqué par des pirates au large de la République du Cameroun

 

Le Ministère russe des Affaires étrangères continue de suivre de près la situation autour de l'attaque armée contre le cargo Marmalaita, commise supposément par des pirates nigérians. Suite à l'attaque qui a eu lieu le 15 août à 40 km au Sud-Ouest du port camerounais de Douala, huit membres d'équipage ont été pris en otages, dont trois citoyens russes. Il s'agit du capitaine Vladimir Sleptchenko, de l'assistant en chef Nikolaï Roujitski et du mécanicien Oleg Droujinine. Selon nos informations, les otages ont été amenés sur le territoire du Nigeria. Les bandits ont également volé la caisse du navire et les affaires personnelles des marins, les moyens de communications et de navigation ont été endommagés. Selon les informations, le cargo appartient à la compagnie allemande MarConsult Schiffahrt.

D'après l'agence de recrutement Marlow Navigation Rus, les pirates ont pris contact avec les représentants de la compagnie propriétaire du navire et se sont dits prêts à transmettre aux otages de la nourriture et les médicaments nécessaires.

L'Ambassade de la Fédération de Russie à Yaoundé est en contact permanent avec les autorités compétentes du Cameroun et le Centre interrégional de coordination pour la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée, ainsi qu'avec la compagnie propriétaire qui a créé un groupe de travail spécial ayant pour mission de libérer au plus vite les citoyens russes.

 

Sur la conférence internationale pour prévenir la corruption dans le sport

 

Les 3 et 4 septembre à Vienne, la Fédération de Russie, conjointement avec l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l'Italie, organisera la deuxième conférence pour prévenir la corruption dans le sport.

Cette initiative est appelée à développer les acquis de ce forum organisé l'an dernier en prévision de la Coupe du monde de football en Russie, ainsi qu'à contribuer au renforcement de la coopération entre les secteurs public et privé et les organisations sportives internationales afin d'identifier des crimes de corruption dans le monde du sport et les sanctionner.

La cérémonie d'ouverture se tiendra le 3 septembre à 10:00 au Centre international de Vienne avec la participation de Iouri Fedotov, Secrétaire général adjoint de l'Onu et Directeur exécutif de l'ONUDC, et d'Oleg Syromolotov, vice-Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.

Plus de 200 participants d'environ 70 pays, d'organisations internationales intergouvernementales, à but non lucratif et sportives, se sont enregistrés pour le forum. Sont prévues des allocutions du Procureur national de l'Italie pour la lutte contre le crime organisé et le terrorisme Federico Cafiero De Raho, de la secrétaire d’État et vice-Ministre des Sports de la Fédération de Russie Nadejda Erastova, ainsi que d'experts russes et étrangers éminents.

 

Sur la diffusion de propagande ukrainienne dans les régions russes frontalières en violation du droit international

 

La situation concernant la liberté des médias et la sécurité des journalistes en Ukraine reste critique. Le silence de la communauté internationale à ce sujet ne fait que donner à Kiev un sentiment d'impunité vis-à-vis de sa politique de répressions envers les journalistes et de nettoyage total de l'espace médiatique. Nous avons entendu de la part des nouvelles autorités ukrainiennes des déclarations à caractère démocratique sur le respect des principes et des libertés que partage la communauté internationale, et notamment les pays du continent européen. Mais, malheureusement, en réalité rien ne change pour le mieux - du moins cette dynamique n'est pas visible.

Le régime de Kiev lutte contre les opinions alternatives non seulement dans son pays, mais cherche également à diffuser sa propagande au-delà, notamment en Russie. Cela ne se déroule pas seulement avec la compréhension des pays occidentaux qui le supervisent, mais également avec la contribution directe d'acteurs extérieurs. Je voudrais exposer plusieurs faits.

Nous avons appris qu'avec le soutien de l'Occident des travaux étaient menés en Ukraine pour moderniser les transmetteurs qui diffusent les chaînes de télévision et stations de radio présentant des émissions d'information sociopolitiques. Surtout, ces dernières ne sont pas seulement diffusées en ukrainien, mais également en russe. Autrement dit, en l'occurrence rien n'empêche l’État et les politiciens actuellement "à la barre" de l'Ukraine de promouvoir les émissions russophones dans les régions russes frontalières, notamment en Crimée. Dans différents contextes, les informations propagent un éventail de clichés et des fakes propagandistes. Il y a de tout: de l'agression armée, médiatique et "hybride" de la Russie jusqu'à la création d'une image d'une Russie aux couleurs noir-sang dans de prétendues émissions analytiques. C'est une préparation complètement propagandiste en deux langues.

La partie ukrainienne n'est pas du tout offusquée par la violation directe de ses engagements internationaux dans le cadre de la Conférence régionale de la radio. Compte tenu du fait qu'à l'heure actuelle, en Ukraine, les organes du pouvoir sont seulement en cours de constitution, et que tout le monde ne comprend pas les termes, notamment du droit international, je vais décrypter: la Conférence régionale de la radio n'est pas une simple plateforme où les gens se réunissent pour parler. Il est question d'un accord mis au point pendant la Conférence de 2006. Je rappelle aux autorités ukrainiennes qu'en contournant cet accord Kiev a organisé la diffusion d'informations propagandistes antirusses sur le territoire russe frontalier en utilisant les fréquences où étaient diffusées auparavant les stations russes les plus populaires. De plus, en transgression de cet accord, l'Ukraine augmente la puissance de ses transmetteurs, ce qui crée des interférences pour la réception des chaînes russes.

Nous assistons une fois de plus à une négligence flagrante du droit international par les autorités ukrainiennes - auquel elles disent aspirer quand elles parlent de leurs priorités européennes. Nous assistons également à un comportement absolument inadmissible des pays occidentaux qui supervisent les autorités ukrainiennes et admettent de telles violations des normes qu'ils ont eux-mêmes élaborées. De telles violations tirent un trait sur les valeurs démocratiques et sont un exemple de désinformation et de fakes, contre lesquels lutte notamment Bruxelles. Il est évident que nos partenaires occidentaux sont prêts à agir seulement quand ils font eux-mêmes l'objet de la "lutte pour la vérité" totalitaire ukrainienne, comme ce fut le cas notamment après l'inscription de l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder dans la base de données du site Mirotvorets. Cela avait provoqué une dure réaction du Ministère des Affaires étrangères allemand. Nous ne voyons aucune réaction tant que leurs propres intérêts nationaux ne sont pas affectés, même si j'estime qu'en devenant membre d'un accord international cela devient une partie intégrante de ses propres intérêts nationaux.

D'ailleurs, une question: est-ce que la communauté occidentale remarquera cette fois les actions illégales de Kiev? S'il faut des informations supplémentaires, nous sommes prêts à les transmettre au public et aux partenaires. Bien sûr, nous les transmettrons aux organisations internationales. Nous attendons une réaction appropriée des structures internationales compétentes et des organisations des droits de l'homme. Mais sur le fond, le deux poids deux mesures dans le domaine médiatique et au sein de la communauté journalistique, malheureusement, est devenu la norme aujourd'hui.

 

Sur les doubles standards de l'Occident dans la garantie des libertés des médias et de l'accès égal à l'information

 

Nous assistons à une avalanche d'accusations de l'Occident visant la Russie, qui réprimerait prétendument la liberté d'expression et persécuterait les journalistes. Une fois de plus nos partenaires étrangers ont montré qu'ils étaient incapables de renoncer à leur posture de mentor, à leurs tentatives d'enseigner aux autres les valeurs démocratiques sans remarquer ce qui se passait chez eux. Pourtant, la Russie est un État souverain et un membre actif de la communauté internationale qui remplit en bonne conscience ses engagements juridiques internationaux. De telles accusations gratuites et infondées visant un État souverain sont inadmissibles.

D'ailleurs, j'ai remarqué hier une publication sur internet faisant remarquer que les questions posées par les journalistes étrangers au Président russe Vladimir Poutine lors de ses récentes conférences de presse étaient toutes écrites de la même manière, notamment en ce qui concerne la démocratie en Russie, la liberté de l'information, etc. Puisque ce thème intéresse tant la communauté occidentale, analysons rapidement la situation dans ce secteur.

La loi FARA reste en vigueur aux États-Unis, qui impose notamment à nos médias et aux partenaires américains qui coopèrent avec les journalistes russes d'avoir le statut d'"agent étranger", ce qui obstrue directement leur activité professionnelle. Autrement dit, depuis que les médias russes ont obtenu ce statut aux États-Unis leur activité journalistique est devenue très compliquée. Il s'agit de restrictions financières et d'un ensemble d'exigences qui bloquent tout simplement le travail journalistique. En outre, sous prétexte de lutter contre "la propagande du Kremlin" et de garantir des conditions appropriées pour les élections, la censure sur internet se durcit. Par exemple, en janvier, l'administration du réseau social Facebook a supprimé des centaines de comptes liés à la Russie, dont sept pages de l'agence de presse Sputnik. Nous avons également commenté plusieurs fois le blocage d'autres médias russes sur les réseaux sociaux. Ils ont été débloqués par la suite, mais quoi qu'il en soit un sérieux préjudice a été infligé à leur travail.

Le Royaume-Uni continue d'attiser une atmosphère de "toxicité" et d'hostilité autour des médias russes. De facto, l'establishment politique, les représentants officiels et les experts ont interdiction de communiquer avec les journalistes russes. Récemment, le système politique britannique "libéral" s'est illustré dans toute sa splendeur: le régulateur médiatique national, Ofcom, sans décision de justice, a infligé une amende de 200.000 livres à la chaîne RT pour des reportages prétendument non objectifs diffusés entre le 17 mars et le 26 avril 2018. Je rappelle que cette structure est devenue un instrument punitif pour les médias russes.

De son côté, la France prétend au rôle de leader en matière de violation des droits des médias. Depuis plus d'un an, ce pays ne délivre plus de cartes de presse aux journalistes de Sputnik et de RT qui y travaillent, on leur refuse systématiquement l'accréditation aux événements officiels, ils subissent régulièrement un contrôle spécifique en traversant la frontière française même lors de leurs déplacements à l'intérieur de l'UE. Les représentants officiels français ne jugent pas utile de se retenir, de respecter la loi quand ils accusent les médias russes de propagande et de désinformation. Ils placent même les médias russes au même rang que des mouvements français d'extrême-droite, ce qui va au-delà du bon sens.

Berlin s'efforce également de transformer les médias russes en menace aux yeux du public allemand. Récemment, trois compagnies de RT se sont vu refuser les services de plusieurs banques allemandes. Afin d'empêcher cet acte de discrimination, nous avons dû recourir aux canaux diplomatiques à haut niveau car la situation évoluait d'une manière dramatique. Chaque jour, et la conférence de presse de Moscou d'hier l'a montré, nous entendons nos partenaires et médias allemands exprimer leurs préoccupations vis-à-vis des phénomènes cruciaux du monde contemporain tels que la liberté, l'accès égal à l'information, l'interdiction de la censure, etc. Au final, plusieurs médias russes font l'objet d'un éventail de mesures punitives - de la rhétorique publique agressive infondée à la persécution de journalistes concrets en passant par les mesures financières et juridiques.

Sans parler des pays baltes. La Lettonie et la Lituanie persécutent depuis longtemps et systématiquement les sources médiatiques russophones. Parmi les exemples les plus récents: en juillet, le régulateur lituanien a décidé de bloquer le site de l'agence Sputnik Lituanie, et les autorités lettones ont bloqué le site Baltnews.lv appartenant à l'agence de presse Rossiya Segodnya.

Et la liste est longue. J'aime surtout quand, en venant à Moscou ou en rencontrant des délégations russes à l'étranger, les partenaires occidentaux demandent: qu'est-ce qui ne va pas? Où sont les exemples concrets? Nous exposons ces exemples toutes les semaines. Nous avons envoyé des dizaines de lettres à l'OSCE. Notre représentant permanent à l'OSCE Alexandre Loukachevitch, qui connaît très bien le thème de l'information, soulève constamment ces questions pour en parler sur cette plateforme.

Les faits mentionnés permettent de conclure clairement que la préoccupation exprimée par les pays occidentaux vis-à-vis du respect des principes démocratiques et de la liberté d'expression n'est que démagogie ou hypocrisie, ou encore un instrument pour réprimer la dissidence.

Je voudrais souligner qu'il s'agit de violations directes, par nos partenaires occidentaux, de leurs engagements politiques. Aujourd'hui, je vais énumérer les accords fondamentaux enfreints par les gouvernements occidentaux lorsqu'ils mènent une telle activité vis-à-vis des médias russes.

Il s'agit de l'Acte final d'Helsinki de la CSCE de 1975, des documents de la réunion de Vienne de la CSCE de 1986, des réunions de Copenhague de 1990 et de Moscou de 1991, ainsi que de la Conférence sur la dimension humaine de la CSCE. Il y est écrit noir sur blanc que les pays membres se sont engagés à "faciliter la diffusion libre de toutes les formes d'information, encourager la coopération et l'échange d'informations avec d'autres pays et améliorer les conditions dans lesquelles les journalistes d'un État membre exercent leur activité professionnelle dans un autre État membre".

Vous pourriez demander: il est question des années 1970-1980, et les organisations portent un autre nom, elles fonctionnent sur d'autres principes, ne pourrait-on pas trouver quelque chose de plus récent? Si: le premier point clé de la décision du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OSCE n°3/18 approuvé en décembre 2018 à Milan. Les pays membres de l'OSCE y sont appelés à "tenir leurs engagements dans le cadre de l'OSCE et remplir leurs obligations internationales en matière de liberté d'expression et des médias, notamment en respectant, en encourageant et en défendant la liberté" et à "chercher, obtenir, et diffuser l'information indépendamment des frontières nationales".

Nous appelons les partenaires à remplir leurs engagements internationaux et à le faire aussi bien en conformité avec le droit international qu'avec leur législation nationale.

 

Concernant la question de la Deutsche Welle

 

Lors de la conférence de presse qui s'est déroulée hier après l'entretien des ministres des Affaires étrangères de la Russie et de l'Allemagne, une question a été posée sur la situation politique intérieure et sur les manifestations de Moscou.

Nous avons cité plusieurs fois des exemples concrets, nous avons dit que nous jugions inadmissible toute ingérence étrangère dans les processus intérieurs russes, notamment au niveau des médias. Ils ne doivent pas devenir un instrument d'implication dans les processus politiques intérieurs d'un autre État, qui plus est si ces médias sont financés par les budgets publics d'autres pays.

En dépit des faits concrets et des réclamations qui ont été présentés, la direction de la compagnie médiatique Deutsche Welle, financée par le budget allemand, préfère tout simplement les ignorer. Nous vivons à une époque de post-vérité. On nous demande: "Qu'avez-vous à nous reprocher?" Nous répondons: "Voilà le plus flagrant, le plus évident, qui ne nécessite pas d'analyse d'experts ou de confirmations: les appels directs à participer aux événements intérieurs dans notre pays." Ce à quoi on nous dit: "Non, c'est le fruit de votre imagination." Comment ça? Voici deux mots, séparés par une virgule. Quelle ambiguïté peut-il y avoir? Mais on nous répond que nous avons tort. Voilà ce qu'est un monde de post-vérité, quand tu ne peux pas prouver des choses évidentes, que tu ne peux pas présenter en tant que preuve des exemples déjà clairs qui n'ont pas besoin de confirmation supplémentaire.

Nous partageons en toute responsabilité la position exprimée hier par le Ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas sur l'importance du respect des droits des journalistes. Nous avons toujours voulu entendre la même chose concernant les journalistes de tous les pays. Mais nous voudrions aussi entendre la position officielle des autorités allemandes sur l'exemple concret d'ingérence dans les affaires intérieures de la Russie par la Deutsche Welle sans lyrisme ni phrases générales mais brièvement et concrètement.

Je m'adresse aux partenaires allemands. Imaginez que la même chose, dans les mêmes volumes et sous la même forme, apparaisse aussi régulièrement sur l'agenda politique intérieur allemand, sur les sites des médias russes. Comment réagiriez-vous?

Je répète que la Russie respecte immuablement tous ses engagements en matière de liberté des médias. L'activité de la Deutsche Welle, malgré une présentation prétentieuse et très critique de l'information liée à la Russie, n'est en rien restreinte. Si vous avez une preuve du contraire: présentez-la. Mais je veux dire qu'il n'y en a pas. Je le déclare avec responsabilité. Nous sommes en contact permanent avec les journalistes allemands. Nous leur venons en aide sur toutes les questions, logistiques et quotidiennes. Leur activité quotidienne n'est aucunement restreinte, à condition que ces individus ne commettent pas d'actions illégales. Nous ne faisons que leur apporter une contribution.

Mais force est de constater que la couverture des événements internationaux par ce média sur internet est biaisée et clairement antirusse. Entre autres, nous avons notifié au niveau de nos établissements diplomatiques en Allemagne les saluts nazis scandaleux qui ont eu lieu et sont interdits en Allemagne même. Nous avons parlé et écrit à ce sujet, nous avons envoyé des informations appropriées. Néanmoins, je le répète, nous n'avons jamais refusé aux journalistes le dialogue, nous y sommes toujours disposés.

Je voudrais noter à quel point notre pays est ouvert à la communication avec les journalistes étrangers. Pourquoi les informations présentées par la Deutsche Welle sont-elles si unilatérales? Pourquoi même le point de vue officiel sur un thème international exprimé, par exemple, par le Ministère des Affaires étrangères, le gouvernement ou l'administration du Président russe, n'est-il pas relayé par ce média avec la même régularité que l'avis des activistes civils? C'est étrange, mais c'est notre avis objectif.

J'espère que nos partenaires allemands, si préoccupés par la liberté d'expression en Russie, analyseront l'attitude envers les médias russes en Allemagne, en UE, et dans les différents pays occidentaux qui sont des partenaires stratégiques de Berlin, ainsi que la situation des médias étrangers en Russie. Je pense qu'après cela il ne restera plus aucune question. Ils pourraient même se sentir honteux.

 

Sur les XXIe Jeux diplomatiques d'été

 

Le complexe de repos de Zavidovo, filiale du Département général du service au corps diplomatique auprès du Ministère russe des Affaires étrangères, accueillera le 24 août les XXIe Jeux diplomatiques d'été. Cette fête sportive sera organisée à l'occasion des 98 ans du Département.

Cet événement réunira les dirigeants et les collaborateurs des missions diplomatiques accréditées en Russie, les dirigeants du Ministère et du Département, des sportifs et des personnalités culturelles russes.

A la cérémonie d'ouverture des Jeux diplomatiques d'été est attendue la participation de Svetlana Jourova, vice-présidente du comité des affaires internationales de la Douma et championne olympique, Galina Gorokhova, présidente de l'Union des sportifs russes, athlète légendaire, escrimeuse et championne olympique, ainsi que d'autres personnalités éminentes.

Environ quarante équipes représentant des missions diplomatiques et des organisations internationales participeront aux compétitions dans huit disciplines (football, volleyball, basketball, billard, tennis, tir, pêche, course à pied) et disputeront la Coupe du Département "Inter-STapTbi" dans le domaine du jeu sportif et du divertissement.

Les invités de Zavidovo pourront également profiter d'un programme culturel et de divertissement intéressant.

Nous invitons les représentants des médias à prendre part à la couverture de cet événement.

Les informations détaillées sont disponibles sur le site officiel du Département (https://updk.ru/).

 

Réponses aux questions;

Question: La situation autour de l’État indien de Jammu-et-Cachemire sera-t-elle évoquée au cours des futures négociations entre les ministres des Affaires étrangères de la Russie et de l'Inde? Moscou est-il prêt à proposer sa médiation pour régler le conflit entre l'Inde et le Pakistan?

Réponse: Comme je l'ai déjà dit, ces pourparlers porteront sur un agenda très large. Les parties devraient également évoquer les affaires régionales. Comme une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l'Onu a déjà été consacrée à ce sujet, je ne doute pas que les ministres puissent l'évoquer eux aussi. Quant aux détails des pourparlers, nous les présentons d'habitude juste avant leur organisation, un ou deux jours à l'avance, après avoir concerté l'agenda. Je suis absolument certaine que tout le monde s'intéressera à cette question au cours de la conférence de presse suite aux négociations, car elle figure actuellement à l'ordre du jour régional.   

Question: Certaines informations suggèrent que les États-Unis mèneraient des négociations avec des représentants de l'Assemblée constitutionnelle du Venezuela autour d'éventuelles garanties pour Nicolas Maduro s'il était destitué de son poste de président. Ces informations ont-elles été évoquées au cours des pourparlers récents de Sergueï Lavrov avec Delcy Rodriguez?

Réponse: Pas du point de vue que vous venez d'évoquer, mais les Vénézuéliens ont parlé des contacts internationaux qu'ils établissaient. Ils mettent l'accent sur les contacts (les uns ont malheureusement échoué, alors que d'autres ont toujours une chance et des perspectives) visant à favoriser le règlement de la crise vénézuélienne. Ce sujet a donc bien été évoqué. Je parle des contacts de Caracas, notamment en coopération avec l'opposition et ses différents représentants, dans le contexte des efforts de la communauté internationale destinés à contribuer au règlement de la situation.

Question: Quelles démarches politiques et diplomatiques pourraient être entreprises par la Russie pour régler les différends entre les partenaires turcs et syriens et garantir le respect des accords de Sotchi dans la région d'Idleb?

Réponse: Vous avez raison, la Russie peut utiliser ses capacités politiques et militaro-politiques, et elle le fait. Nous avons des accords à ce sujet avec la Turquie, dont j'ai parlé aujourd'hui. Nous sommes attachés à leur mise en œuvre. Tout ne se déroule pas comme prévu, mais nous sommes en contact avec nos collègues turcs pour la mise au point des accords conclus. Cela relève des domaines que vous avez mentionnés: politique, diplomatique et militaro-politique. Il sera probablement impossible de régler ce problème sans recourir aux instruments traditionnels.

Question: Peut-on envisager l'ingérence ou la médiation d'Israël dans le règlement du conflit au Sud-Est de l'Ukraine?

Réponse: Vous parlez d'ingérence d'Israël dans un conflit intérieur. Honnêtement, cette formulation ne fait pas partie de notre vocabulaire. Le terme "ingérence" a une connotation absolument négative, il revêt un sens négatif, non constructif. C'est pourquoi le terme "ingérence" est généralement utilisé quand il est question d'agression ou d'actions non constructives, ou, au contraire, d'une opération urgente quand c'est nécessaire, mais quand il n'y a probablement pas d'autres options.

Je pense que nous savons tous parfaitement ce qui doit être fait aujourd'hui. Kiev doit s'armer de volonté, de patience, de force, d'insistance et surtout de courage pour faire ce que toute la communauté internationale attendait de l'Ukraine ces dernières années: qu'elle remplisse sa part des Accords de Minsk. Tous les efforts de médiation de différents pays, de groupes d'individus, de personnalités politiques n'ont rien d'une ingérence et peuvent être déployés dans n'importe quelle situation. Il est possible d'en parler, cette aide peut être acceptée par telle ou telle partie.

En l'occurrence, il ne s'agit pas de la nécessité d'une médiation. Il est question de la nécessité, pour Kiev, de tenir ses engagements de remplir les Accords de Minsk. On ignore ce que la médiation entre Kiev et Moscou, avec la participation de pays tiers, a à voir avec la mise en œuvre des Accords de Minsk. Je voudrais souligner que le Représentant permanent de la Russie à l'Onu, Vassili Nebenzia, n'en pas seulement parlé mais il l'a fait: il a imprimé la résolution 2202 du Conseil de sécurité des Nations unies du 17 février 2015 exprimant un soutien aux Accords de Minsk. Il a imprimé les Accords de Minsk et a demandé aux membres du Conseil de sécurité de les relire, en indiquant que la Russie n'y était pas mentionnée. C'est pourquoi, afin de remplir les Accords de Minsk, Kiev n'a pas besoin d'une contribution de tiers dans l'établissement du dialogue avec Moscou. Non pas que cela soit inutile, mais c'est tout simplement absurde en soi. Les Accords de Minsk doivent être remplis par ceux qu'ils concernent. C'est la crise intérieure en Ukraine, par conséquent les parties de ce conflit doivent remplir ces accords.

Je pense que c'est déjà évident pour tout le monde: pour que l'Ukraine remplisse sa partie des Accords de Minsk, qu'elle a signée, il faut une volonté politique de ceux qui sont au pouvoir dans ce pays. Cela ne fait aucun doute. Il faudra le faire un jour. Il faut tout simplement se décider: soit ils le font, soit il faut avouer sa propre impuissance, dire qu'ils "n'en ont pas le courage" et simplement annoncer l'impossibilité de remplir les Accords de Minsk. C'est probablement une option que tout le monde espère ne jamais entendre la part de Kiev. Mais on voudrait tout de même connaître la vérité: soit ils le font, soit ils ne le font pas.

Question: Qu'est-ce qui vous a déçue dans la déclaration de Vladimir Zelenski concernant l'éventuel retour de la Russie au sein du G8?

Réponse: J'étais même étonnée de la manière dont le Président ukrainien s'était audacieusement invité dans le débat sur des questions nécessitant de comprendre le fond des choses. La structure des relations internationales est une chose compliquée, et il est impossible de la comprendre en un soir. Même l'étude de l'activité de l'Organisation des Nations unies, d'une seule structure, bien qu'elle soit mondiale, demande des années. Nous savons parfaitement que l'ancienne sphère d'activité du Président ukrainien actuel possède certes une dimension internationale, mais c'est différent. C'est pourquoi, quand on fait de telles déclarations, il vaut mieux consulter les experts - ou déléguer de tels commentaires aux experts qui comprennent réellement le fond des choses.

Étant donné qu'il s'adressait à la Russie, nous avons parfaitement le droit de fournir un commentaire. Une seule remarque, au fond: les professionnels doivent s'occuper des choses pour lesquelles ils ont été formés. Et en cas d'incompétence sur certains sujets, il faut le déléguer à quelqu'un d'autre.

En ce qui concerne la question activement débattue aujourd'hui, à savoir l'éventuel retour de la Russie au sein du G8, nous avons entendu bien des choses, beaucoup de choses ont été dites, le Président russe s'est exprimé, ce thème a été commenté hier par le Ministre des Affaires étrangères de notre pays, des avis ont été exprimés à différents niveaux. D'après moi, tout est évident: le G8 n'existe pas. Et ce n'est pas parce que la Russie l'a voulu. C'était la décision des pays qui sont revenus au G7, il n'y a donc rien à discuter dans ce contexte. Si les pays du G7 ont besoin d'utiliser leurs possibilités pour dialoguer avec la Russie dans ce format et le souhaitent, alors, comme le font généralement les professionnels (du moins c'est ainsi qu'ils le faisaient avant), il faut rédiger une proposition et la soumettre à l'étude de la Russie. Bien sûr, cela suppose une position consolidée. Actuellement, nous entendons des déclarations isolées. Elles ne sont pas tant contradictoires qu'elles se trouvent dans différents "espaces-temps", tout en étant exprimées par les représentants du même forum. C'est assez étrange parce que, selon nous, s'il est question du sort de cette plateforme de dialogue et de son programme d'activité, il faut d'abord se mettre d'accord entre les participants, et seulement ensuite exprimer une telle proposition à l'extérieur. Comme cela a toujours été le cas par le passé. Nous préférerions que cela soit également le cas cette fois. Du moins, c'est ainsi que se comportent les forums sérieux.


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