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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 10 février 2023

243-10-02-2023

Sur la Journée du diplomate

 

Le 10 février marque en Russie une fête professionnelle, la Journée du diplomate. Elle a été instaurée par décret du Président de la Fédération de Russie le 31 octobre 2002.

Cette date n'a pas été choisie au hasard. La première mention documentée de l'Ordre des ambassadeurs date du 10 février 1549.

Nous continuerons de contribuer à le mise en place d'un ordre mondial polycentrique juste reflétant un équilibre des intérêts de tous les acteurs de la communication internationale.

Le vecteur clé de nos efforts devient le dévoilement du potentiel de la coopération avec des partenaires constructifs dans l'espace de la CEI, du Moyen-Orient, de la région Asie-Pacifique, d'Afrique et d'Amérique latine. Nous menons un travail ciblé, successif et productif avec eux pour renforcer la coopération.

 

Sur la Journée d'hommage aux coursiers diplomatiques tués en accomplissant leur devoir

 

En parlant de notre fête professionnelle, il convient de mentionner nos collègues coursiers diplomatiques. Le samedi 4 février, les collaborateurs et les vétérans du service de courrier diplomatique ont organisé la Journée traditionnelle d'hommage aux coursiers diplomatiques tués en accomplissant leur devoir.

La tradition de commémorer le premier samedi de février comme Journée d'hommage aux coursiers diplomatiques vient de l'exploit des coursiers diplomatiques du Commissariat du peuple aux Affaires étrangères Theodor Nette et Johann Makhmastal qui, le 5 février 1926, dans un train se rendant de Moscou à Riga, ont repoussé une attaque de bandits armés qui tentaient de s'emparer du courrier diplomatique de l'URSS.

 

Sur la crise ukrainienne

 

Le 12 février marque les huit ans des Accords de Minsk. Ils ont été signés en 2015 par tous les membres du Groupe de contact - des représentants de l'Ukraine, de la RPL et de la RPD, de l'OSCE et de la Russie en présence des dirigeants des pays du format Normandie - la Russie, l'Allemagne, la France et l'Ukraine. À l'époque, c'était une activité exceptionnelle et productive de la pensée diplomatique, une consolidation des possibilités et des ressources des pays, une démonstration de l'union des efforts pour surmonter la crise.

Donetsk et Lougansk ont accepté de revenir au sein de l'Ukraine à condition de leur accorder un statut particulier et des droits autonomes bien inférieurs aux régions de la Belgique et aux cantons de la Suisse. Mais tout de même: à six mois de cela, des référendums y ont été organisés sur l'intention des gens. Quoi que l'Occident en dise, c'était une expression de la volonté du peuple. La RPL et la RPD ont annoncé être prêtes à réintégrer l'Ukraine sur les conditions des Accords de Minsk.

Il y avait une garantie que l'accomplissement des termes fondamentaux des Accords de Minsk prémunirait tout le monde contre la dégradation de la situation. Le 17 février 2015, ils ont été approuvés par la résolution 2202 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Comme il s'est avéré plus tard, ni le régime de Kiev ni ses parrains et menteurs ne comptaient suivre la voix du processus de paix. Assis à la table du Conseil de sécurité des Nations unies, ils ont menti à toute la communauté internationale en disant qu'ils veulent la paix et en signant le document sur le processus de paix. Ils savaient dès le départ (comme ils le disent aujourd'hui) qu'ils agiraient dans le sens inverse, leur signature ne signifie rien et ils n'ont pas l'intention de remplir ce qu'ils ont signé. C'est un mensonge, une substitution des notions, des fausses intentions exprimées comme véridiques.

Hier, le Ministère a publié sur son site la Déclaration concernant l'exécution de prisonniers de guerre russe par des nazis ukrainiens. C'est un crime scandaleux du régime de Kiev. Cette nouvelle exécution de prisonniers de guerre repose sur la conscience des parrains occidentaux du régime de Kiev qui l'ont formé et rendu nationaliste et néonazi. Ces jours-ci; ils applaudissaient à leur "créature" en la présentant aux pays de l'Otan, comme dans un cirque. Il y avait avant la foire aux monstres, et maintenant au Royaume-Uni et dans d'autres pays de l'Alliance ont répète ce à quoi les pays civilisés ont renoncé depuis longtemps. Ils ont pris un homme (si on puisse dire) entraîné pendant des années pour un certain type d'activité, puis, en l'alimentant en argent et en armes ils ont appuyé sur le bouton "lancement". Leur public devait voir cela. On leur a présenté "ça" habillé en bouffon (en imitant les militaires). Vladimir Zelenski était amené d'une salle à l'autre pour le présenter aux gens. On a présenté au monde le monstre qui a reçu la fonction de déclencher un massacre. On peut voir une telle chose seulement dans une foire aux monstres. Il ne fait aucun doute que le public (sans parler de l'Ukraine) est hébété car les régimes occidentaux utilisent activement la propagande.

Tout cela se déroulait sur fond de communiqués que les unités subordonnées à Vladimir Zelenski exécutent des prisonniers de guerre. Personne dans cette salle où se déroulait la "revue" du monstre n'a demandé combien il y avait de sang d'innocents, de civils et d'enfants sur les mains du président ukrainien. Toutes ces rencontres médiatisées et soutenues par une immense quantité de publicité et d'émissions télévisées se déroulent au moment même où l'on exécute des prisonniers sans défense. Sur fond de ce que l'Occident ne voulait pas entendre ni comprendre. Nous avons fourni des informations concernant des faits odieux de sépultures après huit ans de massacre.

C'est l'Otan qui rend de tels crimes possibles en couvrant leurs crimes par le silence. Le sang des Russes est sur les mains des pays qui fournissent à l'Ukraine des armes et l'idéologie nazie. Le silence des organisations internationales compétentes est honteux alors qu'ils ont troqué leur professionnalisme et objectivité contre la volonté de s'attirer les faveurs des États-Unis et d'autres pays occidentaux. Elles ont peur, chacune pour ses propres raisons. Le Comité d'enquête de Russie a déjà annoncé qu'il examinait les nouvelles preuves vidéo des crimes de guerre de Kiev. Nous sommes certains qu'ils ne resteront pas impunis.

Le régime de Kiev ne cesse d'exiger de l'Occident de nouvelles livraisons d'armes pour préparer une "contre-offensive". Mendier aux "maîtres" des missiles à longue portée et des avions: c'était le sens principal du spectacle organisé avec la participation de Vladimir Zelenski. Le 8 févier, il s'est rendu à Londres et à Paris, le 9 février il était hôte au sommet de l'UE. À noter que pendant ce voyage, Vladimir Zelenski, soi-disant Président de l'Ukraine indépendante, se déplaçait à bord d'avions de l'armée de l'air britannique.

Vous souvenez-vous ce que le candidat à la présidence Vladimir Zelenski promettait à sa population et ce qu'il faisait au cours des premiers mois de sa présidence sous les applaudissements de l'Occident? Qu'il voyage à bord d'avions ordinaires avec le peuple, qu'il est assis dans des sièges ordinaires, qu'il n'existe aucune différence entre lui et les citoyens ordinaires. Les choses ont bien changé en quatre ans. Ce ne sont pas de simples avions VIP, ce sont des avions militaires occidentaux de l'Otan qui le transportent là où il est nécessaire d'organiser une nouvelle foire aux monstres avec sa participation. Je rappelle que pendant la visite aux États-Unis le 21 décembre 2022, il volait à bord d'avions militaires américains.

Le conseiller du Bureau de Vladimir Zelenski, Mikhaïl Podoliak, a récemment recouru à la philosophie de la "mendicité" en déclara que "l'Ukraine doit recevoir tout ce dont elle a besoin ici et maintenant, et non en 2024 ou 2025".

Le projet de construire une Ukraine démocratique, forte et indépendante s'est effondré. Or à la surprise générale, on présente ces décombres comme un État accompli qui défend la liberté, la démocratie, et ainsi de suite. Il s'agit d'un régime néonazi qui fait du blanchiment d'argent à travers ce pays par les Anglo-Américains et crée un avant-poste au centre de l'Europe pour affronter notre pays.

Tout cela a miraculeusement coïncidé avec la décision du Conseil de l'UE du 2 février 2023 d'attribuer 500 millions d'euros d'assistance militaire à Kiev par le biais de la Facilité européenne pour la paix. Pensez-y, un demi-milliard d'euros de ce fonds servira au massacre. Également le 3 février à Washington, un autre paquet d'armes d'une valeur de près de 2,2 milliards de dollars a été annoncé. Cette fois, il s’agit de systèmes de défense aérienne Hawk, de systèmes de missiles antichars Javelin, de bombes légères GLSDB à une portée allant jusqu'à 150 km et de mines antipersonnel Claymore. Dans le contexte d'un récent rapport hautement médiatisé de l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch accusant les forces armées ukrainiennes d'utiliser des mines antipersonnel explosives Lepestok contre des civils, cette décision de Washington ressemble à une tentative délibérée de pousser le régime de Kiev à commettre d'autres crimes de guerre. Je pense que, malheureusement, ce sera le cas. Mais il faut comprendre qui en est responsable.

Selon certaines informations, les autorités norvégiennes vont dépenser une partie de leurs superprofits gaziers pour l'Ukraine. Oslo prévoit d'allouer chaque année près de 1,5 milliard de dollars au régime de Kiev, dont la moitié ira à l'aide militaire et l'autre moitié au soutien des civils. Qu'est-ce que le soutien des civils? Les citoyens qu'Oslo va soutenir seront tués par le régime de Kiev ayant reçu l'aide militaire d'Oslo. Personne ne comprend cela?

Les Occidentaux ont récemment intensifié leurs efforts pour former l'armée ukrainienne. Le 2 février 2023, le Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell a déclaré que l'Union européenne prévoyait d'augmenter le nombre de cadets à 30.000 qui seront formés dans le cadre de la mission d'assistance militaire de l'UE à l'Ukraine. Le ministre de la Défense de l'Ukraine Alexeï Reznikov a déclaré que le 6 février les militaires des forces armées ukrainiennes ont commencé à s'entraîner à la conduite de chars Leopard sur des terrains d'entraînement européens.

Permettez-moi de vous rappeler que l'Union européenne a alloué un demi-milliard d'euros par le biais de la Facilité pour la paix. Alors la paix ou la préparation de citoyens ukrainiens au fait qu'ils ne rentreront jamais chez eux? L'Occident doit choisir.

Les États-Unis et leurs vassaux de l'Otan, armant les forces armées ukrainiennes, selon eux, d'armes puissantes, entraînant leurs militaires, font tout pour intensifier les hostilités, ce qui entraîne inévitablement une prolongation du conflit et une augmentation de ses victimes.

Dans leur soutien sans revers des nazis à Kiev, les dirigeants occidentaux franchissent toutes les frontières possibles et imaginables. Les révélations de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, selon lesquelles l'Occident était en guerre avec la Russie, n'avaient pas encore été oubliées, alors que le ministre de la Défense de ce pays, Boris Pistorius, avait fait allusion sans ambiguïté à l'opportunité d'élimination physique des dirigeants russes. Une telle déclaration est absolument inacceptable pour les responsables de tout pays membre de la communauté internationale. Ce n'est pas un pays imaginaire ou une secte de vampires, mais un État officiel, membre de l'ONU. Ces personnes ne représentent pas un "bureau" privé, mais ceux qui les ont élues. Dans le contexte de ces déclarations, Berlin se proclame partisan du droit international et des droits de l'homme.

Faut-il rappeler à Berlin sa propre histoire, et combien de fois dans sa nouvelle histoire les responsables allemands ont-ils déclaré qu'il était souhaitable d’éliminer tel ou tel dirigeant ou peuple, sans qui il leur serait plus facile de vivre? Ils réagissent si fortement au rappel de leur propre histoire. Ils sont tellement sensibles à l'inadmissibilité de comparer leur régime actuel au Troisième Reich. Ce n'est pas nous qui comparons, c'est vous qui rappelez de plus en plus vos propres racines. Ce sont vos citations directes.

Les autorités ukrainiennes continuent de mener une lutte acharnée contre la langue, la littérature et la culture russes. Après avoir interdit la langue russe en violation de sa propre Constitution, le régime de Kiev se bat désormais pour la "pureté" de la communication interpersonnelle. Le délégué à la protection de la langue d'État, Taras Kremen a déclaré qu'il soutenait l'interdiction de la communication interpersonnelle en russe introduite par la direction de l'Académie Kiev-Moguila et espérait que d'autres universités suivraient cet exemple. Il n'y a pas d'autres analogies sauf une. Mais il me semble que même dans les années 1930, les fascistes et les nazis européens n'y pensaient pas. Ils collaient des étoiles jaunes sur les manches de la population juive, les rassemblaient dans des ghettos, mais ne leur interdisaient pas de communiquer dans leur langue maternelle. Ici, ils sont allés encore plus loin: ils exterminent les gens, tentent de censurer la culture avec ses racines, se livrent à des mensonges et achevant ce qu'ils ont commencé, leur interdisent de parler leur langue maternelle.

Permettez-moi de vous rappeler que les dirigeants ukrainiens, en particulier Arseni Iatseniouk et Vladimir Zelenski déclaraient sarcastiquement que, malgré l'absence de statut officiel ou pratique de la langue russe sur le territoire ukrainien, ils pensent et parlent tous en russe chez eux. Ils citaient cela comme une preuve de leur normalité. Il s'avère que maintenant ils admettent publiquement qu'ils ne sont pas si normaux s'ils décident d'interdire même la communication interpersonnelle dans leur langue maternelle pour certains citoyens.

Maintenant, par devoir professionnel, je regarde beaucoup de vidéos filmées là où se déroulent les combats. Parmi elles, il y a des vidéos de communication entre combattants, militaires, extrémistes des forces armées ukrainiennes ou formations agissant dans l'intérêt des forces armées ukrainiennes. Le régime de Kiev peut les envoyer à l'abattoir et les forcer à mourir sans tenir compte du fait qu'ils parlent russe, mais il est impossible de vivre en paix, de travailler et d'étudier en russe. Vous devez le contrôler. Censurer et retirer. Cela ne s'est jamais produit dans l'histoire ou dans la fiction. Il s'agit d'une déshumanisation progressive et rapide du régime de Kiev pour de l'argent et sous les applaudissements des superviseurs de l'Otan.

Ce n'est pas une histoire qui date d'aujourd'hui. Aujourd'hui, elle devient tout simplement de plus en plus moche. Tout comme au Moyen Âge et dans l'Allemagne nazie, en Ukraine, on mène une lutte contre les livres écrits en russe. L'autre jour, la chef adjointe de la commission de la Rada (parlement ukrainien) sur la politique humanitaire et d'information, Evguenia Kravtchouk, a rapporté qu'en novembre 2022, 11 millions de livres en russe avaient été retirés des bibliothèques publiques ukrainiennes. C'est une question de fierté, un exemple du travail efficace des députés. Avant cela, ils interdisaient l'importation de livres, limitaient et imposaient des quotas sur l'utilisation de la langue russe dans les médias. Maintenant on confisque les livres et on interdit de communiquer entre eux en russe. Appelez un chat un chat. Dites sur qui vous avez pris le modèle. Trouvez la force en vous-mêmes.

Le sabbat antirusse du régime de Kiev ne se limite pas à cela. Ils vont encore plus loin. Hier, le 9 février les nazis ukrainiens, se cachant timidement de leurs propres citoyens, ont démoli le monument au héros de l'Union soviétique, le légendaire pilote Valeri Tchkalov. Ils ont également démantelé le monument au héros de l'Union soviétique, le général Nikolaï Vatoutine. Sous sa direction, les troupes du 1er front ukrainien le 6 novembre 1943 ont libéré Kiev des nazis et qui a ensuite été tué par des Banderites. Un monument au général a été érigé sur sa tombe. Cependant, cela n'a pas gêné les autorités ukrainiennes. C'est la personne qui a libéré Kiev des nazis. C'est sa tombe. Il y a son monument.

Les autorités ukrainiennes et les soi-disant "démocraties" occidentales, leur fournissant d'armes, continuent de poursuivre leur politique sauvage. Il ne sera pas possible de la masquer par les mises en scène. Ils ne pourront pas donner à la communauté internationale une image erronée de soi-disant solutions "attachées à la paix" et "aspirant à l'équité". Cette déshumanisation ne peut être masquée par rien. La "peinture" a disparu depuis longtemps. Les citoyens ukrainiens ordinaires n'intéressent personne à Kiev, Bruxelles, Washington ou Londres. Tout cela rend chaque jour les buts et les objectifs de l'opération militaire spéciale encore plus pertinents et ne laisse aucun doute qu'ils étaient justifiés.

 

Sur la conférence antirusse à Copenhague

 

Le 1er février 2023 à Copenhague s’est déroulée la soi-disant conférence internationale "Responsabilité pour les crimes de guerre en Ukraine", organisée par le ministère danois des Affaires étrangères avec les ambassades de Royaume-Uni et d'Ukraine. Y a-t-il un doute pour savoir qui est responsable de la terrible et sanglante histoire en l'Ukraine? Bien sûr que non. Personne n'en a plus.

Reprenant les thèses banales sur la prétendue agression russe contre l'Ukraine et déclarant l'importance des efforts internationaux visant à diffuser des informations "sur les crimes de guerre de la Russie en Ukraine et la mise en accusation de ceux qui y sont impliqués", les participants à ce "rassemblement" ont simplement soutenu le régime néonazi de Kiev, ses modes d'action. Ils ont publiquement confirmé leur engagement envers tout ce qui se passe de criminel sous les auspices du régime de Kiev. Personne n'a même fait allusion aux pertes colossales et aux nombreux crimes ciblés pour éliminer les dissidents sur le territoire ukrainien.

Tout cela est assuré par la fourniture d'armes à l'Ukraine, le financement du conflit, l'organisation de camps d'entraînement et de programmes d'entraînement pour les forces armées ukrainiennes.

 

Sur l'arrestation en Lettonie de la militante Tatiana Andriets

 

Le 6 février 2023 à Riga, la citoyenne lettonne Tatiana Andriets, étudiante à l'Université d'État de Saint-Pétersbourg, venue en Lettonie rn vacances, a été arrêtée puis placée en détention pour deux mois. Comme c'est souvent le cas dans les pays baltes ces derniers temps, elle fait face à des accusations infondées d'activité antiétatique.

Les autorités lettones recherchent depuis longtemps Tatiana Andriets dans le cadre de son activité publique pour soutenir l'enseignement en langue russe et la protection de patrimoine mémoriel.

Nous ferons de notre mieux pour fournir à Tatiana Andriets l'assistance juridique et autre nécessaire.

 

Sur la situation en Moldavie 

 

Le processus de transformation de la Moldavie, un pays souverain avec ses propres traditions, buts et objectifs, en une autre Ukraine ne cesse pas et prend de l'ampleur. Les autorités du pays font semblant d'être en désaccord avec cette affirmation évidente, affirmant qu'elle "ne correspond pas à la réalité".

Reprenons les faits. Le 6 février 2023, le Service d'information et de sécurité de Moldavie a décidé de bloquer sous un prétexte farfelu l'accès au portail d'information en langue russe Rubaltic.ru dans la république, et plus tôt, le 19 janvier, les sites Eadaily.com et Bloknot.ru sont tombés sous le "blocage".

Le 27 janvier, le Conseil de la télévision et de la radio de Moldavie a infligé une amende à la chaîne Pervy en Moldavie pour la présentation prétendument "indélibérée" d'informations dans l'une des émissions, qui a été enregistrée en novembre 2022, c'est-à-dire avant même la fermeture de cette chaîne. Je vous rappelle que depuis le 19 décembre 2022 les licences de six chaînes de télévision russophones ont été révoquées en Moldavie, dont Pervy.

Hier j'ai vu une nouvelle qui m'a choquée. D’habitude on inflige une amende pour certains contenus. Dans cette affaire, les médias moldaves ont été soumis à une "amende" ou à un avertissement, ce qui, du point de vue du régulateur, n'a pas été suffisant pour publier des informations sur la situation en Ukraine. On a pris une période de temps et on a calculé que l'Ukraine n'était pas couverte autant "qu'elle aurait dû l'être". C'est pour cela qu'on a infligé une amende. Cela n'a été écrit dans aucune dystopie.

On nous dit qu'il s'agit d'une affaire intérieure de la République de Moldavie. Bien sûr que c'est le cas. Cependant, on ne peut ignorer le fait que nous avons déjà observé des actions similaires en Ukraine.

Les autorités du pays affirment que leurs actions visent à renforcer la stabilité et la sécurité. Cependant nous voyons que l'effet de cela est souvent opposé.

Un nouvel exemple. Les décisions adoptées par le Parlement moldave le 2 février en lecture finale des amendements au Code pénal, introduisent dans la circulation légale les notions de "séparatisme" et "d'entité anticonstitutionnelle". Nous avions déjà commenté cette histoire en décembre 2022 après l'adoption en première lecture de la "loi sur le séparatisme". Malheureusement Chisinau ne l'a pas écouté.

Une fois de plus, nous appelons les autorités moldaves à ne pas suivre l'exemple de ceux qui voudraient faire de la Moldavie une autre "anti-Russie" selon le scénario ukrainien et balte. Nous sommes convaincus que le maintien de relations constructives et pragmatiques est dans l'intérêt commun de nos pays et surtout des peuples liés par des traditions séculaires d'amitié et d’une glorieuse histoire commune.

 

Sur la publication du journaliste américain Seymour Hersh sur les explosions des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2

 

Nous avons étudié attentivement la publication du journaliste américain Seymour Hersh sur les explosions des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 directement par les responsables américains. Ce n'est pas une façon de parler, mais une requête à une participation officielle des États (je souligne au niveau de l'État) au sabotage, à cet attentat terroriste. Compte tenu de l'assujettissement inconditionnelle de la Norvège à sa politique étrangère, y compris dans ses relations avec la Russie, conformément à la ligne de Washington et de Bruxelles, nous ne sommes pas surpris par les conclusions de Seymour Hersh sur l'implication d'Oslo dans ces attentats.

Évidemment, tous ces faits devraient faire l'objet d'une enquête internationale. Dans le même temps, on ne peut pas compter sur la position impartiale des autorités norvégiennes et sur leur volonté de coopérer de manière constructive dans cette affaire. Nous en avons des preuves aussi.

 

Sur les déclarations de porte-parole du département d'État américain Ned Price

 

Lors d'une récente conférence de presse du Département d'État américain son porte-parole Ned Price répondait aux questions sur l'enquête publiée. Permettez-moi de vous rappeler que Seymour Hersh n'est pas seulement un journaliste américain, mais un journaliste d'investigation. Ned Price a qualifié toutes les accusations de "non-sens total" (non-sens absolu et complet). En outre répondant à une question sur l'interaction avec Oslo et Berlin sur ce sujet il a déclaré qu'"il serait atypique pour les États-Unis d'impliquer des alliés et des partenaires dans quelque chose qui est un non-sens complet". Il faut dire que la chose la plus typique que nous voyons à Washington au cours des dernières décennies est d'impliquer ses alliés dans un "non-sens complet".

La liste est énorme. Commençons par le passage sur "l'implication d'alliés et de partenaires". C'est la "trouvaille" de Washington de parler de solidarité. Dans leur vision c'est ça l'implication des partenaires dans toutes sortes de non-sens. La discipline du "bâton" de bloc qui s'est instaurée au sein de l'Otan n'implique pas seulement "l'implication des alliés et des partenaires" dans ce qui est un non-sens complet, mais c'est l'essence même de toute "solidarité euro-atlantique". Sous un faux prétexte (soit à cause du prétendu "empoisonnement", comme on dit, avec un agent chimique militaire (Skripal, Navalny) - personne ne comprend ce qui s'était réellement passé, soit à cause de "l'ingérence" dans les affaires intérieures - rappelez-vous tous ces soi-disant robots du Kremlin, ingérence dans les élections) ont expulsé des diplomates russes des capitales européennes. Vous rappelez-vous de cela? Nous nous en souvenons. Washington a en fait dicté, imposant sa volonté à ses "alliés et partenaires". Il l'a fait sous de faux prétextes. Combien d'années se sont écoulées depuis "l'empoisonnement" des Skripal? Où sont-ils? Que s'est-il passé là-bas? Où est l'enquête? Il n'y a rien eu de tout cela. Il est également vrai que Washington et Londres forment un groupe anglo-américain.

Il y a 20 ans, le secrétaire d'État américain Colin Powell a apporté une éprouvette contenant une certaine substance au Conseil de sécurité de l'ONU et a appelé tous les alliés et partenaires à déclencher les hostilités contre un État souverain, sans aucune justification. Ensuite ces appels se sont avérés complètement absurdes. Une question à Ned Price (je ne parle pas d'histoire des États-Unis et encore moins des relations internationales): connaissez-vous l'histoire de votre département? 20 ans, ce n'est pas si long pour oublier comment sous prétexte de non-sens complet vous avez forcé vos "alliés et partenaires" à déclencher des guerres sur d'autres continents.

Parfois les États-Unis impliquent leurs "alliés et partenaires" sans même leur demander leur permission dans des situations absurdes. Rappelons-nous comment des employés de l'Agence américaine de sécurité nationale ont mis sur écoute le téléphone d'Angela Merkel. Le monde l'avait appris grâce aux informations d'Edward Snowden. Les "écoutes téléphoniques" américaines sous un prétexte absolument absurde ont été réalisées de 2002 à 2013. Washington comme une pieuvre a lancé ses tentacules dans les affaires intérieures des "alliés et partenaires".

On le voit très bien maintenant, alors que, sous la pression des États-Unis, les Européens prennent franchement et de toutes parts des décisions défavorables, aggravant considérablement la vie de leurs citoyens et la situation sur l'ensemble du continent, agissant au niveau mondial dans l'intérêt des États-Unis d'Amérique.

Des "alliés et partenaires" je voudrais passer directement, comme le dit Ned Price, au "non-sens complet" sur l'implication des États-Unis dans la destruction des infrastructures civiles. Aucun doute que l'histoire de leur pays au sein du département d'État américain est mal connue. C'est pourquoi nous sommes ici.

Permettez-moi de vous rappeler qu'en 1983, la CIA et d'autres agences de renseignement américaines ont miné un pipeline sous-marin dans le port de Puerto Sandino et par l'intermédiaire de leurs complices ont fait sauter une station pétrolifère dans le port de Corinto. Cela a provoqué une véritable catastrophe écologique pour la population civile de toute la région et non pas d'un ou deux pays. En 1984, lorsque cette histoire a été divulguée à la presse, Managua a fait appel devant la Cour internationale de justice, qui a alors reconnu Washington coupable et condamné à payer des dommages et intérêts. De quel non-sens il est question? Vous faisiez cela, vous le faites et vous continuerez à le faire jusqu'à ce que vous soyez arrêté. A l’époque les États-Unis ont bloqué la résolution pertinente. Personne n'a été tenu responsable de ce détournement. Voici un "non-sens" - c'est l'absence de la possibilité de tenir Washington responsable, et non pas le fait qu'ils l'aient fait historiquement.

Si vous pensez que ces histoires ne se produisaient que pendant la guerre froide, alors vous vous trompez. En 2020, les autorités vénézuéliennes ont empêché une tentative d'attentat terroriste à la raffinerie de pétrole d'El Palito dans le nord du pays. Selon Caracas, la CIA et la NSA américaine ont été impliquées dans la tentative de sabotage. À l'époque, nous avons également entendu des déclarations des États-Unis selon lesquelles c'était un non-sens. Vraiment? Ce sont des faits.

Je dois rendre justice à la bravoure d'un fonctionnaire du Département d'État qui a qualifié de "non-sens" ce que son président appelait le résultat souhaité six mois avant le sabotage.

Permettez-moi de vous rappeler les paroles du président américain Joe Biden: "Si la Russie envahit, si les chars et les troupes traversent à nouveau la frontière ukrainienne, alors il n'y aura plus de Nord Stream 2. Nous (c'est-à-dire les États-Unis d'Amérique et l'administration Biden) le ferons", a-t-il déclaré bien avant le début de l'opération militaire spéciale.

Victoria Nuland parlait de la même chose avant et après l'acte terroriste, se réjouissant que le pipeline se soit transformé en un tas de ferraille. C'est sa dernière déclaration. C'est en ce qui concerne la question de savoir ce qui est un "non-sens".

Les États-Unis mentent une fois de plus invoquant un contrôle du Congrès et se moquant ouvertement des journalistes pour avoir posé des questions légitimes à leurs responsables.

 

Sur la situation en Turquie après le tremblement de terre et recommandations pour les citoyens russes

 

La situation à la suite du tremblement de terre en Turquie reste extrêmement difficile - sans précédent en termes d'ampleur de la destruction des bâtiments résidentiels et des infrastructures. Un nombre colossal de morts. Je ne donnerai pas de chiffres. Malheureusement, ils ne cessent de croître tout comme le nombre de victimes.

Nous avons exprimé nos condoléances à tous les citoyens des pays touchés par le tremblement de terre, y compris en Turquie et en Syrie.

Par ordre du président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, des groupes de sauveteurs du Ministère des Situations d'urgence (150 personnes, dont des cynologues, des médecins et des psychologues) avec du matériel et l’équipement ont été envoyés d'urgence en Turquie pour apporter une assistance. Dans la ville de Kahramanmaras, où des travaux intensifs sont en cours pour examiner et enlever les débris, un camp autonome du groupe du Ministère des Situations d'urgence russe, un hôpital aéromobile avec des services thérapeutiques, opératoires et de réanimation sera mis en place. Un avion Be-200 du Ministère des Situations d'urgence russe a participé à l'extinction des incendies qui ont éclaté à la suite du tremblement de terre.

 

Sur les efforts de la Russie pour aider la Syrie après le tremblement de terre

 

La Fédération de Russie a été la première à prêter main forte à la République arabe syrienne, gravement touchée par l'important tremblement de terre survenu dans la nuit du 5 au 6 février dernier.

Les forces armées de la Fédération de Russie en Syrie ont immédiatement rejoint les opérations de recherche et de sauvetage. Selon le ministère russe de la Défense, 10 escouades combinées, soit environ 300 hommes, travaillent à l'enlèvement des décombres et à la fourniture d'une assistance médicale.

Conformément aux instructions du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, un groupe opérationnel du ministère russe des Situations d'urgence et une équipe de secours du Centre Leader composée de 50 personnes, dont des cynologues avec des chiens et l'équipement spécial nécessaire, ont été envoyés en Syrie le 6 février dernier pour aider à faire face aux conséquences de la catastrophe naturelle.

Dans un avenir proche, deux avions du ministère russe des Situations d'urgence décolleront de Moscou avec une cargaison d'aide humanitaire.

Je ne peux manquer d'attirer votre attention. L’Occidental collectif a ignoré le fait que le tremblement de terre, dont l'épicentre était en Turquie, avait causé des milliers de morts et de terribles destructions non seulement dans ce pays mais aussi en Syrie.

Notez la déclaration du Premier ministre grec. Il a explicitement dit que l'aide à la Syrie ne pouvait pas être accordée à cause des sanctions. C'est une logique inhumaine. Il me semble que lorsque des déclarations sont faites selon lesquelles les victimes en Syrie ne peuvent être aidées parce que des sanctions sont imposées à la Syrie, il s'agit d'une percée avec un abîme derrière. Le pays a été frappé par un tremblement de terre dévastateur et des enfants se trouvent sous les décombres.

Nous demandons le réexamen immédiat de cette position inhumaine et la levée des mesures restrictives imposées à la Syrie.

 

Sur l'admission des athlètes russes aux compétitions sportives

 

Une réunion des ministres européens des Sports est prévue le 10 février 2023 au Royaume-Uni afin de discuter de l'admission des athlètes russes et biélorusses aux compétitions internationales. En fait, l'objectif du célèbre groupe russophobe consiste à lancer une nouvelle campagne contre la participation de nos athlètes, en appelant à boycotter les compétitions le cas échéant.

Nous pensons qu'il est important de veiller à ce que les athlètes russes, qui ont consacré toute leur vie au sport et se sont préparés à se battre pour le championnat, aient la possibilité de participer sur un pied d'égalité aux compétitions internationales. Le rétablissement des droits du sport russe dans leur totalité répond aux intérêts de l'ensemble de la communauté sportive mondiale.

Nous sommes certains que les grandes compétitions internationales sans les athlètes russes ont naturellement beaucoup perdu en compétition sportive, en intensité de la lutte, en spectacularité, ce qui entraîne à son tour une diminution de l'intérêt des spectateurs et le discrédit de tous ceux qui sont des bureaucrates du sport international. La Russie a été, est et sera l'un des participants les plus importants des mouvements sportifs et olympiques internationaux.

 

Sur la situation autour de la déclaration du CIO et l'admission des athlètes russes aux compétitions internationales et aux Jeux olympiques de Paris en 2024

 

Nous sommes certains que le Comité international olympique tente de trouver une issue à la situation que ces éléments russophobes essaient de "mettre en place".

Les grandes compétitions internationales ne peuvent être organisées sans la participation d'athlètes russes. Le sport a toujours été une force unificatrice pour les athlètes du monde entier, et toute forme de discrimination à l'encontre d'un pays ou d'un athlète est incompatible avec l'appartenance au Mouvement olympique.

Fait important, la proposition du CIO concernant l'admission des athlètes russes a été soutenue par la grande majorité des membres du Mouvement olympique.

 

Sur le festival du film de l'OCS sous la présidence indienne

 

Le festival du film des pays de l'Organisation de coopération de Shanghai sous la présidence indienne s'est tenu à Mumbai du 27 au 31 janvier dernier. La projection a été organisée par le Conseil des chefs d'État de l'OCS en partenariat avec le ministère de l'Information et de la Radiodiffusion et la National Film Development Corporation of India. Côté russe, elle a été organisée par Roskino avec le soutien du ministère de la Culture de la Fédération de Russie.

 

À l'occasion de l'anniversaire du bombardement de Dresde

 

La semaine prochaine marquera l'anniversaire du bombardement barbare de Dresde par les forces anglo-américaines. Selon de nombreux historiens, le bombardement de Dresde n'avait pratiquement aucun sens d'un point de vue militaire, mais avait plutôt un objectif politique – le désir des alliés occidentaux de démontrer leur puissance aérienne à l'Armée rouge en pleine offensive.

Que s'est-il donc passé et pourquoi cela rappelle-t-il tant la tragédie de Raqqa et d'autres villes de Syrie et d'Irak, qui ont été soumises à une destruction totale plus récemment? Lors du premier raid aérien, dans la soirée du 13 février 1945, 244 bombardiers lourds britanniques ont largué 507 tonnes de bombes explosives et 374 tonnes de bombes incendiaires. Lors du deuxième raid nocturne, qui a duré une demi-heure et a été deux fois plus puissant que le premier, 529 avions ont largué 965 tonnes de bombes explosives et plus de 800 tonnes de bombes incendiaires sur la ville. Le matin du 14 février, 311 avions américains ont bombardé la ville. Ils ont largué plus de 780 tonnes de bombes. Dans l'après-midi du 15 février, 210 avions américains ont largué 462 tonnes de bombes supplémentaires sur la ville.

Il s'agit du bombardement le plus dévastateur en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. La superficie de la destruction totale de Dresde était quatre fois supérieure à celle de Nagasaki après le bombardement nucléaire américain du 9 août 1945. Dans la plupart des zones bâties de la ville, la destruction a dépassé 75-80%. Parmi les pertes culturelles irremplaçables figurent les anciennes églises de la Frauenkirche et de la Hofkirche, le célèbre opéra et l'ensemble architectural et palatial Zwinger, connu dans le monde entier. Les dommages aux installations industrielles ont toutefois été mineurs. Le réseau ferroviaire a lui aussi subi peu de dommages. La détermination du nombre exact de victimes du bombardement de Dresde est compliquée par le fait qu'à cette époque, des centaines de milliers de réfugiés se trouvaient également dans la ville. Beaucoup ont été enterrés sous les décombres de bâtiments effondrés ou brûlés dans une tornade ardente. Le nombre de morts est estimé dans différentes sources comme allant de 25.000-50.000 à 135.000 ou plus.

 

Des réponses aux questions:

Question: L'autre jour, le Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a justifié l'interdiction de diffusion des médias russes dans l'UE par la "protection de la liberté d'expression", a annoncé la création d'une sorte de centre de lutte contre la désinformation étrangère et a promis dans le même temps de continuer à soutenir les médias reconnus en Russie comme des agents étrangers. Pensez-vous qu'il y ait une contradiction ici?

Réponse: Bien sûr que oui. Nous avons beaucoup parlé du fait qu'il ne s'agit pas là d'un deux poids deux mesures, mais de la politique de l'"étalon-or" de l'Occident, d'une absurdité, d'une substitution des notions.

Je ne pense pas que Josep Borrell lui-même soit tourmenté par des contradictions. D'un côté, on sature le régime de Kiev avec des armes et des mercenaires, et de l'autre, on parle de paix et on dit que tout est fait au nom de la paix. Aujourd'hui même, il a été question de nouvelles tranches d'un demi-milliard d'euros destinées au "massacre" en Ukraine par l'intermédiaire des structures de la "Facilité pour la paix".

Je peux vous parler d'une autre thèse qu'ils utilisent souvent – l'ingérence dans les affaires intérieures au nom de la démocratie. C'est un oxymore. Vous ne pouvez pas dire que l'Occident ou quiconque a le droit de définir tel ou tel gouvernement comme légitime ou illégitime. C'est un gouvernement souverain. Mais l'essentiel est qu'en définissant tel ou tel régime, gouvernement, administration comme "bon" ou "mauvais", ils tuent la démocratie dans ce pays. En attendant, c'est derrière le développement et le souci de la démocratie que l'Occident se cache lorsqu'il s'immisce dans les affaires intérieures. Il faut alors ajouter qu’il est question de la démocratie dans la compréhension et l'interprétation américaines.

Un autre oxymore est la suppression de la dissidence au nom du pluralisme d'opinion. C'est également fréquent. Nous en avons parlé aujourd'hui, en prenant l'exemple des pays baltes.

Quant au centre d'échange et d'analyse d'informations annoncé par lui comme un outil de "lutte contre la désinformation". C'est un peu comme si les renards gardaient les poulets. Il s'avère que l'Otan se lance dans la lutte contre la désinformation (ce qui est ridicule en soi, car personne au monde ne diffuse autant de désinformation que cela se fait à travers les structures de l'Otan). Il s'agit d'un autre instrument de censure et de propagande agressive avec une forte composante antirusse et antichinoise. Une sorte de "ministère de la vérité", dont la tâche principale sera de traquer les sources d'information gênantes pour Bruxelles et ses alliés d'outre-mer et capables de détruire leurs mythologèmes.

Question: Le projet de loi soumis par le Président de la Fédération de Russie à la Douma (chambre basse du parlement russe) sur l'extinction des traités internationaux du Conseil de l'Europe inclut la Charte européenne de l'autonomie locale. Comment la fin de ce document affectera-t-elle le développement des gouvernements locaux dans notre pays?

Réponse: Je tiens à préciser que le projet de loi contient une liste complète des actes juridiques internationaux qui cessent d'être applicables à la Fédération de Russie en raison de son retrait du Conseil de l'Europe. Nous faisons référence aux traités "restreints" auxquels seuls les États membres de cette organisation peuvent participer. La participation de la Russie à ceux-ci a pris fin dès le 16 mars 2022 – du fait même de la fin de l'adhésion de notre pays au Conseil de l'Europe.

Le projet de loi vise précisément à mettre le droit russe en conformité avec ce fait accompli. La Russie ne peut en principe plus participer à la Charte européenne de l'autonomie locale ainsi qu'à tous les autres traités "restreints" du Conseil de l'Europe.

Toutefois, il ne s'agit pas du tout de défaire le travail qui a été accompli dans la législation russe au cours des 26 années de notre adhésion au Conseil de l'Europe. Les dispositions des Conventions, y compris la Charte que vous avez mentionnée, sont devenues partie intégrante de notre système juridique et continuent de s'appliquer à titre national.

Question: Un scandale a éclaté au sein de la Fédération internationale des journalistes en raison de la décision d'un groupe d'organisations de journalistes professionnels de plusieurs États d'Europe du Nord de se retirer de la Fédération, car, expliquent-ils, l’Union des journalistes russes fait partie de cette dernière. Que pensez-vous de cette situation?

Réponse: Nous n'interférons pas et n'avons jamais interféré dans les activités des associations professionnelles indépendantes de médias, y compris en relation avec leurs associations internationales, dont fait partie la Fédération internationale des journalistes. Il faut espérer que le professionnalisme prévaudra.

Par ailleurs, la politisation des activités professionnelles est ici évidente. Malheureusement, les syndicats indépendants des journalistes du Danemark, de l'Islande, de la Norvège et de la Finlande, conçus comme des syndicats indépendants, mettent en pratique l'agenda politique russophobe de leurs États et sont utilisés pour saper délibérément la position des ressources médiatiques russes sur la scène internationale. Cela fait partie de l'offensive politique globale de l'Occident contre notre pays.

Question: Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a critiqué la Russie pour la soi-disant "occupation illégale" des îles Kouriles du Sud, mais a également indiqué que Tokyo souhaitait toujours signer un traité de paix avec la Russie. Compte tenu des sanctions antirusses imposées par le Japon et du rejet persistant par le Japon des résultats de la Seconde Guerre mondiale, un dialogue avec Tokyo sur un traité de paix est-il possible dans un avenir prévisible?

Réponse: Nous avons remarqué l’exacerbation de la rhétorique lors des événements de la "Journée des territoires du Nord" au Japon le 7 février dernier. Cette année, ils ont également profité de l'occasion, mais apparemment avec un autre niveau d'agressivité.

Les personnes qui dénoncent la prétendue "occupation illégale" des îles Kouriles du Sud se verraient rappeler la nécessité pour le Japon, en tant que membre des Nations unies, de se conformer strictement et sans exception à sa Charte, y compris aux dispositions qui consacrent inconditionnellement l'issue de la Seconde Guerre mondiale. C'est autour de ce "malentendu" (qu'ils comprennent tous parfaitement, je pense), de ce refus de reconnaître la réalité que tout se déroule.

Quant au sujet du traité de paix, il est clos pour nous. Permettez-moi de vous rappeler que la déclaration du ministère russe des Affaires étrangères du 21 mars 2022 indique clairement que nous "n'avons pas l'intention de poursuivre les négociations avec le Japon sur un traité de paix, car il est impossible de discuter de la signature d'un document de base sur les relations bilatérales avec un État qui est ouvertement hostile et tente de nuire aux intérêts de notre pays.

Question: Selon les médias japonais, les États-Unis et le Japon prévoient de discuter du déploiement de nouveaux missiles hypersoniques sur les îles japonaises, dont Okinawa, d'une portée pouvant atteindre 2.775 km, si l'on en croit les experts militaires américains. Comment un tel accord affecterait-il la sécurité régionale en Asie de l'Est?

Réponse: Ces informations nécessitent une vérification supplémentaire. Cependant, l'absence, à notre connaissance, de démentis officiels de la part des autorités américaines et japonaises est éloquente en soi. D'autant plus que Washington s'emploie activement à achever au plus vite la mise au point d'une large gamme d'armes précédemment interdites par le traité FNI et à les déployer tant dans la région Asie-Pacifique qu'en Europe.

Quant au maintien du niveau nécessaire de la sécurité russe, l'apparition dans la région Asie-Pacifique de missiles terrestres à portée intermédiaire et à plus courte portée de fabrication américaine est le critère qui créerait la base de la résiliation de notre moratoire unilatéral sur le déploiement de cette classe d'armes en relation avec ladite région.

Question: La National Security Archive basée aux États-Unis a récemment déclassifié plusieurs documents datant de 1993 qui parlent de la politique du président Bill Clinton à l'égard de la Russie. En particulier, l'un des documents, un message du secrétaire d'État Lawrence Eagleburger à son successeur Warren Christopher, indique que l'un des "problèmes potentiels" auxquels le nouveau secrétaire d'État pourrait être confronté est un conflit armé entre la Russie et l'un des États à sa périphérie. Un conflit armé avec l'Ukraine est toutefois décrit comme "pas le plus probable", mais "certainement le plus dangereux". Que pensez-vous de cette déclaration de 1993?

Réponse: J'ai vu un message sur ce document. N'y avait-il rien dans ce document pour mettre en garde ses successeurs contre le bombardement de la Yougoslavie, l'invasion de l'Irak, la destruction de la Libye et l'ingérence dans les affaires intérieures d'autres États?

Question: En fait, les autres documents parlaient d'un désaccord avec la politique de l'administration Eltsine sur la question de la Yougoslavie... Mais c'est une question quelque peu différente.

Réponse: À cette époque, ils ont rédigé ce "testament" politique. Il est étrange que le document n'ait pas précisé les véritables "problèmes potentiels" auxquels les États-Unis seraient réellement confrontés, car ces problèmes avaient été créés de leurs propres mains. J’ai énuméré certains d'entre eux. Pas tous, loin de là.

À propos de l'Ukraine. Ce sont les États-Unis qui ont tout modelé. Après tout, toutes les situations ont été modelées par Washington: changements de régime sans fin, "parachutage" de politiciens pro-américains sur place sous couvert d'une communauté patriotique ukrainienne, financement de la vie politique par des injections et une influence américaines, etc. L'Euromaïdan en 2004, où les États-Unis ont joué les "premiers violons", et le second, en 2013, où tout s'est dénoué de manière sanglante après que les États-Unis avaient construit un tel "avenir" pour l'Ukraine tant sur le "terrain" qu'au-delà de l'océan.

À mon avis, c'est le bon moment pour déclassifier les documents relatifs aux gazoducs Nord Stream. Il n'y a rien de plus pertinent pour le moment. Cela a un rapport direct avec la situation en Europe et avec la crise ukrainienne. Parce que la composante énergétique fait partie des intérêts américains en Ukraine. Il est temps de déclassifier tout ce qu'ils ont sur Nord Stream1 et 2. Je pense que Ned Price va apprendre beaucoup de choses intéressantes sur son pays.

Question: La Russie est-elle prête à envisager des efforts de médiation israéliens pour résoudre le conflit en Ukraine? Comment Moscou évalue-t-il les mesures prises dans ce sens par l'ancien Premier ministre Naftali Bennett, qu'il a décrites dans une récente interview?

Réponse: En effet, un certain nombre de pays, certains publiquement et d'autres par voie diplomatique, ont offert leurs services de médiation dans le processus de négociation. Quelque chose a même été mis en œuvre pendant que le processus se déroulait. Une plateforme a été fournie où ces négociations pouvaient avoir lieu, une médiation a été mise en place. Des pays et des hommes politiques ont proposé et exercé leur fonction de médiation dans le cadre de projets humanitaires, d'échanges de prisonniers et bien d'autres encore. Dans ce sens, il y avait ceux qui voulaient aider et ceux qui ont réellement aidé. Tous ceux qui ont fait preuve de bonne volonté n'ont entendu que des mots de gratitude de notre part.

Question: L'ambassade des États-Unis à Moscou a reçu une note exigeant la fin de l'ingérence dans les affaires intérieures de la Russie. Quels exemples d'ingérence pouvez-vous donner? Quelles sont les technologies utilisées dans ce cas?

Réponse: Il existe différentes techniques utilisées. Nous avons mentionné certaines d'entre elles dans les documents envoyés à la mission américaine. Il est impossible de les énumérer toutes. Dois-je encore donner des exemples d'ingérence? Nous avons évoqué à plusieurs reprises, lors de briefings, des exemples où nous avons nous-mêmes été surpris par ce que les diplomates sont capables de faire.

Je peux mentionner une propagande ouverte en faveur de telle ou telle personnalité politique dans le pays. Je ne parle pas seulement de la Russie maintenant. C'est une approche américaine classique en général que de dire de l'extérieur qui est préféré par qui dans les élections nationales.

Le deuxième exemple est le soutien financier, politique et matériel des forces politiques "de l'extérieur" par le biais des canaux occultes des structures américaines concernées, directement ou indirectement, mais en coulisses, sous couvert de subventions et d'aides. Les "bons" projets (environnementalisme, pour ainsi dire) sont annoncés, mais c'est le volet politique qui est réellement parrainé.

Appels au renversement direct des gouvernements. Il ne s'agit pas de préférences ou de soutien à certaines forces politiques, mais d'appels au renversement direct du gouvernement. Nous avons noté tout cela. Beaucoup de choses ont été dites en public. Il est impossible de les énumérer toutes.

Des articles subventionnés et le soutien aux médias se font sous couvert de la défense de la démocratie et du pluralisme, mais en fait c’est le financement de ceux que l'on appelle d’une façon ou d’une autre des agents étrangers, dont on a besoin pour influencer la situation politique intérieure. Sans parler de la participation pure et simple des diplomates occidentaux eux-mêmes à certaines activités politiques à l'intérieur du pays. J’ai décrit tout cela dans les grandes lignes.


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