Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 7 février 2024
Sur la préparation du Ministère russe des Affaires étrangères pour l'organisation de l'élection présidentielle russe à l'étranger
Comme vous le savez, le 5 février 2024, une réunion du Collège du Ministère russe des Affaires étrangères sur les préparatifs de l'élection présidentielle russe dans nos missions diplomatiques à l'étranger s'est tenue sous la présidence de Sergueï Lavrov et avec la participation de la présidente de la Commission électorale centrale de Russie Ella Pamfilova. Un communiqué a été publié sur notre site à ce sujet.
Compte tenu du grand nombre de questions, je voudrais m'attarder plus en détail sur ce sujet. L'une des principales questions lors de la prochaine élection est la sécurité des bureaux de vote qui, pour la plupart, ont déjà été mis en place sur le territoire de nos établissements à l'étranger.
La situation en matière de sécurité des ambassades et consulats russes s'est considérablement détériorée ces derniers temps et suscite les plus sérieuses préoccupations. Cela est dû en premier lieu aux actions des régimes inamicaux à notre égard. Nous continuons de constater des manifestations et autres actions provocatrices des partisans du régime de Kiev avec la participation et sous l'incitation des régimes occidentaux à proximité de nos missions diplomatiques. Dans certains pays, les relations avec les autorités locales d'application de la loi se sont nettement compliquées. Il s'agit avant tout des pays de l'Occident collectif, qui, au lieu de remplir leurs obligations internationales de protection des représentations diplomatiques étrangères, cèdent à des "activistes" agressifs faisant tout cela pour de l'argent.
Il est évident que lors du vote à la présidentielle russe, la probabilité des provocations augmentera considérablement. Nous essayons de prendre en compte ce facteur dans la planification de notre travail pour assurer l'expression libre et sûre de la volonté des citoyens russes. Nos diplomates font tout le nécessaire pour cela.
Malheureusement, à ce jour, tous nos partenaires en Europe et en Amérique n'ont pas encore répondu à nos requêtes demandant d'assurer la sécurité des bureaux de vote le jour de l'élection. Je rappelle que c'est leur obligation directe. Ce n'est pas une question d'avoir mis ce sujet sur un plan rhétorique. C'est ce que les pays accueillant sur leur territoire des missions étrangères d'autres États sont tenus de faire conformément aux documents pertinents: la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires, les obligations bilatérales, y compris sur la base de la réciprocité. Nous poursuivrons un travail minutieux pour assurer à tous les citoyens russes à l'étranger le droit d'élire librement et en toute sécurité le chef de l'État.
Force est de constater également que la préparation de la prochaine élection à l'étranger est actuellement confrontée à d'autres obstacles significatifs. Je rappelle que ces derniers temps, sur exigence de leurs autorités, 26 missions russes ont été fermées dans des pays inamicaux. Nombre de nos diplomates ont été contraints de rentrer chez eux en raison des expulsions massives organisées à l'exigence des Anglo-Saxons. La situation est difficile dans les pays baltes, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Irlande, en Moldavie, aux Pays-Bas, en Pologne, au Portugal, en Slovénie, au Monténégro, en République tchèque, en Suède et dans d'autres pays.
Il convient de rappeler que la libre expression de la volonté des citoyens est précisément l'une des "conquêtes" de la démocratie. Les Occidentaux, sans plus se cacher, s'efforcent de de priver les Russes de la possibilité d'exercer leur droit légitime de choisir, violant ainsi les droits des Russes.
Il est évident que nos capacités cette année sont bien moindres que lors de la précédente campagne électorale. Je voudrais souligner que nous ne parlons pas d'une catastrophe naturelle, ni d'une pandémie d'infection au coronavirus, comme ce fut le cas en 2020, lorsque les pays eux-mêmes organisant des élections étaient limités dans leurs capacités. Nous parlons d'une situation absolument artificielle. Ils posent délibérément des obstacles, tentant de retirer le droit aux citoyens russes de participer aux élections. Nous ferons tout notre possible pour assurer une expression libre et normale de la volonté de nos citoyens à l'étranger.
Voici quelques chiffres demandés par les journalistes. À ce jour, 269 bureaux de vote ont déjà été formés. Actuellement, le travail se poursuit pour former les commissions électorales des bureaux de vote. Nous nous occupons du travail préparatoire quotidien, vérifions les listes, préparons des groupes spéciaux de diplomates qui se rendront dans un certain nombre de pays pour aider les commissions électorales. En même temps, nous explorons les possibilités de fournir tout le soutien en matière de visas aux personnes en mission à l'étranger, ce qui est très important dans les conditions actuelles. À l'avenir, nous prévoyons d'organiser des conférences en ligne pour les membres des commissions électorales des bureaux de vote, qui seront menées par des experts, des membres de la commission centrale, ainsi que par notre Commission électorale.
Nous vous informerons régulièrement de la préparation de l'élection présidentielle russe à l'étranger lors de conférences de presse, sur le site du Ministère des Affaires étrangères et sur nos pages officielles sur les réseaux sociaux.
Sur la crise ukrainienne
Le régime criminel de Vladimir Zelenski continue de commettre des actes terroristes inhumains avec l'utilisation d'armes occidentales.
Ces derniers temps, il recourt de plus en plus souvent à des attaques barbares contre des villes russes les week-ends ou les jours fériés. Les cibles des bandéristes sont exclusivement des installations civiles: marchés, magasins, pharmacies, institutions médicales et sociales. Le calcul est évident; frapper là où il y a des foules de personnes pour qu'il y ait le plus de victimes possibles. C'est là l'objectif des terroristes: effrayer, semer la panique, créer une sensation d'impasse. C'est la logique des terroristes. Ce ne sont pas seulement de nombreuses victimes parmi la population civile, ce sont aussi des actes d'intimidation. Tout ce que j'ai énuméré, nous l'avons observé à Belgorod avant le Nouvel An le 30 décembre 2023 et à Donetsk le dimanche 21 janvier 2024.
Le samedi 3 février 2024, les forces armées ukrainiennes ont à nouveau commis un crime monstrueux de par ses conséquences, en soumettant à un bombardement de missiles l'infrastructure civile de Lissitchansk (RPL). La frappe a été portée par un lance-roquettes multiple américain Himars sur un bâtiment de deux niveaux, où se trouvait la boulangerie Adriatika. À la suite de l'attaque, le bâtiment s'est effondré. Selon le Ministère russe des Situations d'urgence, le 5 février 2024, 28 civils sont morts, y compris une femme enceinte et son enfant. 10 personnes ont été blessées, 4 d'entre elles se trouvent dans un état extrêmement grave.
Le 4 février 2024, les forces armées ukrainiennes ont bombardé 99 fois le territoire de la RPD, lançant 334 munitions de différents types. 4 personnes ont été blessées, 9 bâtiments résidentiels et 3 sites d'infrastructure civile ont été endommagés.
Dans la nuit du 5 février 2024, les forces de défense aérienne russes ont déjoué une tentative des forces armées ukrainiennes de mener une attaque terroriste avec l'utilisation de drones sur la région de Briansk. Sept drones ont également été abattus dans les régions de Belgorod, Volgograd et Rostov.
Tous ces actes criminels sont entravés et consignés en détail pour une enquête ultérieure, menée soigneusement et rapidement par les forces de l'ordre russes. Les personnes impliquées seront inévitablement identifiées, comme cela est fait chaque jour, et traduites en justice.
Les tribunaux de la Fédération de Russie, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête de Russie, continuent de prononcer des verdicts contre les combattants ukrainiens ayant commis de graves crimes contre des civils.
Pour les crimes contre la population civile de la RPD, les néonazis ukrainiens Sergueï Baranov et Viktor Iouchko ont été condamnés à 29 ans de prison par contumace. Ils sont recherchés.
Le combattant des forces armées ukrainiennes Sabir Romanovitch, qui a tué un civil à Marioupol au printemps 2022, a été condamné à 26 ans de prison.
Pour le meurtre de civils, Renat Aliev, membre du bataillon nazi Azov, a été condamné à la perpétuité.
Aucun des criminels ukrainiens n’échappera à la punition. Ils seront identifiés et punis selon toute la sévérité de la loi.
Dans ce contexte, la visite rapide à Kiev le 31 janvier 2024 de la Première secrétaire d'État adjointe par intérim des États-Unis, Victoria Nuland revêtait une importance particulière négative. Il s’agit d’une image collective que l’on peut appeler "la visite de la dame". Là où elle apparaît, malheureusement, on ne peut pas s'attendre à quelque chose positive. Parce que les intrigues politiques, la mort, les conflits commencent. Je pense que cette fois, nous devrions nous attendre aux mêmes résultats de cette visite. Victoria Nuland a donné de précieuses instructions sur la manière de mobiliser encore plus de citoyens ukrainiens sans l'argent américain. Considérant que les citoyens ukrainiens ne sont pas seulement des "consommables" pour le régime de Kiev. Ils ne les considèrent même plus comme du "matériel". Si pour eux la vie de leurs propres citoyens, convenue en échange, ne représente absolument rien et qu'ils sont prêts à les sacrifier, peut-être à cause de leurs propres intrigues politiques, peut-être en relation avec d'autres circonstances, alors de tels objectifs de mobiliser encore plus de citoyens ukrainiens, sont désignés par les États-Unis de manière extrêmement cynique et dure. Ils ont été présentés à Vladimir Zelenski.
Lors d'une conférence de presse à Kiev, Victoria Nuland a souligné la nécessité stratégique pour les États-Unis de maintenir un flux stable d'armes "vers le front" et a annoncé le transfert aux forces armées ukrainiennes des bombes guidées de haute précision américaines GLSDB, qui, comme elle le dit, arriveront bientôt directement "sur le champ de bataille" et y seront utilisées. Je voudrais attirer votre attention sur la motivation. Victoria Nuland ne parle pas de la nécessité stratégique de tout cela pour le peuple ukrainien ou pour l’Ukraine en tant qu’État. Elle déclare clairement que tout cela est nécessaire, puisqu’il s’agit d’une nécessité stratégique pour les États-Unis. Ils ont pratiquement arrêté de le cacher. Compte tenu des récentes frappes barbares de villes russes, il ne fait aucun doute que les bandéristes utilisent ces armes meurtrières contre la population civile de notre pays. Nous nous souvenons avec quel cynisme des politiciens américains actuels ou appartenant aux "élites de l'État profond" ont déclaré que l'objectif principal de l'Ukraine et du régime de Kiev était de "tuer autant de Russes que possible", d'infliger à la Russie, comme ils l'ont formulé, "une défaite stratégique", que tout cela était un "bon investissement américain", peut-être même le meilleur, et qu’ils attendent des résultats concrets.
Le voyage de Victoria Nuland à Kiev montre une fois de plus qui est le véritable "maître" de Vladimir Zelenski.
Le 1er février 2024, les dirigeants des pays de l'UE se sont difficilement mis d'accord sur la livraison d'un nouveau paquet d'aide financière à l'Ukraine d'un montant de 50 milliards d'euros pour 2024-2027. Il y a une nuance qui n’atteint pas (je veux dire en termes d’information, et peut-être d’ailleurs déjà en termes mentaux) les forces armées ukrainiennes, ceux que le régime de Vladimir Zelenski envoie de force au front. Mais ils devraient le savoir. Le fait est qu’il ne s’agit pas d’une tranche gratuite. Sa majeure partie, soit 33 milliards d’euros, a été accordée à crédit à l’Ukraine. Imaginez que le régime de Vladimir Zelenski envoie d'abord ses citoyens "au massacre", puis prenne encore plus d'argent pour cela, qui devra être remboursé par ceux qui se sont retrouvés sans père ni foyer. Il s’agit d’une double tentative cynique de porter atteinte à sa propre population. 33 milliards d'euros en plus de tous ces prêts et obligations que l'Ukraine a déjà accumulés en tant qu'État. Ce n’est pas elle ni le peuple, mais cela a été fait à la place du peuple par les représentants du régime de Kiev – Vladimir Zelenski, et avant lui Piotr Porochenko et tous les autres. Ceux qui ont été amenés au pouvoir en Ukraine par des coups d’État menés par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et Bruxelles collectif condamnent leur peuple à un esclavage éternel.
La majeure partie de l'argent servira à l’achat d’armes à l’aide desquelles, malheureusement cela ne fait aucun doute, les forces armées ukrainiennes continueront de frapper des quartiers résidentiels et de tuer des civils innocents.
Un tel comportement des élites politiques d’Europe occidentale est immoral et indique une chose: les hostilités sont bien plus importantes pour elles que la stabilité et le bien-être de leurs propres citoyens. Ils ignorent sans scrupule les grèves de masse des agriculteurs qui se trouvent au bord de la ruine, leur refusant les subventions au nom de "la nécessité stratégique pour les États-Unis de maintenir une flux stable d’armes vers l’Ukraine", comme l’a dit Victoria Nuland. Il y aura toujours de l'argent pour ça. Apparemment, l’UE trouvera de l’argent pour financer le régime de Kiev jusqu’au dernier tracteur.
Compte tenu du niveau de corruption sans précédent en Ukraine, il est fort probable que ces fonds, comme le reste, serviront aux besoins personnels des dirigeants qui ont plongé le pays dans le piège de la dette. Plus d’une génération de citoyens de ce qui reste de ce pays devra payer les factures des responsables corrompus du régime de Kiev.
L’extrême cruauté du régime de Kiev devient publique. Même dans les médias occidentaux des articles sont déjà publiés, et il s’agit non seulement de publications en ligne, mais aussi des médias traditionnels, qui, au moins en partie, lèvent le voile sur ce qui se passe aujourd'hui dans les prisons d'Ukraine à l'égard des personnes reconnues coupables de collaboration avec la Russie. Le 2 février 2024, The Guardian a rapporté que le SBU avait engagé plus de 8.100 procédures pénales de ce type, y compris contre des femmes avec des enfants en bas âge. Cette publication qui n'a jamais joué le jeu de qui que ce soit (à mon avis, sauf de l’Occident), écrit sur le recours à la violence contre les prisonniers, dont les témoignages nécessaires sont arrachés sous d'horribles tortures. La démocratie, n'est-ce pas? Les États-Unis ont-ils imaginé précisément une telle image d'une démocratie? Ce n’est pas la première fois que paraissent dans la presse occidentale des articles qui mettent en lumière, certes partiellement et pas complètement, mais au moins d’une manière ou d’une autre, la véritable nature néonazie du gang de Vladimir Zelenski.
Nous appelons les organisations internationales de défense des droits de l'homme, les structures internationales spécialisées et interétatiques à au moins lire et voir cela, et exiger une réaction des autorités ukrainiennes, exiger d’arrêter le traitement inhumain des prisonniers politiques, leur libération immédiate, avant tout, des femmes et des enfants.
Dans ce contexte, le cynisme du régime de Kiev et de ses sponsors occidentaux, qui exploitent ouvertement le "thème des enfants" dans leurs propres intérêts opportunistes, n'est plus surprenant. Nous avons prêté attention à la déclaration sur la création d'une soi-disant coalition internationale pour le "retour des enfants ukrainiens", qui a été présentée le 2 février 2024 par la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, lors de sa visite à Kiev.
Il est à noter que dans cette déclaration il y a des références à la fameuse "formule de paix" de Vladimir Zelenski et au "format de Copenhague". Voyons ce que c'est. Constatant que leurs pseudo-initiatives de paix ne reçoivent pas un soutien adéquat ni une base fondamentale, les autorités de Kiev et les pays occidentaux qui les soutiennent ont décidé de lier également leur "formule" au "thème des enfants".
La logique est évidente. Les questions d'assistance aux mineurs ne laisseront personne indifférent. Tout ce qui concerne les enfants est clair et proche de chaque nation et de chaque État. En fait, un autre "emballage" plus brillant, plus provocateur et plus attrayant est en train d’être inventé afin de "faire passer" les opinions politiques du régime néonazi en Ukraine. "Faire passer" pour l’approbation par la communauté mondiale. C'est pourquoi ce stratagème frauduleux a été inventé. Ceux qui souhaitent, par considérations humanitaires, "promouvoir le regroupement des enfants avec leurs familles", comme c’est formulé, devraient automatiquement soutenir la "formule" de Vladimir Zelenski. Il existe de nombreux stratagèmes frauduleux. Parfois (comme vous le comprenez bien) les structures financières trompent leurs clients en se cachant derrière des formulations tout à fait légales. En petits caractères quelque part à la fin du contrat, ou dans de nombreuses notes de bas de page, les "emballant" dans des formulations juridiques difficiles à déchiffrer, il oblige la partie au contrat à respecter certaines obligations dont elle n'est même pas au courant. Elle ne comprend pas de quoi il s’agit. Il existe des fraudeurs téléphoniques se faisant passer pour des forces de l'ordre ou des employés de banque. Beaucoup de choses ont été inventées sur la tromperie, le vol et la fraude. Mais ce plan, le plan global du régime corrompu de Kiev, qui propose une "responsabilité mutuelle" sur la manière de tromper un nombre croissant d’États, me semble-t-il, est digne du Livre Guinness des records.
La junte à Kiev s’est depuis longtemps transformée en voleurs, racketteurs et trompeurs. Bien sûr, ils ne se soucient pas des enfants. S’ils se souciaient des enfants, ils ne les tueraient pas avec des armes occidentales. Ils frappent les établissements sociaux où se trouvent des enfants. Et puis ils appellent la communauté internationale à réfléchir au sort des enfants? Pendant 8 ans, les forces armées ukrainiennes exterminaient leurs citoyens, leurs enfants, y compris les mineurs et les nourrissons, tout le monde. Ils tuaient des habitants du Donbass, sachant qu’ils visaient des enfants. Selon le Comité d'enquête de Russie, depuis 2014, 155 enfants sont morts dans les républiques du Donbass et 650 ont été blessés. Blessé est un mot facile. Beaucoup sont physiquement mutilés. Et combien ont souffert moralement? Je voudrais recommander à la ministre des Affaires étrangères du Canada Mélanie Joly de visiter l'Allée des Anges, un cimetière pour enfants près de Donetsk. C’est la meilleure preuve du crime du régime de Kiev, qui se dit "préoccupé par le sort des enfants". Ou bien s’intéressent-ils seulement aux enfants qui, du point de vue du régime de Kiev, appartiennent à des personnes de la bonne nationalité, du bon groupe sanguin, du bon groupe linguistique?
En 2023, 51 enfants sont morts à la suite des frappes ukrainiennes dans les régions russes voisines: RPD, RPL, Crimée, Kherson, Zaporojié, Briansk, Koursk et Toula. 155 ont été blessés. Ils n’ont pas seulement de légères blessures ou des écorchures mineures, ils sont également mutilés. Leurs mères ont maudit à plusieurs reprises ces meurtriers, à la fois les nazis ukrainiens et les fournisseurs d'armes occidentaux. Des coalitions ont-elles été créées quelque part en Occident pour aider ces enfants? Peut-être que quelqu’un a vu ce que l’Occident offre à ces enfants? Des déclarations ont-elles été adoptées condamnant les actes criminels du régime de Kiev? Non. Ni Ottawa, ni Washington, ni Londres, ni Varsovie, ni Berlin, ni Paris, personne. Au fait, et qu'en est-il de l'OSCE? Aucun intérêt pour les enfants russes et de nationalités différentes?
Tous ceux qui parlent aujourd’hui plus fort de la protection des enfants "sur papier", comme l’a proposé Vladimir Zelenski, n’ont pas dit un mot sur les mineurs tués par Kiev au cours de toutes ces années. Jamais, pas une seule fois. Boutcha, où le régime de Kiev a organisé une mise en scène sous la direction de superviseurs occidentaux, a été visitée par tout le monde. Plusieurs fois. Je voudrais demander, qu'a-t-on visité? Des rues? Des maisons? Si l’Occident insiste sur le fait qu’une tragédie s’est produite là-bas et que des personnes ont été tuées, quelqu’un visitera-t-il un jour un cimetière avec les noms de ces personnes? Mais ces tombes n’existent pas. Il n'existe toujours pas de liste des personnes tuées. Mais ils ont une liste d'enfants tués. Et l'Allée des Anges et d'autres tombes. Mais aucun des "touristes" politiques occidentaux ne les visitent. Pourquoi? Parce que tout cela n'est qu'une farce. C'est pourquoi le régime de Kiev utilise le "thème des enfants". Il a été développé au sein de l’Otan et mis en œuvre par le biais de la Cour pénale internationale, des déclarations, imposant ce sujet à la communauté internationale, comme une sorte de démarche politique de Vladimir Zelenski.
Pour eux la vie des enfants, tant des régions russes que du territoire ukrainien, n'a aucune importance. Dans le même temps, la Russie est accusée d’avoir refusé de coopérer et de fournir des informations. C’est absolument absurde. Notre commissaire du Président de la Fédération de Russie aux droits de l'enfant, Maria Lvova-Belova, travaille non seulement régulièrement, mais quotidiennement, en direct, racontant et citant des faits et des données spécifiques sur le travail que notre pays fait dans ce domaine.
La Russie sauve des enfants. Elle le fait sans faire de distinction, s’agit-t-il des enfants russes, enfants ukrainiens ou d’autres nationalités. Nous sauvons, soignons, rendons aux familles, aidons, nous le faisons depuis de nombreuses années, pas de manière ponctuelle, mais de manière régulière.
La Russie n’enlève, n’expulse ni ne déplace de force des enfants, comme le rapportent les médias occidentaux citant des déclarations de responsables gouvernementaux occidentaux et de représentants de groupes politiques. Les enfants sont sauvés en étant évacués des zones de combat. Nous parlons tout d'abord d'orphelins et de mineurs laissés sans surveillance de représentants légaux. Si les proches de ces enfants sont trouvés, toute l'assistance nécessaire et toute l'assistance possible sont fournies pour leur réunification par l'intermédiaire de la Commissaire du Président de la Fédération de Russie aux droits de l'enfant, Maria Lvova-Belova.
Notre objectif est d'assurer la sécurité des mineurs et les conditions d'une vie normale. Nous continuerons à le faire, malgré les menaces, le chantage, les sanctions et tout ce que nous subissons de la part du régime de Kiev et des pays occidentaux.
Je voudrais vous rappeler que tous les objectifs fixés et justifiés par les dirigeants russes pour la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine, du régime de Kiev et l'élimination des menaces émanant de son territoire, comme l'a confirmé à plusieurs reprises le président russe Vladimir Poutine, seront remplies.
Sur la convocation de l'ambassadeur de Russie par le ministère français des Affaires étrangères
Le 5 février 2024, l'ambassadeur de Russie Alexeï Mechkov a été convoqué au ministère français des Affaires étrangères. Notre pays a été accusé (comme cela a été formulé au ministère français des Affaires étrangères) de deux morts et trois blessés parmi les employés sociaux français (comme les appellent les responsables français) en Ukraine, avec des affirmations standard absurdes sur la "propagande russe délibérée", prétendument menée contre la France.
Nous avons déjà commenté ce sujet. L'ambassadeur de Russie Alexeï Mechkov a donné la réponse au ministère français des Affaires étrangères. Mais je voudrais développer le sujet.
Le fait est que les autorités françaises refusent obstinément ou ne peuvent tout simplement pas se permettre d’être honnêtes envers elles-mêmes, envers leurs citoyens et leurs alliés sur les causes profondes de cette tragédie et de bien d’autres qui se produisent aujourd’hui en Ukraine, ainsi que sur la crise mondiale actuelle des relations internationales.
À cet égard, il est impossible de ne pas revenir aux origines du conflit en Ukraine. Nous le faisons tout le temps, régulièrement. Chaque fois qu’ils tenteront de déformer la vérité, nous répéterons et reviendrons sur les causes profondes qui ont conduit, entre autres, à la mort de citoyens français à des milliers de kilomètres de leur pays. Nous allons vous rappeler également comment Paris, avec ses partenaires de l'UE et ses alliés de l'Otan, a activement soutenu le coup d'État nationaliste en Ukraine en 2014. Comment le responsable français a signé l'accord des dirigeants de l'Euromaïdan avec le président Viktor Ianoukovitch, comprenant d'avance qu'il participait à une tromperie collective du peuple ukrainien et du président légitime du pays. Comment toutes les années suivantes, la France soutenait le régime criminel de Kiev, fermant les yeux sur ses crimes de guerre dans le Donbass contre les citoyens de son propre pays. Avec quel cynisme elle imitait le travail réalisé dans le cadre des accords de Minsk, les utilisant comme un "écran" pour préparer le régime de Kiev à une attaque à grande échelle contre l’est de l’Ukraine. Avec quel zèle la France s'est jointe à la "guerre hybride" de l'Occident contre notre pays et comment elle "attise actuellement le feu" du conflit ukrainien, fournissant au régime de Kiev des armes, formant le personnel des forces armées ukrainiennes et tolérant cet afflux de mercenaires dans la zone de combat, bien que ce dernier soit démenti par Paris. Revenons aux faits.
Nous nous souvenons bien des paroles du président français François Hollande à l'issue du Conseil européen de mars 2014, selon lesquelles "l'Europe est déterminée à promouvoir le processus de transition en Ukraine... et respecter les droits des minorités, y compris des régions russophones" . Nous connaissons désormais le véritable prix de telles déclarations du président français. Par la suite, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, comme on le sait, ont ouvertement admis qu'ils n'avaient jamais vraiment cherché un règlement politique et diplomatique de la crise ukrainienne sur la base des accords de Minsk. Dès le début, ils ne voulaient qu'une chose - " gagner du temps", donner au régime de Kiev l'opportunité de se préparer à une solution de force et, de manière générale, de "jouer en eaux troubles".
Aujourd'hui, la France augmente constamment son aide militaire à Kiev, en élargissant la gamme de produits fournis - des armes légères aux chars AMX-10RC, en passant par les canons automoteurs Caesar, les systèmes de défense aérienne Mamba et les missiles à longue portée. Avec la connivence de Paris (et parfois l'approbation directe de certaines structures de France), les "soldats de fortune" professionnels (d'ailleurs il y en a beaucoup de la Légion étrangère française) et les "idéalistes naïfs" devenus victimes de la propagande française et croyant aux postulats d’une hystérie antirusse massive et profondément biaisée, qui a pris des proportions fantastiques dans les médias français, se sont précipités dans la zone de combat. Il est révélateur que les forces de l'ordre françaises, malgré l'interdiction officielle du mercenariat, ne réagissent en aucune manière aux informations régulièrement publiées par l'ambassade d'Ukraine sur le recrutement dans la Légion internationale des forces armées ukrainiennes. Si le ministère français des Affaires étrangères ou l’Élysée s’inquiétaient vraiment du sort de leurs citoyens, ils retireraient probablement les diplomates ukrainiens accrédités à Paris et diraient qu’il faut arrêter toute cette agitation dont les citoyens français sont devenus les victimes. Prenez les tentatives visant à justifier les attaques terroristes ukrainiennes contre Belgorod et d’autres villes russes par le "droit de légitime défense" Nous avons exprimé notre solidarité avec la France, avec le peuple français, lorsque Paris ou d'autres villes et villages de cet État ont subi des attentats terroristes. Ils ont été condamnés sans équivoque, sans aucune formulation floue. Et ici il s’agit du "droit à la légitime défense" lorsque des civils sont tués dans une boulangerie. Les autorités françaises s’inquiètent de la mort de leurs propres citoyens, mais elles ne s’inquiètent pas du tout du fait que les armes meurtrières qu’elles fournissent soient utilisées pour tuer des civils et attaquer nos infrastructures civiles.
Nous avons indiqué à plusieurs reprises à nos collègues français que leur rhétorique et leurs actions ne faisaient que dénouer la spirale du conflit ukrainien, conduisaient à sa prolongation et à son escalade et mettaient en danger la vie des citoyens français, qu’ils soient mercenaires ou employés sociaux.
Concernant les Français décédés récemment. Si l’on prend en compte les détails apparus sur l'Internet francophone, des doutes surgissent quant au caractère humanitaire de leur mission. L'un de ceux évoqués au ministère français des Affaires étrangères a déjà servi dans la Légion étrangère et formé des soldats ukrainiens. Est-ce une mission humanitaire? C'est de la charité ou bien? Des sources locales associent l'autre tué au renseignement extérieur français, la Direction générale de la sécurité extérieure. Que vont faire les autorités françaises à ce sujet? Dire que ce sont des "missionnaires"? Quels sont ces gens qui réalisent et "mettent en œuvre" l’aide humanitaire? Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons que répéter: la responsabilité de leur mort incombe aux dirigeants français actuels, qui pendant tout ce temps ont participé soit à des intrigues autour de l'Ukraine, soit à un changement de régime sur le territoire de ce pays, soit aux coups d'État anticonstitutionnels en Ukraine, ou simplement fourni des armes.
Nous regrettons que Paris, avec un entêtement digne d'un meilleur usage, admette son incompétence face à la situation (ils invoquent sans cesse soit des arguments inexistants, soit refusent de se souvenir de leur propre implication dans la situation), tout en admettant son manque d’indépendance envers les "grands frères" d’outre-mer, continue de détruire les relations russo-françaises. Je voudrais vous rappeler qu’elles étaient autrefois considérées comme la "colonne vertébrale" de la sécurité européenne et étaient même qualifiées par les deux parties de "partenariat stratégique".
Cependant, l’expérience séculaire de ces relations, qui ont traversé diverses épreuves, permet d’espérer que ce que fait actuellement le régime français actuel sera tourné comme une page noire des relations bilatérales. Cela correspond aux intérêts objectifs de nos pays et de nos peuples. Pour cela, il suffit que les dirigeants français reconnaissent les réalités d’un monde multipolaire et les intérêts légitimes de la Russie, ainsi que mettent fin au soutien du régime néonazi et du meurtre de civils. Je suis sûre que tôt ou tard, cela arrivera inévitablement.
Réponses aux questions:
Question: L'Union européenne évoque des restrictions des déplacements des diplomates russes au sein de l’espace Schengen. Dans quelle mesure est-ce conforme à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques? Comment la Russie réagira-t-elle à cette décision si elle est adoptée?
Réponse: Il s’agit d’une énième tentative. L’Union européenne avait déjà de tels projets. En particulier, l’année dernière, ils ont été promus par des représentants de la République tchèque lors de la préparation du 12e volet de mesures unilatérales de l’UE. Mais, apparemment, à leur grand regret, ils ont échoué. Peut-être qu’ils ne savaient pas comment mettre cela en pratique. Je voudrais vous rappeler qu'officiellement, il n'y a pas de frontières au sein de l’espace Schengen. Il n’y a pas de lignes de démarcation et tout ce qui concerne le passage des frontières, le passage des voitures, etc.
Maintenant nous voyons comment les forces antirusses de l’Union européenne tentent à la hâte de rassembler des documents et des justifications pour le prochain volet de sanctions à l’occasion de l’anniversaire du début de l'opération militaire spéciale. Tout cela confirme la grave dégradation du "projet européen". Je voudrais vous rappeler qu'il a été conçu comme une base économique pour assurer le développement de l'Europe en tant que zone de paix et de stabilité. En fait, l’Union européenne est un instrument pour mettre en œuvre la philosophie raciste du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, sur le "jardin fleuri" et la "jungle". Nous constatons une volonté obsessionnelle, à la limite de la phobie, de s'isoler du monde extérieur, de se protéger avec des barbelés de certains pays (la Russie, la Chine et autres États), des migrants, et nous observons aussi des tentatives de limiter la liberté de circulation sur le territoire de leurs pays membres. Tout cela réduira le niveau déjà faible de confiance envers l’UE de la part d’autres pays et peuples de la majorité mondiale.
Nous allons voir certainement comment tout cela va se terminer cette fois-ci. Je pense que l’Union européenne a déjà compris qu’elle recevra une "récompense" appropriée pour toute restriction. Nous répondrons immédiatement. C’est ainsi que nous agissons chaque fois.
Question: Comment évaluez-vous les informations selon lesquelles les États-Unis et l'Allemagne voudraient reporter le début du processus d'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, malgré le désir, en premier lieu, des États d'Europe de l'Est et de Kiev de le démarrer le plus rapidement possible?
Réponse: Nous l’avons déjà commenté. De notre point de vue, selon les déclarations que nous avons entendues de la part d'un certain nombre de personnalités politiques des pays de l'Otan, cette question est reportée pour une raison simple. L'adhésion de l'Ukraine suppose la reconnaissance de ses frontières par tous les États membres de l'Otan. Un certain nombre de pays membres de l'Alliance situés à l'ouest de l'Ukraine ont leur propre idée de ce à quoi devraient ressembler les nouvelles frontières de ce pays.
Ils revendiquent eux-mêmes les terres ukrainiennes. On adapte à cela une base historique, on attise des sentiments nationalistes. C'est l'une des raisons. Je voudrais souligner une fois de plus qu’il ne s’agit pas uniquement de conclusions analytiques ou spéculatives. Nous nous appuyons sur ce que disent les officiels, notamment à Varsovie.
Question: Que pensez-vous de la déclaration du président français Emmanuel Macron selon laquelle Paris est responsable de la fourniture de son potentiel nucléaire à l’UE? Est-ce acceptable au regard du droit international?
Réponse: Vous savez, c'est une question difficile. J'aimerais comprendre le fond de ses déclarations.
Je confirme que nous avons vu cette déclaration faite lors de la récente visite d’Emmanuel Macron en Suède. Je voudrais vous rappeler que le sujet des armes nucléaires est un domaine extrêmement sensible. Il faut être très prudent, choisir les mots, les expressions, les termes et étudier attentivement toutes les nuances.
Comme nous l’avons compris, Paris affirme que la France continuerait non seulement à suivre le principe du contrôle national de ses forces nucléaires, mais exclurait également la possibilité de déléguer à quiconque le droit de les utiliser. Il est important de comprendre cela dans le contexte d’une pratique menée au sein de l’Otan depuis de nombreuses années et qui implique l’utilisation collective des armes nucléaires tactiques américaines déployées en Europe.
Que signifie "l’utilisation collective"? Tout le monde comprend que les pays de l’Otan dans lesquels des armes nucléaires américaines sont déployées sur le continent européen ne peuvent pas les toucher, et encore moins prendre une décision sur leur utilisation. C’est uniquement la prérogative des États-Unis. Ils l’appellent "une histoire collective" et mènent des manœuvres communes dans ce domaine. Dans le même temps, nous comprenons que les États dans lesquels ces armes sont déployées n’ont aucune possibilité de contrôler pleinement cette situation.
En tant que membre du bloc, Paris s’est jusqu’à présent distancié de sa participation à ses "missions nucléaires conjointes". Bien qu’il soutienne la rhétorique provocatrice selon laquelle l’Otan est une "alliance nucléaire". Il y a probablement ici un rôle particulier qui distingue la France d'autres pays, car elle est en soi une puissance nucléaire.
De qui Emmanuel Macron va-t-il protéger les membres de l’Union européenne, notamment en recourant à l’arme nucléaire? C’est une bonne question. On aimerait avoir quelques éclaircissements. Si par agresseur potentiel on sous-entend notre pays, alors on doit le formuler ainsi. Là encore, il s’agit de fantasmes vides sur le thème d’une menace russe mythique pour l’Union européenne et l’Otan qui n’existe que dans l’imagination enfiévrée des politiciens occidentaux.
Notre approche a été formée il y a plusieurs siècles: il ne faut pas venir à nous avec une "épée". Nous vivrons alors dans la paix, la stabilité et des relations mutuellement bénéfiques. Mais si l'on crée une menace pour l’existence de notre pays, si l'on fait tout pour menacer la sécurité nationale de la Russie, alors, comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, nous réagirons comme nous l’avons fait aux XIXe et XXe siècles. Lorsqu’on commence à réfléchir à la mythique menace russe (notamment Paris), il vaudrait mieux se rappeler qui a attaqué qui, la Russie n’a jamais attaqué la France. La France n’a pas seulement attaqué la Russie: Napoléon a atteint Moscou. Puis nous l'avons raccompagné à Paris. Si l’on se souvient de l’histoire européenne, nous avons été attaqués par l’Allemagne. Nous avons également dû leur rendre la pareille.
Une rhétorique aussi douteuse d’Emmanuel Macron ne conduira qu’à une nouvelle augmentation de la méfiance et à l’accumulation de potentiel de conflit sur le continent européen. Si la partie française cherche à accroître davantage le degré de tension (malheureusement, cela se voit dans sa politique vis-à-vis de l'Ukraine), alors elle avance à grands pas vers son objectif.
Formulons à nouveau la question. Paris est-il vraiment prêt à assumer la responsabilité d’alliés européens déraisonnables qui rêvent d’une aggravation de la situation en Europe et d’une guerre avec la Russie? Comme ils le formulent, sous la forme d’une "défaite stratégique" , "jusqu’au bout" - nous avons lu et entendu tellement de choses de leur part.
Je voudrais vous rappeler que depuis l'époque de Charles de Gaulle, l'arsenal nucléaire français est considéré comme l'un des principaux piliers de la souveraineté nationale et de la politique étrangère indépendante de la France. Même lors de son retour dans les structures militaires de l’Otan en 2009, Paris a conservé sa dissuasion nucléaire en tant qu’autorité nationale. Toute "européanisation" (ou mieux dire "l’otanisation" ou "anglo-saxonisation") de l’arsenal nucléaire français reviendrait à sa mise au service des intérêts non pas de son propre pays, mais de quelqu’un de l’extérieur. Bruxelles collectif ou camarades d’outre-mer – il faut le considérer séparément.
Si telles sont les tendances, cela reflète la transformation générale de la politique étrangère française, qui perd de plus en plus son ancienne indépendance pour se dissoudre dans les approches générales de l’Alliance de l’Atlantique Nord et de l’Union européenne.
J’ai partagé la position russe. Pour nous, c’est le signe de la destruction des vestiges de l’ancien système de sécurité du continent européen.
Que cela soit bon ou mauvais pour la France, c'est aux Français d'en juger. Nous tirerons nos conclusions et prendrons les mesures appropriées en fonction des actions concrètes de Paris.