Réponse d'A.A.Nestérenko, porte-parole officiel du MAE de la Russie, à la question des médias concernant les futures discussions de Genève sur la Transcaucasie
Question: Demain à Genève commencent les discussions internationales sur les problèmes de la stabilité et de la sécurité en Transcaucasie. Qu'est-ce que la Russie apporte à ces pourparlers, et quels résultats en attend-elle ?
Réponse: Les discussions à Genève, qui s'ouvrent le 15 octobre, sont menées en conformité avec les accords, obtenus entre les Présidents de la Russie D.A.Medvédev et le Président de la France N.Sarkozy.
Nous sommes persuadés, que ces discussions doivent se passer dynamiquement et se terminer par l'obtention des accords concrets, qui garantiront fiablement la sécurité de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.
Nous attendons, que ces garanties auront le caractère matériel et légalement contraignant. Nous considérons en tant que leur élément central la signature des accords sur le non-usage de la force entre la Géorgie et l'Abkhazie, ainsi qu'entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud. Avant l'entrée en vigueur de ces accords, la partie géorgienne doit strictement respecter son obligation de ne pas utiliser la force, dont l'Union Européenne se porte garant. On devra concerter dans ce contexte les paramètres concrets du régime de sécurité dans les zones attenantes à l'Abkhazie et à l'Ossétie du Sud.
Nous croyons aussi utile d'élaborer un ensemble de mesures, qui exclurait la possibilité de la répétition de la militarisation effrénée de la Géorgie, qui avait poussé son administration actuelle à agresser l'Ossétie du Sud. Le refus de livrer au gouvernement géorgien les armes lourdes et offensives pourrait devenir une importante partie de ces mesures.
L'obtention de l'ensemble des accords sur les mesures globales de sécurité contribuerait à l'assainissement de la situation dans la région, à l'établissement progressif de la confiance et à la création sur ces fondations des bases pour discuter le problème des réfugiés.
La délégation russe à Genève, conduite par G.B.Karassine, Secrétaire d'Etat, Vice-Ministre des affaires étrangères, est prête à un travail sérieux et constructif en conformité avec le plan D.A.Medvédev-N.Sarkozy. Malheureusement, ces derniers jours, certains de nos partenaires ont cherché à créer une intrigue autour des questions concernant la composition des participants et les moments organisationnels de la discussion de Genève. Notre position à ce propos est claire et invariable – sans la participation de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, l'élaboration des accords concernant la garantie de leur sécurité, est impossible. Nous allons fermement partir de cela.
Le 14 octobre 2008