Réponse d'A.A.Nestérenko, porte-parole du MAE de la Russie, à la question des médias à propos des accords sur le Darfour
Question: Comment commenteriez-vous l'information à propos des accords obtenus à la capitale qatariote entre le gouvernement du Soudan et le mouvement des rebelles du Darfour ?
Réponse: Autant que l'on comprenne de l'information venue, hier soir à Doha a été signé l'accord cadre sur le cessez-le-feu entre le gouvernement soudanais et un des plus important groupes militaro-politiques d'opposition au Darfour – «Le mouvement pour la justice et l'égalité». Bien que l'accord, obtenu avec l'active assistance des médiateurs, soit intermédiaire et partiel, il est considéré comme un pas substantiel dans la cause du déblocage du processus politique.
La portée pareille de ce pas est confirmée dйjà par la présence à la cérémonie de la signature de l'accord de l'Emir du Qatar, des présidents du Soudan, du Tchad et de l'Erythrée.
A force de ce document, les deux parties se sont entendues, premièrement, de cesser immédiatement le feu et, deuxièmement, de poursuivre les négociations sur la base des principes concertés du règlement, visant leur achèvement vers mi-mars prochain. Cela répond à la tâche posée par le Khartoum officiel d'obtenir l'établissement de la paix et la sécurité au Darfour avant les élections générales au Soudan en avril prochain.
Il faut noter, que parallèlement à cet événement à Doha a été déclarée la fusion de dix groupes du Darfour en un unique «équipe de négociations», ce qui, certes, facilite l'établissement du dialogue. Cependant, quatre détachements, représentés à la capitale qatariote, sont restés en-dehors de ce groupe, sans dire dйjà, que la formation du Darfour aussi importante que le «Mouvement de libération du Soudan» d'A.al-Nour boycotte toujours les pourparlers de Doha.
La Russie, qui contribue à la médiation internationale au Darfour, part de l'absence d'alternative à l'avancement du processus repris des négociations, salue les changements positifs survenus dans son lit et espère sa rapide finalisation sous forme de l'accord de paix global mis en pratique. Nous allons soutenir activement les efforts sur cette piste.
Le 24 février 2010