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Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 21 mai 2020

762-21-05-2020

 

Point de situation sur le coronavirus et l'aide au rapatriement des citoyens russes

 

Commençons par un thème qui reste au centre de toutes les nouvelles mondiales: la situation actuelle liée au coronavirus. Vous le savez, le nouveau coronavirus continue de se répandre à travers le monde. On constate encore une hausse du nombre total de personnes infectées dans le monde, qui a déjà franchi la barre des 5 millions.

A Genève s'est récemment terminée la 73e session des organes dirigeants de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) pendant laquelle les pays membres ont réaffirmé leur disposition à accroître le potentiel de la coopération consolidée face à ce défi mondial dangereux. C'est la véritable mission de cette organisation. Et c'est pourquoi les tentatives de transformer l'OMS en plateforme de règlement de comptes et les spéculations qui l'entourent sont particulièrement inadmissibles.

Dans ces conditions, la Russie poursuit ses activités de rapatriement organisé des citoyens qui souhaitent rentrer de l'étranger en Russie. Selon l'agence Rosaviatsia, en une semaine a été accordée une contribution au retour de 3.202 compatriotes (au total, plus de 236.000 personnes ont été rapatriées depuis le 18 mars).

Dans ce travail, le Ministère russe des Affaires étrangères s'oriente sur les décisions de notre gouvernement de limiter le nombre de passagers arrivant sur le territoire afin d'empêcher de nouveaux foyers d'infection. En contact très étroit avec les collègues de Rosaviatsia, du Ministère des Communications, du Ministère des Transports, de Rospotrebnadzor, nous établissons le calendrier des vols retour. Compte tenu de l'immense ampleur du problème, de ce défi sans précédent auquel le monde entier fait face, aussi bien les régions russes que la société civile sont impliquées dans ce travail. La géographie de ces vols retour s'élargit constamment avec de nouvelles destinations. Du 14 au 16 mai, un vol spécial de la compagnie Royal Flight a aidé à rapatrier des citoyens russes qui se trouvaient sur l'île Maurice, en Afrique du Sud, au Botswana et en Tanzanie. Au total, 280 personnes ont été rapatriées, dont 97 d'Afrique du Sud. Ce même avion a livré en Afrique du Sud de l'aide humanitaire sous la forme de tests de dépistage de Covid-19 élaborés par le Centre scientifique national de virologie et de biotechnologie Vektor.

En ce moment, un autre vol de Royal Flight est en route pour la Russie. Il a embarqué 205 compatriotes dans deux villes indiennes: Trivandrum et Kolkata. Je voudrais rappeler que, pour diverses raisons, ces vols ont été reportés plusieurs fois. A présent ils ont été réalisés. Malheureusement, plusieurs personnes qui se sont enregistrées pour ce vol retour ont changé d'avis au dernier moment. Certaines ne se sont simplement pas présentées à l'embarquement. Ce qui explique pourquoi ces vols ne sont pas entièrement remplis - mais c'est le choix personnel de chacun. Notre objectif consiste à poursuivre le travail, et nous le ferons. Aujourd'hui reviennent également nos citoyens d'Athènes et de Colombo. Dans les jours à venir nous attendons le retour de Russes de Dubaï, de Bichkek, de Tachkent, de Goa, de New York, de Malaisie et du Cambodge.

Le programme de rapatriement fonctionne depuis deux mois selon l'algorithme approuvé début avril. Je voudrais noter que cet algorithme est constamment mis à jour afin d'améliorer son efficacité. Sa mise à jour se poursuivra compte tenu de la situation épidémiologique non seulement dans notre pays et dans les régions, mais également en fonction de la situation dans les pays où nos citoyens ont besoin d'une aide au rapatriement.

 

Sur la situation concernant le retour des élèves russes qui se trouvent aux États-Unis dans le cadre de programmes d'échanges scolaires

 

Dans ce contexte, je voudrais également vous parler de la situation concernant le retour des élèves russes. Ce thème est pertinent. Nous recevons de nombreuses questions et requêtes à ce sujet. C'est pourquoi nous continuerons de vous tenir régulièrement informés.

Nous travaillons constamment au rapatriement des élèves russes qui se trouvent aux États-Unis dans le cadre de programmes éducatifs et se sont retrouvés dans une situation difficile à cause de la propagation du coronavirus. La difficulté de la situation est due au fait que le pays d'accueil, qui devait assumer la responsabilité des enfants dans de nombreux cas, a renoncé à cette responsabilité et en a informé les autorités russes seulement quand il a décidé de se dégager de ces engagements. Conjointement avec d'autres institutions russes compétentes et en coordination étroite avec l'Ambassade de Russie à Washington, nous poursuivons un travail actif pour déterminer tous les départs d'enfants russes dans le cadre de la participation à de tels programmes d'échange. Nous constatons une nouvelle fois que ces projets n'avaient pas été convenus avec le Ministère russe des Affaires étrangères.

De plus, il s'est avéré récemment que des enfants russes n'étaient pas partis uniquement aux États-Unis dans le cadre d'initiatives éducatives américaines. Nous l'avons appris suite aux requêtes de leurs parents adressées au Ministère russe des Affaires étrangères. Ils sont également partis dans d'autres pays. Il s'est avéré notamment qu'au moins deux élèves se trouvaient actuellement en Argentine et un au Costa Rica. Bien évidemment, nous en tiendrons compte dans l'organisation et la planification des vols retour.

Malheureusement, depuis le début, les autorités américaines n'ont pas apporté à nos représentants la contribution nécessaire dans de telles situations. Et ce alors que nous avons exigé officiellement plusieurs fois de fournir des informations exhaustives sur le nombre d'élèves russes, leur lieu de séjour et les organisations d'accueil. Nous le faisons notamment parce que les parents et les enfants eux-mêmes nous le demandent. Il faut comprendre leur nombre. Étant donné que personne ne s'est adressé au Ministère russe des Affaires étrangères avant le départ, les autorités américaines ne peuvent pas non plus fournir des informations intégrales. Différentes mesures sont prises pour recueillir les informations et leur apporter une aide.

Compte tenu de ces circonstances et afin d'éviter que cela se reproduise, nous appelons une nouvelle fois les écoles russes, les organes de surveillance et les parents à faire preuve de vigilance et de responsabilité. Il est inadmissible que les enfants partent à l'étranger dans le cadre de tels programmes et initiatives éducatifs douteux dont les organisateurs n'assument aucune responsabilité pour les élèves accueillis.

Les mesures prises ont tout de même permis d'organiser le retour d'un groupe d'enfants des États-Unis. Ils sont 28 à ce jour. Le dernier vol New York-Moscou opéré par Aeroflot le 15 mai a rapatrié 10 élèves.

 

Sur la livraison en Russie de respirateurs artificiels américains

 

Aujourd'hui, jeudi 21 mai, des respirateurs artificiels américains arrivent à Moscou par un vol spécial. Cette livraison se déroule conformément aux accords conclus entre le Président russe Vladimir Poutine et le Président américain Donald Trump.

Le thème de la lutte contre le nouveau coronavirus, notamment en unissant les efforts des deux pays, a été évoqué plusieurs fois lors des entretiens téléphoniques russo-américains au sommet. Au final, la Russie a d'abord aidé par l'envoi à New York, à une période épidémiologique difficile, d'un avion avec des produits et des équipements médicaux russes. Aujourd'hui que les États-Unis ont accru leurs capacités de fabrication de ventilateurs artificiels, Washington a la possibilité de soutenir les efforts russes pour combattre l'épidémie, ce qui a été proposé, convenu et réalisé aujourd'hui.

Dans les deux cas il s'agit de gestes humanitaires sincères, de coopération dans des conditions d'urgence et d'aide gratuite. Les autorités russes et américaines ont entièrement pris en charge leurs propres livraisons. Les informations supplémentaires à ce sujet ont été publiées sur le site officiel du Fonds russe pour les investissements directs (RFPI).

Les 50 respirateurs artificiels reçus aujourd'hui, tout comme leur prochain lot attendu la semaine prochaine, sont mis à disposition du Centre Pirogov. Les spécialistes décideront de la répartition des équipements américains dans les établissements médicaux russes compte tenu de la situation sanitaire et en fonction du besoin réel.

 

Sur la signature du Mémorandum sur la cotisation au Fonds fiduciaire Russie-PNUD pour le développement

 

Aujourd'hui, jeudi 21 mai, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera à une réunion en ligne avec l'Administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) Achim Steiner, pendant laquelle se déroulera la signature du Mémorandum sur la cotisation au Fonds fiduciaire Russie-PNUD pour le développement conformément à la directive 1128-r du gouvernement de la Fédération de Russie du 24 avril 2020.

La diffusion en ligne sera accessible à partir de 17:00 sur le site et sur les réseaux sociaux du Ministère des Affaires étrangères.

 

Sur la participation de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation du Traité de sécurité collective en visioconférence

 

Mardi 26 mai se tiendra une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation du Traité de sécurité collective (CMAE de l'OTSC) en visioconférence, présidée par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

A l'ordre du jour figureront des questions sur l'état et les perspectives du développement de la situation régionale et internationale, et l'impact de cette dernière sur la sécurité des États membres de l'OTSC, sur la coopération de l'OTSC avec la CEI et l'OCS.

Une attention particulière sera accordée à la coopération entre les États membres de l'OTSC sur les plateformes internationales, au développement du potentiel en matière de maintien de la paix de l'Organisation et des institutions d'Observateur et de Partenaire de l'OTSC, ainsi qu'à la lutte conjointe contre les risques et les défis actuels pour la sécurité.

Il est prévu d'adopter plusieurs déclarations conjointes, notamment à l'occasion du 75e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique, sur la solidarité et l'entraide dans la lutte contre le coronavirus, sur la réaffirmation de l'attachement aux objectifs et aux principes de la Charte de l'Onu.

Nous considérons cette réunion du CMAE de l'OTSC comme une nouvelle étape du développement de la coopération d'alliés au sein de l'Organisation.

L'allocution d'ouverture du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sera diffusée en direct sur le site officiel du Ministère et sur ses pages des réseaux sociaux à 11:00, et la conférence de presse à l'issue de la réunion à 12:30.

 

Sur la situation actuelle en Syrie

 

Dans l'ensemble, nous évaluons la situation en Syrie comme stable.

A Idleb, les militaires russes et turcs mettent en œuvre le Protocole additionnel du 5 mars. L'objectif principal consiste à débloquer la route M-4 et à garantir la patrouille conjointe tout le long de cette route. Cependant, ce travail rencontre l'opposition de terroristes qui organisent des provocations et tentent de faire échouer les patrouilles russo-turques. Nous espérons que les partenaires turcs poursuivront leurs efforts pour séparer les "modérés" des terroristes lors de la neutralisation de ces derniers.

La situation empire sur les territoires du Nord-Est de la Syrie non contrôlés par le gouvernement. Daech a décidé de profiter de l'épidémie de coronavirus en intensifiant ses attaques. Rien qu'entre le 10 et le 15 mai, les terroristes ont perpétré plus de 20 attaques contre les unités kurdes dans les provinces de Deir ez-Zor, de Racca et de Hassaké, faisant plus de 20 morts et près de 40 blessés. De plus, nous avons pris note des communiqués inquiétants concernant la fuite de 7 terroristes de Daech de la prison dépendant du camp de réfugiés d'Al-Hol. Cela vient confirmer une fois de plus que les États-Unis et leurs alliés, qui ont occupé l'Est de l'Euphrate, ne se préoccupent pas de la population civile ni du maintien de la sécurité.

De notre côté, nous contribuons à l'intensification des livraisons humanitaires au Nord-Est via les lignes de contact. Depuis le début de l'année, les agences spécialisées de l'Onu ont organisé au moins 7 convois vers l'Est de l'Euphrate par la voie routière et aérienne. De plus, cette semaine, les militaires russes y ont acheminé 170 tonnes d'aide humanitaire. L'itinéraire est de 1.500 km, il a fallu traverser plusieurs fois l'Euphrate pour se rendre dans les communes les plus éloignées. Après son retour à la base aérienne de Hmeimim, le convoi russe préparera le convoi suivant de nourriture et de denrées humanitaires dans d'autres régions du pays (environ 850 tonnes au total).

Nous sommes également préoccupés par la situation dans le camp de réfugiés de Roukban situé dans la "zone de sécurité" arbitrairement installée par les Américains autour d'Al-Tanf. Les réfugiés qui ont réussi à s'enfuir début mai (50 personnes) ont expliqué en détail ce qui se passait dans ce camp: l'arbitraire est roi. Il n'y a ni eau, ni nourriture, ni électricité, des problèmes avec la médecine. Les habitants de Roukban doivent payer les combattants qui contrôlent le camp pour les produits de première nécessité et même pour l'eau de traitement. Le contingent américain le sait parfaitement.

L'envoi d'un convoi humanitaire de l'Onu ne changera pas la situation: l'aide n'arrivera pas jusqu'aux personnes dans le besoin car les combattants se l'approprieront, comme cela a déjà été le cas auparavant. Nous partons du principe que le problème de Roukban sera réglé quand la présence américaine illégale au Sud de la Syrie cessera. De notre côté, nous apportons avec les Syriens toute la contribution nécessaire aux réfugiés qui ont quitté le camp, à la sortie de la zone de 55 km.

Nous notons également que les difficultés liées à la pandémie de coronavirus ne dissuadent pas les Syriens de regagner leur foyer. Après leur fermeture forcée, les postes frontaliers libano-syriens ont repris leur travail, et cette semaine près de 100 personnes sont rentrées chez elles.

 

Sur les publications dans une série de médias concernant une "initiative" russe pour le processus de paix au Proche-Orient

 

Nous avons remarqué une nouvelle série de fakes. Malheureusement, la diplomatie russe y est confrontée constamment. Nous les commentons rapidement et publions des démentis.

Plusieurs médias russes et étrangers, en relayant un certain média dénommé Axios, ont rapporté que la Russie aurait proposé d'organiser à Genève un sommet américano-palestinien afin d'empêcher la dégradation de la situation dans le processus de paix au Proche-Orient. La publication affirme que cette "initiative" aurait été avancée par Mikhaïl Bogdanov, Représentant spécial du Président de la Fédération de Russie pour le Moyen-Orient et les pays d'Afrique, vice-Ministre russe des Affaires étrangères, durant son entretien téléphonique du 19 mai avec Avi Berkowitz, conseiller du Président américain et représentant spécial des États-Unis aux négociations internationales.

Une nouvelle fois, nous avons affaire à la pratique vicieuse de déformation des faits et de désinformation. Cet entretien téléphonique s'est effectivement déroulé ce 19 mai et, comme nous l'avons annoncé sur le site du Ministère russe des Affaires étrangères, il a eu lieu à la demande de nos partenaires américains. Le thème principal de l'entretien concernait les perspectives de la reprise des négociations israélo-palestiniennes directes sous l'égide internationale. Il n'était pas du tout question de l'organisation d'une réunion américano-palestinienne au sommet, et personne ne l'a demandé à la Russie. Côté russe a été réaffirmé le ferme attachement à la base juridique internationale bien connue du processus de paix au Proche-Orient, notamment l'absence d'alternative à la solution à deux États du processus de paix israélo-palestinien. De plus, un accent a été mis sur la disposition de la Russie, en tant que membre du Quartet international de médiateurs regroupant la Russie, les États-Unis, l'UE et l'Onu, à organiser au plus vite une réunion dans ce format, comme l'appelle à le faire le Secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres, avec une participation éventuelle des principaux pays arabes et de la Ligue arabe afin d'entamer des négociations bilatérales directes entre les Palestiniens et les Israéliens sous l'égide internationale.

Voici les horribles fakes auxquels nous avons affaire. J'ai l'impression que les diplomates russes se trouvent actuellement sous une avalanche de désinformation, comme si une nouvelle campagne médiatique avait été spécialement ordonnée contre la diplomatie russe. Nous le démentirons systématiquement.

 

Sur la situation au Venezuela et autour

 

Nous suivons constamment la situation au Venezuela. Sur la toile de fond de communiqués selon lesquels la région latino-américaine pourrait devenir un autre nouveau centre de propagation du coronavirus, nous constatons les efforts considérables entrepris par les autorités de Caracas pour empêcher la prolifération de la maladie dans le pays. Cela ressort particulièrement de l'analyse des informations inquiétantes rapportées de pays voisins du Venezuela, où le virus a atteint une ampleur inquiétante.

Dans ce contexte, non seulement le maintien mais aussi le durcissement des sanctions contre le Venezuela par l'administration américaine deviennent de plus en plus scandaleuses. Les tentatives de les faire passer pour des restrictions "ponctuelles" contre certains représentants du gouvernement (je souligne qu'il s'agit des autorités légitimes, notamment du Président Nicolas Maduro) ne tiennent pas debout.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Depuis décembre 2014, les sanctions antivénézuéliennes de Washington ont affecté 140 personnes physiques et 118 personnes morales, 65 avions (notamment le transporteur national Convias), et 52 navires (essentiellement des pétroliers de la compagnie publique PDVSA). De facto il a été interdit d'exporter et d'importer des produits pétroliers, ce qui pourrait paralyser l'agriculture, l'industrie, le commerce, le transport et l'infrastructure vitale de base.

Le pays est exclu de force du système financier international, il est privé d'actifs étrangers et même de la possibilité d'effectuer les actions nécessaires en ce moment: combler les pertes subies grâce aux exportations de leurs ressources naturelles ou emprunter sur le marché financier extérieur. Suite aux sanctions américaines unilatérales, le montant total des actifs vénézuéliens bloqués dépasse 116 milliards de dollars. De cette manière, le pays est privé de ressources et de ses capacités à acheter des moyens de diagnostic et des médicaments, des vaccins, des moyens de protection individuelle, des équipements médicaux et des consommables.

Pour être plus clair: l'action des sanctions économiques décrétées contre le Venezuela ressemble à l'effet du coronavirus pour l'organisme de l'homme:dans les deux cas on coupe le système d'alimentation en "oxygène". Je comprends, c'est une image très symbolique, c'est assez imagé, mais d'une manière ou d'une autre une partie de l'establishment américain fait tout pour "étouffer" le Venezuela.

Autre exemple: la thèse activement avancée par Washington de la prétendue faible "coopérativité"du gouvernement de Nicolas Maduro concernant la fourniture d'aide humanitaire dans le pays. D'ailleurs, ces ONG étrangères sont prêtes à la répartir uniquement en contournant les canaux officiels. L'injustice de telles accusations est flagrante pour tous ceux qui connaissent les informations objectives rapportées via les canaux de l'Onu et ses agences spécialisées. En un an, la présence de l'Onu, notamment sur place, s'est nettement élargie. Les organisations humanitaires couvrent les 24 États du pays, les effectifs ont été multipliés par 2,5, et coopèrent avec 81 partenaires humanitaires. Tout cela a permis d'apporter au total une aide à 2,4 millions de personnes, notamment de fournir des médicaments et des équipements à 341 centres médicaux à travers le pays.

Les bons liens de partenariat des structures de l'Onu avec le gouvernement ont contribué à l'élaboration d'un plan de réaction à la pandémie, notamment par les tests, l'alimentation en eau et en moyens d'hygiène. Des conditions ont été mises en place pour loger provisoirement les Vénézuéliens qui reviennent dans le pays (près de 60.000 personnes sont déjà revenues depuis mi-mars). Sachant que le motif principal du retour des migrants dans leur pays est la détérioration de la situation économique dans les pays de leur séjour temporaire.

Je le dis parce que la semaine prochaine, à l'initiative de l'UE et de l'Espagne, sera réunie une visioconférence internationale organisée depuis Madrid pour aider les migrants vénézuéliens qui se trouvent sur le territoire de pays voisins. Nous ne sommes pas convaincus de l'opportunité d'un tel événement qui, sur fond de risque de pandémie dans la région, risque d'entraîner un sérieux penchant antivénézuélien. Nous espérons que le thème de la levée des sanctions comme étant la voie la plus logique pour élargir l'aide à Caracas afin de surmonter les problèmes socioéconomiques revêtira pendant ce forum une signification cruciale, en relief, et qu'il lui sera donné tout le poids nécessaire. Cela doit effectivement constituer une partie centrale des efforts internationaux.

Malheureusement, le "rouleau compresseur" de Washington, que je viens de mentionner, est également passé sur le milieu médiatique. La compagnie américaine DirecTV a annoncé son départ du Venezuela après que son activité a été soumise à de fortes restrictions du Trésor américain qui lui a interdit d'opérer avec les compagnies publiques vénézuéliennes. Ce n'est plus des sanctions "ponctuelles" mais une atteinte directe à la liberté des médias et au droit d'accès à l'information. Je voudrais dire que DirecTV est le plus grand opérateur du câble au Venezuela avec une couverture de plus de 6 millions de personnes, et que l'ensemble de ses services incluait de nombreuses chaînes avec un très large spectre d'opinions, souvent très éloigné de la ligne progouvernementale. Il est évident que, manifestement, les autorités américaines n'en ont rien à faire. C'est un fait. Les opinions, les émissions diffusées par cette chaîne étaient effectivement diversifiées et représentaient un large éventail de points de vue.

Je voudrais poser une question: pourquoi cette attaque contre les médias a été perpétrée à ce moment précis? Selon les informations du Pentagone, la marine américaine a créé un groupe d'attaque dans la mer des Caraïbes. Trois torpilleurs y ont été envoyés, accompagnés par un escorteur et des avions anti-sous-marins. L'objectif annoncé consiste à garantir la sécurité de l'espace maritime pour l'opération de Washington et de ses partenaires à des fins "très nobles".

Cela fait longtemps qu'une telle projection de force n'avait pas eu lieu dans la région. On notera que le reportage sur les entraînements des effectifs publié par le Commandement Sud des forces armées américaines témoigne de leur préparation pour débarquer sur de grands navires, et non pour intercepter de petites vedettes rapides qui sont utilisées dans ce genre de cas, si l'on se base sur les objectifs affichés des États-Unis.

La participation de ces navires aux manœuvres a coïncidé avec l'apparition d'informations sur l'envoi par l'Iran de pétroliers pour livrer des hydrocarbures au Venezuela. Dans ce contexte, les efforts des États-Unis ressemblent à une tentative d'instaurer un blocus maritime de la République bolivarienne.

Nous nous adressons aux collègues américains: êtes-vous prêts à réaffirmer que les forces navales et aériennes concentrées dans le bassin des Caraïbes n'ont pas d'autres objectifs que ceux annoncés dans le cadre de la prétendue opération visant à empêcher l'activité illégale? Autre question: comment ces actions pourraient-elles impacter la sécurité de la navigation maritime dans la région, notamment au vu des engagements internationaux des États-Unis?

Nous poursuivons les contacts diplomatiques avec les partenaires en Europe, en Amérique latine et en Asie avec lesquels nous parlons de la situation au Venezuela et autour. Nous notons que la grande majorité d'entre d'eux a la même vision du règlement du problème. Il doit être pacifique, politique et résulter de négociations entre les Vénézuéliens eux-mêmes. C'est une position fondamentale de la Russie. Nous continuerons de travailler activement en ce sens. Nous pensons que l'idée d'une large "trêve humanitaire" de toutes les forces politiques constructives du Venezuela, du gouvernement et de l'opposition pour se mettre d'accord sur les mesures pour lutter contre la prolifération du virus dans le pays crée une base positive pour un tel dialogue national.

Nous sommes convaincus de l'importance d'empêcher que la situation autour du Venezuela dérive vers l'usage de la force.

 

Sur la diffusion de fausses informations par les États-Unis et le Canada concernant le travail de la Mission spéciale d'observation (MSO) de l'OSCE en Ukraine

 

Nous avons remarqué un nouvel exemple de désinformation et de propagande grossière organisée par les représentants des États-Unis et du Canada à l'OSCE.

Les 14 et 15 mai, pendant la réunion du Conseil permanent de l'OSCE à Vienne et la conférence du chef de la Mission spéciale d'observation (MSO) de l'OSCE en Ukraine Halit Çevik pour les États parties de l'OSCE, les représentants des pays susmentionnés ont tenté d'accuser les représentants de Donetsk d'actions agressives envers les observateurs de l'OSCE. Cela se serait produit quand une patrouille de la MSO surveillait le territoire local. Les représentants des États-Unis et du Canada ont déclaré que le 8 mai, des miliciens auraient "attaqué" les collaborateurs de la MSO qui lançaient un drone au-dessus de Gorlovka. Ils auraient "attrapé les observateurs" et les auraient "mis face au sol dans la boue", leur auraient "tordu les bras dans le dos en les pointant avec leurs armes".

Toutes ces fantaisies ont été démenties par Halit Çevik en personne. Il a expliqué que dans l'ensemble, les collaborateurs de la MSO se sentaient à l'aise dans le Donbass: la population locale n'est pas agressive envers eux, et le comportement des miliciens près de Gorlovka le 8 mai ne peut être qualifié de menaçant. En réalité, selon lui, la situation se résume à une incompréhension entre les miliciens et les observateurs de la MSO, ce qui a entraîné une détention de la patrouille d'environ trois heures. Quand ces faits ont été annoncés, les collègues d'Amérique du Nord ont commencé à accuser tout le monde sauf eux de mener une "campagne de désinformation".

En même temps, le mensonge flagrant des représentants officiels de deux grands pays au sein d'une organisation européenne solide ne peut qu'être condamné. Leurs attaques sont d'autant plus indiques que les représentants de Donetsk ont été privés de la possibilité de leur répondre. Nous appelons nos partenaires à s'abstenir de recourir aux rumeurs, aux informations non confirmées, aux fakes, à la désinformation, aux insinuations, parce que tout cela se transforme en une propagande terrible et grossière. Nous appelons à se concentrer sur un travail constructif pour contribuer au règlement du conflit ukrainien dans le Donbass.

 

Sur les nouvelles violations des droits linguistiques et éducatifs par la Lettonie

 

Compte tenu du passage des établissements scolaires lettons à l'enseignement à distance depuis le 23 mars 2020 se pose une nouvelle fois la question de l'organisation du processus éducatif dans l'intérêt des élèves russophones.

Contrairement à ses engagements internationaux et en dépit des requêtes des représentants de la société civile, le gouvernement letton n'a pris aucune mesure pour assurer l'enseignement à domicile en russe. Ainsi, la chaîne Ta classe qui permet de dispenser les cours à distance prévoit une diffusion d'émissions uniquement en letton.

Rappelons que dans ses recommandations du 17 avril dans le contexte de la pandémie, le Haut-Commissaire de l'OSCE pour les minorités nationales Lamberto Zannier a appelé les États membres à "continuer d'égaliser les possibilités pour l'enseignement dans la langue nationale et d'étudier la langue nationale et officielle avec des possibilités adéquates pour les élèves de recevoir un enseignement de la langue de leur minorité ou de recevoir des cours dans cette langue", ainsi que "d'adapter l'enseignement à domicile aux besoins des différentes communautés".

La politique menée par les autorités lettones à l'égard du russe a également affecté les établissements préscolaires. Ce 14 mai, le Parlement letton a adopté en dernière lecture les amendements à la loi sur l'éducation obligeant toutes les écoles maternelles russophones à ouvrir sus ordre des groupes d'enseignement en letton. L'application de ces initiatives, malheureusement, accélérera l'évincement du russe du système éducatif préscolaire et affectera négativement le processus éducatif, ce qui entraînera une inégalité sur le marché du travail et une réduction du niveau de vie des minorités nationales.

Nous continuons de suivre attentivement cette situation révoltante en étroite coopération avec le Bureau du Haut-Commissaire de l'OSCE pour les minorités nationales et le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) appelés à surveiller le domaine des droits de l'homme et contribuer au respect des normes démocratiques en Lettonie.

Nous appelons Riga à respecter rigoureusement ses engagements internationaux en matière de protection des minorités nationales et à garantir dans les plus brefs délais un environnement favorable pour le processus éducatif des élèves russophones.

 

Sur notre réaction à la déclaration de Peter Stano, porte-parole du Service européen pour l'action extérieure

 

Force est de constater que certains partenaires occidentaux continuent d'utiliser le thème de la lutte contre le coronavirus pour attiser la rhétorique antirusse dans les médias. Les exemples sont nombreux. Parmi les plus récents: l'interview du porte-parole du Service européen pour l'action extérieure (SEAE), Peter Stano, publiée le 17 mai par la revue allemande Bild. Selon lui, les "sources amies du Kremlin et les médias nationaux russes" répandraient de fausses informations. Il a noté également que les théories du complot et la désinformation pourraient "sérieusement affecter la santé publique". Le représentant de la Commission européenne n'a pas cité d'exemples et n'a pas précisé de quoi il était question. Je n'ai qu'une seule question: regarde-t-il les médias américains, écoute-t-il les représentants officiels américains concernant les théories du complot et leurs accusations envers d'autres pays de mener des campagnes, d'avoir été à l'origine du virus, et ainsi de suite? Quel avis pourrait exprimer la structure qu'il représente concernant les approches des médias américains et anglo-saxons?

Nous avons commenté plusieurs fois ce genre d'accusations des représentants officiels de l'UE. Nous les trouvons non seulement infondées, mais également inadmissibles. Nous les considérons comme des tentatives malhonnêtes de détourner l'attention de son propre public des difficultés intérieures éprouvées par les pays de l'UE dans la lutte contre la pandémie. De telles attaques contre nous paraissent particulièrement cyniques quand on sait la disposition de la Russie, prouvée par les actes, à unir les efforts dans la lutte contre la pandémie avec tous les acteurs intéressés, y compris certains États membres de l'UE. Ce n'est pas simplement une détermination et une volonté, c'est une expérience pratique concrète, qui existe.

Comme bien d'autres pays, la Russie est confrontée à une "infodémie" dans l'espace médiatique, dont a parlé le Secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres. Il s'agit de publications préconçues, d'informations non vérifies, de fakes flagrants concernant la situation épidémiologique dans notre pays. Nous remarquons qu'une grande partie de ces publications provient de médias occidentaux dont le siège se trouve notamment dans des pays de l'UE. Mais nous ne lançons pas les mêmes attaques que se permettent notamment les représentants du SEAE.

Nous espérons que le bon sens et une attitude correcte prendront le dessus et que l'UE cessera de diffuser des mythes antirusses infondés qui compliquent nos relations déjà difficiles. La crise actuelle dicte la nécessité absolue d'unir les efforts pour établir une coopération internationale dépolitisée afin de faire face aux risques et défis réels, pas fictifs.

 

Sur l'interview de Carl Bildt, ancien premier ministre et ministre suédois des Affaires étrangères, et de Björn von Sydow, ancien président du Riksdag, concernant les garanties militaires dont la Suède aurait besoin en cas de conflit avec la Russie

 

Nous avons noté la publication, dans le journal Dagens Nyheter ce 13 mai, de l'interview de Carl Bildt, ancien premier ministre et ministre suédois des Affaires étrangères, et de Björn von Sydow, ancien président du Riksdag, concernant les garanties militaires dont aurait besoin la Suède en cas de conflit avec la Russie.

Ces spéculations de retraités de la politique suédoise n'ont rien de nouveau. Cela ne fait que confirmer leur loyauté envers les anciennes traditions consistant à nourrir la mythique menace militaire russe. Il suffit de rappeler la prétendue lutte contre la "présence" de sous-marins russes dans les eaux suédoises, souvent utilisée à Stockholm afin d'obtenir du capital politique.

Nous avons souligné plusieurs fois aux partenaires suédois, notamment à Björn von Sydow pas plus tard qu'en 2019 lors de sa visite à Moscou à la tête d'une délégation de la Commission de défense suédoise, que la Russie était prête au dialogue sur la garantie de la stabilité, le renforcement de la sécurité et les mesures de confiance dans la région de la mer Baltique avec tous les pays intéressés quel que soit le format pour pallier les menaces aussi bien fictives que réelles, par exemple la migration clandestine et le trafic de stupéfiants, la pollution maritime et la lutte contre les changements climatiques, ainsi que la prolifération de maladies infectieuses. Nous avons proposé à nos collègues de réfléchir également à la reprise du dialogue au format "5+3+1" (la Russie, les pays de l'Europe du Nord et les pays baltes) pour échanger les avis sur la problématique régionale, notamment dans le domaine de la sécurité, mais nous n'avons toujours pas obtenu de réponse.

 

Sur l'attaque contre l'Ambassade de Cuba aux États-Unis

 

Nous avons déjà attiré votre attention (commentaire du Département de l'information et de la presse du Ministère russe des Affaires étrangères du 6 mai 2020) sur l'attaque révoltante commise le 30 avril contre l'Ambassade de Cuba à Washington avec l'usage d'armes à feu.

A ce jour, trois semaines après cet acte criminel, de facto un attentat, il n’y a toujours aucune réaction officielle concernant l'enquête menée par les autorités américaines qui, conformément à leurs engagements internationaux, doivent assurer la sécurité des représentations diplomatiques étrangères sur leur territoire.

Au contraire, dans le cadre du renforcement de sa pression sur La Havane, qui se poursuit cyniquement, même en période de menace générale de pandémie, Washington a décidé d'inscrire de nouveau Cuba sur la liste américaine des "pays sponsors du terrorisme".

Cette initiative absurde et fallacieuse fait contraste avec l'esprit de solidarité et de soutien apporté à Cuba par la grande majorité des pays de la région et d'autres membres de la communauté internationale, notamment en ce qui concerne le franchissement du blocus américain.

 

Sur la Journée de l'indépendance de l’Érythrée

 

Ce dimanche 24 mai, l’Érythrée fête le 27e anniversaire de son indépendance.

Pour comprendre l'importance de cet événement pour le peuple érythréen, il suffit de rappeler les principaux moments de l'histoire de ce pays. Après des siècles de domination étrangère, en 1952, sur décision de l'Assemblée générale des Nations unies, l’Érythrée a formé une fédération avec l’Éthiopie à titre d'"entité autonome". 10 ans plus tard, l'empereur de l’Éthiopie a unilatéralement annulé ce statut autonome, ce qui a engendré une guerre de 30 ans des Érythréens pour l'indépendance.

Le 24 mai 1993, à l'issue d'un référendum, l’Érythrée a été officiellement proclamée État souverain, et le jour même la Fédération de Russie et l’Érythrée ont établi des relations diplomatiques.

A l'occasion de la Journée de l'indépendance, nous félicitons sincèrement le peuple érythréen qui règle successivement ses problèmes difficiles dans le domaine socioéconomique. Nous réaffirmons notre ferme disposition à poursuivre le développement productif de nos relations bilatérales traditionnellement amicales. Nous voudrions souhaiter aux citoyens de l’Érythrée la paix, la prospérité et le bien-être.

 

Sur la situation concernant l’Église orthodoxe serbe au Monténégro

 

Ce 12 mai, à Niksic, pour la fête de Saint-Basile d'Ostrog particulièrement vénéré au Monténégro, s'est déroulée la prière traditionnelle des croyants des diocèses monténégrins de l’Église orthodoxe serbe. Sous prétexte de violation de la quarantaine, la police a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les fidèles. L'évêque Joanikije de Budimlje-Niksic et les prêtres qui l'accompagnaient ont été interpellés et relâchés seulement le 15 mai.

Ce 19 mai, le Département d’État américain a noté l'importance du respect des droits de l'homme dans le domaine religieux et a soutenu les dures actions des autorités monténégrines. Cette déclaration indique que Washington perçoit le thème religieux à travers le prisme de la géopolitique. Il s'agit clairement d'une aspiration à semer la discorde dans le monde orthodoxe, à détruire l'intégrité de l'espace spirituel dans les Balkans.

Cette nouvelle hausse de la tension au Monténégro, provoquée par les actions de force grossières des autorités envers l’Église orthodoxe serbe, est très inquiétante. Nous sommes convaincus de la nécessité de régler les problèmes qui surviennent dans le cadre d'un dialogue constructif en respectant les règles et les normes des documents internationaux, les droits légitimes de l’Église canonique et des croyants. La négligence de leur opinion, ainsi que la division artificielle des croyants et, qui plus est, l'ingérence extérieure malhonnête, risquent d'entraîner de gros problèmes et même des troubles qui pourraient facilement submerger la région.

 

Sur les nouvelles cloches fabriquées en Russie et offertes au monastère de Jirovitchi

 

Voici un autre sujet lié aux religions mondiales et à la coopération entre les États, cette fois très positif. Le monastère de l'Assomption de Jirovitchi (région de Grodno, Belarus) a reçu 12 cloches. La plus lourde pèse 4.200 kg. Ces cloches ont été fabriquées à l'usine Anissimov de Voronej (Russie) en avril.

Ces douze cloches, le clocher provisoire et le futur clocher ont été offerts par la Russie pour le 500e anniversaire du monastère et le 550e anniversaire de l'obtention de l'icône de Sainte-Marie de Jirovitchi. Sur le gros clocher il est écrit: "Sous la tutelle du Président russe Vladimir Poutine, du Président biélorusse Alexandre Loukachenko".

Les clochers ont été fabriqués grâce au soutien financier de la banque VTB (Belarus), des gouvernements des régions de Novgorod et de Voronej. Ils ont été acheminés par la compagnie Guefest. Les frais pour la construction du clocher du monastère seront pris en charge par la région de Sverdlovsk.

L'Ambassade de Russie a répondu à l'appel de l'intendant du monastère de Jirovitchi, l'archevêque Gurie de Novogroudok et de Slonim, pour mettre en œuvre cette idée à l'occasion du 500e anniversaire du monastère.

Les festivités étaient prévues pour le 20 mai, mais ont été reportées à cause de la pandémie de coronavirus. La célébration prévue a une importance particulière pour l’Église orthodoxe russe, l'exarchat biélorusse et les chrétiens orthodoxes du monde entier. Nous espérons vraiment qu'en ce moment de véritable coopération, d'interaction et d'union des idées des peuples des deux pays, les activités prévues seront réalisées. Nous en parlerons ultérieurement.

 

Sur la publication de documents sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères

 

Nous attirons votre attention sur le fait que les documents suivants ont été publiés sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères, qui intéresseront les experts internationalistes et les journalistes:

- Sur le bilan de l'activité du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie en 2019 et les objectifs à moyen terme;

- La liste des programmes nationaux de la Fédération de Russie avec la participation du Ministère russe des Affaires étrangères;

- Sur le programme national de la Fédération de Russie "Activité en politique étrangère".

 

Réponses aux questions:

Question: Récemment, les présidents de la Russie et de l'Azerbaïdjan Vladimir Poutine et Ilham Aliev se sont entretenus par téléphone concernant la situation à la frontière russo-azerbaïdjanaise à cause de la pandémie de coronavirus. La situation a ensuite été abordée par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Sergueï Lavrov et Elmar Mamediarov. Quelles mesures sont prises pour régler ce problème? Quelle est la situation concernant le retour des citoyens russes d'Azerbaïdjan et des citoyens azerbaïdjanais de Russie?

Réponse: En effet, la situation difficile à la frontière russo-azerbaïdjanaise au poste de contrôle de Iarag-Kazmaliar-Samour, où, mi-mai, se trouvaient près de 700 citoyens azerbaïdjanais qui cherchaient à regagner leur pays, a été évoquée en détail pendant l'entretien téléphonique du 18 mai entre le Président russe Vladimir Poutine et le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev. Il avait été précédé par une série de contacts entre les chefs de gouvernement, les vice-premiers ministres et les ministres des Affaires étrangères de nos pays.

En dépit d'une situation sanitaire et épidémiologique difficile au Daghestan et en Azerbaïdjan, les parties ont réussi à relancer le processus de rapatriement des Azerbaïdjanais. Conformément aux consignes des présidents du 19 mai, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le Ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Elmar Mamediarov ont évoqué les démarches pratiques en ce sens en mettant l'accent sur l'importance de coordonner les efforts communs. Le jour même, 120 citoyens azerbaïdjanais sont rentrés chez eux. Nous espérons que ce processus se poursuivra par étapes.

Les deux pays, agissant dans un esprit de partenariat stratégique, font tout pour régler le problème du retour des compatriotes. Une coopération étroite a été établie entre nos gouvernements, institutions compétentes, autorités régionales et ambassades.

Durant la pandémie, la compagnie aérienne azerbaïdjanaise nationale a rapatrié de Russie 1.500 personnes. De plus, en avril a été organisé le passage de deux groupes de citoyens azerbaïdjanais (1.006 et 548 personnes) via le poste frontalier de Iarag-Kazmaliar-Samour.

De l'autre côté, via ce même poste de contrôle, sont rentrés cinq groupes organisés de 672 citoyens russes au total. Ce 18 mai a été organisé le premier vol retour d'Aeroflot qui a rapatrié plus de 140 citoyens russes de Bakou à Moscou.

Le Ministère russe des Affaires étrangères mène ce travail avec les collègues azerbaïdjanais.

Question: Quelle est la situation concernant les consultations russo-tchèques sur les questions d'actualité des relations bilatérales, qui avaient été annoncées à cause du démantèlement du monument au maréchal Ivan Konev à Prague?

Réponse: En effet, les autorités russes ont proposé d'organiser des consultations sur l'agenda bilatéral dans le cadre de l'article 5 de l'accord interétatique russo-tchèque sur l'amitié et la coopération de 1993, ce qui a été annoncé lors de notre conférence de presse du 4 mai. Puis cette disposition russe a été réaffirmée par une note de l'Ambassade de Russie à Prague envoyée au Ministère des Affaires étrangères tchèque, et par une lettre adressée à l'Ambassadeur de la République tchèque ici, à Moscou.

Nous savons que les partenaires du Ministère des Affaires étrangères tchèque ont entendu ce signal. Cependant, nous n'avons toujours pas reçu de réponse officielle des autorités tchèques concernant les délais des consultations, alors que nous avons commenté ce sujet plusieurs fois.

Nous partons du principe que l'une des questions primordiales à évoquer est celle de la statue du maréchal Ivan Konev, qui a été démantelée et cachée (difficile de le dire autrement) par les autorités de Prague. Nous avons rappelé plusieurs fois l'article 21 de cet Accord qui stipule que l'entretien et l'accès aux monuments de guerre, dont la statue du maréchal Ivan Konev fait partie, doivent être garantis par les autorités tchèques. Nous considérons cette situation comme une violation de ces termes, comme nous l'avons rappelé plusieurs fois.

Prague continue de dire que ce monument est une propriété de la municipalité. Nous répétons que les engagements dans le cadre des accords internationaux reposent sur l’État, c'est pourquoi les autorités officielles ne peuvent pas se dégager d'une telle responsabilité. De plus, le monument au maréchal Ivan Konev était inscrit pendant des décennies au registre national des monuments de guerre du Ministère tchèque de la Défense. Cela est nié à présent, malgré les faits. Nous exigerons une réponse des autorités tchèques afin de comprendre pour quelle raison ce monument a été retiré du registre à ce moment précis. Nous sommes prêts à fournir les informations de nouveau.

Nous appelons les partenaires à s'asseoir à la table des négociations afin d'évoquer tous les problèmes accumulés si Prague restait disposé à redresser la situation malsaine causée par les autorités tchèques dans les affaires bilatérales.

Question: Que pouvez-vous dire des références à la "souveraineté du Japon" sur les Kouriles du Sud, ainsi qu'à la "question de l'appartenance" de ces îles, dans le nouveau "Livre bleu de la diplomatie" du Japon?

Réponse: Nous avons remarqué le retour, dans le "Livre bleu de la diplomatie" du Japon pour 2020, de la formulation mentionnant la "souveraineté japonaise" sur les Kouriles du Sud et des références à la "question de l'appartenance" de ces îles dans le contexte du dialogue russo-japonais sur le traité de paix.

Nous partons du principe que cette démarche est directement contraire à l'objectif fixé au sommet de créer une atmosphère favorable dans les relations bilatérales. Nous sommes contraints de faire revenir les collègues du Ministère des Affaires étrangères japonais à la réalité: la souveraineté légitime sur l'ensemble des îles Kouriles appartient à la Fédération de Russie en résultat de la Seconde Guerre mondiale conformément aux documents juridiques internationaux, notamment la Charte de l'Onu, et elle est incontestable.

Comme nous l'avons fait remarquer plusieurs fois, à l'étape actuelle les efforts doivent se concentrer en priorité sur la garantie d'un progrès notable dans l'ensemble des relations bilatérales, notamment le développement de la coopération pratique, la confiance dans le secteur de la sécurité, et le renforcement de la coopération sur la scène internationale.

Question: Dans une interview à Interfax, l'Ambassadeur de Russie en Corée du Nord Alexandre Matsegora a déclaré que compte tenu de la fermeture totale des frontières à cause de la pandémie de coronavirus, il n'avait pas été possible d'extrader tous les travailleurs nord-coréens de Russie. Pouvez-vous confirmer qu'ils continuent de travailler en Russie? L'an dernier, la Russie a délivré aux citoyens nord-coréens six fois plus de visas étudiants et touristiques que l'année précédente. Comment pouvez-vous expliquer une telle hausse?

Lors de son travail à Vladivostok, notre chaîne a découvert qu'après le 22 décembre 2019 les travailleurs nord-coréens avaient commencé à entrer en Russie avec des visas étudiants de trois mois et continuaient de travailler en Fédération de Russie actuellement. Avez-vous des informations à ce sujet?

Réponse: Je voudrais souligner avant tout que la Fédération de Russie respecte rigoureusement et totalement ses engagements dans le cadre du paragraphe 8 de la résolution 2397 du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant de rapatrier tous les citoyens nord-coréens qui perçoivent des revenus dans la juridiction appropriée avant le 22 décembre 2019. La majeure partie des travailleurs nord-coréens a quitté la Russie, mais au vu des difficultés objectives liées au manque de vols et aux capacités restreintes du transport ferroviaire, il n'a pas été possible de renvoyer tout le monde. Le monde entier a été confronté à cette situation, la situation de lockdown, l'arrêt de la plupart des types de transport. Le peu de travailleurs qui n'ont pas eu le temps de partir ne travaillent pas depuis le 22 décembre 2019.

Eu égard à la propagation du nouveau coronavirus Covid-19, depuis début février, sur décision des autorités nord-coréennes, la communication de transport entre la Fédération de Russie et la Corée du Nord a été entièrement fermée, c'est pourquoi le rapatriement des travailleurs a été suspendue. Le rapatriement reprendra en priorité dès que Pyongyang décidera d'ouvrir les frontières.

En ce qui concerne l'entrée en Russie de citoyens nord-coréens pour d'autres raisons, ils ont pu le faire avant la fermeture de la communication de transport et le décret des restrictions épidémiques en ayant une raison légitime valable et avec un visa dûment délivré conformément à la législation russe et à l'accord intergouvernemental bilatéral sur les voyages réciproques des citoyens du 24 janvier 1997.

Le nombre de visas délivrés par l'Ambassade à Pyongyang et le Consulat général à Chongjin a effectivement augmenté, mais n'a pas été multiplié par six.

Bien sûr, il est interdit pour les citoyens de la Corée du Nord, ainsi que de tout autre État, entrés dans notre pays avec un visa étudiant ou touristique, d'exercer une activité rémunérée. Nous ne disposons pas d'informations concernant des violations de cette règle par des Nord-Coréens.

 

 

 

 


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