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Réponse de M.L.Kamynine, porte-parole du MAE de la Russie, à la question des médias concernant le voyage russe du groupe interdépartemental russe en Transnistrie

355-09-03-2006

Traduction non-officielle du russe

Question: Vu la situation, provoquée par l'instauration, par la Moldavie et l'Ukraine, d'un nouveau régime douanier des échanges commerciaux de la Transnistrie, un groupe interdépartemental est parti dans la région avec la participation des représentants du Conseil de Sécurité, de l'Appareil du gouvernement, du MAE de la Russie et d'autres départements russes. Aujourd'hui, il est revenu à Moscou. Que pouvez-vous dire des résultats de ce voyage?

Réponse: Le groupe de travail interdépartemental était chargé d'étudier la situation sur place. Y ont contribué les rencontres avec l'administration de la Transnistrie, les représentants des organisations sociales, qui expriment les intérêts du peuple multiethnique de la Transnistrie, le commandement et le personnel des pacificateurs, des entrepreneurs. On a étudié de manière ciblée la situation sur les points de douane du tronçon transnistrien de la frontière moldavo-ukrainienne.

Le groupe a confirmé les craintes de la partie russe, plusieurs fois énoncées à Kichinev et à Kiev, à propos du danger des mesures de renforcement du régime douanier. Il vaut bien y rappeler, que la Déclaration conjointe des Présidents de la Fédération de Russie et de l'Ukraine en date du 15 décembre 2005 posait comme une des tâches principales l'aide à la formation du climat de confiance et de baisse de l'opposition entre les parties en conflit. L'action actuelle contredit directement ce but.

Il faut noter, que le renforcement de la position ukrainienne est venu immédiatement après la rencontre ministérielle du "trio" de l'Union Européenne avec l'Ukraine le 3 mars dernier.

Le groupe interdépartemental a reçu la possibilité de voir, que, vu l'arrêt des entreprises, les ratés dans le travail des objets d'approvisionnement, ainsi que du transport des cargaisons et des passagers, la région peut connaître sous peu une catastrophe humanitaire. On est inquiété également par l'augmentation par l'Ukraine de sa composante militaire aux check-points. Tout cela se passe sur le fond d'une campagne clairement concertée d'accusation de la Transnistrie "d'autoisolement et de tentatives de s'opposer au règlement".

Il paraît que cette situation, que l'on cherche absolument à présenter comme "mesures techniques de perfectionnement de la procédure douanière", a été dès le début pensée comme une action politique d'étouffement économique de la région. L'Ukraine en tant que pays-médiateur et garant, avec les autres initiateurs de cette action, a abandonné l'approche pondérée au règlement du problème transnistrien.

On a mis le cap sur la casse du Mémorandum de Moscou de 1997, qui, pendant presque 10 ans, avait garanti les conditions pour l'activité économique normale de la Transnistrie, contribué à la création des bases politiques nécessaires du règlement. Ainsi, on met de fait en pratique le scénario de la non-reconnaissance de la Transnistrie comme partie du processus des négociations et de l'abandon des principes de base de l'OSCE dans le règlement du conflit.

La partie russe examine l'appel des autorités transnistriennes à propos de la prise des mesures nécessaires pour normaliser la situation dans la région. Cela dit, la tâche importantissime reste de ne pas admettre l'escalade ultérieure de la tension dans cette région du conflit non réglé.

Le 9 mars 2006


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