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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 21 juillet 2022

1509-21-07-2022

Sur le prochain voyage de travail de Sergueï Lavrov dans les pays du continent africain

 

Comme l'a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov dans une interview à Margarita Simonian, du 24 au 27 juillet, il effectuera une visite de travail en Égypte, en Éthiopie, en Ouganda et en République du Congo. Nous travaillons sur les détails. Nous publierons des informations à ce sujet ultérieurement.

 

Sur la participation de Sergueï Lavrov à la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères des États membres de l'OCS

 

Les 28 et 29 juillet, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov participera à la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères des États membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tachkent.

Les ministres des Affaires étrangères accorderont une attention particulière au contenu de la prochaine réunion du Conseil des chefs des États membres de l'OCS les 15 et 16 septembre à Samarcande, y compris l'examen des projets de documents et de décisions appropriés.

Un échange de vues sur l'actualité de l'agenda international et régional est prévu. Un certain nombre de rencontres bilatérales est prévu en marge de la réunion.

 

Sur la participation de Sergueï Lavrov aux réunions des ministres des Affaires étrangères aux formats Russie-ASEAN, EAS et ARF

 

Les 4 et 5 août, à Phnom Penh, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov participera aux réunions séquentielles des ministres des Affaires étrangères dans les formats Russie-Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE), le Sommet de l'Aise orientale (EAS) et le Forum régional de l'ASEAN sur la sécurité (ARF).

L'ASEAN est l'un de nos partenaires stratégiques les plus importants, c'est pourquoi nous accordons traditionnellement une attention particulière aux événements des Dix. Nous concentrons nos efforts sur le renforcement de l'architecture de sécurité et de coopération qui se développe dans la région Asie-Pacifique, le maintien du rôle central de l'Association dans les affaires de la région Asie-Pacifique et l'augmentation de l'impact pratique de l’activité des associations régionales formées sous son égide, principalement l'EAS et l'ARF.

Nous attendons une discussion franche et intéressée avec le ministre des Affaires étrangères des Dix de l'ASEAN sur l'ensemble du partenariat à la lumière des décisions du sommet Russie-ASEAN de l'année dernière. L'accent sera mis sur des mesures concrètes et mutuellement bénéfiques dans les domaines sécuritaire, commercial, économique, socioculturel et humanitaire. Une grande attention sera accordée à la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, le redressement post-pandémique, la numérisation de l'économie et la santé publique. Il s’agit de dresser les résultats intermédiaires de l'Année de coopération scientifique et technique Russie-ASEAN en cours, dont le programme comprend des activités dans les domaines du nucléaire pacifique, de la médecine, du numérique, de l'énergie et d'autres hautes technologies.

Vu l'intérêt des pays membres de l'Association pour développer une interaction multiplateforme dans le cadre des processus d'intégration qui se déroulent dans l'espace de la Grande Eurasie, il est prévu d’accorder une attention particulière au thème de l'élargissement des liens de l'ASEAN avec l’Union économique eurasiatique et l'Organisation de coopération de Shanghai, notamment en tenant compte des résultats de la réunion des ministres des Affaires étrangères prévue le 29 juillet à Tachkent, où cette question sera également au centre de l’attention.

L'ordre du jour de la réunion de l'EAS sera focalisé sur la préparation et le contenu du 17e Sommet de l'Asie de l'Est à Phnom Penh en novembre 2022, y compris l'adoption d'une feuille de route sur le travail de l'EAS pour 2023-2027. Les initiatives russes dans les domaines de la santé, du tourisme et du volontariat en sont à divers stades de développement et de mise en œuvre. Au cours de l'échange de vues sur des questions d'actualité internationale et régionale, nous entendons attirer l'attention sur les risques d'aggravation de la situation militaro-politique dans la région Asie-Pacifique et sur les plans de l'Otan visant à prendre pied dans la région asiatique sur la base de structures étroites créées par les États-Unis et leurs alliés. La stabilité du système aseanocentrique des relations interétatiques sur fond de tentatives actives de l'Occident de le remplacer par un réseau de structures minilatérales "indo-pacifiques" visant à servir les intérêts géopolitiques et économiques d'un groupe restreint des amis politiques exige une attention particulière.

La tâche principale de la session du Forum régional de l'ASEAN sur la sécurité est de préserver le forum en tant que plateforme de coopération constructive et non politisée sur les questions préoccupant la communauté régionale, contrairement à l'intention des partenaires occidentaux de l'Association de la transformer en une arène de confrontation géopolitique. Ils l'ont fait partout où ils le pouvaient sans rencontrer d'opposition appropriée. Les résultats de l'endoctrinement des plateformes pratiques d'interaction sont tristes et destructeurs. Cela substitue le travail appliqué sur les questions clés pour les pays et les peuples. Aujourd'hui, une activité efficace plutôt qu'idéologique est particulièrement demandée. Cette dernière ne répond aux intérêts ni de l'ASEAN, ni de la Russie, ni d'autres membres asiatiques de cette association. Sur la base de cette compréhension, nous espérons qu'il sera possible d'adopter le programme de travail de l'ARF pour l'année à venir et d'importantes déclarations thématiques. L'une des priorités de la Russie au sein du Forum régional de l'ASEAN sur la sécurité est de lutter contre les nouvelles menaces et les nouveaux défis, en particulier les problèmes de la sécurité de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication. Notre pays a proposé un certain nombre d'initiatives concrètes à ce sujet.

 

Point de situation dans le Donbass et en Ukraine

 

Cela fait huit ans que l'armée ukrainienne bombarde impitoyablement Lougansk. À l'époque, du 17 au 19 juillet 2014, les tirs avaient fait 49 morts et plus de 150 blessés. Aujourd'hui, la capitale de la République populaire de Lougansk (RPL) et d'autres communes de la RPL se trouvent dans une plus grande sécurité. Cela est devenu possible grâce à la libération de son territoire des néonazis banderites. Et bien qu'ils tentent de se venger, comme dans le cas d'un récent bombardement d'un dépôt de trolleys et de bus à Altchevsk en utilisant des lance-roquettes multiples (LRM) américains HIMARS, la vie pacifique revient. Nous sommes persuadés qu'à court terme la République populaire de Donetsk (RPD) sera entièrement débarrassée des néonazis par les forces alliées.

Dans sa haine furieuse le régime de Kiev continue de terroriser le Donbass, donnant des ordres criminels de frapper des sites d'infrastructure civile et des quartiers résidentiels, cherchant à éliminer le plus grand nombre de gens possible et d'infliger un maximum de dégâts. Les unités ukrainiennes utilisent des mortiers de gros calibre, l'artillerie lourde, des lance-roquettes de l'Otan. C'est ainsi qu'ils traitent ceux qu'ils appellent depuis tout ce temps leurs citoyens, le territoire qu'ils considéraient comme leur pendant toute ces années.

Au cours de la semaine écoulée, leurs tirs ont de nouveau touché Donetsk et ses banlieues. Des roquettes ont été tirées contre Iassinovataïa en recouvrant les rues de mines antipersonnel. Où sont ces images sur les pages des principaux médias occidentaux, de l'Otan? Où sont les cris sur la nécessité de mener une enquête? Où sont les reportages sur les principales chaînes américaines pour demander l'administration américaine, combien de temps peut-on encore couvrir et soutenir (qui plus est en armes) le régime de Kiev qui détruit des civils et l'infrastructure? Où sont ces cris? Ou une fois de plus ils séparent les gens en "bons" et "mauvais", ceux qui sont dignes de vivre et ceux qui ne peuvent qu'être des esclaves? Parmi les communes touchées (je ne le dis pas au public russe mais étranger) figurent de nouveau Novaïa Kakhovka de la région de Kherson. Cette fois les tirs visaient les écluses de la centrale hydroélectrique et le pont Andreïevski sur le Dniepr. Où sont les cris des militants des droits de l'homme et de ceux qui s'inquiètent pour l'infrastructure civile? Où sont les environnementalistes? Après tout, ils tournaient tellement autour de la situation en Ukraine. On n'entend personne? Ce ne sont pas les bons tirs? Ou les tirs à partir d'armements américains sont a priori justes et légitimes?

Les néonazis ukrainiens tuent des civils et commettent des crimes de guerre en utilisant des armes occidentales. Les informations sur les enfants tués paraissent les plus terrifiantes. Ce thème est activement exploité actuellement par le régime de Kiev, qui fait de la substitution conceptuelle, des provocations et des mises en scène. Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en a parlé dans son article pour le quotidien Izvestia. Personne parmi ceux qui n'étaient pas dans la région et ne suivaient pas la situation pendant toutes ces années ne sait ce qui arrive aux enfants. Plus de 150 enfants ont été tués en RPD et RPL depuis 2014, et encore 40 depuis février 2022. Le mémorial en hommage aux enfants tués "Allée des anges" a été ouvert à Donetsk, où sont érigées 58 pierres tombales avec des noms d'enfants et leurs très brèves années de vie.

La direction militaire et politique de l'Ukraine tente de persuader les parrains occidentaux de la nécessité d'augmenter les livraisons militaires, avant tout d'armes offensives modernes. Kiev espère grâce à celles-ci de "remporter la victoire sur le champ de bataille" et reprendre les territoires perdus. Vous imaginez-vous ce qui arrivera à l'Allée des anges si elle se retrouvait entre les mains du régime de Kiev? Ils démantèlent les monuments aux héros de la Grande Guerre patriotique. Ils détruisent les plaques commémoratives de Gueorgui Joukov, qui libérait leurs terres du fascisme, y rétablissait la vie pacifique et combattait le banditisme. Ils enterrent en masse des civils sans nouvelles plaques tombales en supposant que personne ne les retrouvera. Avant tout, ils passeront avec une niveleuse sur les tombes des enfants. Cela sera fait par ceux qui disent aujourd'hui être préoccupés par le sort des enfants. Cela ne fait aucun doute. Mais on ne les laissera pas faire. Ils le savent, c'est pourquoi ils enragent.

Nous avons noté les déclarations du vice-ministre ukrainien de la Défense Vladimir Gavrilov concernant les projets du régime de Kiev de "détruire la flotte de la mer Noire russe et désoccuper la Crimée", ainsi que du secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense Alexeï Danilov sur l'intention d'utiliser contre le territoire russe, y compris la péninsule de Crimée, des roquettes de longue portée envoyées par les États-Unis pour le LRM HIMARS. Tout aussi odieuses et agressives semblent les déclarations de Dmitri Kouleba, ministre des Affaires étrangères du régime de Kiev, qui continue de rêver d'une défaire militaire de la Russie et rejette même une possibilité hypothétique de négociations de paix. Les propos du ministre de la Défense Alexeï Reznikov sont du même ordre, alors qu'il a ouvertement reconnu que l'Ukraine était un polygone d'essai et invité des producteurs d'armes étrangers à "les tester dans les conditions réelles contre l'armée russe". Le ministre de la Défense du régime de Kiev ne comprend pas que des Ukrainiens combattent dans l'armée ukrainienne? Ceux dont Vladimir Zelenski parle chaque jour. Car ces armes seront testées sur eux. Ils deviendront des cobayes pour tester les armes de l'Otan et surtout des États-Unis. Que faites-vous avec votre propre peuple? Vous avez détruit la structure étatique ukrainienne et maintenant vous détruisez la population du pays. Pour cela, vous avez besoin de plus en plus d'armes. Il ne s'agit même plus de la Russie.

Toute cette rhétorique agressive est orientée uniquement sur le public occidental. C'est l'accomplissement des tâches fixées par l'Occident collectif à ces individus avec Vladimir Zelenski en tête. Tout cela était associé au déroulement hier, 20 juillet, de la quatrième réunion en ligne du Groupe de contact pour l'aide militaire à l'Ukraine menée par le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin au format Ramstein. Tout est éloquent dans cette histoire. Il n'y a rien qui serait symbolique. Le chef du Pentagone dirige la réunion du Groupe de contact pour l'aide militaire à l'Ukraine. De quoi peut-il être question? Quelle autonomie, indépendance ou politique souveraine de l'État?

Les ambitions militaristes de l'Ukraine restent entièrement soutenues par les États-Unis. C'est une autre chaîne. Washington donne des ordres au régime de Kiev pour savoir comment ce dernier doit mener son activité militaro-politique. Avec Londres il gère les activités militaires en utilisant le gouvernement ukrainien. Depuis le début de l'opération militaire spéciale, les États-Unis ont dépensé pour les besoins militaires des unités ukrainiennes 7,3 milliards de dollars et n'ont pas l'intention de s'arrêter là. L'UE ne se laisse pas non plus distancer par les alliés américains. Peu importe si Bruxelles subit des pressions et se retrouve dans une situation inconfortable. La pose dans laquelle il se trouve est son problème. Ils ont adhéré à la politique d'agression des Anglo-Saxons, cela reste un fait. Récemment, le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (j'ignore qui il représente, mais certainement pas les peuples de l'Union) Josep Borrell a annoncé la décision de Bruxelles d'allouer à Kiev une nouvelle aide militaire à hauteur de 500 millions d'euros. Une histoire étonnante. D'abord il déclare que les résultats de la victoire peuvent être obtenus seulement "sur le champ de bataille". Puis il décide d'accorder une aide militaire supplémentaire au régime de Kiev. En parallèle, il parle de la "réticence" de Moscou de mener des négociations. Quelles négociations? S'ils déclarent ensemble (Washington, Londres et Bruxelles) que cette situation peut être réglée uniquement grâce à une victoire "sur le champ de bataille". Mettez-vous d'accord entre vous ce que vous voulez et quel est l'objectif.

Tout cela se déroule sur fond de communiqués de la presse ukrainienne et occidentale concernant le trafic d'armes arrivant en Ukraine via le Darknet et d'autres moyens. Cela remplit les marchés noirs utilisés activement par des groupes extrémistes et terroristes du monde entier. L'Otan et l'UE sont bien au courant de cette situation. C'est confirmé par les tentatives de créer des mécanismes de contrôle et faire en sorte que l'Ukraine rende des comptes sur l'utilisation des armes fournies. C'est ridicule. Au cours des dernières décennies, ils ne pouvaient pas contrôler la corruption en Ukraine. Washington et Bruxelles publiaient des rapports interminables à ce sujet. Sachant que l'argent venait de l'Occident. Ils envoyaient de l'argent, puis disaient au régime de Kiev qu'ils ne peuvent pas vaincre la corruption. Les Occidentaux pensent que maintenant ils pourront contrôler les livraisons d'armes, de munitions, les dépenses de l'argent pour l'entraînement des forces armées? Non. Pendant des années ils ne contrôlaient rien sur le territoire de l'Ukraine, à l'exception de la nomination de leurs responsables aux postes nécessaires. Tout le monde voyait comment se déroulaient les processus politiques, économiques, financiers et législatifs. À présent, la situation se répète. L'Occident exigera du régime de Kiev qu'il tienne ses engagements, mais en réalité les armes et les équipements militaires reviendront dans les pays occidentaux via les marchés noirs. Et ensuite? Regardez quelques films d'actions et vous verrez.

Malgré l'aide de l'Occident, la situation des unités ukrainiennes dans la zone des hostilités empire de jour en jour. La turbulence politique grandit à Kiev, les autorités ont intensifié la lutte contre la dissidence (avant cela elles ont fermé pratiquement tous les médias en créant une seule source de diffusions de "bonnes" informations), ont durci la censure (même si tout est déjà nettoyé: plusieurs journalistes ont été tués, arrêtés, ne peuvent pas parler parce que leur vie est menacée) et ont définitivement éradiqué l'opposition. La semaine dernière, l'instance d'appel a refusé au parti Plateforme d'opposition-Pour la vie de revoir la décision de son interdiction. Plus tôt, les partis communiste et socialiste ont été proclamés hors la loi. C'est le meilleur modèle d'exportation de la démocratie à l'occidentale. Au final, ce qui se produit généralement s'est précisément produit en Ukraine. Des "recettes" ont été fabriquées sur la base de l'idéologie et de la mentalité de la guerre froide pour transformer rapidement, en quelques années, ce pays en État axé sur l'Occident, l'Otan et professant le libéralisme à l'occidental dans toutes ses formes, et alors tout ira bien. Cela ne peut pas arriver à cause des postulats principaux de la pensée libérale d'aujourd'hui en Occident. Aucun "régime accéléré", nous les savons des grandes œuvres, n'a jamais pu rendre les pieds petits, et le cœur grand (Cendrillon). Le concept occidental a échoué une fois de plus. La théorie d'exportation s'est avérée inconsistante. Et à quel prix: un État détruit, des vies gâchées, des générations déchirées par des régimes continuellement changés par l'Occident, des politiques qui possèdent plusieurs passeports, titres de séjour, des visas prolongés et ne savent plus pour quel État ils travaillent, mais se trouvent hors du cadre d'un véritable service à leur Patrie.

L'Ukraine applique de plus en plus activement la législation sur le "collaborationnisme". Avec pour point culminant le renvoi du procureur général, du chef du SBU et des dirigeants de ses structures régionales. De nouveaux nettoyages de cadres ont été annoncés. Ce n'est pas lié à la nécessité de développer l'économie, de mener des réformes dans le secteur financier, d'accomplir de nouveaux objectifs dans l'industrie, la production, l'éducation. Le parti au pouvoir Serviteur du peuple a commencé à chercher franchement des "ennemis du peuple" dans ses propres rangs et à punir les "traitres". Ils sont tous accusés de "complicité avec la Russie". Peut-on supposer des chiffres approximatifs? Combien de personnes cela représente-t-il? Peut-être qu'il y a des dizaines de millions de complices de la Russie?

L'entrée en vigueur le 16 juillet dernier des amendes pour les fonctionnaires transgressant la loi scandaleuse sur la langue nationale est devenue une nouvelle étape de la politique d'ukrainisation forcée. C'est au-delà de l'absurde. Dès les premiers jours d'application de cette norme, des transgresseurs ont été identifiés, dont Vladimir Zelenski lui-même, huit chefs d'administrations régionales civilo-militaires et plusieurs responsables d'autonomies locales. Si Kiev introduisait des amendes supplémentaires pour l'usage du vocabulaire russe obscène, alors tout le monde pourrait être jeté en prison. (Monsieur Zelenski, notez-le. Ce serait pratique pour mener des répressions. Un gros mot en russe, et voilà, "dehors". C'est forcément un espion russe. Ne remerciez-pas!)

Ce qui se passe en Ukraine confirme une fois de plus l'importance de remplir au plus vite l'objectif de sa démilitarisation et dénazification, d'éradiquer les menaces pour les républiques du Donbass et la Russie. Comme l'ont annoncé les autorités russes, tous ces objectifs de l'opération militaire spéciale seront forcément accomplis.

 

 Sur la publication des données personnelles de mineurs sur le site Mirotvorets

 

La guerre déclenchée par les autorités de Kiev en 2014 contre la population du Donbass a eu les conséquences les plus violentes pour les enfants. Nous en parlions régulièrement.

Nous avons attiré l'attention à plusieurs reprises à différents niveaux (tant à Moscou que par l'intermédiaire de nos structures étrangères, y compris la mission permanente russe auprès de l'ONU à New York) sur le site scandaleux Mirotvorets qui, selon ses auteurs, est un "modèle de démocratie". Le régime de Kiev est fier de ce site. En fait, c'est un désastre pour un pays qui s'est proclamé démocratique. Tout le monde sait que ce site publie des données personnelles des hommes politiques déloyaux envers les autorités, des personnalités publiques, des journalistes ainsi que des ressortissants étrangers accusés d'"activités subversives anti-ukrainiennes". Je tiens à vous rappeler que les personnes figurant dans cette base de données deviennent automatiquement des cibles potentielles de la répression par les services spéciaux locaux et des actions agressives de la part des nationalistes radicaux. Entre autres, des enfants, dont le régime de Kiev est tellement "préoccupé", ont été déclarés "ennemis de l'Ukraine".

En octobre 2021, le site Mirotvorets a publié les données personnelles d'une écolière de Lougansk, Faïna Savenkova. Elle a été ajoutée à la liste parce qu'à la veille de la Journée des enfants, la jeune fille avait enregistré un appel public à l'ONU demandant de ne pas oublier les enfants du Donbass. Faïna et sa famille ont tout de suite commencé à recevoir des menaces. La Mission permanente de la Russie auprès de l'ONU a demandé le Secrétaire général de l'Organisation de contribuer à la suppression des données personnelles de l'enfant du site des néonazis ukrainiens afin de la protéger. Malheureusement, sans résultat. Aucune mesure n'a été prise par le Secrétariat de l'ONU, peut-être parce que Faïna Savenkova n'est pas une célébrité hollywoodienne qui a besoin d'une réception spéciale au siège pour rassembler la presse et prendre de belles photos avec le personnel du Secrétariat. C'est juste une fille d'une génération malmenée par le régime de Kiev pendant toutes ces années. Faïna a osé s'adresser à la communauté mondiale. J'ai une question à poser au Secrétariat de l'ONU: "Encore une fois la ségrégation?"

Des filles comme Greta Thunberg, par exemple, à qui toutes les portes du siège de l'ONU sont ouvertes, y compris la porte du cabinet du Secrétaire général, avec lequel on peut faire des photos et donner des conférences de presse. Ses photos sont publiées sur les comptes officiels des réseaux sociaux de l'organisation et des conférences et symposiums internationaux sont organisés pour elle. Tout cela dure depuis plusieurs années.

Mais il y a une autre fille qui crie à travers l'océan qu'elle et des enfants comme elle sont tués. Elle ne connaît sans doute pas grand-chose à l'écologie. C'est tout à fait naturel – c'est une enfant, mais Faïna connaît la vie et désormais la mort. Mérite-t-elle une attention quelconque? Est-elle indigne de voir son appel publié sur un compte de l'ONU pour qu'on l'invite au moins à un évènement officieux consacré à la situation en Ukraine ou qu'on écrive à son sujet dans un bulletin d'information financé par l'ONU? Non? C'est encore un enfant "pas comme il faut"? Jusqu'où pouvons-nous encore aller?

Entre-temps, la situation ne fait qu'empirer. Les ONG russes ont découvert qu'au moins 327 données personnelles de mineurs ont été publiées sur le site web en question. Cela représente une réelle menace pour leur vie. Cette information a également été transmise au Secrétaire général de l'ONU. Que faut-il faire de plus? Quand cette ségrégation prendra-t-elle fin? Quand arrêteront-ils de diviser les enfants en bons et mauvais? Ce sont des enfants!

N'ayant obtenu aucune réaction de l'ONU, nous avons décidé d'agir nous-mêmes. Nous espérons que notre appel, y compris aux services d'information de l'ONU (ceci est un appel direct qui leur est adressé), ne sera pas négligé comme il l'a été auparavant.

Aujourd'hui à 13 heures, une conférence de presse intitulée "Le site web Mirotvorets, une menace pour la vie et la santé des mineurs" aura lieu au centre de presse de l'agence de presse Rossiya Segodnya avec la participation de Faïna Savenkova, âgée de 13 ans. Il se peut que le Secrétariat de l'ONU prête quand même attention à ce que cet enfant a à raconter, qu'il s'y intéresse, qu'il le partage, qu'il publie des photos, quelques citations en russe, en anglais, en français et dans d'autres langues officielles et de travail de l'ONU. L'agence de presse Rossiya Segodnya partagera cette information. La vie des enfants qui veulent être entendus est en jeu, puisque leurs parents ne sont pas entendus.

Je ne recommande pas mais je demande aux médias russes et étrangers de participer à cet évènement et d'obtenir des informations sur ce qui se passe directement de la bouche d'un participant aux évènements: pas en passant par de "cinquièmes mains", pas par le showman Vladimir Zelenski, mais bien à travers quelqu'un qui y vit et y souffre depuis de nombreuses années. Oui, il ne s'agit pas d'un "expert" écrivant ou présentant des "méthodologies" élaborées dans les profondeurs de l'Otan, de l'UE, etc. Ce n'est qu'un enfant qui va parler. Il suffit d'écouter Faïna. 

La Convention sur les droits de l'enfant garantit les droits des enfants à la vie et au développement, à l'accès au logement, aux soins de santé et à l'éducation, ainsi qu'à la protection contre toutes formes de violence. Les enfants ont droit à une assistance et à des soins particuliers. Il est étrange qu'il soit nécessaire de le rappeler. La Russie aide les enfants du Donbass à réaliser ces droits. Depuis le début de l'opération militaire spéciale, près de 2,5 millions de personnes, dont près de 400.000 enfants, ont été évacuées des zones dangereuses de l'Ukraine, de la RPD et de la RPL vers la Fédération de Russie. Je vous rappelle que toutes ces personnes sont venues dans notre pays non seulement volontairement, mais aussi à la recherche d'une protection. Ils ont fui là où ils pourraient être protégés. Et cela aussi est un sujet de reproche à notre égard. Un certain nombre de pays "civilisés" ont aussi inclut dans leurs listes de "restrictions" Maria Lvova-Belova, déléguée aux droits de l'enfant auprès du Président russe. Voici la réponse à la question de savoir qui et comment se soucie réellement des enfants.

 

Sur les actions des forces armées ukrainiennes visant à saboter la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporojie

 

L'Ukraine poursuit ses provocations visant à menacer les infrastructures nucléaires.

Le 18 juillet 2022, les forces armées ukrainiennes ont utilisé un drone pour attaquer le territoire de la centrale nucléaire de Zaporojie. La frappe a été effectuée à proximité immédiate des infrastructures essentielles à la sécurité – le dépôt de stockage du combustible nucléaire usé et le réservoir de refroidissement du réacteur. Ce n'est que par une heureuse coïncidence que cela n'a pas entraîné de dommages aux équipements de la centrale et une catastrophe d'origine humaine. Le 20 juillet, les attaques de drones ukrainiens contre la centrale nucléaire se sont reproduites. Cela confirme la volonté des autorités ukrainiennes de créer des conditions préalables à un cataclysme nucléaire non seulement sur leur propre territoire, mais également dans toute l'Europe.

Le monde a traversé beaucoup d'épreuves. Nous sommes conscients qu'il ne s'agit pas d'un problème local.

La responsabilité des conséquences possibles d'un tel comportement des autorités de Kiev incombe à la fois à l'Ukraine et aux États qui fournissent un soutien militaire au régime criminel de Vladimir Zelenski. Les responsables de ce crime et d'autres crimes commis par le régime de Kiev doivent être identifiés et punis de façon appropriée.

Nous nous sommes adressés aux dirigeants du Secrétariat de l'AIEA au sujet de ces incidents. Nous espérons une réaction appropriée de la part de l'Agence.

 

Sur l'inclusion par les Américains de la Russie sur la liste des pays où il y aurait un risque de "détention illégale" des citoyens américains

 

C'est un exemple digne de l'expression "je vais me geler les oreilles pour contrarier ma grand-mère". Il est souhaitable que les idéologues de Washington incluent les États-Unis dans la liste des pays où il existe un risque de détention illégale des citoyens de tous les pays du monde (nous le constatons presque chaque jour).

La décision de l'administration de Joe Biden de classer la Russie parmi les pays où les citoyens américains risqueraient d'être "détenus illégalement" est politique, partiale et illégitime.

Nous y constatons une nouvelle tentative de présenter les choses comme si les Américains détenus sur le territoire de la Fédération de Russie l'étaient de manière injustifiée et seraient quasiment victimes d'une "action arbitraire" de la part des autorités russes. Si les drogues sont légalisées dans certains États américains, le pays entier en sera bientôt dépendant. Cela ne signifie pas que les autres États suivent le même chemin. C'est ça le problème. Si une citoyenne américaine a été interpellée en train de faire passer de la drogue (elle ne le nie pas elle-même), cela devrait être conforme à la loi russe et non aux lois adoptées à San Francisco, New York et Washington.

Tous les Américains de cette catégorie qui font l'objet d'une enquête ou qui purgent déjà des peines ont été placés en détention pour cause. En poussant de grands hurlements et des lamentations dramatiques sur leurs compatriotes "détenus illégalement", les représentants officiels de Washington tentent d'exercer une pression politique sur Moscou. De telles tactiques ne marcheront pas. Nous en avons parlé plusieurs fois.

Les questions relatives au sort de certaines personnes purgeant leurs peines aux États-Unis et en Russie doivent être étudiées de façon calme et professionnelle par le biais des voies établies. Ceci est bien connu à Washington. Apparemment, cette activité de pantomime vise à faire croire aux citoyens américains qu'il se déroule un certain "travail", qu'ils essaient de garantir les droits de leurs citoyens. Ce n'est pas vrai, ils ne l'essayent pas. En gros, ils ne se soucient pas de leurs compatriotes.

 

Des réponses aux questions:

Question: Cette semaine a été rendu public le programme de la semaine de haut niveau de la session de l'Assemblée générale de l'ONU indiquant que la Russie sera représentée par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Pouvez-vous confirmer la participation du ministre aux prochains évènements de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre? 

Réponse: Le chef de la délégation russe et sa composition sont à approuver par les autorités du pays. A ce stade, la décision est en train d'être étudiée.

Question: Quelle est la situation actuelle autour de la délivrance de visas aux diplomates russes participant à des évènements au sein de l'ONU? Y a-t-il des progrès dans ce sens?

Réponse: En bref, elle est dégoûtante.

Les autorités des États-Unis continuent d'abuser de la position du pays hôte du siège de l'ONU. Elles manipulent la délivrance de visas d'entrée aux représentants officiels russes se rendant à New York pour participer à des évènements sous les auspices de l'Organisation. Cela ne s'applique pas seulement aux employés de la Russie.

Contrairement à leurs engagements, les États-Unis refusent de délivrer des visas aux dirigeants et aux membres des délégations russes en se référant à la législation nationale, y compris les dispositions portant sur l'"espionnage" ou le "sabotage", ou retardent délibérément la délivrance des visas afin d'empêcher les délégués russes, dont les ministres et chefs de département, ainsi que les experts, de participer à des évènements importants de l'ONU.

Je suis prête à citer des exemples pour que ce soit plus convaincant. Le dernier cas flagrant est la discrimination du chef de la délégation de la Fédération de Russie à la prochaine session du 25 au 29 juillet du Groupe de travail à composition non limitée des Nations unies sur la sécurité internationale de l'information, représentant spécial du président de la Fédération de Russie pour la coopération internationale en matière de sécurité de l'information et directeur du département de la sécurité internationale de l'information du ministère russe des Affaires étrangères, Andreï Kroutskikh, qui a été à l'origine de la création de ce secteur dans notre agence. Le département d'État a déclaré qu'il était en principe impossible de lui accorder un visa. Apparemment, c'est une nouvelle norme au sein du service diplomatique des États-Unis.

Ainsi, Washington manifeste tout à fait ouvertement son mépris envers les actes juridiques internationaux, y compris l'accord de 1947 relatif au siège des Nations unies sur le territoire américain, selon lequel les États-Unis sont obligés de garantir des conditions sans entrave aux activités des missions diplomatiques étrangères accréditées auprès de l'ONU. Ils tentent de nous imposer leurs "règles" afin de rendre notre travail au sein des locaux des Nations unies le plus difficile possible.

Nous considérons ce genre de comportement comme totalement inacceptable. Les manœuvres des États-Unis ne resteront évidemment pas sans réaction de notre part.

Dans ce cas, des mesures appropriées devraient être prises par le Secrétariat de l'ONU.

Question: Le ministre Sergueï Lavrov, dans son récent article pour le quotidien Izvestia, a parlé d'un monde multipolaire et du respect de la Charte de l'ONU, mais n'a rien dit sur le Conseil de sécurité de l'ONU. Quel est le sort de la proposition d'organiser une réunion des dirigeants des États membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies?

Réponse: Le ministre russe des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, s'exprime régulièrement sur ces sujets. L'article a été consacré à la façon caractéristique de gérer les affaires internationales avec les pays occidentaux.

La Russie s'est toujours exprimée en faveur de la recherche de solutions politico-diplomatiques et de négociations sur les désaccords entre les plus grands pays du monde, surtout dans les situations de crise.

En janvier 2020, le président Vladimir Poutine a appelé au début d'un dialogue sérieux entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies sur les principes d'interaction dans les affaires internationales et les moyens de résoudre les problèmes les plus aigus de l'humanité, les moyens de maintenir la paix, de renforcer la sécurité mondiale et régionale et la stabilité stratégique.

Peu après, des messages écrits ont été envoyés aux dirigeants de la Chine, des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni afin de leur proposer une réunion au sommet. En janvier 2021, lors d'une conversation téléphonique entre les présidents de la Russie et des États-Unis, la partie américaine a confirmé son intérêt envers cette initiative. Ce sujet a été évoqué à plusieurs reprises à différents niveaux, mais la discussion a été reportée sous divers prétextes.

Au début de cette année, lorsque nous avons reçu un refus de Washington et de Bruxelles de discuter des propositions russes sur les garanties de sécurité, il est enfin devenu clair que les collègues occidentaux avaient choisi la voie de la confrontation et du conflit au lieu du dialogue. Et cela se passe malgré le fait que les négociations entre les grandes puissances mondiales sont aujourd'hui nécessaires plus que jamais. C'était leur choix. Depuis des années, nous avons prouvé à maintes reprises notre capacité de négocier de façon professionnelle sur les sujets les plus difficiles. Nous sommes toujours partis du fait que c'est ce principe qui constitue la base du droit international et qu'il doit être respecté. Bien sûr, avec une telle attitude de la part des partenaires occidentaux, la possibilité de convoquer un sommet des Cinq n'est pas envisageable.

Néanmoins, comme le disent les diplomates, la proposition n'a "pas été retirée de la table". Peut-être que lorsque l'Occident "reprendra ses esprits", nous pourrons y revenir. À ce stade-là, il ne s'agit que d'une question de nature théorique.

Question: La Commission européenne prépare un septième train de sanctions contre la Russie. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déclaré que les Européens avaient déjà ressenti les effets des restrictions antirusses. Pourquoi alors de plus en plus de restrictions sont appliquées? Partagez-vous l'opinion selon laquelle l'intensification du blocus de la Russie de la part de l'Europe ne signifie rien d'autre qu'une obéissance aveugle à la politique étrangère des États-Unis?

Réponse: Ils admettent eux-mêmes qu'ils sont "soumis"... Ils déclarent publiquement qu'il s'agit d'une sorte d'"éthique corporative", de "solidarité", qui ne constitue pas une décision indépendante de chaque État membre de l'Otan. De telles décisions sont élaborées ou, comme on nous le dit, "imposées", "forcées", mais en général, elles ne viennent pas des États à titre individuel, mais forment un seul chant à travers un "chœur" de voix identiques. Ce n'est pas cela. Les "notes" s'écrivent séparément, "l'orchestration et l'arrangement" se font de la même manière, puis tout cela est considéré comme du "chant choral" qui n'a rien à voir avec les intérêts des pays et des nations individuelles.

Pourquoi les pays de l'UE adoptent-ils des sanctions qui les frappent eux-mêmes? Parce que ce ne sont pas eux qui les élaborent. De telles décisions ne sont pas nationales et ne correspondent pas à leurs propres intérêts, mais sont adoptées et imposées en particulier par Washington par le biais des structures euro-atlantiques, c'est-à-dire qu'elles sont transférées aux Européens depuis l'autre côté de l'océan. On prétend ensuite l'histoire qu'il s'agit d'une sorte de "solidarité". La solidarité, c'est tout à fait autre chose. C'est l'égalité, l'unanimité, le soutien mutuel, la cohésion sur les questions et non pas la subordination ou le fait de "forcer" à prendre des décisions qui ne sont pas soutenues par d'autres et qui contredisent les intérêts des autres, mais qui constituent la seule bonne décision pour un seul joueur. Cela va encore empirer. Les décisions prises pour l'UE n'ont pas été réfléchies du point de vue des intérêts de l'UE ni à court terme ni encore moins à long terme. La dégradation de la situation au sein de l'UE provoquée par la prolongation de la ligne antirusse est évidente. L'un des objectifs, je pense, visé par le duo anglo-saxon était de fragiliser l'UE en tant que structure. Cela pourrait expliquer le retrait de Londres de l'Union européenne et l'adoption de sanctions antirusses imposées à Bruxelles qui "frappent" directement les membres de l'UE.

 


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