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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 4 octobre 2023

1946-04-10-2023

Sur la crise ukrainienne

 

Le régime ukrainien continue de bombarder de sang-froid les civils, les villes et les villages. Les combattants ukrainiens n'hésitent pas à utiliser des armes lourdes fournies par l'Occident, des armes à sous-munitions et des drones contre les civils.

Leurs actions cyniques provoquent non seulement la mort de personnes innocentes, mais aussi la destruction d'infrastructures civiles, notamment de bâtiments résidentiels, d'écoles, d'hôpitaux et de jardins d'enfants. Le 1er octobre de cette année, les forces armées ukrainiennes ont bombardé le marché central de Chebekino dans la région de Belgorod. Trois personnes ont été blessées, des façades de pavillons commerciaux, des garages municipaux et trois voitures ont été endommagés. Dans la nuit du 2 octobre, des nationalistes ont tiré sur des quartiers résidentiels de Novaïa Kakhovka. Un civil a été tué.

Les sites religieux sont aussi fréquemment ciblés par les néonazis. Ainsi, le 30 septembre dernier, les forces armées ukrainiennes ont frappé le monastère Saint-Nicolas dans la RPD, blessant deux personnes.

Les forces de l'ordre russes enregistrent en permanence tous ces crimes commis par le régime de Kiev. Les tribunaux de la Fédération de Russie, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête de Russie, continuent de rendre des sentences à l'encontre des combattants ukrainiens qui ont commis des crimes graves à l'encontre de la population civile.

La semaine dernière, les punisseurs D. Skorloupov et A. Poukhalski ont été condamnés à 28 et 19 ans de prison respectivement, à purger dans une colonie à régime strict, pour avoir tué des civils et bombardé des zones résidentielles dans la RPD au printemps 2022. 22 ans de prison ont été prononcés contre E. Varbanski, un combattant de l'organisation néonazie Azov, qui a bombardé des zones résidentielles de Marioupol avec des mortiers en mars dernier.

Un autre membre de l'armée ukrainienne, A. Lozovik, a été condamné à 28 ans de prison pour avoir tué un prisonnier de guerre blessé de la RPD à Marioupol en mars 2022. Trois néonazis V. Bondar, D. Ivachtchenko et S. Iaremkevitch ont été condamnés à 20 ans de prison chacun pour avoir bombardé des véhicules civils à Marioupol au printemps dernier.

Chaque crime du régime de Kiev, quel qu'en soit l'auteur, sera suivi d'une peine sévère et inéluctable.

Il y a quelques jours, le Comité d'enquête de Russie a annoncé la fin de l'enquête sur le député de la Rada (parlement ukrainien) Vladimir Parassiouk, qui, participant à une action des structures radicales, a pénétré illégalement sur le territoire du Consulat général de Russie en mars 2016 à Lvov, a arraché le drapeau national de la Fédération de Russie du mât, l'a apporté aux manifestants et l'a piétiné. Il a également appelé publiquement les participants à commettre des actes illégaux à l'encontre de l'institution diplomatique et de son personnel. L'affaire pénale contre Parassiouk a été déposée pour déterminer son transfert au tribunal.

En outre, le Comité d'enquête de Russie a inculpé par contumace le chef de la direction principale des renseignements du ministère ukrainien de la défense, Kirill Boudanov, le commandant de l'armée de l'air ukrainienne, Nikolaï Olechtchouk, le commandant des forces navales ukrainiennes, Alexeï Neijpapa, et le commandant du 383e régiment distinct des appareils téléguidés de l'armée de l'air ukrainienne, Sergueï Boudeniouk, pour avoir commis des attaques terroristes en Russie en utilisant des drones. Ils seront placés sur la liste des personnes recherchées.

Le 2 octobre dernier, une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE s'est tenue à Kiev sous la présidence de Josep Borrell, Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (qui aurait dû être rebaptisée depuis longtemps en "politique de danger"). Il a défini le sens de ce "rassemblement" comme un "brainstorming" (je l'appelle "brainstorming" de l'UE) dans le contexte des perspectives floues de financement du régime de Kiev, que les Européens, même si c'est en paroles, ont promis de continuer à soutenir. Il est à noter que les ministres hongrois et polonais ne se soient pas rendus dans la capitale ukrainienne pour diverses raisons. Budapest et Varsovie avaient accumulé pas mal de réclamations à l'égard de la politique de Zelenski.

Il s'est avéré que le "brainstorming" de l'UE n'a pas abouti à des résultats significatifs. Les diplomates européens n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la prochaine tranche d'aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 5 milliards d'euros en 2024. Il est désormais envisagé de se mettre d'accord sur ce montant d'ici à la fin de l'année. Mais il faut être honnête. Il ne s'agit pas d'une aide de 5 milliards d'euros à l'Ukraine, mais d'argent alloué par l'Occident pour le meurtre de citoyens ukrainiens par le régime de Kiev. Cela a-t-il influencé le fait que ces fonds n'ont pas été convenus et que Washington, même si ce n'est que pour une courte période de 45 jours, a laissé ses protégés de Kiev sans argent? De nombreux analystes politiques répondent à cette question par l'affirmative. Le budget temporaire adopté par le Congrès américain le 30 septembre dernier ne prévoit pas un seul centime pour les besoins de l'Ukraine. Cet état de fait a sérieusement alarmé l'Union européenne à Bruxelles. Josep Borrell a déjà promis que l'UE allait demander à l'administration Biden de ne pas arrêter le financement de l'Ukraine. Nous devons être précis dans notre formulation. Il ne s'agit pas de financer l'Ukraine, mais de financer un massacre effectué par le régime de Kiev avec de l'argent occidental.

Il a été dit à plusieurs reprises que l'UE avait perdu depuis longtemps son autonomie, son indépendance et sa souveraineté. Il est évident que les habitants de l'Union européenne n'ont pas le droit de se prononcer, même dans leur propre pays, car tout le monde, même au sein de cette association, n'est pas prêt à continuer à dépenser aveuglément de l'argent pour entretenir la junte de Kiev, qui sombre dans la corruption, d'autant plus que, malgré les efforts des parrains occidentaux, le déficit du budget ukrainien est en augmentation accélérée.

L'Occident collectif n'a pas l'intention d'abandonner l'objectif d'infliger une défaite stratégique à la Russie, comme il le formule. Au Bundestag allemand des voix s'élèvent pour demander que les missiles de croisière Taurus soient transférés à Kiev dans les plus brefs délais. C'est ce qu'a déclaré la présidente de la commission de la défense Marie-Agnes Strack-Zimmermann. Elle a souligné qu'elle pensait que les frappes potentielles de l'armée ukrainienne sur le territoire de la Russie avec ces missiles étaient justifiées.

Une telle déclaration, imprégnée de russophobie et de revanchisme, montre que Berlin n'a pas encore réalisé ce à quoi peut conduire leur gavage irréfléchi en armes du régime criminel de Kiev. En outre, l'autre jour, en réponse à la demande d'un parti d'opposition d'une évaluation publique des activités de la division SS Galicie, dont les combattants ukrainiens de l'OUN-UPA étaient membres pendant la Grande Guerre patriotique, le gouvernement allemand a déclaré qu'il n'était pas prêt à qualifier les banderites d'antisémites et de nazis en général.

J'ai la même question pour Marie-Agnes Strack-Zimmermann. Que pense-t-elle de la division SS Galicie? Il est si facile de répondre à cette simple question. Nous comprendrons donc tous pourquoi elle est favorable à la poursuite de l'approvisionnement en armes du régime de Kiev et pourquoi elle estime que les éventuelles frappes de l'armée ukrainienne du territoire russe sont justifiées. Comment? Après tout, il ne serait pas difficile de répondre à la question concernant l'attitude à l'égard de la division SS Galicie et de l'OUN-UPA en général, n'est-ce pas?

Que nous apprend tout ce que j'ai donné sous forme de citations directes et de faits? Qu'il semble que les dirigeants allemands aient oublié les leçons de l'histoire, alors qu'ils auraient dû s'en souvenir mieux que d'autres, pour être plus sensibles et intolérants à toute manifestation d'idéologie misanthrope, où qu'elle se produise. Mais c'est le contraire que nous constatons. Berlin nie le fait généralement reconnu de la coopération des nationalistes ukrainiens avec le Troisième Reich d'Hitler. D'où la conclusion logique: dans l'Allemagne d'aujourd'hui, la réhabilitation du nazisme bat son plein.

Il y a des gens encore plus cyniques: les Américains. Ils sont prêts à anéantir tous les Ukrainiens pour atteindre leurs objectifs et à réhabiliter n'importe quoi: OUN-UPA et SS Galicie. Bientôt, on en viendra carrément aux "héros" du Troisième Reich. L'ancien ministre britannique de la défense, Ben Wallace, s'est plaint que l'âge moyen des soldats ukrainiens soit de 40 ans et a appelé Zelenski à mobiliser les jeunes de manière plus active. Cela ne vous rappelle rien? Cela me rappelle l'histoire des "Jeunesses hitlériennes". Londres se moque de l'avenir de l'Ukraine. Après tout, c'est la réalisation de son rêve le plus cher qui est en jeu – cette fois-ci, infliger une "défaite stratégique" à la Russie par le biais des autres. Et pour cela, il faut jeter les Ukrainiens dans la bataille, sans se soucier des pertes, jusqu'au dernier habitant de cette république autrefois très peuplée. Si l'objectif n'est pas atteint de cette manière, les Britanniques n'excluent pas d'envoyer leurs unités militaires régulières en Ukraine. Je n'invente rien. Il s'agit du fait qu'un tel scénario a été suggéré par l'actuel ministre de la Défense du pays, Grant Shapps. Voilà le genre de personnes qu'ils nomment. Il reste un grand mystère de savoir comment cet homme a pu obtenir ce poste, compte tenu de ses antécédents. Ensuite, soit il a réfléchi, soit quelqu'un l'a fait pour lui, et il s'est empressé de renoncer à ses propres paroles. Nous savons, n'est-ce pas, que ce qui sort de la bouche des ministres britanniques de la Défense correspond à ce que pensent de nombreux membres du gouvernement britannique.

Dans ce contexte, l'attention a été attirée sur une publication du New York Times du 29 septembre dernier selon laquelle l'hôpital du Pentagone dans la ville allemande de Landstuhl avait commencé à recevoir des mercenaires américains blessés. Selon le journal, 14 citoyens américains ayant participé aux combats du côté des forces armées ukrainiennes y sont actuellement soignés. Le New York Times est-il le seul à avoir déniché cette information? Qu'en disent les autorités du Pentagone ou du département d'État des États-Unis? Ils s'intéressent à tout ce qui se passe dans le monde et dans les régions les plus éloignées de notre planète. Nous parlons ici de citoyens américains. Peut-être verrons-nous enfin une déclaration officielle du département d'État sur un sujet qui le concerne directement?

Nous constatons la manière inadéquate dont l'Occident définit sa politique à l'égard des événements internationaux, les principes russophobes sur lesquels elle repose, la manière dont ils cherchent à "aider" l'Ukraine, alors qu'ils sont en réalité en train de la tuer. Nous constatons que la pertinence de tous les objectifs et de toutes les tâches qui ont servi de base à l'opération militaire spéciale se confirme chaque jour.

 

Sur le décret du Président de la Fédération de Russie sur les voyages sans visa des citoyens ukrainiens en Russie

 

Le 29 septembre dernier, le président de la Russie a signé un décret sur les modalités d'entrée en Fédération de Russie et de sortie de la Fédération de Russie pour les citoyens ukrainiens.

L'été dernier, le régime de Kiev a pris la décision d'introduire un régime de visas pour les citoyens russes, en rompant unilatéralement l'accord intergouvernemental bilatéral sur les voyages sans visa. Jusque-là, il n'y avait jamais eu de régime de visas entre la Russie et l'Ukraine. Après la dissolution de l'Union soviétique, nos citoyens se déplaçaient librement entre les deux pays. La décision de Kiev de détruire cette pratique visait à compliquer autant que possible les contacts entre les personnes.

La Russie a déclaré à plusieurs reprises qu'elle ne suivrait pas cette voie et n'agirait pas comme le régime de Kiev, en se vengeant sur des personnes ordinaires souhaitant maintenir des liens familiaux et spirituels. Sur la base de cette logique sociale, le régime sans visa pour les citoyens ukrainiens a été maintenu.

Le décret adopté par le Président de la Russie, dont le projet a fait l'objet d'un examen interministériel minutieux, a légalement établi l'ordre existant dans le contexte de la cessation de l'accord rompu par le régime de Kiev. Les Ukrainiens peuvent continuer à entrer en Russie non seulement sans visa, mais aussi avec des passeports intérieurs et d'autres documents, même si leur durée de validité a expiré.

La possibilité de venir et de séjourner librement en Russie est extrêmement importante pour les réfugiés ukrainiens qui sont nombreux, les résidents de nos nouvelles régions qui n'ont pas encore eu le temps d'obtenir des passeports russes ainsi que pour les citoyens de notre pays ayant des parents et des proches en Ukraine.

 

Sur le 82e anniversaire de la tragédie de Babi Yar

 

La semaine dernière a marqué le 82e anniversaire de la tragédie de Babi Yar. En 1941, en seulement deux jours, les 29 et 30 septembre, les envahisseurs nazis et les combattants de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) ont tué plus de 30.000 Juifs, soit environ 20% de la population juive de Kiev.

Cette opération punitive n'était qu'un début et un prologue, donnant un départ sanglant à des exécutions massives de personnes âgées, de femmes, d'enfants, de prisonniers de guerre soviétiques et de partisans de toutes nationalités. De 1941 à 1943, plus de 100.000 personnes ont été exécutées, et Babi Yar est devenu une fosse commune internationale et un sinistre symbole de la cruauté inhumaine des nazis.

Cette année, lors des évènements à Kiev le 29 septembre, dédiés à cette tragédie, le président de l'Ukraine a déclaré qu'il était "très important de se souvenir toujours de l'histoire". Certes, comme une horloge mécanique cassée qui indique l'heure exacte deux fois par jour. Cependant, le problème est que l'horloge est vraiment cassée. Vladimir Zelenski tente obstinément d'oublier tout ce qui est lié au passé de son pays et du peuple auquel il s'identifie, ainsi qu'à sa propre famille. Le 22 septembre, des images de lui applaudissant au parlement canadien un vétéran de la division SS Galicie, Yaroslav Hunka, ont fait le tour du monde, oubliant un instant que son propre grand-père s'était battu dans les rangs de l'Armée rouge et avait combattu contre de tels traîtres et collaborateurs. Est-ce un oubli momentané? À en juger par les autres actions du régime de Kiev, ce n'est pas le cas. C'est une amnésie persistante.

Ce n'est toutefois pas surprenant. La glorification des massacreurs nazis et banderites est devenue un phénomène courant et la base de la politique étatique en Ukraine sous le régime de Kiev. Les autorités tentent d'effacer de la mémoire des gens l'exploit des combattants de l'Armée rouge et leur contribution décisive à la victoire sur le fascisme. En même temps, le rôle des complices d'Hitler dans la mort de la population civile est non seulement passé sous silence, mais aussi délibérément déformé. Des défilés festifs sont organisés en leur honneur, des rues et des stades sont rebaptisés, des monuments sont érigés. Est-ce une simple amnésie historique? Non. Je pense que ce n'est pas un problème d'une personne en particulier (même totalement contrôlée de l'extérieur), mais une trahison de la mémoire des ancêtres et une profanation de l'histoire de son propre peuple et de son pays.

 

Sur les monuments nazis et les manifestations aux États-Unis et au Canada

 

Le scandale entourant l'accueil chaleureux réservé par le parlement canadien à un "vétéran" de la division SS Galicie ne faiblit pas. Et ce, non seulement grâce à tous ceux qui ont vu dans ce qui s'est passé l'essence néonazie des élites anglo-saxonnes, mais aussi à ceux qui veulent profiter de cette occasion résonante pour affirmer leur loyauté aux idéaux des formations collaborationnistes inachevées. Vous diriez que c'est impossible.

À première vue, des mots de repentance viennent d'être prononcés par le Premier ministre canadien Justin Trudeau, et tout récemment tous ceux qui ont participé à cette sombre réunion, en honorant un nazi, ont marché, cachant leurs yeux de leurs propres citoyens et des descendants des victimes du nazisme, même de leurs propres médias. À première vue, ils viennent de rejeter toute la responsabilité sur le président du parlement canadien, disant qu'il était le seul à blâmer, tandis qu'ils étaient tous "blancs comme neige". Le problème, c'est que cette tragédie est beaucoup plus profonde que la simple présence de certaines personnes au gouvernement canadien qui adhèrent à cette idéologie néonazie. Ce ne sont pas des personnes à part et ce n'est pas seulement la vice-Première ministre du gouvernement canadien Chrystia Freeland (anciennement ministre des Affaires étrangères), qui est le principal maillon de la formation de la ligne russophobe d'Ottawa et la petite-fille du nazi Mikhaïl Khomiak.

Tout récemment, des néonazis canadiens du groupe raciste Active Club Canada ont déclaré leur lien de parenté avec la division SS Galicie. Ils ont dit qu'ils considéraient leur collègue du métier comme un "héros de guerre", accusant les journalistes de le persécuter. Est-ce normal? Nous nous souvenons tous comment ces scandales (y compris au Canada), lorsque des organisations non gouvernementales recherchant des nazis ou des journalistes menant leurs propres enquêtes, déterrant l'histoire de tel ou tel tueur de l'époque du Troisième Reich, se terminaient en honte pour tous ceux qui protégeaient ces néonazis. Je ne parle pas des néonazis eux-mêmes. Ils recevaient des peines de prison de toute façon. Toute la société célébrait le fait que la justice existe. Même après des décennies.

Alors que se passe-t-il maintenant? Sur fond de scandale flagrant, des organisations apparaissent et commencent à applaudir tout cela et à prendre publiquement des mesures pour le soutenir. Des photos ont été diffusées sur les réseaux sociaux montrant des membres du club déposant des fleurs au monument de la 1ère division ukrainienne à Oakville, au Canada. Quelle est cette division? C'est la division SS Galicie, renommée en 1945. Le monument porte la mention: "aux participants des combats près de Brody".

De tels clubs d'"activistes" poussent désormais comme des champignons dans les pays occidentaux. Leur nombre total aux États-Unis, au Canada et dans l'UE a dépassé la centaine. Ce ne sont que ceux qui opèrent en toute légalité. Comme le notent les investigations journalistiques sur leurs activités, lors du recrutement de nouveaux membres, de l'attraction de nouveaux venus, selon leurs propres statuts ou certaines dispositions, il leur était interdit de parler de l'histoire et des Juifs. Ils agissent un peu différemment. Au cours de leurs actions publicitaires, ils parlent des valeurs de "fraternité, de communauté, de sport et d'autodéfense". Autrement dit, ils évitent tous les points fondamentaux pour leur organisation qui devraient provoquer chez une personne normale un rejet, une non-acceptation et une peur panique. Tout cela est mis de côté, et ils parlent de "fraternité et de communauté". C'était auparavant. À présent, ils ne cachent plus leur nature. Ils se sont complètement dévoilés. Pourquoi? Parce qu'ils savent que tout cela reste impuni. L'idéologie d'États entiers est basée sur cela. Des prix internationaux sont attribués pour cela, vous pouvez vous retrouver au centre de l'agenda politique en Occident non pas avec un signe "moins", mais un signe "plus". Des subventions sont accordées pour cela, des armes et des équipements sont fournis, qui étaient auparavant interdits à la livraison dans les zones de conflit. Ils se sentent puissants et moralement supérieurs, sentant que les temps dont parlaient leurs prédécesseurs, promettant une réincarnation du nazisme, arrivent. Ils profitent du moment pour se légaliser en tant que "'poing de combat" contre les Russes. Ils ressentent non seulement la conjoncture, mais voient un "feu vert", se souvenant (et connaissant bien l'histoire) de la manière dont tout cela s'est passé pendant la Seconde Guerre mondiale. À l'époque, dans la Wehrmacht et les troupes SS sur le front Est, il y avait également des formations volontaires de presque tous les pays européens.

Aux États-Unis et au Canada, des dizaines de monuments ont été érigés en l'honneur des collaborateurs et des nazis. Il y a des rues nommées en hommage à des collaborateurs célèbres. Des monuments de la division Galicie ont été érigés à Elkins Park près de Philadelphie et à Warren, dans le Michigan. Un mémorial banderite tout aussi grandiose est situé dans un camp d'été pour jeunes nationalistes ukrainiens à Baraboo, dans le Wisconsin. Des bustes de Semion Petlioura, Evgueni Konovalets, Roman Choukhevitch et Stepan Bandera y sont installés. Personne aux États-Unis et au Canada ne sait cela? L'OSCE n'en sait rien? L'ONU est-elle incapable de vérifier ces informations? Tout le monde sait tout, mais tout comme dans les années 1930-1940, ils se taisent, ils saluent et attendent le moment où la Russie tremblera. Ils seront déçus.

Antony Blinken a récemment fait une déclaration, tentant d'accuser l'URSS de taire la tragédie de Babi Yar. En Union soviétique, la tragédie de Babi Yar n'a pas seulement été vécue, mais une décision a également été prise avant la fin de la Seconde Guerre mondiale (pour nous, la Grande Guerre patriotique) en 1945 de commémorer évènement. Des films ont été réalisés pendant et après la guerre, des monuments ont été érigés, des poèmes ont été écrits, non pas dans une clandestinité quelconque, mais au niveau de l'État. Le terrible mensonge d'Antony Blinken est évident. Il aurait mieux fait d'expliquer pourquoi il existe des mémoriaux en hommage aux complices de l'Holocauste sur le territoire des États-Unis, pourquoi les autorités américaines autorisent la formation de nouveaux bataillons Nachtigall avec de la jeunesse extrémiste, à la fois aux États-Unis et dans les pays satellites. Pourquoi et avec quel argent? Conformément à quelles normes morales et éthiques de la démocratie libérale? Nous vivons différemment.

 

Sur la liste des monuments soviétiques détruits dans des pays inamicaux

 

Depuis mars 2023, à l'initiative du président de la Société historique russe, directeur du Service de renseignement extérieur de Russie Sergueï Narychkine, une liste des monuments détruits dans des pays inamicaux dédiés aux exploits de nos soldats, ainsi que des personnalités historiques, est tenue. Cette liste est basée sur les développements de la Société historique militaire russe créée en 2017, notamment à l'initiative du ministère russe des Affaires étrangères et de notre Département de l'information et de la presse, le portail Lieu de mémoire. À l’heure actuelle, cette grande carte électronique contient des informations sur près de 90.000 différents monuments situés tant dans notre pays qu'à l'étranger. Les missions diplomatiques russes à l’étranger, les ambassades et les consulats généraux, ainsi que nos diplomates, participent activement à son remplissage. De plus, il s'agit d'un travail qui implique non seulement l'accomplissement de tâches fonctionnelles (cette fonction est en fait inscrite dans le travail des diplomates russes actuels), mais aussi un travail que nos diplomates, mes collègues, accomplissent sincèrement et pas seulement pendant les heures de travail.

La liste des monuments détruits dans les pays hostiles implique des données du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Défense, ainsi que des documents historiques collectés par des volontaires et des compatriotes intéressés. Je voudrais souligner que nous recevons de nombreuses lettres décrivant les sépultures, les monuments et les tombes que trouvent nos compatriotes. Par exemple, sur les cimetières privés des pays de l'UE où l'accès est possible uniquement avec des laissez-passer ou conformément aux actes de naissance. Ils nous en parlent et nous aident à rétablir les liens historiques et les contacts familiaux. Nous leur en sommes extrêmement reconnaissants.

L'une des sources d'information les plus importantes, ce sont les rapports annuels du ministère sur la situation de la glorification du nazisme, de la propagation du néonazisme et d'autres pratiques qui contribuent à l'escalade des formes modernes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance, qui détaillent les faits de manifestations de vandalisme contre les monuments soviétiques.

Les atteintes à la mémoire aux soldats libérateurs soviétiques qui ont sauvé le monde de la "peste brune" sont depuis longtemps malheureusement devenues une nouvelle norme dans un certain nombre de pays d'Europe de l'Est – la Bulgarie, les pays baltes, la Pologne, l’Ukraine et la République tchèque. Nous surveillons de près tout cas de vandalisme. Désormais, les actions criminelles des régimes russophobes sont enregistrées sur une carte électronique.

Afin de promouvoir le portail Lieu de mémoire, des liens du site Internet du projet sont placés sur les pages principales du ministère russe des Affaires étrangères et des institutions étrangères russes sur Internet. Nous recommandons à toute personne intéressée par l'histoire russe et mondiale d'ajouter ce site à ses favoris et, s'il y a de nouvelles informations, de participer à son remplissage.

 

Sur la décision de l'Assemblée générale du Comité international paralympique concernant la suspension temporaire de l'adhésion du Comité paralympique russe 

 

Nous ne pouvons pas laisser sans commentaire la décision de l'Assemblée générale du Comité international paralympique, tenue du 27 au 29 septembre 2023 à Manama (Bahreïn), concernant la suspension partielle de l'adhésion du Comité paralympique russe à cette organisation et l'admission des athlètes paralympiques à participer aux compétitions uniquement en statut neutre.

Sans aucun doute il s’agit d’une décision politiquement motivée. Cela prouve une fois de plus que le Comité international paralympique s'est transformé en une plateforme de règlement de comptes et d'élimination de concurrents forts. À l'origine de son idéologie se trouve la même ségrégation des gens en fonction de la nationalité. Rien d'autre. Il est particulièrement triste que la monnaie d’échange dans ces jeux géopolitiques soit les droits des athlètes handicapés. Des personnes qui surmontent non seulement des lois (parfois physiques ou caractéristiques personnelles), mais aussi des sentiments ou une attirance pour le confort, le bien-être, la paresse ou la douleur physique. Il s'agit de personnes qui ont surmonté leur destin. Ils ont réussi à trouver une opportunité de recommencer leur vie. Nous parlons de personnes qui n'ont aucune possibilité, semble-t-il, de changer le cours de leur vie, et pourtant elles le changent. Non pas grâce à des relations, de l'argent ou des miracles, mais grâce à la force d'esprit, à la volonté, à l'aide de leurs proches et au soutien de l'État.

Je voudrais vous rappeler qu'en novembre 2022, le Comité international paralympique avait déjà suspendu l'adhésion du Comité paralympique russe à l'organisation, y compris l'admission des athlètes paralympiques russes à participer aux compétitions, y compris les Jeux paralympiques. Cette décision infondée, dictée par la conjoncture pro-occidentale, a été annulée par le Tribunal d'appel spécial du Comité international paralympique en avril 2023. Le Tribunal n'a constaté aucune violation des obligations d'adhésion de la part du Comité paralympique russe. Par ailleurs, l'incohérence des accusations de violation de la "trêve olympique" par le Comité a été soulignée et il a été indiqué qu'en raison de l'absence d'un régime juridique formel pour la "trêve olympique", ni le Comité paralympique russe ni les autres comités nationaux n'ont d’obligations juridique de le respecter.

Malheureusement, la décision de la plus haute instance d'arbitrage du Comité international paralympique n'a pas empêché les responsables ehontés du sport (qui se considèrent toujours comme des bureaucrates) de soulever à nouveau la question de la suspension de l'adhésion du Comité paralympique russe à cette organisation et d'empêcher les athlètes paralympiques de participer à des compétitions à l'Assemblée générale du Comité international paralympique. Ils devraient avoir honte. Ce n’est pas seulement que l’organe judiciaire a donné sa conclusion, mais il y a aussi une conscience et une compréhension du chemin parcouru par ses personnes qui, pour diverses raisons, sont devenues handicapées. En même temps, ils prouvent par leur exemple que la vie continue quoi qu’il arrive. Cela donne l’espoir à un grand nombre de personnes de vivre et d’avancer en surmontant toutes les circonstances.

Seule la position active du Comité paralympique russe, son autorité auprès des partenaires étrangers, ainsi que le soutien de la majorité des pays membres du Comité international paralympique ont permis d'éviter une pire décision et d'obtenir l'admission des athlètes paralympiques à participer aux compétitions en statut neutre.

Nous continuons de considérer la décision prise par l'Assemblée générale comme totalement illégale et infondée, qu'elle viole les principes fondamentaux d'un mouvement sportif pur, égal et non politisé, et qu'elle contredit également l'interdiction de toute discrimination sous quelque forme que ce soit, qui sous-tend les valeurs paralympiques. Le Comité paralympique russe continue de rester neutre et impartial en matière politique, adoptant une position exclusivement sportive. Il se concentre sur la réalisation de ses objectifs statutaires, à savoir représenter les athlètes handicapés selon les normes paralympiques.

Dans le même temps, il est important de noter que les résultats du vote à l'Assemblée générale du Comité international paralympique indiquent de manière convaincante que la grande majorité des pays sont fatigués des jeux politiques des responsables sportifs internationaux russophobes et soutiennent le retour de notre pays dans le sport mondial.

La partie russe continuera à utiliser les instruments juridiques internationaux nécessaires pour défendre les droits des athlètes nationaux et le rôle du sport en tant qu'outil unique pour développer et renforcer les liens interhumains, établir une communication mutuellement respectueuse, rapprocher et unir les peuples.

Je ne suis pas seulement sûre, mais je sais. Je ne veux pas faire de promesses en l’air ni parler d’une sorte de prévoyance. Cela repose sur de nombreux facteurs: la connaissance de l’histoire, la compréhension de la façon dont l’humanité a déjà traversé des situations similaires. Je sais que bientôt il y aura des représailles pour tout l’obscurantisme que l’Occident collectif commet, non seulement à l’égard de la Russie, mais aussi à l’égard d’autres pays. Vous savez qu’en anglais, "russsian" désigne la nationalité, la citoyenneté et l’appartenance au monde, à la culture et à l’histoire russes. Pour tout ce qu’ils font dans leur frénésie nationaliste, leurs générations futures auront honte, tout comme les générations qui ont remplacé leurs pères sous le Troisième Reich. Savez-vous pourquoi? Parce qu'ils font la même chose. Les formes sont différentes, hybrides, mais l’essence est la même.

 

Sur l'interdiction d'entrée des voitures immatriculées en Russie dans un certain nombre de pays de l'UE

 

Un certain nombre de pays membres de l'UE (la Bulgarie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Finlande, l’Allemagne et l’Estonie) ainsi que la Norvège ont annoncé l'interdiction de l'importation de voitures personnelles immatriculées en Russie, même dans le cadre de voyages touristiques.

Lorsque les premières informations sont apparues, peu de gens, tant à l’étranger que dans notre pays, y croyaient. Il n’est pas possible que les gens soient ouvertement séparés selon leur nationalité ouvertement sans même essayer de l’expliquer ou de le "lier" à une sorte de logique. Il s’est avéré que c'est vrai et ils avancent dans cette direction "à toute vapeur".

Nous le considérons comme des actions illégitimes contre les citoyens russes, fondées sur le nationalisme et la logique néonazie. Appelez cela comme vous voulez: la forme moderne du racisme, le néonazisme – l’essence est la même. Ces décisions des différents pays européens reposaient sur les mêmes arguments absurdes. Par exemple, les sanctions de l’UE contre notre pays dans son ensemble, comme indiqué dans l’explication de la Commission européenne sur la procédure d’application de l’embargo sur l’importation dans l’UE de certains produits en provenance de Russie qui "génèrent des revenus importants" pour notre pays.

Les "brainstormings" au sein de l’UE les mèneront à un effondrement complet. Lorsque les gens quittent notre pays en voiture et entrent sur le territoire de leur pays, cela apporte des revenus importants à leur pays, et non à la Russie. Les personnes qui conduisent une voiture dépensent de l'argent dans le pays traversé en voiture: des stations-service, des hôtels, la nourriture, des services sociaux, des attractions.

Nous savons à quel point on altère les choses maintenant. Auparavant, les héros de la Seconde Guerre mondiale et de la Grande Guerre patriotique étaient honorés. Des monuments leur ont été érigés, il y avait des jours fériés correspondants, y compris dans les pays d'Europe de l'Est (comme on l'appelait auparavant). Aujourd'hui, c'est la limite occidentale de l'Europe. Aujourd'hui les monuments sont démolis et des monuments aux collaborateurs sont érigés à leur place. Il s’agit de la même logique. Pourquoi essayer de trouver des arguments plus ou moins basés sur des faits. On peut simplement dire que l’entrée de voitures russes sur le territoire d’un certain nombre de pays de l’UE est interdite, car cela "apporte des avantages à la Russie". Comment y faire face?

Sur fond de fiasco de plus en plus évident de la politique de sanctions antirusses de l'UE, ses pays membres ne cachent plus qu'ils aimeraient tenter de se venger de cet échec sur tous les Russes. Ils en parlent ouvertement. C’est précisément ce qui a dicté les dernières mesures d’interdiction qui violent les normes juridiques internationales fondamentales. Il est évident que les déclarations antérieures des hommes politiques européens et des responsables bruxellois, selon lesquelles les sanctions ne visaient pas les Russes ordinaires, étaient mensongères. Maintenant, ils disent qu'elles le sont. Ces derniers temps, dans les capitales européennes, on déclare ouvertement l’objectif visant à infliger des dommages à l’ensemble du peuple russe. L’UE ne semble pas se rendre compte qu’avec des actions aussi ouvertement discriminatoires elle met fin à la politique sociale, culturelle et en matière de droits de l’homme qu’elle introduisait au niveau législatif.

Au début, l’Union européenne tentait d’intimider les hommes politiques et les personnalités publiques russes avec ses sanctions, puis elle s’est tournée vers les hommes d’affaires, puis vers les journalistes. On n’a pas réussi à obtenir l'effet souhaité. Ces listes comprenaient des fonctionnaires, des militaires, des employés du système judiciaire, des représentants des commissions électorales et des commissaires dans le domaine des droits de l'homme. En vain. Les habitants de nouvelles régions russes étaient terrorisés pendant de plusieurs années. Depuis 2014, les résidents de Crimée ne pouvaient pas obtenir de visa des pays de l'Union européenne, celle-là même qui parlait des droits de l'homme et de l'impossibilité de discrimination. C’est désormais le tour de tous les Russes sans exception.

Au début il y avait des gens qui pensaient que l’essentiel était de prêter allégeance au régime de Kiev, d’attacher un petit drapeau quelque part, de déclarer qu'ils n’étaient pas avec la Russie, mais avec l’Occident, et qu’ils pourraient alors devenir des héros de la politique russophobe occidentale. Cela ne fonctionne pas non plus. Ces mêmes gens deviennent la cible de harcèlement au sein des pays de l’Union européenne. Toute tentative de faire pression sur l’ensemble du peuple russe est vouée à l’échec.

Nous considérons l’interdiction d’importer des voitures personnelles immatriculées en Russie comme une nouvelle tentative de reconstituer non seulement un "rideau de fer" en Europe, mais une véritable renaissance du nazisme avec ses diverses néoformes.

Cette mesure vise à réduire encore les rares possibilités de contacts entre les peuples de notre continent européen commun qui existaient jusqu'à aujourd'hui et à imposer avec force la logique de la ségrégation fondée sur la nationalité à ceux à qui on apprenait pendant des décennies que c’était impossible, même en théorie.

Actuellement, les départements compétents entretiennent des contacts pour trouver une réponse à cette question. Nous vous informerons lorsque ces décisions seront convenues. Les actions de ces pays de l’UE ne passeront pas inaperçues sans une réaction appropriée, comme c'était auparavant.

Il y a eu tellement de discussions sur l'accord sur les céréales, d'autres démarches, actions et mesures discriminatoires de la part de l'Occident à l'égard de notre pays, que nous ne répondrons pas, que nous ne pourrons pas répondre. Si, nous pouvons. Nous répondons. Nous ne le faisons pas comme beaucoup le souhaiteraient, mais avec une étude approfondie, afin que cela nous soit avant tout bénéfique. Ce sera le cas cette fois aussi.

 

Sur la 217e session du Conseil exécutif de l'Unesco

 

Le 4 octobre à Paris s'ouvre la 217e session du Conseil exécutif de l'Unesco. La délégation de la Fédération de Russie sera dirigée par le Représentant permanent de la Russie auprès de l'Unesco, Rinat Aliaoutdinov.

Il s’agit d'examiner la mise en œuvre des décisions et des résolutions adoptées par le Conseil exécutif et la Conférence générale lors des sessions précédentes, les questions de préparation de la 42e session de la Conférence générale (les 7-22 novembre 2023). La Directrice générale de l'Unesco présentera le projet de programme et de budget pour 2024-2025, un rapport sur la mise en œuvre du programme et du budget actuels et les réalisations en 2018-2021, ainsi que le projet de stratégie des ressources humaines de l’Organisation pour 2023-2027.

De plus, les États membres du Conseil exécutif discuteront de sujets liés à la mise en œuvre des conventions et recommandations, notamment la Convention contre la discrimination dans l'éducation de 1960, la Recommandation de 2021 sur les aspects éthiques de l'intelligence artificielle, etc., à la réalisation du 4e objectif du Développement durable (éducation), à la diffusion de l'alphabétisation, préparation d'un rapport mondial de l'Unesco sur la politique culturelle suite aux résultats de la Conférence mondiale Mondialcult 2022, développement d'un nouveau système de tenue de statistiques dans le domaine de la culture. Le cadre stratégique finalisé pour la politique du multilinguisme, la mise en œuvre du programme Information pour tous et la participation de l'Unesco à la Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques, les questions administratives et financières, le sujet des prix Unesco, la célébration des anniversaires, les propositions pour l'attribution du statut des instituts et centres de l'Unesco seront également examinés.

La 217e session durera jusqu'au 18 octobre. Nous partagerons certainement avec vous les résultats de la période écoulée pour cette organisation et la participation russe au travail.

 

Sur le 80e anniversaire de la défaite des troupes nazies face aux troupes soviétiques dans la bataille du Caucase

 

Le 9 octobre est célébré en Russie comme le Jour de la défaite des troupes nazies face aux troupes soviétiques dans la bataille du Caucase. Des changements correspondants à la loi fédérale sur les jours de gloire militaire et les dates mémorables de la Russie ont été apportés le 31 juillet 2020.

La bataille du Caucase est devenue l'une des plus longues et des plus sanglantes de la Grande Guerre patriotique. Elle a duré 442 jours, du 25 juillet 1942 au 9 octobre 1943.

Cette bataille s'est déroulée dans des conditions extrêmement difficiles. Au printemps 1942, Adolf Hitler confia à ses troupes la mission de priver l'URSS de ses principales bases économiques dans le sud du pays et, surtout, de s’emparer du pétrole du Caucase sans lequel la machine militaire allemande était vouée à la défaite.  En conséquence, les principales forces ennemies étaient concentrées sur l’axe sud du front germano-soviétique. Malgré l'assaut monstrueux de l'ennemi et de ses forces supérieures, les troupes soviétiques ont défendu héroïquement chaque village, chaque ligne et chaque hauteur.

L'opération se déroulait en deux étapes: du 25 juillet au 31 décembre 1942 une offensive était menée par l'armée allemande, qui a réussi à s'emparer d'une partie des territoires; du 31 décembre au 9 octobre 1943 les troupes soviétiques, lançant une contre-offensive, contraignent les nazis à battre en retraite et reprennent les territoires conquis par l'ennemi.

Lors de l'offensive des troupes soviétiques dans le Caucase du Nord en 1943, l'ennemi a subi d'énormes dégâts: environ 275.000 soldats et officiers ont été tués, plus de 6.000 ont été capturés, 890 chars, plus de 2.000 avions, 2.127 canons, plus de 7.000 véhicules, ont été détruits et abattus.

Au cours des combats, l'Armée rouge a libéré le territoire de Krasnodar, la Kalmoukie, la Tchétchéno-Ingouchie, l'Ossétie du Nord, la Kabardino-Balkarie, la région de Rostov, le territoire de Stavropol, les régions autonomes de Tcherkessk, Karatchaï et Adyguée, a repris les champs pétrolifères de Maïkop, ainsi que la plupart des régions agricoles importantes.

Les exploits des défenseurs du Caucase ont été hautement appréciés par les dirigeants du pays - le 25 janvier 1943, la médaille "Pour la défense du Caucase" a été créée, qui a été décernée à plus de 870.000 participants aux hostilités, dont 138 personnes ont reçu le titre de Héros de l'Union soviétique.

Les peuples du Caucase du Nord et de Transcaucasie gardent le mémoire de leur grande œuvre et de leur sacrifice. L’exploit des soldats soviétiques doit rappeler constamment à la génération moderne de notre (et pas seulement) pays que nous avons gagné ensemble.

Le sort non seulement de notre pays, mais aussi du monde entier, dépendait alors de l’unité de tous les peuples de l’Union soviétique. Aujourd’hui, non seulement la Russie, mais aussi les pays de la majorité mondiale sur les continents africain, asiatique et latino-américain en parlent. Sans la victoire dans la Seconde Guerre mondiale, il n’y aurait jamais eu de processus de décolonisation et les peuples n’auraient jamais acquis une véritable liberté, indépendance et souveraineté face à l’oppression coloniale.

 

Extrait des réponses aux questions :

Question: Les "autorités" de Pristina, ainsi que leurs commanditaires occidentaux tels que le député britannique Alun Hugh Cairns et le général de l'armée américaine à la retraite Wesley Kanne Clark, ont accusé l'Église orthodoxe serbe d'introduire clandestinement des armes dans le nord du Kosovo-et-Métochie. Récemment, les attaques contre l'Église serbe se sont multipliées. À quoi sont liées les tentatives d'impliquer l'Église dans le conflit ?

Réponse: Elles sont liées aux tendances occidentales, mais aussi à la politique. Ils détruisent l'orthodoxie dans le monde entier. Ils font tout pour attaquer l'orthodoxie. Je ne qualifierais pas cette attaque d'hybride. Il s'agit d'une agression directe de l'Occident contre l'orthodoxie. Auparavant, ils agissaient sournoisement. Aujourd'hui, ils jouent cartes sur table : ils expulsent des prêtres orthodoxes, les détiennent, les arrêtent, les interrogent. Ils se livrent à des provocations internes, utilisant des méthodes d'incitation aux conflits qui dépassent les limites (non seulement de la loi, mais aussi des normes morales et éthiques). Ils "montent les uns contre les autres" les gens qui appartiennent à l'orthodoxie, inventant une "nouvelle histoire" des religions du monde.

Je ne suis pas surprise que l'Église orthodoxe serbe soit devenue la cible non pas d'une attention particulière, mais d'une agression de la part de "l'Occident collectif".

La région des Balkans sait mieux que quiconque que les Serbes sont présents sur ces terres depuis des siècles. L'orthodoxie y est également présente depuis des siècles. Et cela a toujours été une "épine dans le pied" des commanditaires occidentaux du séparatisme albanais du Kosovo. Il s'agit également d'un facteur important. En l’occurrence, nous devons nous pencher sur l'aspect régional spécifique de la situation et déceler la tendance générale globale en termes d'agression de "l'Occident collectif" contre l'orthodoxie et les orthodoxes.

Question: Comment Moscou évalue-t-il les actions de la mission de l'UE en Arménie dans le contexte de la situation au Haut-Karabakh ?

Réponse: Les récents événements au Karabakh, y compris les combats des 19 et 20 septembre dernier, ont clairement montré que les observateurs européens avaient adopté une position perfide. Ils ont d'abord exhorté l'Arménie et, avec leurs promesses, ont attiré le gouvernement arménien dans leur nouveau piège. Ensuite, ils adopté l’attitude de témoins silencieux de l'évolution de la situation. C'est la communauté occidentale, l'Union européenne et les Etats-Unis qui ont dissuadé et poussé Erevan à s'écarter de la voie de la mise en œuvre des accords négociés par Moscou. Bruxelles a été l'un des premiers et principaux "promoteurs" du fait qu'il n'était pas nécessaire de respecter tout ce que Moscou, Erevan et Bakou avaient convenu, mais qu'il fallait suivre une voie particulière. Malheureusement, nous pouvons tous voir où cette voie particulière a mené.

Les forces russes de maintien de la paix ont assuré la médiation du cessez-le-feu. Quant à l'Union européenne, elle s'est contentée d'observer la situation de loin, sans même songer à apporter une aide ou une assistance concrète. Des représentants de notre pays ont organisé l'acheminement de l'aide humanitaire au Karabakh après le déblocage du corridor de Lachin et ont accompagné les habitants du Karabakh qui partaient pour l'Arménie. Bruxelles, l'UE dans son ensemble (Paris a également joué un rôle actif) ont regardé tout cela en silence, depuis les coulisses. Toutefois leur silence n’a pas été total : ils ont incité les citoyens arméniens en leur racontant des histoires à dormir debout sur le fait qu'ils auraient été trahis par la Russie. Non, ce n'est pas la Russie qui les a trahis. Elle a toujours été présente, elle a toujours mis fin aux effusions de sang dans la région, elle a toujours apporté son aide financière, économique et humanitaire. C'est l'Union européenne qui a dissuadé Erevan de mettre en œuvre ce qui avait été convenu grâce à la médiation de Moscou. Elle a trahi les Arméniens.

Nos militaires ont procédé à l'évacuation d'urgence par hélicoptère de plus d'une centaine de victimes de l'explosion de la station-service près de Stepanakert le 21 septembre dernier. Où étaient ces "bienfaiteurs" de l'Union européenne ?

L'UE a joué le rôle de provocateur dans la région. Les observateurs de l'UE n'ont pas été touchés par les tirs d'obus qui ont tragiquement tué les soldats de la paix russes. Ils n'ont fait que "mettre le feu", ce qui est tout ce qu'ils ont su faire au cours des dernières décennies.

Soyons francs : la mission de l'UE en Arménie ne garantit nullement la stabilité et la désescalade. Sa tâche principale n'est pas la sécurité de l'Arménie et la promotion de la normalisation des relations entre Bakou et Erevan, mais la surveillance et la collecte de renseignements dans l'intérêt de Bruxelles et la mise en place de provocations. Leurs déclarations grandiloquentes et pourtant fausses se ramassent à la pelle. Dans l'interview accordée hier à Euronews, le président du Conseil européen Charles Michel a commencé à spéculer sur le fait que la Russie aurait trahi le peuple arménien en s’abstenant de réagir à l'opération de l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh.

Je voudrais rappeler à M. Michel et à tous ses partisans que c'est l'Union européenne qui a convoqué les sommets de Prague et de Bruxelles, au cours desquels les dirigeants arméniens ont reconnu le Haut-Karabakh comme territoire azerbaïdjanais. Ou n'est-ce pas le cas ? Bien qu'avant cela, les dirigeants arméniens aient déclaré exactement le contraire. Quoi précisément ? Permettez-moi de vous rappeler qu'avant cela, ils avaient déclaré que le territoire du Haut-Karabakh était l'Arménie.

Pourquoi donc M. Michel, lorsqu'il a conclu ces accords, ne s'est-il pas souvenu des droits et de la sécurité des Arméniens du Karabakh ? Pourquoi l'Union européenne, lors de ces événements à Prague et à Bruxelles, n'a-t-elle pas proposé de se charger (en tant que tutrice du gouvernement arménien) de la sécurité des habitants du Haut-Karabakh ?

L'Union européenne, le président du Conseil européen Charles Michel, le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen n'ont fait qu'une chose : des provocations. L'Union européenne et les États-Unis ne se sont jamais préoccupés du sort des habitants du Haut-Karabakh. Ce n'est qu'un élément de leur jeu politique. C’est de notre pays qu’ils se sont préoccupés. L'approche russophobe et antirusse est à la base de toutes leurs actions. Aujourd'hui, ils tentent de vilipender les actions de notre pays, afin de se décharger de toute responsabilité. Mais c’est Bruxelles qui est responsable du fait que tous les accords conclus (trois accords signés entre Moscou, Erevan et Bakou) ont été littéralement "remplacés" par des sommets sur le territoire des pays de l'UE. Dans le cadre de l'action de l'UE, la position d'Erevan a été définie conformément à leur déclaration faite il y a quelques mois seulement. Auparavant, Erevan avait adopté une position opposée. Les autorités arméniennes ont le droit souverain de définir leur position. Mais il faut au moins qu'elle soit cohérente et qu'elle soit exprimée ouvertement.

Voyons quels seront les résultats du prochain sommet arméno-azerbaïdjanais sous les auspices de l’UE le 5 octobre à Grenade.

Par ailleurs, hier, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, qui se trouvait à Erevan, a fait de nombreuses déclarations fracassantes selon lesquelles la Russie n'avait pas rempli certains "engagements" concernant le règlement des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Ce n'est pas à la France qu’il appartient de parler d'engagements. Je vous rappelle que Paris a été coparrainant et garant de la mise en œuvre des accords de Minsk. Qu'avons-nous appris par la suite de la part de François Hollande ? Que la France n'allait pas les respecter. À la place de Mme Colonna, je me tairais plutôt sur les garanties et les engagements concernant le règlement des relations entre les pays où la France se dit ou se considère comme un médiateur. Il vaudrait mieux qu'elle rende d'abord compte de la mise en œuvre des accords de Minsk. Je rappelle qu'il s'agit d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

Revenons à ses déclarations sur ce dossier. Encore des mensonges, une tentative pitoyable de la diplomatie française de jouer sur la question du Karabakh, sur la situation humanitaire difficile de la population arménienne qui a fui la région.

Venons-en maintenant à ce que la Russie a réellement fait. La Russie a mis fin à l'effusion de sang le 9 novembre 2020. La Russie a coordonné une série de déclarations trilatérales entre 2020 et 2022 (1,2,3,4) : une feuille de route pour la réconciliation entre Bakou et Erevan. Ce sont ces initiatives qui ont ensuite été copiés sans vergogne par l'UE et les États-Unis. Puis déformés afin de servir leurs intérêts sans se soucier de la population de la région.

La Russie a assuré le cessez-le-feu au Karabakh le 20 septembre dernier. Les soldats de la paix russes ont aidé et aident encore à résoudre les problèmes humanitaires dans la région. Ce faisant, ils perdent leurs compagnons d'armes, que nous pleurons profondément.

Je voudrais poser une contre-question : qu'a fait la France ? Qu'ont fait Bruxelles et l'ensemble de l'Union européenne ? Il est inutile de se tourner vers Washington sur ce dossier. Y a-t-il des actions concrètes, quelque chose à présenter à l'opinion publique mondiale autre que les mots prononcés dans le cadre de cette interminable campagne de relations publiques à l'échelle mondiale ? Je l'ai déjà dit : ils ont convaincu les dirigeants arméniens à Prague et à Bruxelles d'"oublier" les droits et la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh, ce qui a entraîné la crise actuelle.

Lorsque à Prague et à Bruxelles, les dirigeants arméniens ont pris de nouveaux engagements sous les auspices de Bruxelles (à mon avis, sur les instructions de Washington, entre autres), ils n'ont fixé le statut, la sécurité et les garanties des habitants du Haut-Karabakh d’aucune manière, que ce soit par écrit ou verbalement.

Une fois de plus, cela a confirmé ce que nous avions tous su auparavant : l'intervention de l'Occident se traduit toujours par le chaos et la souffrance des gens ordinaires.

Question: Les médias ont rapporté que la Russie, l'UE et les États-Unis ont tenu des pourparlers secrets sur la situation au Karabakh à Istanbul le 17 septembre dernier, quelques jours avant la nouvelle aggravation. Selon ces médias, la Russie y a été représentée par le représentant spécial du ministre russe des Affaires étrangères, Igor Khovaev. Quel commentaire pouvez-vous faire à ce sujet, à savoir si cette réunion a réellement eu lieu ?

Réponse: Je ne sais pas si le terme "secret" est approprié. Nous avons été approchés par les États-Unis d'Amérique et l'Union européenne. Ils nous ont demandé de manière proactive d'organiser une réunion. Je dirais même d’établir des contacts. L'objectif de la réunion a été défini. Les parties ont échangé leurs points de vue sur la situation. Point final.

Si l'histoire de cette réunion est aujourd'hui présentée dans les médias occidentaux comme une sorte de provocation, cela signifie que c'était l'objectif des États-Unis et de l'Union européenne : créer une nouvelle provocation. Il n'y avait rien de secret à ce sujet. Il s'agissait d'un échange de vues ordinaire.

Nous allons observer comment l'Occident présentera tout cela maintenant. Nous comprendrons alors les objectifs qu'il poursuivait à l'origine.

Question: Vous avez déjà commenté la déclaration de la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, selon laquelle le président russe Vladimir Poutine ne pourrait pas tenir plus longtemps que les États-Unis en Ukraine, en faisant référence à Bachar el-Assad. Néanmoins, j'aimerais clarifier les choses : si nous parlons de la partie qui pourra tenir le plus longtemps, pouvons-nous dire que la Russie (ainsi que les États-Unis) se prépare à un conflit de longue durée ?

Réponse: Attendez une minute, vous êtes Reuters. Vous devez savoir que les États-Unis d'Amérique ont explicitement déclaré que ce conflit devait être un conflit à long terme. Vous savez bien que l'Otan a déclaré que sa stratégie consistait à faire de ce conflit un conflit à long terme. Pourquoi me demandez-vous si les parties sont prêtes, si ce conflit sera de longue durée et qui est prêt à quel point ? C’est l'Otan qui l'a déclaré ainsi que les États-Unis d'Amérique, la Grande-Bretagne et le reste de la communauté qui a prêté allégeance au duo anglo-saxon. Ils ont dit que c'était leur stratégie. La guerre éclair n'a pas fonctionné, ils ont opté pour le "long terme". C'est ce qu'ils ont dit. Les Occidentaux se moquent de ce que pense Vladimir Zelenski, du fait qu'il n'y a plus de peuple ukrainien et qu'ils ne savent plus qui mobiliser et recruter. Ce qui les intéresse avant tout, c'est leur propre objectif. Ils l'ont formulé comme une "défaite stratégique" de notre pays. Les choses ne se sont pas déroulées "rapidement" et comme prévu en un mois ou deux, et ils ont opté pour le "long terme". C’est ce qu'ils disent ouvertement.

Quant au fait que nous entendions ces déclarations inadéquates de la part des orateurs que vous avez mentionnés. Je ne peux pas dire que M. Borrell est le chef d'une diplomatie européenne ou de celle de l’UE, je pense qu'il est devenu un orateur inadéquat plutôt qu'un diplomate. Mais ce n'est pas notre problème.

Essayez de décoder vous-même ce qu'ils veulent dire. C'est difficile à comprendre. Nous faisons des efforts pour décrypter le sens de chaque citation.

Cela m'a rappelé les déclarations de l'administration Obama, qui forme une grande partie de l'administration Biden. En effet, Joe Biden a été vice-président sous Barack Obama, qui avait "gouverné" pendant huit ans. Aujourd'hui, Joe Biden est lui-même président. Tout ce "petit monde" libéral-démocrate a migré à la Maison Blanche sous l'apparence d'une nouvelle administration, mais en fait c'est l'ancienne.

Vous vous souvenez que pendant toutes ces années, ils ont dit : "Asad doit partir". C'est ce qu'ils disaient. C'était un programme. Aujourd'hui, vous voyez la situation de la Syrie et son retour dans le monde de la politique arabe, la reconstruction du pays. Il serait bon que l'administration actuelle de la Maison Blanche trouve et mette en œuvre un nouveau slogan, "USA must go from Syria finally", ce qui se traduit par "Les États-Unis d'Amérique doivent enfin quitter la Syrie". La Syrie est un pays souverain occupé par les États-Unis. Cela m'a rappelé cette thèse maniaque qu'ils n'ont cessé de "mettre en pratique". Vous voyez comment cela s'est terminé. Quant à ce que Karine Jean-Pierre a voulu dire, essayez de le vérifier auprès d’elle.

Question: Vous avez déjà commenté la résolution de la 67e Conférence générale de l'AIEA. Quel est le lien avec l'atmosphère dans laquelle l'équipe de l'AIEA travaille à la centrale nucléaire de Zaporojie ? En particulier, avec les retards dans la rotation des experts de l'Agence ? Pourquoi la rotation doit-elle transiter par le territoire de l'Ukraine ?

Réponse: C’est votre première question, qui en comporte quatre. Il y aura ensuite quatre autres questions, chacune composée de quatre questions. D'accord.

La résolution adoptée par la 67e session de la Conférence générale de l'AIEA sur la question ukrainienne n'est pas contraignante. Elle déforme grossièrement la réalité. Elle est juridiquement et politiquement nulle et non avenue pour nous.

Et maintenant, le raisonnement. Étant donné le nombre impressionnant de pays qui n'ont pas soutenu cette initiative ou s'en sont distanciés et qui n'ont pas succombé aux menaces et aux pressions de l'Occident, on peut affirmer sans risque de se tromper qu'une résolution aussi odieuse ne fonctionnera pas. La Russie n'a pas l'intention de mettre en œuvre ses dispositions.

La résolution n'affectera pas les activités des experts de l'Agence à la centrale nucléaire de Zaporojie et nos efforts conjoints avec le Secrétariat de l'AIEA pour prévenir les menaces que le régime de Vladimir Zelenski fait peser sur la sécurité de la centrale.

En ce qui concerne les rotations des spécialistes de l'Agence à la centrale nucléaire de Zaporojie, la Russie donne toutes les recommandations nécessaires et fait tout ce qu'il faut pour qu'elles se déroulent en toute sécurité et que le travail des experts de l'AIEA se fasse dans les conditions de confort nécessaires leur permettant de s'acquitter de leurs responsabilités fonctionnelles dans le cadre du mandat de l'Agence.

Le régime de Kiev a tenté à plusieurs reprises des provocations visant à perturber les rotations et à mettre en danger la vie et la santé des experts de l'AIEA. Rappelez-vous le nombre d'incidents de bombardement. Nous les avons mentionnés. Ce n'est que grâce aux efforts de la partie russe que toutes ces provocations n'ont pas eu de conséquences véritablement tragiques.

Il ne fait aucun doute que le moyen le plus sûr de faire tourner les experts de l'Agence est de les faire venir du territoire russe. Nous avons proposé à plusieurs reprises ces options à la direction de l'AIEA. Toutefois, à la demande du Secrétariat, l'itinéraire vers la station passe encore en partie par le territoire de l'Ukraine et la ligne de contact.

Nous prenons note de ce choix de la direction de l'AIEA et continuons à coopérer étroitement avec l'Agence sur la question des rotations et à assurer le travail des experts du Secrétariat à la centrale nucléaire de Zaporojie. C'est important dans le contexte de l'élimination des menaces que le régime de Kiev fait peser sur la sécurité de la centrale.

Tout le monde, y compris le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, sait bien que la centrale nucléaire de Zaporojie est sous la juridiction de la Russie. La centrale est gérée conformément à notre législation nationale et aux normes de sûreté et de sécurité nucléaires. Par définition, il n'y a pas et il ne peut pas y avoir de menaces pour la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporojie du côté russe. La seule source de menaces pour cette installation est le régime de Kiev, qui n'abandonne pas ses tentatives de s'emparer de la centrale et essaie d'intimider son personnel et les habitants de la ville d'Energodar.

Nous sommes confiants que la direction de l'Agence fera preuve d'une approche impartiale et sans préjugés pour assurer la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporojie.

Question: Le chef de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a refusé de rencontrer le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, à Grenade. Pourquoi pensez-vous que la réunion a été annulée ? Cela peut-il avoir une incidence sur les intérêts de la Russie ? Est-il prévu d'organiser des pourparlers sur la plateforme russe ?

Réponse: Chaque pays a le droit souverain de déterminer sa position et sa politique. Dans ce cas, pour autant que je comprenne, nous parlons d'une réunion à laquelle nous n'avons pas participé. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de commenter les décisions des parties. Bakou explique et commente régulièrement toutes ses démarches. Je pense que ces questions devraient être adressées à la partie azerbaïdjanaise ou que nous devrions attendre ses commentaires.

En ce qui concerne le processus dans son ensemble, notre rôle de médiateur s'est concrétisé dans les accords (1,2,3,4) à grande échelle, élaborés, fondés sur tous ces éléments : une combinaison d'histoire, de réalité et d'avenir dans tous les sens du terme.

Toutefois, les partenaires occidentaux se sont impliqués dans le processus et ont commencé à chercher leur propre intérêt. Or, leur intérêt consiste toujours à violer l'harmonie atteinte par les autres. C'est là le principal problème. Tout était possible et réalisable en tenant compte des intérêts de tous. Personne ne peut jamais être satisfait à 100 %. Mais c'est à cela que sert la diplomatie. C'est le principe de base d'une communication correcte et compétente : minimiser les coûts et rapprocher les positions des parties sur un maximum de points, créer une atmosphère propice à la prise en compte mutuelle des intérêts. Tout cela s'est fait grâce à la médiation de notre pays. Dans tous les cas où l'Occident exerce des fonctions de médiation, il convient de se référer aux co-parrains de ces réunions, processus, négociations, etc.

Question: Le Comité d'enquête a accusé par contumace des représentants du haut commandement militaire ukrainien d'avoir commis des actes terroristes sur le territoire russe. Quelle est la probabilité que la Russie soit en mesure de les traduire en justice ?

Réponse: Nous avons déjà parlé aujourd'hui du jugement et de la responsabilité des tribunaux. Chaque jour, nous recueillons des données. Les tribunaux russes, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête russe, continuent de condamner les néonazis ukrainiens qui ont commis des crimes graves contre des civils. Nous déclarons que ce travail est en cours et qu'il se poursuivra. Personne ne l'abandonnera. Certaines choses seront réalisées maintenant, et d’autres choses seront réalisées à long terme.

Yaroslav .Hunka de la division SS "Galicie" a trouvé son "quart d’heure de gloire". C'est incroyable. Vivre jusqu'à l'âge de quatre-vingt-dix-huit ans et penser que c'est à cet âge que le point culminant de son passé pseudo-héroïque sera atteint, et ne récolter que le mépris du monde entier. Tout n'arrive pas en même temps dans le processus historique. Certaines choses sont reportées pour diverses raisons : par l'histoire, le destin, la providence. Mais vous voyez que des crimes couverts par des décennies d'histoire récente reçoivent toujours leur juste verdict. Moral, éthique, social et juridique.

Question: Estimez-vous toujours nécessaire que les forces russes de maintien de la paix restent sur le territoire du Karabakh jusqu'en 2025 après la résolution de cette question ?

Réponse: Je pense que votre question a une réponse évidente. Nous en avons parlé à plusieurs reprises. Le calendrier et les autres questions concernant le déploiement des forces de maintien de la paix russes dans la région seront déterminés conjointement avec nos homologues. Si vous parlez du territoire du Karabakh, alors nous le ferons avec la partie azerbaïdjanaise, en tenant compte de la situation sur le terrain.

Question: Hier, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s'est rendue à Erevan. Elle a notamment déclaré que la France était prête à signer un accord de coopération militaire avec l'Arménie. Pouvez-vous commenter cette déclaration ? Certains experts estiment que cet accord pourrait constituer le premier pas vers l'établissement d'une base militaire de l'Otan en Arménie.

Réponse: Elle a déclaré beaucoup de choses. Certaines ont déjà été commentées aujourd'hui. Mais le plus important, à mon avis, est de se référer à l'expérience. Un certain nombre de pays d'Afrique sont bien placés pour parler de la présence militaire de la France. Actuellement, en raison du comportement totalement inadéquat de Paris, des ambassadeurs français ont été expulsés d'États africains. Ces pays avaient reçu des garanties de sécurité "sur le terrain" sous forme de bases, de sociétés militaires privées, etc. Le continent africain et un certain nombre de pays ne voient pas de raisons de remercier la France de cet "effort". Ils disent que la France les a littéralement abandonnés à leur sort pour faire face à leurs problèmes de sécurité. Tout simplement parce qu'à un moment donné, Paris a décidé que cela n'avait plus de sens de s'engager dans le travail en question. Il s'agit d'une expérience réelle à laquelle il convient de se référer.

Il y a mes commentaires et ceux des experts, et puis il y a l'expérience. C'est là qu'il convient de chercher la réponse. Point final.

Et surtout, je pense que c'est un autre bel exemple du respect des engagements de la France. Je le répète pour la deuxième fois aujourd'hui. Les accords de Minsk. Dans leur cadre, il n'y avait pas besoin de sacrifier des vies, de déployer des bases françaises et d'élargir l'Otan. Pour aborder la mise en œuvre des accords de Minsk, il fallait simplement les mettre en œuvre, mener un travail politique avec le régime de Kiev, garantir aux habitants du Donbass leurs droits légaux, et faire ce à quoi Paris s'était engagé. Qu'est-ce qui a été fait ? Rien. Ni garanties pour la sécurité des habitants du Donbass, ni fin de leur harcèlement sur la base de principes ethniques et linguistiques, ni harmonisation des lois de l'Ukraine sous le régime de Kiev avec les normes générales de l'UE auxquelles le Kiev officiel s’était associé. Rien de tout cela n'a été assumé ou entrepris par Paris. Il n'a même pas été en mesure de restituer aux habitants du Donbass les transferts financiers et les paiements bloqués par le régime de Kiev, bien qu'il ait promis de le faire. Il n'a pas eu la présence d'esprit d'écouter les habitants des régions, les personnalités politiques et publiques et la population civile. Il a lui-même bloqué la voix et le discours direct des habitants de ces régions, qui tentaient de transmettre la vérité et les faits concernant leur vie à Paris et aux pays de l'UE. Paris n'a même pas voulu les écouter. De quoi parlez-vous donc ? Voici vos garanties.

Si le gouvernement arménien considère cette expérience comme une réussite, il devrait admettre qu'il considère comme une réussite le rôle de médiateur de la France dans la mise en œuvre des accords de Minsk. Et que ce modèle convient à tout le monde. C'est tout. Ce n'est donc pas notre commentaire qui compte, mais l'expérience de Paris. Nous devrions examiner ces choses honnêtement et ne pas les passer sous silence.

Question: Que fait-on pour évacuer l'ex-président et les ex-dirigeants de l'Artsakh de la république ? Hier déjà, des informations circulaient sur la détention des anciens présidents. Avant cela, Rouben Vardanian et d'autres responsables de l'Artsakh avaient été arrêtés. Que fait la Russie pour libérer ces personnes et pour assurer leur retour en Arménie, ainsi que celui du reste de la population ?

Réponse: Ne vous seriez-vous pas trompé sur le destinataire de votre question ?

Question: Non, car avez dit vous-même que le reste de la population avait été évacué....

Réponse: Oui. Faut-il les évacuer ou non ? Non, attendez un peu. Vous avez tout mélangé. Si vous voulez savoir ce que l'Arménie, le gouvernement arménien, fait pour aider ses citoyens que vous avez mentionnés, cela s'adresse au représentant officiel du ministère arménien des Affaires étrangères.

Si vous voulez savoir ce que fait la Russie pour apporter son aide, la première chose à retenir est peut-être que les citoyens que vous avez mentionnés sont des citoyens arméniens. Certains d'entre eux ont renoncé à la citoyenneté russe, d'autres n'avaient à l'origine que la citoyenneté arménienne.

À ce jour, aucune des personnes que vous avez mentionnées n'a la citoyenneté russe. Personne ne nous a contactés. Il n'y a pas eu d'appel formel ou informel de l'extérieur (nous ne parlons pas de la sphère de l'information, où beaucoup de choses se disent). Alors, ayons un dialogue honnête à ce sujet.

Question: Ces derniers jours, nous entendons des responsables russes justifier les actions de l'Azerbaïdjan contre la population pacifique de l'Artsakh...

Réponse: Ne faisons pas d'affirmations. Si vous faites une affirmation, veuillez donner un exemple concret. Que voulez-vous dire par là ? Faire des déclarations sous le couvert d'une question n'est pas correct, c'est malhonnête.

Question: Si vous acceptez l'explication selon laquelle il s'agit d'un territoire azerbaïdjanais de jure, alors il s'avère que Kiev a également raison de tuer la population civile du Donbass. Tous ces crimes du régime de Kiev contre la population civile sont également justifiés parce qu'il s'agit d'un territoire ukrainien de jure ?

Réponse: Je terminerai ma perception de votre question par la phrase "c’est curieux". Tout ce qui précède, je l'accepte. Tout ce qui suit, je ne l'accepte pas. Vous et moi avons des systèmes de repères différents.

Nous ne trouverons aucun point de contact. J'entends des représentants des médias arméniens déclarer qu'ils ne reconnaissent pas la légitimité des autorités actuelles d'Erevan. Comment puis-je répondre à vos questions ? C'est votre point de vue.

Vous avez répondu à mes questions visant à obtenir des éclaircissements. Tout est devenu clair pour moi. Je peux avoir des débats historiques avec vous ou passer mon temps libre dans la ferveur polémique. Mais pas le temps qui nous est alloué par notre employeur pour le processus de travail.

Question: Aujourd'hui, vous avez commenté la question de la prolongation du séjour des forces de maintien de la paix russes, mais si l'écrasante majorité de la population arménienne a déjà quitté l'Artsakh, quel sera le rôle des forces de maintien de la paix russes avant et après 2025 ?

Réponse: Je voulais dire que lors des sommets organisés sous les auspices de l'UE en octobre 2022 à Prague et en mai de cette année à Bruxelles, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait reconnu que le Haut-Karabakh faisait partie de l'Azerbaïdjan.

J'ai entendu votre déclaration d'aujourd'hui selon laquelle vous ne considérez pas cette décision comme légitime. Mais elle a été prise par une personne qui est un chef d'État légitime du point de vue des relations internationales. Toutefois, le dirigeant arménien a tout simplement oublié ou n'a pas mentionné la nécessité de garantir les droits et la sécurité de la population arménienne. Il ne l'avait pas inscrite à l'ordre du jour des pourparlers. C'est un fait. Elle n'est consignée dans aucun document ou verbalement. Elle n'a fait l'objet d'aucune discussion.

Ces mesures ont eu un impact dramatique sur le contingent russe de maintien de la paix stationné au Karabakh. Aujourd'hui, après la décision pertinente prise par les autorités d'Erevan, exprimée, acceptée par quelqu'un ou non, mais fixée sur un plan juridique dans les relations internationales, nous allons résoudre et discuter avec Bakou des questions fondamentales concernant nos forces de maintien de la paix sur le territoire du Haut-Karabakh.

Je voudrais attirer l'attention sur notre documentation, que nous avons présentée aux médias hier. Elle contient des informations détaillées sur l'assistance humanitaire russe à la population arménienne. Si vous ne l'avez pas vue, je vous invite à vous familiariser avec ce dossier. Nous sommes déterminés à renforcer cette assistance.

Nous recevons des informations selon lesquelles une partie de la population du Karabakh envisage de revenir. Si (selon leur formulation) les conditions sont créées pour cela et que leur sécurité soit assurée. C'est pourquoi nous contribuerons à ces processus dans le cadre de nos contacts avec la partie azerbaïdjanaise.

Nos journalistes se voient interdits de territoire en Arménie pour des déclarations moins graves. Ils figurent sur une liste noire. Vous venez de remettre en cause la légitimité du gouvernement arménien.

Vous voyez comment les chaînes russes sont menacées d'être coupées, comment les journalistes russes sont menacés de ne jamais entrer sur le territoire de leur patrie historique, comment ils ne peuvent pas exercer leurs activités professionnelles. Je vois tout cela, et je ne suis pas la seule. C'est profondément regrettable, et c'est un euphémisme.

Nous avons directement posé ces questions à Erevan. Je comprends donc le véritable drame qui se joue actuellement. C'est pourquoi vos déclarations, franchement, m'ont également inquiétée. Je ne peux rien dire.

 


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