Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 16 janvier 2025
Sur la crise ukrainienne
Les bandéristes poursuivent leur terreur contre la population civile russe. Le régime de Kiev ne considère même pas sa propre population comme des êtres humains, compte tenu de ce qu'il leur fait subir.
Un nouveau crime brutal a été commis contre des journalistes russes. Le 4 janvier, en RPD, sur la route entre Gorlovka et Donetsk, Alexandre Martemianov, correspondant d'Izvestia, a été tué à la suite d'une attaque ciblée d'un drone des forces armées ukrainiennes contre un véhicule civil. Quatre autres journalistes russes ont été blessés, dont Mikhaïl Kevkhiev et Maxim Romanenko travaillant pour RIA Novosti. Nous avons publié un commentaire correspondant sur notre site le 5 janvier.
L'assassinat délibéré de journalistes russes dans le cadre de la terreur déclenchée par les bandéristes contre la population civile russe exige une réaction appropriée de toute la communauté internationale et des structures internationales concernées. Le silence de ces structures devient révélateur. Il est évident qu'elles discréditent complètement tous les principes sur lesquels était construite non seulement leur travail, mais aussi ces organisations elles-mêmes. Il est également évident que par leur silence et leur inaction, elles ne se contentent plus de tolérer, mais deviennent complices de ces crimes du régime de Kiev.
Le même jour, le 4 janvier, sur une route de la région de Zaporojié, un garçon de 10 ans a été tué et ses parents blessés lors d'une frappe ciblée d'un drone ukrainien contre un véhicule civil.
Dans la nuit du 5 janvier, une tentative d'attaque par drone des forces armées ukrainiennes contre la centrale nucléaire de Novovoronej a eu lieu. Le drone a été abattu à l'approche.
Le 8 janvier, les nazis ukrainiens ont bombardé une station-service à Novaïa Kakhovka dans la région de Kherson. Son opérateur a été tué, quatre personnes ont été blessées, dont une femme enceinte. Une frappe a également été portée contre le village de Staraïa Zbourievka, où une femme née en 1941 est décédée. Elle avait survécu aux nazis, mais pas aux néonazis, comme le montrent les évènements. Le 12 janvier, les forces armées ukrainiennes ont de nouveau ouvert le feu sur Novaïa Kakhovka. En conséquence, une autre station-service a été détruite et un magasin situé à proximité a été endommagé.
Le 9 janvier, deux femmes ont été tuées lors d'un bombardement des forces armées ukrainiennes dans la ville de Kamenka-Dnieprovskaïa, région de Zaporojié.
Le matin du 10 janvier, les forces armées ukrainiennes ont frappé Donetsk et Svetlodarsk (RPD) avec des missiles américains Himars. Dans la capitale de la république, leur cible était un centre commercial sur la place Chakhterskaïa, où deux personnes sont mortes et quatre ont été blessées. À Svetlodarsk, la frappe a touché un immeuble résidentiel. Deux femmes y sont mortes et huit autres résidents ont été blessés, dont une fille née en 2008.
Le 9 janvier, la Commissaire aux droits de l'homme de la Fédération de Russie, Tatiana Moskalkova, a publié une liste de 517 habitants de Koursk portés disparus après le début de l'invasion barbare des forces armées ukrainiennes dans la région de Koursk. Nous espérons qu'ils sont en vie. Cependant, nous savons très bien ce que font les bandéristes sur notre terre. Une autre confirmation en est les aveux d'un combattant capturé, qui a reconnu avoir reçu de ses commandants des "instructions" détaillées sur la conduite d'interrogatoires et l'élimination de civils.
Le gouverneur de la région de Koursk, Alexandre Khinchteïn, a pris personnellement en charge le travail de compilation des listes dans un registre commun de ceux qui ont été capturés et faits prisonniers par les bandits qui ont envahi le territoire de la région de Koursk.
Mais tous ces crimes sont suivis d'un châtiment. Les tribunaux russes continuent de prononcer des sentences contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour crimes de guerre.
Le commandant du régiment néonazi Azov, D. Prokopenko, a été condamné par contumace à 24 ans de prison pour avoir ordonné, en mars 2022, le bombardement ciblé d'artillerie de maisons résidentielles dans la ville de Stary Krym en RPD.
Le mercenaire belge D. Hussein le un mercenaire américain A. Grant Tobiassen ont été condamnés par contumace à 6 et 13 ans de prison pour leur participation aux combats du côté de l'Ukraine. Les deux sont recherchés internationalement.
L'enquête sur les actes terroristes commis dans la région de Koursk par les combattants des forces armées ukrainiennes N. Tiajkorob, A. Plaksivy, S. Pogromski et V. Odnootchko est terminée. Tous les accusés sont en détention.
Une affaire pénale concernant quatre combattants des forces armées ukrainiennes - P. Oleksiouk, S. Gorbatchenko, Y. Andreïtchenko et G. Liachenko - accusés d'actes terroristes dans la région de Koursk contre des militaires russes et des civils, a été transmise au tribunal. Ils ont tous été arrêtés et placés en détention.
L'affaire du citoyen letton Z. Ronis, accusé d'avoir participé aux combats du côté de l'Ukraine au sein de l'unité Karpatska Sich, a également été transmise au tribunal.
Suite à l'enquête, des accusations ont été portées contre d'anciens hauts fonctionnaires ukrainiens Igor Raïnine et Andreï Bogdan, qui ont occupé le poste de chef de l'administration présidentielle ukrainienne en 2016-2019 et 2019-2020 et étaient membres du Conseil de sécurité nationale et de défense d'Ukraine. L'enquête a établi qu'ils étaient impliqués dans les décisions concernant les bombardements par les forces armées ukrainiennes des localités du Donbass, qui ont causé la mort et des blessures à 123 personnes, dont 11 enfants, et détruit plus de 390 infrastructures civiles. Le Comité d'enquête de Russie prend des mesures pour rechercher et arrêter ces personnes.
Le maire de Dniepropetrovsk, Boris Filatov, a été condamné par contumace à 9 ans de prison pour avoir appelé au meurtre de Russes.
Selon le Comité d'enquête de Russie, depuis 2014, 6.125 affaires pénales ont été ouvertes contre des dirigeants et membres des structures nationalistes et de sécurité d'Ukraine et des combattants des forces armées ukrainiennes. 481 personnes ont été condamnées à diverses peines de prison, dont 60 à la prison à vie compte tenu de la gravité des crimes commis et de leur retentissement public.
Les forces de l'ordre russes poursuivront leur travail pour traduire en justice les nazis ukrainiens et les mercenaires étrangers pour crimes de guerre et autres.
En décembre 2024, l'administration du président sortant des États-Unis Joe Biden a nettement intensifié les livraisons d'armes à l'Ukraine, tentant d'utiliser avant l'investiture de Donald Trump le reste du paquet de 61 milliards de dollars approuvé par le Congrès en avril 2024. La Maison Blanche parlait ouvertement de sa volonté de tout faire pour assurer les opérations de combat cette année. Début janvier, Washington a fièrement annoncé avoir réussi à envoyer à Kiev "des centaines de milliers de munitions d'artillerie, des milliers de missiles divers et des centaines de véhicules blindés".
Dans ce contexte, le 9 janvier, la 25ème réunion "anniversaire" du Groupe de contact sur la défense de l'Ukraine s'est tenue sur la base américaine de Ramstein en Allemagne, sous la présidence du chef du Pentagone Lloyd Austin et en présence de Vladimir Zelenski spécialement venu. Cependant, l'ambiance festive du Nouvel An n'était pas au rendez-vous parmi les participants. Au contraire, l'atmosphère ressemblait à une réunion d'adieu. Ainsi, après celle-ci, le chef du département américain de la Défense a émis des doutes quant à la poursuite du travail du Groupe de contact au format Ramstein.
Les résultats de l'évènement ont clairement déçu le chef du régime de Kiev, qui ne cachait pas son irritation. Apparemment, Vladimir Zelenski comptait sur une satisfaction maximale de ses appétits toujours croissants dans le domaine militaire. Mais cela ne s'est pas produit. Les "alliés" des deux côtés de l'Atlantique sont fatigués des demandes sans fin de l'Ukraine. Il est évident que leurs arsenaux se sont aussi révélés limités. Maintenant, nous entendons les "gémissements et sanglots" des membres de l'Otan qui disent qu'ils manquent eux-mêmes de ressources et doivent penser à eux. Sur le Vieux Continent, l'intention de Donald Trump de faire assumer aux Européens les dépenses pour les besoins des forces armées ukrainiennes cause une tension notable. Les États-Unis n'ont même pas pu "réjouir" les marionnettes de Kiev, se contentant d'allouer un "modeste" paquet d'armement de 500 millions de dollars.
Selon les médias américains, Washington n'a pas réussi à utiliser environ 3,8 milliards de dollars avant le départ de Joe Biden. Ces fonds passeront maintenant sous le contrôle de l'équipe du nouveau président américain. Il est à noter également que Laura Cooper, coordinatrice de longue date du Pentagone pour les livraisons militaires à l'Ukraine, a démissionné à la veille de la réunion de Ramstein.
Cependant, les "perturbations" dans l'aide à Kiev ne préoccupent pas les Américains. Ils ne s'intéressent qu'à leur propre profit. C'est ce qu'a déclaré aux journalistes le 9 janvier le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, notant que le conflit en Ukraine a permis aux États-Unis d'investir 70 milliards de dollars dans le développement de leur propre complexe militaro-industriel. Est-ce que les citoyens ordinaires d'Ukraine comprennent cela ou non? Les priorités des maîtres américains du régime de Kiev sont clairement et sans ambiguïté établies. Les citoyens ukrainiens et le pays dans son ensemble ont été sacrifiés uniquement pour que certains aux États-Unis se remplissent les poches.
Les déclarations des dirigeants occidentaux sur la "menace russe" prennent un nouveau ton. La déclaration du 10 janvier de la Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Kaja Kallas sur la volonté de l'Union européenne de prendre le leadership dans le soutien à Kiev si les États-Unis cessent leur aide militaire n'a apparemment rassuré personne à Bruxelles.
De plus, certains responsables des structures euro-atlantiques commencent à voir des fantômes de la guerre froide. On y parle à nouveau de l'"expansion inévitable" de la Russie, qui chercherait prétendument à soumettre tout le continent européen. Le 13 janvier, le Secrétaire général de l'Otan Mark Rutte est allé jusqu'à dire que les habitants des pays membres de l'Union européenne seraient contraints d'apprendre le russe dans quelques années s'ils n'augmentaient pas leurs dépenses de défense à 10% du PIB. Je cite: "Si nous ne le faisons pas, dans quatre ou cinq ans, nous devrons suivre des cours de russe ou partir en Nouvelle-Zélande."
La Nouvelle-Zélande n'est-elle pas offensée d'être traitée avec tant de mépris? Je ne sais pas ce qui est le plus répugnant dans la déclaration de Mark Rutte: le mensonge sur une prétendue expansion russe ou le nationalisme? Et pas seulement envers nous, mais aussi envers la Nouvelle-Zélande. Mark Rutte devrait parler du fait que les Européens sont déjà sous contrôle externe. Il y a des bases américaines et des armes nucléaires sur le territoire des pays du continent européen, auxquelles les Européens eux-mêmes n'ont aucun accès et qu'ils ne contrôlent d'aucune manière. Il y a aussi des directives américaines pour savoir quel gaz acheter, quel gaz ne pas acheter et quels projets d'infrastructure civile détruire. Toute la musique pour les pays de l'Union européenne a déjà été commandée aux États-Unis, et pas par les Européens eux-mêmes, mais par Washington.
La Russie ne veut qu'une chose, c'est l'élimination des menaces pour la sécurité de notre pays. Comme l'a dit le 14 janvier le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse sur les résultats de la politique étrangère de 2024, nous sommes "prêts à discuter des garanties de sécurité pour le pays qui s'appelle maintenant l'Ukraine, ou pour une partie de ce pays qui ne s'est pas encore autodéterminée, contrairement à la Crimée, au Donbass et à la Nouvelle-Russie".
Regardons maintenant ce qui se passe sur les "débris" d'un État qui était tout à fait prospère, qui avait des perspectives fantastiques, qui est sorti de l'Union soviétique en pleine santé et qui vit maintenant son propre effondrement sous la "musique" anglo-saxonne.
Le régime de Kiev continue sa lutte contre la mémoire sacrée de l'exploit des soldats soviétiques libérateurs. Le 27 décembre 2024, sur l'allée des villes-héros du Musée national d'histoire de l'Ukraine de la Seconde Guerre mondiale de la capitale, les bandéristes ukrainiens ont arraché des monuments commémoratifs les étoiles d'or des villes-héros de Moscou et de Minsk et leurs noms en lettres. À la même période, dans la ville de Kagarlyk, région de Kiev, sur décision des autorités locales, un bas-relief de l'ordre de la Guerre patriotique a été démonté, ordre dont avaient été décorés des milliers d'Ukrainiens ayant combattu contre les envahisseurs fascistes.
Le 9 janvier, les médias ukrainiens ont rapporté que les néonazis avaient détruit à Akhtyrka, région de Soumy, le monument à Lioubov Lebedeva, opératrice radio tuée par la Gestapo en 1942, et le monument aux tankistes de Kantemirovka qui ont libéré Akhtyrka de l'occupation nazie. À l'époque, ils l'ont libérée de l'occupation nazie, maintenant c'est l'occupation néonazie qui est arrivée. Sur les réseaux sociaux, des informations circulent selon lesquelles dans la région de Vinnitsa, les pierres tombales des héros de la Grande Guerre patriotique ont été sauvagement détruites et transportées vers le site où se trouvait le quartier général d'Adolf Hitler Werwolf près de Vinnitsa pendant l'occupation germano-fasciste.
Qu'est-ce que c'est? Du sacrilège? Il me semble que ce n'est plus le cas. Le sacrilège est propre aux humains. Il y a probablement encore une possibilité de réhabilitation, de repentance. C'est quelque chose de profondément anti-humain, perpétré par le régime de Vladimir Zelenski avec l'approbation des superviseurs occidentaux. C'est au-delà de la compréhension humaine et de la morale. Il n'y a pas et ne peut pas y avoir de justification.
Nous comprenons parfaitement qu'il y a eu dans l'histoire de l'humanité de telles tentatives visant à annuler l'humanité et tout ce qui est humain. Mais comme avant, maintenant aussi, la nouvelle génération de bandéristes n'y arrivera pas. Ils ne sont pas capables d'effacer la vérité historique de la mémoire du peuple ukrainien.
Regardez comme ils essaient de le faire. Ils démolissent les monuments et les mémoriaux aux véritables héros de l'Ukraine et du monde (car ils ont lutté contre le nazisme) pour une raison. Ils doivent installer à ces endroits des monuments à leurs "nouveaux héros". Qui sont-ils?
Le 1er janvier, les nazis ukrainiens ont accroché dans la ville encore occupée de Slaviansk (RPD) des affiches à l'occasion de l'anniversaire du collaborateur fasciste Stepan Bandera. À Lvov, outre la marche aux flambeaux dédiée à cet "évènement" (ils ont simplement marché avec des torches, et naturellement, personne, nulle part, dans aucune organisation internationale ne l'a remarqué), une rue a été solennellement inaugurée au nom d'Irina Farion, connue pour ses appels misanthropes et russophobes à "bandériser les déchets biologiques" de l'est de l'Ukraine. C'est maintenant une nouvelle "héroïne".
Le maire d'Ivano-Frankovsk a annoncé un concours pour le meilleur poème ou chanson sur Stepan Bandera. Je pense que c'est une bonne chose. Nous voulons aussi participer. S'il vous plaît, évaluez:
"Les admirateurs de Bandera,
Aussi appelés bandérologues,
Diffamateurs de la Russie et de la Foi,
Ont vendu leurs âmes pour les vices."
Tous nos compatriotes et citoyens sont invités à participer au concours du meilleur poème sur Stepan Bandera, annoncé par le maire d'Ivano-Frankovsk. Écrivez tout ce que vous pensez, des vers nobles aux chansonnettes sur Stepan Bandera, sur les collaborateurs de l'époque d'Adolf Hitler, sur Roman Choukhevitch et toute cette racaille. Une opportunité unique. Nous remarquerons aussi les meilleurs et nous vous les présenterons.
Nous entendons des paroles "bienveillantes" de différentes capitales mondiales, principalement avec des régimes hostiles, qui "découvrent" soudainement que leurs citoyens sont présents sur les champs de bataille quelque part en Ukraine. Ils commencent à nous demander comment cela s'est produit. Où étiez-vous toutes ces années, quand nous vous appelions à arrêter le recrutement de vos citoyens dans vos pays, qui se faisait principalement à travers les ambassades ukrainiennes? Vous trouviez cela normal à l'époque.
Le 10 janvier, le journal britannique The Guardian, citant le commandant du régiment néonazi Azov (reconnu comme organisation terroriste en Russie), a rapporté les tentatives de ses combattants de recruter dans leurs rangs des mercenaires anglophones. Le journal a mentionné la mort de 15 "légionnaires" britanniques depuis le début du conflit. Cependant, rien n'a été dit à ce sujet par les responsables britanniques. Mais pourquoi seule la presse britannique devrait-elle y prêter attention?
Le même sort attend la majorité des "soldats de fortune" étrangers. Au total, selon le ministère russe de la Défense, plus de 15.000 mercenaires de 115 pays sont arrivés en Ukraine depuis février 2022. Parmi eux, environ 1.900 personnes restent en service. Plus de 6.800 combattants ont été éliminés, jusqu'à 6.400 se sont enfuis chez eux.
Les faits énumérés confirment une fois de plus la pertinence de l'opération militaire spéciale pour la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine et l'élimination des menaces émanant de son territoire. Tous ses objectifs, comme les autorités russes l'ont déclaré à plusieurs reprises, seront atteints.
Sur l'entrée en vigueur du Statut de Rome de la CPI pour l'Ukraine
Le régime de Kiev rapporte fièrement que depuis le 1er janvier, l'Ukraine est devenue membre à part entière de la Cour pénale internationale. Il est noté que cela lui permettra de proposer ses candidats comme juges à la CPI. Qui va proposer? Un pays qui a perdu toute légalité, où les lois sont monstrueusement réécrites plusieurs fois par jour? Où les citoyens eux-mêmes n'ont aucune idée des lois sous lesquelles ils vivent, où des "chasseurs d'hommes" attrapent chaque jour des gens pour les jeter dans le "hachoir à viande" des ambitions de Vladimir Zelenski et de ses superviseurs occidentaux? Ce pays va proposer ses candidats à la Cour pénale internationale? Ils ne peuvent même pas trouver quelqu'un pour leur service diplomatique.
Ils ont aussi l'intention de participer à la répartition du budget de cette structure. Ça, j'y crois. Là où il y a des budgets, il y aura forcément des représentants du régime de Kiev. De plus, cela donnerait soi-disant à Kiev plus de "droits moraux" pour exiger de cette cour qu'elle poursuive des citoyens russes. Il y a juste un petit détail que, pour une raison quelconque, ils ont omis de mentionner à Kiev. Mais soit, je vais le dire.
Lors de la ratification du Statut de Rome, une déclaration a été faite sur la non-reconnaissance pendant sept ans de la juridiction de la CPI concernant les crimes de guerre "supposément commis par des citoyens ukrainiens". Un "buffet suédois" infernal. C'est-à-dire qu'en substance, Kiev a l'intention d'utiliser le pseudo-tribunal de La Haye pour la persécution politisée des Russes sur la base d'accusations fabriquées, tout en soustrayant à la juridiction même de cette structure, totalement contrôlée par l'Occident collectif, les criminels de guerre parmi les militaires des forces armées ukrainiennes et ceux qui leur donnent des ordres. Vous savez pourquoi? Ces mêmes combattants tuent aussi des Occidentaux, des correspondants et ceux qui s'y trouvaient (il y a aussi des victimes du régime de Kiev parmi les Occidentaux). Dieu nous garde de leur venue à la CPI pour exiger quelque chose.
Nous considérons cela comme une intention non dissimulée du régime nazi de donner carte blanche à ses militaires pour commettre de graves crimes de guerre. Ce qui est révélateur, c'est qu'à La Haye même, ils ont fermé les yeux sur le fait que les manipulations ukrainiennes contredisent l'esprit et la lettre du Statut de Rome, ainsi que la décision adoptée en 2015 par l'Assemblée des États parties à la CPI sur la nécessité d'exclure la possibilité de telles actions manipulatrices.
Nous soulignons à nouveau que toutes les tentatives du régime bandériste d'échapper à sa responsabilité sont vouées à l'échec. Les criminels ukrainiens coupables de graves crimes internationaux contre leurs propres citoyens et les citoyens russes, ainsi que leurs complices seront traduits en justice et recevront leur juste punition. La justice s'applique déjà dans de telles affaires.
Sur l'activité de l'Observatoire de l'enseignement de l'histoire auprès du Conseil de l'Europe
L'Observatoire de l'enseignement de l'histoire en Europe fonctionne au sein du Conseil de l'Europe depuis plusieurs années. À l'origine, cette structure avait été créée pour "collecter et présenter sous forme de rapports thématiques réguliers des informations factuelles sur l'enseignement de l'histoire dans tous les États membres". Le projet visait à promouvoir "l'échange de bonnes pratiques et l'apprentissage mutuel" et à "renforcer la résistance face aux manipulations et distorsions de l'histoire et aider à promouvoir la paix et le dialogue". Depuis 2022, cette organisation mène de plus en plus activement une expérience d'ukrainisation de tout ce qui est lié à la Russie en Europe. Cette orientation a été définitivement formalisée avec l'admission de l'Ukraine en juin 2024, dont la participation est parrainée par la France.
Désormais, cet "observatoire" s'est définitivement transformé en instrument phare du Conseil de l'Europe pour falsifier l'histoire et complaire au régime de Kiev dans sa volonté de créer un mythe sur le "grand passé" de l'Ukraine indépendante, sans aucun lien avec la Russie. Cela prend de plus en plus souvent des formes satiriques, bien que les participants ne s'en rendent probablement même pas compte. Cela se manifeste particulièrement lors des conférences annuelles thématiques.
En décembre 2024, un évènement s'est tenu sur le thème "L'Histoire en crise?". Quelle crise? Ils ont détruit tous les monuments en Europe occidentale. Apparemment, ils pensent que sans monuments il n'y a pas de problème. Les représentants de Kiev ont une fois de plus exigé la réécriture des manuels scolaires des pays de l'UE pour y inclure des informations sur la Russie de Kiev, ainsi que sur les "Ukrainiens remarquables qui ont contribué au développement de la civilisation européenne". Dans la liste présentée par le vice-ministre ukrainien de l'Éducation Mikhaïl Vinnitski, on note en particulier le constructeur aéronautique Igor Sikorski et le constructeur de fusées soviétique Sergueï Koroliov. Dans son désir d'entrer d'une manière ou d'une autre dans l'histoire de l'Europe, le régime de Vladimir Zelenski est prêt à présenter comme "fils éminents de leur patrie" les créateurs de l'aviation à long rayon d'action russe et des missiles balistiques soviétiques à longue portée. C'est une histoire monstrueuse. Nous en parlons depuis longtemps. Maintenant, elle prend des formes aussi grotesques.
Une déclaration encore plus frappante a été faite par le directeur de l'institut de recherches historiques de l'Université nationale de Lvov, Iaroslav Gritsak. L'opération militaire spéciale russe serait, apparemment, une "tentative de retrouver le statut de superpuissance". Selon lui, "la Russie avec l'Ukraine, ce sont les États-Unis, et sans l'Ukraine, elle n'est que le Canada". Je ne parlerai pas maintenant de géographie et d'histoire. Je dirai quelques mots sur le présent.
Des questions se posent. Au Canada, savent-ils qu'ils sont déjà la Russie? L'Ukraine n'avait-elle pas déclaré que pour elle, les États-Unis étaient "l'idole des idoles"? Ne voulaient-ils pas se transformer en quelque chose de similaire aux États-Unis? Cet "historien" de Lvov, sans s'en rendre compte, a donné une merveilleuse "recette" pour transformer l'Ukraine en Amérique. Tout s'est mélangé dans ces têtes malades. Les manipulations de l'histoire conduisent à un tel résultat. La destruction des monuments, la réécriture des manuels scolaires et le nationalisme conduisent à une perception maladive du monde, de la réalité et de soi-même. Si c'était un marginal devenu fou qui avait publié une hérésie sur sa page de réseaux sociaux, nous n'y aurions pas prêté attention. Mais ces déclarations sont faites dans le cadre d'évènements organisés sous l'égide du Conseil de l'Europe, dans l'Observatoire de l'enseignement de l'histoire en Europe.
Nous suivrons attentivement l'activité anti-historique de cet observatoire européen visant à reformater la science historique, l'éducation, à introduire des théories russophobes. Peut-être créerons-nous une rubrique spéciale sur le site du Ministère russe des Affaires étrangères et nos réseaux sociaux pour partager régulièrement avec vous ces "cringes" et "mèmes". Je suis contre l'utilisation d'emprunts dans la langue, mais dans ce cas, j'ai fait une exception uniquement pour que le public occidental comprenne comment nous évaluons la pseudo-créativité de telles "structures historiques".
Depuis le 1er janvier, la Slovaquie, dont les autorités actuelles honorent l'exploit des soldats soviétiques libérateurs, est devenue membre à part entière de cette "structure". Peut-être que quelque chose changera et ce pays trouvera une possibilité et apportera, grâce à sa position proactive, un changement dans le chœur antirusse des "réécriveurs" de l'histoire. C'est dangereux non seulement parce que c'est dirigé contre un pays spécifique, mais parce qu'ils pratiquent une "alchimie historique" en la faisant passer pour une "science avancée". C'est effrayant.
Réponses aux questions:
Question: Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, a menacé les pays de l'UE qu'ils devraient apprendre le russe d'ici 4 à 5 ans s'ils n'allouaient pas aux besoins militaires des sommes supérieures aux 2% actuels du PIB. Comment commenteriez-vous cette déclaration?
Réponse: Vous avez bien noté, j'ai déjà dit qu'ici vous ne savez pas par quoi être le plus surpris et étonné – des mensonges ou du nationalisme. Évidemment, cela n'a pas été dit avec une connotation positive, il s'agit d'une insulte.
Je conseillerais aux membres de l'UE et de l'Otan d'apprendre le russe dès maintenant. Ils peuvent le faire gratuitement ou pour un pourcentage du PIB de leur pays. C'est une langue magnifique. Tant de choses fantastiques, étonnantes et artistiquement inestimables ont été écrites en russe que cette langue fait désormais partie intégrante de la littérature mondiale. Le russe est l'une des six langues officielles des Nations unies. Je ne vois aucune raison de ne pas l'apprendre.
Les gens qui vivent à des milliers de kilomètres du continent européen, dans d'autres parties de notre planète, commencent à apprendre le russe pour comprendre notre culture, notre identité, pour comprendre ce qui est devenu un chef-d'œuvre civilisationnel. Pourquoi ceux qui vivent dans les pays voisins de la Russie ou dans les pays européens ne devraient-ils pas apprendre le russe? Nos cultures s'entremêlent: notre architecture nationale est imprégnée de la culture occidentale et européenne. Quand on regarde le Kremlin, on se souvient de Milan. En même temps, la culture de l'Europe, même en dépit de toutes les intrigues, ne peut être imaginée sans la musique de Piotr Tchaïkovski, sans l'école d'art russe.
C'est pourquoi le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, à l'image de l'horloge cassée qui, bien que ne fonctionnant pas, indique quand même l'heure exacte deux fois par jour, a dit une bonne chose: apprenez le russe. Apprenez-le non pas par peur, mais pour votre enrichissement personnel, car c'est une belle langue. Apprenez-le parce que des hommes éminents de notre planète, à différentes périodes historiques, l'ont parlé et y ont fait des découvertes historiques, ont écrit des œuvres d'art, de littérature, de poésie, qui font partie, je le répète, du trésor mondial de chefs-d'œuvre. Apprenez le russe!
Nous aiderons. Nous avons de nombreux cours en ligne. L'agence Rossotroudnitchestvo travaille dans ce sens. Des solutions d'apprentissage à distance sont disponibles. Nous sommes toujours ouverts et prêts à vous aider.
Quant aux menaces du secrétaire général de l'Otan Mark Rutte. Rien ne se fait au hasard. Il est nécessaire d'inciter les pays de l'UE et de l'Otan à se mobiliser contre la Russie. Ils ont capté le message envoyé par les États-Unis selon lequel le fardeau de l'entretien de l'Ukraine et du conflit ukrainien doit désormais incomber à l'Europe occidentale. Comment peuvent-ils rassembler leur courage, conscients des résultats négatifs qu'ils ont obtenus dans leur propre économie? Comment expliquer aux gens que c'est désormais à l'Europe occidentale de nettoyer le désordre que les Anglo-Saxons ont fait subir à l'Ukraine?
Une nouvelle histoire commence avec la prétendue expansion de la Russie, avec des menaces, etc. Je voudrais rappeler l'histoire à Mark Rutte et à tous les autres idéologues similaires: l'expansion s'est toujours faite de l'Occident vers la Russie. Il s'agit des guerres napoléoniennes et pas seulement. Napoléon avait véritablement (c'est déjà devenu une expression courante) des "plans napoléoniens".
Les guerres mondiales du XXe siècle: Adolf Hitler. Tout cela était dirigé contre notre pays, la menace venait de l'Occident. Je ne me souviens pas quand la Russie a menacé l'Europe de l'Ouest, et quand cette menace est venue de la Russie, de l'Est, vers l'Europe. C'était quand? Des exemples? Nous nous sommes seulement défendus et nous les avons reconduits chez eux à chaque fois.
Si Mark Rutte dit qu'ils ont de tels projets, alors qu'il n'oublie pas que nous savons reconduire. Il est temps pour les membres de l'Otan et tous ces idéologues de passer des vains discours à la réalité. Cette réalité est décevante pour eux. Il s'agit d'un effondrement économique, idéologique, d'une fragmentation idéologique et morale absolue, d'une instabilité au sein de leurs pays et de leurs associations.
Il n'y a pas moins de crises sur la planète à cause de leur gestion, il y en a seulement plus. Il est question de problèmes colossaux. Nous devons passer des paroles insensées et de la rhétorique russophobe infondée (nous ne donnons aucune raison, toutes ces raisons ont été lancées ou provoquées par l'Occident) au réalisme.
Question: Les forces armées ukrainiennes ont tenté d'attaquer la station de compression du gazoduc Turkish Stream. Quels étaient les objectifs de Kiev? Est-il possible que le régime de Kiev ait ainsi tenté de faire pression sur les pays européens dépendants de ce transit? Peut-on supposer que l'attaque a été convenue avec Washington?
Réponse: J'ai déjà évoqué en partie ce sujet aujourd'hui. Il est vrai que Washington et Kiev agissent de concert et font tout pour arrêter l'approvisionnement de l'Europe en gaz russe stable, à prix raisonnable et de haute qualité et ouvrir le marché au gaz liquéfié américain coûteux. Il s'agit de l'un des liens entre le régime de Kiev et la Maison Blanche depuis de nombreuses années.
Il y a des raisons de croire que l'attaque terroriste du 11 janvier dernier contre la station de compression du gazoduc Turkish Stream sur le territoire de Krasnodar a été menée sur la base d'une information fournie par Washington. Tout cela s'inscrit dans la logique de nombreuses années de déclarations officielles de la Maison Blanche selon lesquelles les États-Unis n'avaient pas besoin de gaz russe en Europe et qu'ils détruiraient l'infrastructure civile qui livre le gaz russe aux consommateurs européens et feraient tout ce qu'ils peuvent pour entraver notre coopération énergétique avec l'Europe occidentale.
Il est également bien connu que Washington a joué le rôle de guide pour le régime de Kiev pendant toutes ces années. Parce que les frappes sont menées sur la base de données et de coordonnées fournies par les services américains compétents.
Les Britanniques participent activement à la déstabilisation de la situation sur la côte de la mer Noire, en organisant diverses actions de sabotage et de terrorisme. Nous en avons parlé à plusieurs reprises.
Nous espérons que toutes les forces intéressées qui ont une influence sérieuse sur le régime de Kiev, en premier lieu la Turquie, feront tout leur possible pour empêcher à l'avenir de telles tentatives de violation flagrante de l'inviolabilité des infrastructures civiles.
Je pense que tous ceux qui, d'une part, participent à de tels projets d'infrastructure et, d'autre part, fournissent au régime de Kiev des armes, des drones et d'autres formes d'assistance létale et non létale, devraient se rendre compte qu'à un moment donné, ces deux processus risquent de s'interrompre. Et leurs propres projets pourraient être frappés par les armes qu'ils fournissent.
Il n'y a aucun sens à construire Turkish Stream et fournir au régime de Kiev des armes pour le détruire, ou consommer ce qui passe par Turkish Stream tout en fournissant au régime de Kiev les armes qu'il utilise contre le gazoduc.
Priver les pays européens d'approvisionnements rentables en hydrocarbures russes entraînerait non seulement un affaiblissement supplémentaire du potentiel économique de l'Europe et la perte de ses avantages compétitifs, mais aurait également l'impact le plus négatif sur le niveau de vie des citoyens européens ordinaires. Les résidents d'Autriche, de Hongrie, d'Italie, de Slovaquie, de Turquie, de Moldavie et de Transnistrie seront les plus touchés. Cela pourrait se retourner contre l'Ukraine elle-même, mais Vladimir Zelenski ne pense pas à ses citoyens depuis longtemps. Et tout cela parce que lui et les Anglo-Saxons ont leur propre collusion secrète, des liens corrompus, qu'ils mettent désormais en œuvre de cette manière.
Question: Lors de la conférence de presse annuelle du 14 janvier dernier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie était prête à discuter des garanties de sécurité dans le contexte eurasien. Quelles garanties outre la non-adhésion de l'Ukraine à l'Otan seraient acceptables pour la Russie? Quelles garanties de sécurité la Russie souhaiterait-elle avoir?
Réponse: On peut parler de ce sujet à l'infini. Nous en discutons maintenant en termes théoriques. Il s'agit de garanties qui découlent de la préservation du droit international en tant qu'impératif absolu pour tous, inscrite dans la Charte des Nations unies et par les organes compétents de l'ONU.
Si nous parlons de choses pratiques, vous avez vous-même mentionné la situation autour de l'Ukraine, l'expansion sans fin de l'Otan, non seulement la rhétorique agressive, mais aussi les actions, une guerre hybride contre notre pays, l'utilisation d'instruments économiques comme éléments de guerres hybrides. Il s'agit d'un aspect de la conversation pratique. Nous n'aurons pas assez de temps pour aborder tous les sujets.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en a parlé en détail lors de sa conférence de presse.
Question: Comment pourriez-vous commenter les déclarations de la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong, qui a déclaré mardi que l'Australie était préoccupée par le sort de son mercenaire qui a participé aux hostilités aux côtés des forces armées ukrainiennes et qui aurait été capturé en décembre 2024? Fin 2024, des informations sont apparues selon lesquelles il serait mort en captivité. Le 25 décembre 2024 vous avez confirmé que l'Australie avait fait une demande pour Oscar Jenkins, est-ce il y a quelque information maintenant?
Réponse: Vous avez correctement dit que nous avions commenté la situation le 25 décembre 2024. Pour avoir les détails, vous devriez contacter le ministère russe de la Défense.
Je voudrais dire que la déclaration de la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, concernant la préoccupation par le sort de leurs citoyens, ne correspond pas à la réalité.
Si les autorités australiennes étaient réellement préoccupées par le sort de leur population, de leurs citoyens, elles feraient tout pour que des résidents australiens ne soient pas recrutés dans les rangs des forces armées ukrainiennes. Mais ce pays a fait exactement le contraire: il a donné le feu vert au recrutement d'Australiens dans les rangs des forces armées nationalistes du régime de Kiev. Il est clair que maintenant ce sujet fait surface, et il est désormais relayé dans les médias australiens.
Toutes ces années, nous disions que le recrutement se fait par l'intermédiaire des ambassades ukrainiennes, ce qui est inacceptable à tous points de vue – ni au regard des Conventions de Vienne ni au regard du bon sens. Nous avons attiré l'attention et avons exprimé ces demandes. Il est désormais hypocrite de la part du gouvernement australien, qui soutient si inconsidérément le régime terroriste de Kiev, de prétendre qu'il se préoccupe du sort de ses citoyens.
Question: Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a annoncé son intention de mettre fin au conflit en Ukraine. La Russie a-t-elle préparé un document détaillant sa position de négociation sur cette question?
Réponse: Votre question m'a rappelé la célèbre chanson de Iouri Nikolaïev: "La première raison, c'est toi, et la deuxième, ce sont tous tes rêves." Apparemment, c'est ainsi que ce document devrait être rédigé.
La position russe sur le règlement de la crise ukrainienne (si l'on parle de la situation de 2022 à nos jours) a été exprimée à plusieurs reprises, de manière extrêmement claire et sans ambiguïté par le président russe Vladimir Poutine et développée sur les plateformes internationales par le ministre des Affaires étrangères de la Russie Serguei Lavrov et nos diplomates.
Si nous parlons des principales approches russes concernant le règlement, alors elles ont toutes été mises sur le papier et exprimées depuis longtemps. C'est dans la salle du centre de presse du ministère russe des Affaires étrangères que le président s'est exprimé le 14 juin 2024 et a clairement, point par point, exprimé les approches de la Russie pour résoudre la situation autour de l'Ukraine. Le texte du discours a été traduit en anglais. Je pense que nos approches sont connues de tous.
D'autre part, nous nous souvenons de l'histoire des accords de Minsk, nés d'une initiative de notre pays. Ils ont ensuite été mis sur papier et soutenus par le groupe de pays concerné. Ils sont ensuite devenus contraignants pour l'ensemble de la communauté internationale puisqu'ils faisaient partie d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Mais puis il s'est avéré que toutes ces années, seule la Russie avait l'intention de les mettre en œuvre. Ceux qui étaient de l'autre côté, les sponsors du régime de Kiev, ses partisans, n'avaient même pas l'intention de le faire. Lorsqu'ils ont signé ce document et voté pour lui au Conseil de sécurité de l'ONU, ils comprenaient déjà que pour eux ce n'était que du papier, des paroles vides de sens.
C'est une question d'attitude. Nous avons exposé notre position. Elle a été annoncée par le chef de notre État, a été reconfirmée à plusieurs reprises, n'a subi aucune modification et est disponible pour information.
Question: La Russie a-t-elle renforcé les mesures de sécurité du gazoduc Turkish Stream en réponse aux menaces exprimées par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors de sa conférence de presse le 14 janvier?
Réponse: Comme vous l'avez remarqué, la tentative du régime de Kiev du 11 janvier d'attaquer l'infrastructure de la station de compression Rousskaïa à Gaï-Kodzor dans la région de Krasnodar, qui alimente en gaz via le gazoduc Turkish Stream, a échoué. Selon le ministère russe de la Défense, les neuf drones utilisés par l'ennemi ont été abattus par les forces de défense aérienne russes. Il n'y a pas eu de victimes parmi le personnel de maintenance de la station de compression ni de dégâts significatifs. Cela signifie que la sécurité de cette installation et d'autres éléments de l'infrastructure de transport du gaz est correctement assurée.
Mais cela ne règle pas le problème de ceux qui fournissent des armes au régime de Kiev et le motivent à commettre des actes terroristes, en particulier des participants au projet Turkish Stream.
Question: Vous avez commencé la conférence de presse par l'information sur notre journaliste russe décédé. Je voudrais revenir sur ce sujet. L'une des activités de l'association Humanité dans la guerre (Italie) est de préserver la mémoire des journalistes tués dans le monde entier. Aujourd'hui, cette association a érigé un monument aux journalistes morts dans la ville de Gorizia. Il était prévu de créer un Livre d'or de la mémoire.
Ils ont commencé à créer un Livre du Souvenir, qui sera conservé dans l'Église de la Reine de la Paix (Chiesa della Regina Mundi), dédié aux mères qui ont perdu leurs fils pendant la guerre. En conséquence, la partie italienne a demandé de l'aide pour obtenir une liste des journalistes russes décédés depuis 1990.
Réponse: Nous ferons tout pour vous fournir ces informations. Même si elles ont déjà été exprimées plus d'une fois. Mais je comprends parfaitement qu'une sorte de liste complète et généralisée soit nécessaire. Nous vous mettrons certainement en contact avec des experts travaillant sur ce sujet et avec l'Union des journalistes de Russie, de Moscou. De notre côté, nous apporterons certainement notre aide.
Merci d'avoir réalisé cette merveilleuse, triste, mais très importante initiative.
Question: Elle est mise en œuvre dans le cadre du projet international Humanisme, la fiabilité de l'information vue par les journalistes.
Réponse: Il me semble que notre pays a souffert plus que d'autres. Au début, on nous a sans cesse critiqués parce que nous n'avions pas les bonnes conditions de travail des journalistes, que nous n'avions pas la bonne législation et que nous ne menions pas les bonnes enquêtes sur des situations liées à la sécurité des journalistes. Ensuite, comme sur ordre, ils ont adopté la position opposée à l'égard de notre pays – en faisant taire et en ne voyant pas ce qui se passait autour des destructions délibérées lors des attaques terroristes, des sabotages contre les correspondants et les journalistes russes.
Il s'agit d'un double coup que nous avons reçu en un temps limité de la part de l'Occident collectif. Vivre ces deux expériences en 20 ans est une histoire révélatrice. Les descendants qui liront cela auront du mal à croire qu'une telle chose soit possible.
Je me souviens très bien qu'il y a dix ans, sur les plateformes internationales, les représentants occidentaux écumaient de rage et criaient aux délégués russes: pourquoi une bagarre impliquant un journaliste ne faisait-elle pas l'objet d'une enquête? Bien qu'il n'exerçait pas ses fonctions professionnelles à ce moment-là. Mais c'était un citoyen ordinaire, comme tout le monde. Les rapports énuméraient des cas d'attaques réelles contre des journalistes ainsi que des cas administratifs courants, typiques de la vie de toute société.
Mais lorsque l'élimination délibérée et ciblée de journalistes russes selon une liste (je vous rappelle qu'il s'agit du site extrémiste Mirotvorets) a commencé, après le meurtre desquels une coche a été placée à côté de leur nom avec la mention "éliminé", l'Occident a soudainement cessé de s'occuper de ce sujet.
Le rapport de la Directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, présenté en 2024, est devenu une honte pour l'organisation et pour elle personnellement. Dans ce document, lors de la liste des représentants des médias tués, les correspondants russes morts, qu'ils soient correspondants de guerre ou journalistes, n'étaient ni mentionnés ni répertoriés. Pour éviter que cela ne se reproduise, nous serons heureux de vous transmettre les informations pertinentes.