Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, en marge du Forum économique oriental, Vladivostok, 13 septembre 2023
Sur la participation de Sergueï Lavrov à la 78ème session de l'Assemblée générale des Nations unies
La 78ème session de l'Assemblée générale des Nations unies a commencé son travail le 5 septembre. La délégation russe y est dirigée par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. L'emploi du temps du Ministre pendant la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, du 19 au 26 septembre, est très chargé et est constamment mis à jour. Je ne parlerai que des approches et éléments principaux de cet emploi du temps. Nous vous informerons bien sûr davantage au fur et à mesure de son élaboration.
Pendant la période indiquée, Sergueï Lavrov participera à toute une série d'évènements multilatéraux, notamment au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, des Brics, de l'OTSC et du Groupe d'amis pour la défense de la Charte de l'ONU. De plus, il envisage d'avoir une vingtaine de rencontres bilatérales (l'isolement nous est "difficile", de plus en plus de réunions et de négociations) avec des collègues de différents États et des dirigeants d'organisations internationales. Une conversation est également prévue avec le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
L'évènement clé du séjour de Sergueï Lavrov à New York sera son discours du 23 septembre au cours du débat général de l'Assemblée générale de l'ONU. Dans celui-ci, le Ministre présentera en détail les approches russes fondamentales des défis mondiaux les plus importants, y compris le développement du système des relations internationales en vue de la formation d'un ordre mondial véritablement juste et multipolaire, basé sur les objectifs et principes de la Charte de l'ONU dans toute leur plénitude et d'autres normes fondamentales du droit international.
Nous avons déjà exposé à plusieurs reprises en détail les approches qui ont été consignées dans le Concept de la politique étrangère de la Fédération de Russie actualisée et adoptée en mars de cette année. Nous plaiderons pour la restauration du rôle de l'ONU en tant que mécanisme central de coordination pour assurer et harmoniser les intérêts de tous les États. Nous continuerons également à nous efforcer de maintenir la nature intergouvernementale de l'Organisation, le respect strict et inconditionnel de sa Charte. Nous considérons comme inacceptable le remplacement des normes et principes du droit international généralement reconnus qui y sont consignés, y compris la souveraineté égale des États et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, par des constructions du type de l'infâme "ordre fondé sur des règles". Comme vous le comprenez, il n'y a pas d'"ordre" fixé sur papier et rien n'est convenu. Ce sont des "concepts" développés par un petit groupe de pays puis imposés à la communauté mondiale comme des normes soi-disant universelles, chose qu'ils ne sont pas. Il est en principe impossible de les connaître. Tout cela est une chimère. Si quelqu'un veut vraiment "suivre la lettre et l'esprit" du droit international, il suffit de respecter la Charte de l'ONU, et non d'inventer de nouveaux termes et expressions qui la remplaceraient.
En collaboration avec les alliés parmi les États du Sud global, la délégation russe s'efforcera de construire un ordre mondial véritablement juste et polycentrique, d'empêcher la politisation de divers domaines de la coopération interétatique et de lutter contre les formes modernes de néocolonialisme. L'une d'elles est sans aucun doute les mesures coercitives unilatérales - des sanctions illégitimes qui sont sans vergogne utilisées par les capitales occidentales pour exercer une pression directe sur les gouvernements qui mènent une politique étrangère indépendante. L'Occident impose de telles restrictions, ignorant leurs conséquences globales destructrices, y compris l'aggravation de la crise alimentaire mondiale et le recul dans la réalisation des Objectifs de développement durable, en brisant les chaînes logistiques, par exemple en interdisant les vols d'avions, le fonctionnement normal des compagnies aériennes et du personnel de l'aviation. C'est un exemple parmi d'autres.
Pendant la session, la délégation russe, en collaboration avec ses alliés, promouvra toute une série d'initiatives sur des sujets internationaux clés. La Russie présentera des projets de résolutions traditionnelles de l'Assemblée générale dans des domaines importants tels que le renforcement de l'architecture de maîtrise des armements et de non-prolifération, la prévention de la militarisation de l'espace, la formation de règles universelles de comportement dans le cyberespace et la lutte contre la glorification du nazisme. Nous invitons tous les membres responsables de la communauté internationale à soutenir ces initiatives et d'autres initiatives russes, et peut-être à en devenir coauteurs.
Les approches de la Russie des questions à l'ordre du jour de la 78e session de l'Assemblée générale de l'ONU sont reflétées plus en détail dans un document correspondant qui est disponible sur le site du Ministère.
Sur la participation de Sergueï Lavrov aux activités au niveau des associations multilatérales d'Asie en marge de la 78ème session de l'Assemblée générale des Nations unies
Du 20 au 21 septembre à New York, "en marge" de la 78e session de l'Assemblée générale de l'ONU, le Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov participera à une réunion extraordinaire des ministres de Affaires étrangères des États membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et à une rencontre ministérielle informelle traditionnelle dans le cadre de la Conférence pour l'interaction et les mesures de confiance en Asie (Cica).
Dans le format de l'OCS, il est prévu de discuter des questions relatives à l'amélioration globale de l'organisation et des perspectives de renforcement de son interaction avec l'ONU. Un échange de vues sur des problèmes internationaux et régionaux actuels aura lieu. Pour la première fois, l'Iran, devenu en juillet de cette année le neuvième État membre de l'OCS, participera à ces discussions.
L'ordre du jour de la réunion de la Cica sera axé sur la mise en œuvre des décisions prises lors du sommet de l'année dernière à Astana pour améliorer l'efficacité du fonctionnement de l'union, systématiser les domaines actuels et déterminer de nouveaux domaines de coopération dans le cadre de la Conférence. Il est question d'approuver une déclaration initiée par la Russie sur le développement d'un phénomène aussi important de responsabilité civile que le volontariat, dans le but de renforcer davantage les liens socioculturels au sein de la Cica.
Sur la crise ukrainienne
Le 10 septembre dernier, les nouvelles entités constitutives de la Fédération de Russie – les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et les régions de Zaporojié et de Kherson – ont connu un événement marquant: les premières élections locales organisées en vertu de la loi russe ont eu lieu. Compte tenu de la loi martiale en vigueur sur ces territoires, les élections ont été organisées de manière à garantir une sécurité maximale aux électeurs. En fin de compte, les citoyens ont pu faire leur choix en toute liberté dans une atmosphère plutôt calme. Le taux de participation a été partout supérieur à 65%, et dans la RPD il a été supérieur à 76%.
Qu'en est-il du régime de Kiev? Une fois de plus, il a fait des tentatives désespérées pour empêcher le peuple qui lui est étranger d'exprimer sa volonté. Je vous rappelle les paroles de Vladimir Zelenski (vous les connaissez), qui a dit que tous ceux qui voient leur avenir avec la Russie peuvent faire leur valise, aller à la gare et s'en aller. Peut-être ne se rendait-il pas compte en ce moment-là que les gens emporteraient leurs terres avec eux, et c'est ce qu'ils ont fait. C'est la terre de leurs ancêtres. Les pères et les grands-pères des personnes qui s'opposent aujourd'hui à la réincarnation du nazisme et du fascisme se sont battus pour elle, et ce depuis de nombreuses années. Ils n'ont pas voulu faire le salut nazi au régime de Kiev et supporter cette nouvelle réalité appelée "anti-culture" – une culture de la destruction totale, de l'oubli de l'histoire et de la révision de l'histoire.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre de cette année (c'est la réponse du régime de Kiev aux personnes qui ont voté), l'armée ukrainienne a attaqué l'un des bureaux de vote de la région de Zaporojié avec un drone, le détruisant complètement. Heureusement, personne n'a été blessé. Les chefs et les membres des commissions électorales ont reçu des menaces de la part de néonazis ukrainiens. Les néonazis ukrainiens étaient-ils les seuls à menacer les participants au cycle électoral? Je vous rappelle que ce sont aussi les capitales officielles des États occidentaux qui ont menacé les observateurs des élections. Elles l'ont fait directement en adoptant des sanctions à leur encontre, en les mettant sur des listes d'exclusion et en les persécutant de toutes les manières possibles. Malgré cela, les habitants des nouvelles régions russes se rendaient en nombre dans les bureaux de vote pour participer à l'élection. De nombreuses personnes ont fait part de leurs sentiments et de leurs émotions aux journalistes, déclarant qu'elles avaient enfin pu retourner dans leur patrie et soulignant que cela était d'une importance fondamentale pour elles.
Les observateurs internationaux d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, qui avaient été intimidés mais n'ont pas eu peur de venir, ont hautement apprécié le niveau d'organisation des élections et leur conformité aux normes démocratiques. Je rappelle que tout cela se déroule sous les bombardements des forces armées ukrainiennes. Mais l'Occident collectif ne s'en aperçoit pas.
Les combattants ukrainiens continuent cyniquement de frapper des installations civiles sur le territoire russe avec des armes occidentales.
Le 7 septembre dernier, les forces armées ukrainiennes ont utilisé des drones pour attaquer un immeuble résidentiel de plusieurs étages à Energodar. Plusieurs autres drones ont été interceptés par les systèmes de guerre électronique. Par chance, personne n'a été blessé. Tout cela se passe dans la ville où se trouve la plus grande centrale nucléaire d'Europe, la centrale nucléaire de Zaporojié. Il est déplorable que les maîtres occidentaux du régime de Kiev continuent de fermer les yeux sur de tels jeux autour de l'installation nucléaire. Après tout, tout cela pourrait avoir des conséquences catastrophiques et irréversibles pour des millions de personnes, y compris dans un certain nombre de pays européens ainsi que dans le monde entier.
Les attaques terroristes du régime de Kiev contre Donetsk ne cessent pas. Le 9 septembre, deux civils ont été tués et quatre autres blessés à la suite de bombardements. Le 10 septembre, les forces armées ukrainiennes ont frappé le jardin d'enfants Droujok dans le district Vorochilovski de la ville.
Le 5 septembre, suite au bombardement par les néonazis ukrainiens du village de Kozinka dans la région de Belgorod, un civil a été tué, une femme a été blessée, et 11 maisons individuelles et une voiture ont été endommagées.
Tous les crimes du régime de Kiev sont soigneusement consignés par les forces de l'ordre russes. Les criminels n'échapperont pas au châtiment.
Les tribunaux russes, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête russe, continuent de condamner les néonazis ukrainiens qui ont commis des crimes graves contre la population civile.
Il y a quelques jours, trois combattants des forces armées ukrainiennes – I. Taran, O. Loukianenko et V. Vassilenko – qui ont tué 20 personnes, dont un petit enfant, ont été condamnés à la prison à vie pour le meurtre de civils à Marioupol en mars 2022. Un autre néonazi, V. Lyssioura, a été condamné à 27 ans de prison dans une colonie de haute sécurité. En mars 2022, à Marioupol, il a tiré, sur ordre de son commandement, sur des voitures transportant des civils, tuant trois personnes et en blessant une autre. S. Batynski, un combattant de l'armée ukrainienne qui a violé une habitante de Marioupol et tué son mari au début du mois d'avril 2022, a été condamné à 25 ans de prison dans une colonie de régime strict. Le néonazi D. Khartchenko, qui en mars 2022, suivant les ordres de son commandement, a ouvert le feu avec une mitrailleuse sur un civil à Marioupol, a été condamné à 18 ans de colonie de régime strict. La victime a heureusement réussi à se sauver à l'époque.
Aucun des criminels ukrainiens n'échappera à la justice. Ceux qui attaquent aujourd'hui de sang-froid des quartiers résidentiels de Donetsk et d'autres villes russes se retrouveront certainement sur le banc des accusés s'ils ne sont pas éliminés avant.
Tous ces meurtres de sang-froid et ces violences causées aux civils par les combattants ukrainiens n'empêchent pas les dirigeants des pays de l'Otan de fournir des armes au régime néonazi de Kiev.
Les 6 et 7 septembre, le secrétaire d'État américain Antony Blinken (qui a défendu les droits de l'homme pendant toute sa vie) a effectué une visite de deux jours à Kiev. Il a visité un cimetière de combattants ukrainiens et a noté le succès de la "contre-offensive" des forces armées ukrainiennes. Il a apparemment compté le nombre de tombes et déclaré que tout se déroulait conformément à leur "plan" américain. Blinken a promis une nouvelle tranche d'aide militaire au régime de Zelenski, y compris des munitions à l'uranium appauvri pour les chars Abrams.
Vous avez certainement remarqué que le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, a été interrogé sur l'utilisation de munitions à l'uranium appauvri. En réponse à cette question, il a déclaré que du point de vue de la sûreté nucléaire, cela n'entraînait pas de conséquences radiologiques significatives. Bien sûr, Rafael Grossi a raison, du point de vue de la sécurité nucléaire, il n'y a pas de conséquences radiologiques significatives. Mais si nous parlons de sûreté nucléaire, il aurait dû demander au régime de Kiev de cesser de bombarder le territoire adjacent à la centrale nucléaire de Zaporojié. Apparemment, dans ce cas précis, il ne s'est pas du tout préoccupé de la sûreté nucléaire.
Le problème est qu'en répondant à la question sur les obus à l'uranium appauvri, il est clair qu'il ne dit pas tout. Ce silence volontaire ou involontaire sur cette question est inacceptable. Permettez-moi d'expliquer pourquoi. L'uranium appauvri (en fait, on l'appelle ainsi parce qu'on en a retiré le composant en question) est un métal lourd qui, à son tour, est extrêmement dangereux pour l'environnement en termes de toxicité chimique.
Rafael Grossi parle de sécurité nucléaire dans le cadre de son mandat, mais en tant que personne qui maîtrise ces questions, il devrait se rendre compte qu'il existe également une toxicité chimique. En particulier, lorsque des métaux lourds sont utilisés dans les munitions. Lors de leur utilisation, des aérosols extrêmement toxiques se forment. Il est dommage que Rafael Grossi n'ait pas ajouté à son commentaire l'information selon laquelle lorsque le blindage est percé par une une tige d'uranium appauvri, il est également chauffé et peut s'enflammer. La gaine d'une charge creuse à l'uranium appauvri est encore pire.
Il est possible que tout cela soit dû au fait que Rafael Grossi a décidé de ne pas aller au-delà de ses compétences, en restant dans le cadre de cette même sécurité nucléaire. Ce n'est pas ainsi que cela fonctionne. C'est un expert et un homme qui comprend ce qu'on lui demande. Il aurait dû poser cette question à des chimistes, qui lui auraient expliqué les effets nocifs des métaux lourds sur l'environnement et la santé humaine. La concentration maximale d'uranium dans la zone des locaux de travail est de 0,000015 g par mètre cube! En outre, le rayonnement "inoffensif" de l'U238 à l'extérieur devient extrêmement dangereux lorsque les aérosols d'oxyde d'uranium pénètrent dans l'organisme humain. Et jusqu'à l'oncologie.
Je ne crois pas que Rafael Grossi n'était pas au courant, parce qu'il s'agit d'un sujet associé. Il avait déjà lu et vu la discussion à ce sujet. Soit il a délibérément évité de répondre à la question, soit il a prétendu que cela était dans sa compétence. Il s'agit là d'une attitude malveillante. La question porte évidemment sur le danger que représentent ces obus à l'uranium appauvri non seulement pour la population actuelle, mais aussi pour les générations à venir en termes de contamination de la terre et du sol.
Les Européens tentent également de suivre leur suzerain d'outre-mer. Selon les médias, il y a trois mois, la société ukrainienne Skyeton a commencé à produire des systèmes aériens sans pilote en Slovaquie. Les premiers drones sont attendus d'ici la fin de l'année.
L'Occident continue de miser sur l'escalade du conflit. Il est déterminé à continuer d'envoyer des milliers d'Ukrainiens à l'abattoir à l'aide du régime néonazi de Kiev afin d'atteindre ses propres objectifs égoïstes.
Dans ce contexte, les propos du secrétaire d'État américain Antony Blinken, qui a déclaré que l'Ukraine entamerait des négociations si la Russie prenait une telle initiative, nous ont surpris. Il s'agit d'une casuistique, d'un jeu de mots et d'une formulation floue et dépourvue de sens!
Tout d'abord, notre pays n'a jamais renoncé à atteindre les objectifs de l'opération militaire spéciale par des moyens politiques et diplomatiques. Comme vous vous en souvenez, lorsque ces négociations ont été demandées par le régime de Kiev, Moscou a réagi immédiatement. Nous nous sommes retrouvés à la table des négociations. Le problème est qu'ils se sont retirés de ces négociations en avril 2022 et qu'ils les ont interdites pour eux-mêmes en septembre 2022.
Deuxièmement, Washington a apparemment oublié tout cela et a oublié qui a demandé à Kiev de mettre fin aux négociations avec la Russie en avril 2022, et le fait qu'en septembre dernier, Kiev a imposé une interdiction juridique des négociations avec les dirigeants de la Russie, et qu'après cela, il a posé un ultimatum à notre pays sous la forme d'une "formule de paix". Ainsi, de telles déclarations de la part de responsables américains relèvent de l'hypocrisie, de la désinformation et d'une tentative de trouver de nouvelles excuses pour se blanchir ou se justifier d'une manière ou d'une autre. Mais cela ne fonctionnera pas, car tout le monde comprend de quoi il s'agit.
Il y a quelques jours, la porte-parole du commandement du groupe militaire ukrainien Sud, Nadia Goumeniouk, a déclaré que "le pont de Crimée a très peu de temps devant lui", précisant que les forces armées ukrainiennes allaient "travailler" davantage. Apparemment, pour "achever" ce pont. Est-ce le sens qu'elle a donné à cette déclaration? Qu'y a-t-il à commenter ici? Il s'agit d'un extrémisme flagrant. Il n'y a rien à ajouter.
Le régime criminel de Zelenski, imprégné de sang et chargé de russophobie, ne cesse de prouver qu'il a bien assimilé les méthodes terroristes et compte poursuivre ses tentatives de soumettre des infrastructures purement civiles, telles que le pont de Crimée, à de nouvelles frappes. Kiev ne pense pas aux conséquences. Il n'a pas le temps. Nous voudrions vous rappeler que la réponse, si cela se produit, sera très dure. Ceux qui élaborent de tels plans contre notre pays ne pourront pas échapper au châtiment, où qu'ils se trouvent.
Le 6 septembre dernier, le "sommet" des premières dames (et des premiers messieurs – ils pourraient aussi l'appeler "bal masqué") s'est tenu à Kiev, cette fois consacré à la "santé psychologique". C'est pertinent. En effet, cette plateforme est utilisée par les dirigeants de Kiev pour mendier l'aide de l'Occident et tenter de faire pression sur la Russie.
La semaine dernière, nous avons célébré une date particulièrement importante pour notre pays: le 80e anniversaire de la libération du Donbass des envahisseurs nazis. Le 31 août 1943, les soldats soviétiques ont chassé l'ennemi de Saour-Moguila, un sommet d'importance stratégique. Le 5 septembre, Artiomovsk a été libérée, et le 8 septembre Stalino (aujourd'hui Donetsk). Je tiens à féliciter de tout cœur les habitants du Donbass à l'occasion de cette date – des gens vraiment héroïques et talentueux qui ont combattu le fascisme avec abnégation pendant la Grande Guerre patriotique et qui, aujourd'hui, combattent ce même fascisme, mais sous une autre forme, celle du régime de Kiev. Ils sentent et savent que tout le pays, toute la Russie est derrière eux.
Étant donné que l'Occident continue de fournir des armes au régime de Zelenski et de tolérer ses crimes, la nécessité s'impose pour la Russie de poursuivre son opération militaire spéciale jusqu'à ce que ses objectifs – la démilitarisation et la dénazification de l'Ukraine et l'élimination des défis et des menaces pour la sécurité de la Russie émanant de son territoire – soient pleinement accomplis.
Sur l'initiative civile Préservation et développement de la culture, de l'éducation, de la langue et des traditions ukrainiennes dans l'UE
Nous avons noté la récente décision de la Commission européenne d'enregistrer l'Initiative civile européenne Préservation et développement de la culture, de l'éducation, de la langue et des traditions ukrainiennes dans les pays de l'Union européenne.
Peut-être que je ne comprends pas quelque chose? Les Ukrainiens sont des petits peuples autochtones de quels pays de l’UE? Il y a probablement quelque chose que nous ne savons pas, que nous ignorons. Tout cela se passe dans le contexte du fait que les habitants autochtones des pays baltes, également membres de l'Union européenne, n'ont pas pu obtenir pendant de nombreuses années le droit d'utiliser leur langue maternelle, qu'ils ont apprise et qui leur a été transmise par leurs parents. On a proposé vis-à-vis de leurs parents et d'eux-mêmes des termes "non-citoyens" et "personnes qui n'ont pas tous les droits". Combien s'est-on moqué de nos compatriotes dans les pays baltes et on continue de le faire. Mais la Commission européenne ne voit rien. Elle est préoccupée par la préservation de la culture, de la langue et des traditions ukrainiennes dans les pays de l'Union européenne.
Le régime de Kiev et tous ceux qui l’ont soutenu localement n’est pas seulement incapable. Il se battait activement contre les traditions culturelles et le patrimoine, en démolissant des monuments, en renommant des rues et en introduisant de nouvelles fêtes. Il s'avère que sur le territoire de l'UE il faut préserver leurs traditions!
La thèse principale des organisateurs de cette initiative est qu'il est nécessaire de promouvoir l'intégration des réfugiés ukrainiens au niveau européen. Dans le même temps, à l'avenir, la langue ukrainienne, selon les développeurs, devrait devenir l'une des langues officielles de l'Union européenne. L'exemple de cette initiative témoigne du deux poids deux mesures de Bruxelles en ce qui concerne le problème de la protection des droits des minorités nationales.
Dans ce contexte, la situation avec la Turquie, qui a déposé bien plus tôt une demande d’adhésion à l’espace européen, soulève des questions. Dans le même temps, le pays ne bénéficie d'aucune préférence en termes de langue, même si à Chypre, par exemple, le turc est l'une des langues officielles.
D’autre part, l’objectif évident de cette initiative est la formation d’une diaspora de réfugiés ukrainiens loyale à l’UE, parmi lesquels les sentiments antirusses et pro-Bandera sont activement promus. Un autre travail destructeur est en cours.
Si pendant un an, une initiative citoyenne européenne reçoit un million de signatures de citoyens d'au moins sept pays de l'UE, la Commission devra décider si elle doit ou non prendre des mesures en réponse à cette demande.
Il ne faut pas perdre de vue les statistiques sur "l'efficacité" de l'Initiative civile européenne: 128 candidatures, dont aucune n'a abouti à une décision au niveau législatif.
La décision hâtive de la Commission européenne d’accepter à l’examen l’initiative visant à soutenir la langue et la culture ukrainiennes dans l’UE est de nature purement opportuniste et politique. Ainsi, grâce aux efforts de Bruxelles, l'Initiative civile européenne, conçue comme un instrument de "démocratie directe" (comme ils l'appelaient), est en train de se transformer en un autre mécanisme de soutien au régime de Kiev. La Commission européenne, suivant aveuglément la volonté de servir les intérêts de Washington, agit une fois de plus à l'encontre des intérêts et des aspirations des Européens ordinaires, y compris des minorités nationales vivant dans l'UE à qui la Commission européenne a en fait refusé leurs droits à plusieurs reprises.
Je voudrais vous rappeler le Volet des mesures de sécurité des minorités nationales. C'était une chose bien travaillée. Parmi les auteurs figuraient des représentants de la population russophone des États baltes, littéralement persécutés par les Baltes et les Polonais. L'examen de l'initiative a duré des années. La tendance des pays d’Europe de l’Est vers la dérussification a déjà conduit à la déportation croissante de la population russophone et à la persécution de ceux qui restent.
Une tentative visant à motiver l’opportunité de l'initiative visant à préserver la culture et la langue ukrainiennes dans l'UE par la nécessité d'intégrer 40% des réfugiés ukrainiens qui envisageaient prétendument de rester dans l'Union européenne, malgré toutes les absurdités et illogismes, n'a suscité aucun rejet de la Commission européenne.
Cela confirme directement que l’UE n’est pas du tout intéressée par l’intégration normale de la diaspora ukrainienne dans la société d’accueil. L’objectif principal des superviseurs du régime de Kiev est de renforcer une attitude hostile envers la Russie parmi les migrants ukrainiens dans l'UE et de consolider les stéréotypes antirusses dans l'esprit des Européens en promouvant des attitudes à la Stepan Bandera dans l'espace public de l'UE sous le slogan de protection de la culture et de la langue ukrainiennes.
Sur le deux poids deux mesures de la "justice de La Haye"
Les médias du mondiaux fournissent des preuves supplémentaires de l'existence de deux poids deux mesures dans la justice pénale internationale à l'égard des Serbes et des Albanais du Kosovo.
En particulier, ils attirent l'attention sur les paramètres de la détention au Tribunal spécialisé de La Haye d'anciens combattants de l'Armée de libération du Kosovo, parmi lesquels l'ancien soi-disant "président" Hashim Thaçi et le soi-disant "président du parlement" Kadri Veseli. En 2022, 8 personnes arrêtées et accusées de crimes graves ont eu droit à 880 visites de membres de leur famille et d'autres personnes. À deux reprises cette année le Tribunal spécial a autorisé Hashim Thaçi à se rendre au Kosovo pour des raisons humanitaires – pour rencontrer ses parents malades.
Les conditions les plus confortables ont été créées pour ces accusés. Ils ont eu le droit de visiter le gymnase, la bibliothèque, d'utiliser de l'argent et de bénéficier des services d'un compte spécial. Les restrictions en cas de violation des règles de détention sont très souples; la mesure extrême est le placement en cellule d'isolement pendant deux semaines, et même dans ce cas, sans interdiction de conversations téléphoniques. Ce serait formidable s'il existait des normes uniformes pour traiter de telles demandes et requêtes. Mais il existe une autre réalité, d’autres faits.
Quelle est l'attitude envers les Serbes condamnés par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie ou son mécanisme résiduel? Je dirais différente. Purgeant des peines dans plusieurs pays européens et se trouvant dans une situation beaucoup plus difficile. L'ancien président de la République de Serbie au sein de Bosnie-Herzégovine, Radovan Karadzic, selon sa fille, n'a jamais réussi à convaincre la direction de la prison britannique d'équiper la cellule d'un éclairage normal. L'ancien chef de la République serbe de Krajina (Croatie) Milan Martic et le général d'armée de la République de Serbie Dragomir Milosevic sont en isolement dans une prison estonienne depuis des années: ils ne sont autorisés à entrer en contact qu'avec quelques autres prisonniers, et ils ne bénéficient pas de soins médicaux adéquats. Le manque évident d'attention des médecins à l'état de santé de l'ancien commandant des forces armées de la République de Serbie Ratko Mladic depuis longtemps est devenu la fable du quartier.
Tout cela suggère que les Occidentaux divisent les personnes accusées de crimes de guerre dans l’espace yougoslave en deux catégories. Les Kosovars, qui sont censés être "du bon côté", bénéficient de nombreuses concessions et privilèges, alors qu'on cherche à humilier davantage les Serbes, ne leur permettant pas de rencontrer leurs proches et ne leur donnant pas la possibilité de satisfaire leurs besoins fondamentaux. Cette approche soulève des doutes raisonnables quant à la capacité du Tribunal spécial des Pays-Bas à surmonter les traditions peu glorieuses de la "justice de La Haye"; il est également peu probable qu’il soit en mesure de maintenir son impartialité (pour le moment, il n’y parvient pas du tout). Le principal test du professionnalisme et de l'objectivité du Tribunal spécial est le procès en cours contre les représentants de la direction de l'Armée de libération du Kosovo, dont Hashim Thaçi et ses plus proches complices.
Sur les exercices de l’Otan Northern Coasts 2023
On nous a demandé de commenter les exercices de l’Otan Northern Coasts 2023, organisés en mer Baltique du 9 au 23 septembre sous le commandement de la marine allemande. Comme il est rapporté, ils visent à travailler des "scénarios réalistes" pour protéger les flancs nord de l’Alliance.
Pour la première fois, ces exercices, qui se déroulent depuis 2007, travailleront une "attaque hostile" contre un pays membre de l'Otan. Il est affirmé que ces manœuvres sont nécessaires pour "envoyer un signal à la Russie" et que l'Otan reste vigilante, c’est pourquoi elle travaille si dur.
Une telle activité confirme une fois de plus que l'Otan est une organisation militaire agressive qui est constamment à la recherche d'ennemis pour justifier son existence, des achats d'armes pour plusieurs milliards de dollars, une confusion absolue à Kiev et ses étranges relations avec l'Occident. Un autre exemple de la manière dont la mer Baltique, autrefois paisible, est en train de se transformer, grâce aux efforts des membres de l’Otan, en une nouvelle région de confrontation géopolitique. Ce sont des gens qui soutiennent en même temps, en particulier, l’agenda environnemental. Lorsque nous analysons de telles choses, il est important de savoir que la Russie est inscrite dans tous les documents de l’Otan comme un pays avec lequel l’Alliance ne mène pas de politique de confrontation. C’est ce qu’il est écrit: "L’Otan ne cherche pas la confrontation avec la Russie." Ils ne cherchent peut-être pas, mais ils trouvent à chaque fois de plus en plus de confrontation.
Sur la situation au Niger
Nous continuons de suivre de près l'évolution de la situation en République du Niger, où le 26 juillet 2023 le président Mohamed Bazoum a été destitué de force et les militaires sont arrivés au pouvoir.
Nous notons que les événements évoluent selon un scénario pacifique et que la situation dans le pays se normalise progressivement. Un nouveau gouvernement a été formé et fonctionne comprenant à la fois des représentants de l'armée et des civils.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et un certain nombre d'États de la région, dont l'Algérie, prennent des mesures de médiation pour trouver des moyens de surmonter la crise dans ce pays par des moyens pacifiques. Nous saluons ces efforts. Nous en avons parlé à plusieurs reprises.
Dans ce contexte, nous notons la proposition de l'actuel président de la Cédéao, le président du Nigeria Bola Tinubu, d'une période de transition au Niger d'une durée de neuf mois. Il est important de poursuivre le dialogue entre ce pays et la Communauté pour élaborer des solutions de compromis.
Nous sommes convaincus qu'une invasion militaire des troupes de la Cédéao au Niger, dont nous entendons des déclarations de certains hommes politiques, entraînerait une aggravation extrême de la situation, déstabilisant la situation non seulement au Niger, mais aussi dans toute la zone saharo-sahélienne. De nombreux États de la région se sont opposés à un tel scénario et, dans certains cas, comme le Mali et le Burkina Faso, se sont déclarés prêts à soutenir Niamey dans un tel conflit armé.
Sur une exposition-forum internationale Russie
Du 4 novembre 2023 au 12 avril 2024, une exposition-forum internationale Russie se tiendra sur le territoire du Centre panrusse des expositions à Moscou (VDNKh), conformément au décret du Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine.
L'exposition vise à présenter les réalisations les plus importantes de la Russie dans divers secteurs de l'économie, notamment l'industrie, l'énergie, l'agriculture, les transports, la construction, la science et la culture, ainsi que l'expérience positive dans le développement des régions du pays.
Les participants à l'exposition-forum internationale Russie seront les 89 entités constitutives de la Fédération de Russie, les autorités exécutives fédérales, les grandes entreprises et les délégations de pays étrangers.
Je n’anticiperais pas ce que vous verrez lors de cette exposition. Il serait opportun de profiter de l’occasion et de venir en personne voir tout par vous-même.
Des programmes culturels, de divertissement, éducatifs et commerciaux sont prévus pendant toute la durée de l'exposition. Elle deviendra le lieu des plus grands événements du pays.
La société russe Znanie (Connaissance) organisera un marathon éducatif "Connaissance. Les pionniers", une cérémonie de remise des prix aux lauréats du prix éducatif "Connaissance. Prix", une représentation théâtrale et un carnaval du Nouvel An "Connaissance. Arbre de Noël".
Lors des Journées des régions, chaque entité de la Fédération de Russie présentera ses réalisations dans divers domaines et montrera les performances des groupes créatifs. La diversité gastronomique sera largement représentée.
Sans attendre l’inauguration de l'exposition, qui est encore dans un peu plus de 50 jours, vous pouvez participer à la création du logo du forum.
Si vous voulez découvrir les coulisses et rencontrer des gens intéressants, si vous savez et aimez faire des excursions, inspirer et surprendre les gens, je vous propose de participer au concours et de devenir l'un des 2.000 guides. Les candidatures sont acceptées jusqu'au 15 septembre. Il reste peu de temps.
Des réponses aux questions :
Question: La nouvelle enquête menée par le Congrès américain dans le cadre d'une éventuelle procédure de destitution à l'encontre du président américain Joe Biden pourrait-elle affecter la position de Washington sur la crise ukrainienne et, en particulier, sur la question des livraisons d'armes à Kiev ? Les choses pourraient-elles changer dans ce domaine?
Réponse: Revenons à la vision réaliste de ce qui se passe aux États-Unis d'Amérique. Il y a une lutte pour le pouvoir, une dissimulation d'une corruption horrible, colossale, à l'échelle mondiale, une élimination des opposants politiques et entrave à l’enquête sur ces actes criminels de la part des différentes branches du gouvernement. Voilà ce qui se passe là-bas.
Cette position antirusse, l'agenda russophobe que les démocrates ont développé sous Obama et ont insufflé cette absurdité dans leur société pendant deux mandats, est nécessaire à deux fins. La première est de dissimuler ce que j'ai déjà mentionné : les faits de corruption sauvage, l'allocation sans fin d'argent sous divers prétextes faisant appel à des mesures urgentes. En fait, il s'agit de tout redistribuer d'une manière ou d'une autre. Le deuxième but est de mettre en place un programme destiné à consolider la société, à créer une sorte de "front" de personnes partageant les mêmes idées face à la menace russe. C'est ce qui se passe là-bas. Plus les élections approcheront, plus nous nous rendrons compte que toute cette histoire n'est que la parabole du crapaud et de la vipère.
Question: Comment devrions-nous percevoir le projet d'Erevan de ratifier le Statut de Rome de la CPI ? Quelles seraient les conséquences de cette décision?
Réponse: Je vous rappelle que l'ambassadeur d'Arménie a récemment été convoqué au ministère [russe] des Affaires étrangères. Il y a été invité à prendre connaissance d’une déclaration concernant un certain nombre d'actions inamicales qui, malheureusement, avaient été prises par les autorités d'Erevan. Parmi ces actions, il y avait celle dont vous parlez. Nous avons donné notre qualification.
C'est à la partie arménienne, et non à nous, qu'il incombe de qualifier et de donner des précisions, des explications et des éclaircissements sur les motivations d’Erevan. Sur les raisons et les objectifs de leurs actions. Ils ont présenté leurs évaluations.
Nous considérons ces démarches comme inamicales, ce que nous avons répété à nos collègues, partenaires et amis arméniens par le biais de canaux bilatéraux. À un moment donné, nous avons commencé à nous exprimer sur la place publique, car les questions se multiplient. Il ne s'agit pas d'une seule mesure. La partie arménienne avait clairement été consciente du fait qu'elle soulèverait des questions justifiées de notre part. Il s'agit d'un ensemble de mesures de ce type. Au cours de la convocation de l'ambassadeur et de l'explication de nos actions, nous en avons parlé, y compris publiquement.
Question: Il est impossible d'éviter l'un des principaux événements en Extrême-Orient. En plus du Forum économique oriental-2023, c’est la visite du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, qui s'est rendu en Russie pour la première fois en quatre ans. Il s'est rendu non seulement dans la région voisine du Primorié, mais aussi dans la région de l'Amour, au cosmodrome de Vostotchny, où il a rencontré le président russe Vladimir Poutine. C'est là que sont lancés les satellites et les fusées russes. Comment pouvez-vous commenter ce fait ? Qu'est-ce que cela signifie pour le développement des relations entre nos deux pays ? Qu'est-ce que cela signifie pour la politique internationale?
Réponse: Je commente pratiquement tout l'agenda international. Je ne dis jamais que nous n'avons pas de commentaires à faire. Il est toujours possible de partager des évaluations et des informations dans une mesure plus ou moins grande.
Mais en l’occurrence, la réunion bilatérale entre les deux dirigeants, au plus haut niveau, a lieu en ce moment-même. Attendons la fin de cette réunion. Je peux vous assurer que des évaluations de la façon dont elle s'est déroulée, de ce qui a été discuté et de la façon dont elle s'est terminée seront données. D'un point de vue factuel, il n'est pas correct de discuter de quelque chose qui vient de commencer et qui est à peine en train de se dérouler. Nous attendrons encore un peu.
Je voudrais également attirer votre attention, car vous n'êtes pas le premier à poser cette question, sur la coopération bilatérale : elle se développe littéralement chaque jour, nos ambassades et, nos diplomates travaillent, nos délégations voyagent. Il y a eu une longue pause en raison de la pandémie, qui n'a pas été facile pour la péninsule coréenne. Mais maintenant, depuis déjà longtemps, la situation se rétablit, les visites mutuelles et le travail substantiel et intense ont commencé. Des contacts ont lieu dans un certain nombre de domaines. Dans ce cas, attendons la fin des pourparlers.
Question: À la fin du mois d'août dernier, le Japon a annoncé le déversement des eaux traitées de Fukushima-1. À l'époque, Moscou a demandé que les États intéressés aient la possibilité de prélever des échantillons sur le site de rejet. La partie japonaise a-t-elle donné une réponse à cet appel, et la Russie et le Japon sont-ils en contact d’une manière ou d’une autre à propos de cette situation afin de s'informer de son évolution?
Réponse: Nous ne voyons pas de transparence, d'ouverture ou de clarté dans leurs actions. Or, c'est exactement ce que nous demandons. Nous ne voyons que des déclarations sans fin, des coups de publicité avec des petits déjeuners ou des déjeuners à base de poissons pêchés dans ces eaux "rejetées". Cela ne nous émeut pas outre mesure.
Nous ne voyons pas ce que nous avons demandé : une interaction normale, transparente, claire et ouverte avec ceux qui ont exprimé leurs préoccupations, basée sur des données scientifiques et une approche scientifique. Nous ne la voyons car qu'elle n'existe pas.
Nous attendons que le Japon fournisse des explications détaillées sur tous les aspects intéressant les pays, en particulier le nôtre, liés au processus qu'il a lancé.
Nous supposons que, le cas échéant, Tokyo autorisera la surveillance de la situation radiologique dans les zones où ces rejets auront lieu. J'ajouterai que nous ne sommes pas les seuls à exprimer notre inquiétude. La Chine le fait également. Plus important encore, les Japonais eux-mêmes se posent des questions. Je n'ai pas besoin de vous parler des Sud-Coréens. Vous avez vu les reportages lorsqu'ils ont presque pris d'assaut l'ambassade du Japon.
Question: Le 5 septembre dernier, la 78e session de l'Assemblée générale des Nations Unies s'est ouverte à New York. Quels résultats des pourparlers de la semaine de haut niveau, qui se tiendront "en marge" de l'Assemblée générale des Nations Unies au cours de la seconde moitié du mois, le ministère russe des Affaires étrangères considérerait-il comme positifs pour notre pays ? En d'autres termes, quels sont les objectifs de la Russie?
Réponse: Permettez-moi de vous rappeler qu'il s'agit d'une "semaine politique". L'Assemblée générale elle-même dure un an, à l'exception de quelques jours. Par conséquent, tous les résultats seront obtenus au cours de cette année. Nous sommes en train de définir le vecteur de la position des États sur les questions et les problèmes mondiaux, les orientations clefs que les pays défendront tout au long de l'année. C'est sur la base de cette position exprimée par chaque pays lors de la discussion politique dans le cadre de la "semaine politique" que les pays définiront leur approche de la prise de décision sur tel ou tel document de l'Assemblée générale des Nations Unies.
Il ne faut pas attendre les résultats de cette "semaine". S’il s’agit des activités au cours de ces journées, elles consistent à prononcer un discours, à avoir une série de contacts. L'essentiel est que les bases de la position russe soient posées, à partir desquelles notre pays et notre délégation travailleront à l'ONU tout au long de l'année.
Question: L'Élysée a-t-il présenté des excuses officielles pour l'incident survenu lors du sommet du G20 avec la journaliste russe ? Ce comportement est-il la preuve de l'attachement des autorités et de la politique françaises à la démocratie déclarée, ce qui pourrait être considéré comme du nationalisme?
Réponse: Non, bien sûr que non. Ils n'ont pas présenté d'excuses. Je suis sûre à cent pour cent qu'il s'agit de racisme. Plus encore que du nationalisme. Cela fait partie de l’idéologie qui se traduit ensuite par des décisions concrètes. Il n'y a pas d'autre raison.
S'il s'était agi d'un incident isolé, on aurait pu le considérer comme un événement fortuit. Cela arrive à tout le monde. Même les membres les plus ouverts et les plus conviviaux du service de presse manquent parfois à leur devoir. Certains journalistes peuvent se sentir offensés. Cela arrive. Soit des excuses sont présentées ensuite, soit il s'agit d'un incident isolé. Qu'en est-il de celui-ci ? Ce n'est même pas un énième incident. C'est la manifestation de tout un processus d'années de brimades infligées aux journalistes russes en France.
Des exemples ont été cités à maintes reprises au cours de cette période. Nous avons soulevé cette question officiellement avec la France. Je vous rappelle que le ministère français des Affaires étrangères a répondu que j'exagérais soi-disant. Peut-être qu'il y a des gens incompétents là-bas ou qu'ils ne sont pas au courant. Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a déclaré à son homologue au Quai d'Orsay, lors de sa visite au ministère français des Affaires étrangères, que les journalistes russes n'étaient même pas autorisés à assister à la conférence de presse que lui, Serguei Lavrov, allait donner. Cette fois-là, il y avait un "motif" : un manque de places. Est-ce normal ? À l'époque (je m'en souviens très bien, et les diplomates français devraient aussi s'en souvenir), n'ayant pas reçu de réponse rapide, le chef du ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que si les journalistes russes n'étaient pas autorisés à entrer, il ne se rendrait pas à la conférence de presse. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Combien de journalistes de Russia Today ont été harcelés par les autorités françaises. Elles pratiquaient l’envoi d’invitations à un événement par courrier de masse, puis, après leur avoir accordé une accréditation, on les empêchait physiquement d'entrer. La vidéo de la journaliste russe montre comment ils procèdent. Ils empêchent les journalistes physiquement d'entrer. Combien de fois cela s'est-il produit ? Combien de fois Serguei Lavrov en a-t-il parlé ? Ou bien exagère-t-il lui aussi ?
Passons maintenant à Sputnik. Combien de fois l’ont-ils harcelé, écrit des choses désagréables, érigé des barrières ? À la fin, ils l'ont tout simplement fermé.
Inutile de dire que la France a des obligations et qu'elle peut partager ou non les positions, ou avoir une position distincte dans les discussions au sein de l’UE. Elle s'est toujours solidarisée avec toutes les décisions de l'UE d'adopter des sanctions contre les journalistes russes. Pas une seule fois Paris n'a dit "non, tout va bien avec les journalistes russes, ils sont attachés à la liberté d'expression, ne prenons pas de décisions illégales, n'imposons pas de sanctions contre les rédacteurs en chef, les journalistes et les correspondants".
Mais, en l'occurrence, ce n'est pas l'exemple le plus frappant. La plus frappante est l’histoire de la correspondante de RIA Novosti, Viktoria Ivanova, qui faisait son travail, se comportait comme un correspondant devrait se comporter, en couvrant les manifestations des "gilets jaunes" dans les rues de Paris. Pour cela, elle a reçu un coup de matraque en caoutchouc sur la tête. Et pas de la part des gilets jaunes, mais de la part d'un policier français. Elle a consigné ses blessures. Elle a subi une commotion cérébrale et une blessure à la main. Elle a posté des photos. Nous avons fait des commentaires tout au long de cette affaire. Maintenant Paris ose dire que j'exagère ? Quelle a été leur réaction face à ces faits ? Son agence, les médias russes, ont envoyé les lettres pertinentes, nous les avons transmises, nous avons fourni un soutien diplomatique pour que ces documents ne soient pas ignorés. Elle a exprimé une demande d'enquête. C'est une demande légitime. Paris enseigne à tout le monde comment les journalistes, y compris ceux qui couvrent les rassemblements, doivent être protégés. Qu'est-il advenu de ces documents ? Quelques mois plus tard, la France a officiellement répondu que personne n'avait été identifié. Que Paris ne savait pas qui avait utilisé la force contre la journaliste russe, qu'aucun dossier ne serait ouvert et qu'aucune enquête ne serait menée. En l'espace de quelques minutes, j'ai cité plusieurs cas assez flagrants. Si cela était arrivé à leurs journalistes, la France aurait eu un prétexte pour soulever la question presque au Conseil de sécurité de l'ONU.
Quand le visa d'un journaliste français n'est pas renouvelé et qu'il le fait légalement, il devient hystérique. Ils commencent à demander des explications. Et ils nous disent que nous "exagérons".
Nous rappelons les brimades infligées par la France aux journalistes russes depuis longtemps. Hier, l'Union russe des journalistes a publié un communiqué dans lequel elle exprime sa perplexité face à la position de la France. Elle a également rappelé à Paris ce dont je viens de parler. Ce n'est pas la seule démarche que les journalistes russes ont entreprise. L'agence de presse "Rossiya Segodnya" prépare actuellement un appel similaire au ministère français des Affaires étrangères qui a fait la déclaration en cause. Si cet appel nous est adressé, nous ne manquerons pas de porter à la connaissance Paris, sous la forme appropriée, ces documents et cette lettre exprimant l'opinion des journalistes dont on parle si frivolement à Paris, prétendant que leurs droits ne sont pas violés et que tous ceux qui essaient de les protéger ne font qu'"exagérer" les événements.
Procédons à une expérience. Je le propose aux autorités parisiennes qui estiment que nous "exagérons". Traitons donc les journalistes français en Russie exactement de la même manière. Et observons les réactions. Ensuite, nous comparerons qui exagère et qui sous-estime. C'est vraiment flagrant. Peut-être cela vient-il du manque de professionnalisme inhérent, malheureusement, à de nombreux diplomates français.
Question: Le directeur de Sputnik Moldova, Vitali Denissov, a déclaré que, selon les autorités moldaves, il devait quitter le pays en tant que personne représentant une menace pour la sécurité nationale. Comment pourriez-vous commenter cette nouvelle "au débotté"?
Réponse: J'ai pris connaissance de ces rapports et des informations fournies par Dmitri Kisselev à cet égard. Je peux dire que je partage entièrement les évaluations de l'agence elle-même et de sa direction.
Il ne s'agit pas d'une action isolée, mais d'un nouveau maillon dans la chaîne de l'attitude inadéquate des autorités moldaves actuelles à l'égard de la notion de démocratie. Apparemment, elles ne comprennent pas ce que sont la liberté d'expression, les droits et les libertés des journalistes. Elles ont déjà appris à écrire sur ces sujets et à en parler. Ce qu'elles ne savent pas, c'est comment les réaliser et les mettre en pratique.
Permettez-moi de leur rappeler, pour que l'on ne nous dise pas plus tard que nous "exagérons" et pour les dégriser : chaînes russes fermées, détention sans fin ou non-admission d'analystes politiques, d'éditorialistes, d'experts (également liés aux médias) à la frontière qui voulaient entrer sur le territoire de la Moldavie. Il s'agit clairement d'un "nettoyage" de son propre espace d'information interne.
C’est dans le même contexte que nous devrions considérer l'histoire de Sputnik Moldova, qui se développe littéralement sous nos yeux. Il s'agit d'une violation de la législation interne de la Moldavie. Je pense qu'il est inutile d'en parler. Le régime de Maia Sandu a violé nombre de ses propres lois. L’expression "ses propres" ne signifie pas qu’elle les ait privatisées ou écrites, mais indique que c'est son pays. D'autre part, peut-on réellement parler de son pays dans le contexte de la Moldavie, étant donné que Maia Sandu a un passeport roumain ? Mais vu le nombre de lois qu'elle a elle a violées dans le pays qu'elle dirige, je me demande si quelqu’un pourrait lui faire concurrence.
Mais son régime a également violé ses obligations internationales. Tout cela est documenté (je veux dire dans le contexte de la liberté d'expression) dans les instruments que la Moldavie a signés ou auxquels elle s'est associée.
Question: Pourriez-vous préciser ? Vous avez dit que "l'espace d'information est en train d'être nettoyé". À quoi cela sert-il, selon vous ? Quelque chose se prépare-t-il?
Réponse: Il ne s’agit plus de préparatifs. Tout est déjà en pleine marche. Cela s'appelle la destruction, l’anéantissement de la souveraineté de la Moldavie. À cette fin, il est nécessaire de détruire toutes les institutions de l'État, de les délabrer, de créer les conditions d'un dysfonctionnement des branches fondamentales du pouvoir et de frapper les médias de masse qui pourraient fournir une estimation et une image impartiales de ce qui se passe. Il ne s'agit pas d'utiliser des méthodes artificielles, mais simplement de diffuser ce qui se passe.
Pourquoi le régime de Maia Sandu a-t-il besoin que la Moldavie perde son statut d'État ? Mme Sandu est citoyenne roumaine. Nous connaissons tous bien l'histoire de la région.
Est-ce que j'exprime une position exclusivement russe ? Bien sûr que non. C'est ce que disent un grand nombre de personnes, d'experts, de politologues à l'intérieur de la Moldavie. Seulement, ils n'ont aucun pouvoir, car il n'y a pas de démocratie. Il n'y a aucune possibilité de déléguer ces pouvoirs (sous la forme d'une décision contraignante issue de la volonté du peuple) à un membre du régime de Mme Sandu. Formellement, il y a des votes, des procédures électorales, mais en réalité, rien ne fonctionne. Tout est bloqué. Les raisons pour lesquelles cela ne fonctionne pas ne sont pas naturelles, elles sont artificielles. L'indignation et la colère du peuple en Moldavie semblent être évidentes pour tout le monde maintenant. Lorsque nous entendons le régime de Mme Sandu dire que tout cela est prétendument inspiré de l'extérieur, c'est ridicule. Allez vous promener dans les rues de Chisinau, parlez aux gens, allez dans d'autres villes et régions de ce pays. Vous verrez et entendrez ce que les gens pensent et ce qu'ils ressentent. C'est évident.
Question: Nous entraînons désormais activement l'Union africaine dans le G20. S'agit-il de notre "pouvoir discret", car le nombre de nos alliés se multiplie?
Réponse: Pour moi ce ne serait pas un bon exemple de pouvoir discret. C'est de la diplomatie. Nous parlons depuis longtemps de la sous-représentation du continent africain dans les plateformes et les organisations internationales, nous en avons parlé notamment dans le contexte du Conseil de sécurité des Nations Unies. Partout, où il serait possible de dédommager l'Afrique pour ce phénomène honteux pour le monde entier. L'Afrique a enduré tant de souffrances. Des siècles d'esclavage, la traite des esclaves, l'assassinat en masse de populations par les colonisateurs – tout cela devrait être "compensé" sous divers aspects. Tout d'abord, par des mesures faciles à mettre en œuvre : rétablir la justice historique et donner une place honorable, pour défendre leur position actuelle, aux États qui ont consacré tant d'années et tant d'efforts à lutter pour leur souveraineté et leur indépendance.
Le nombre de pays qui sont devenus de nouveaux membres des BRICS a augmenté précisément grâce aux efforts du ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov : les "cinq" ont d'abord été convenus, puis l'Éthiopie a été ajoutée.
Nous avons tout fait pour que l'Union africaine prenne la place qui lui revient au sein du G20. Mais je ne parlerais pas de "pouvoir discret". J'appelle cela notre position de principe et sa mise en œuvre par le biais d'outils diplomatiques. Le "pouvoir discret", à mon avis, c'est autre chose. A savoir des programmes éducatifs et humanitaires, une assistance économique, des projets communs dans différents domaines, etc.
Question: Le sommet du G20 ne s'est pas révélé antirusse et n'a pas produit de résolution antirusse. Si nous ajoutons à cela que les médias occidentaux critiquent désormais activement Vladimir Zelenski, cela ne signifie-t-il pas que l'Europe aimerait ou se prépare à "pousser" l'Ukraine à certains accords et à la paix?
Réponse: Vous semblez minimiser quelque peu la voix de la majorité mondiale, qui a prévalu lors de la préparation de la déclaration du G20 à New Delhi. Vous donnez donc l'impression qu'il ne s'agit pas de la voix dominante de la majorité des pays du Sud global, mais seulement de la voix d'une minorité affaiblie. Je pense que c'est sur ce point que je ne serai probablement pas d'accord avec vous.
J’estime qu'il s'agit de la position collective de la majorité mondiale, qui en a assez d'être sans cesse sermonnée et bernée par la minorité qui essaie de forcer la majorité à marcher dans son sillage. C'est pour cela qu'ils ont dit résolument "non" à une énième tentative de manipulation.
Quant à la lassitude de l'Union européenne à l'égard de Zelenski. Personne ne leur demande s'ils sont las ou non. C’est Washington qui décide pour l'Union européenne. Les décisions prises par l'UE sont suicidaires. Il ne s'agit pas d'une récession temporaire à court terme ou d'éléments de déclin, qui sont naturels pour les pays qui développent leur économie et sont en phase de production active. Il n'en est rien. Il s'agit simplement des résultats que l'UE a obtenus suite aux sanctions unilatérales antirusses imposées (je me souviens des mots du Vice-président américain de l'époque (sous Barack Obama) Joe Biden) à l'insistance de Washington. Il a déclaré que l'Union européenne ne voulait pas adopter les sanctions antirusses même après 2014. Mais les États-Unis l'ont forcée à le faire.
Permettez-moi de vous rappeler qu'à l'époque, après 2014, les États-Unis n'ont pas adopté beaucoup de sanctions antirusses. Certes, ils nous ont causé des ennuis ponctuellement, ils ont persécuté les citoyens russes, ils ont trouvé une forme pour essayer de nous pourrir l’existence, mais globalement, ils n'ont pas adopté de sanctions de l'ampleur de celles de l'Union européenne. Les États-Unis ont forcé l'Union européenne à adopter ces sanctions. Et ce, bien que l'UE soit notre partenaire naturel, compte tenu des frontières, de l'infrastructure énergétique déjà construite et des décisions programmatiques pour l'avenir. Vous vous rendez compte ? Pourquoi ont-ils fait cela ? Pour inverser le cours des ressources énergétiques, pour placer l'Union européenne dans une position encore plus subordonnée du fait que seul Washington allait décider désormais du gaz ou du pétrole qu'elle devrait utiliser.
L'UE ne décide de rien. Si Washington leur dit d'aimer Zelenski, ils l'aimeront. S'il leur dit d’entretenir Zelenski en dépensant encore plus d'argent, ils dépouilleront encore plus leurs propres citoyens en augmentant les impôts et les prélèvements sur leur propre population. Même en se rendant compte que leurs entreprises (l'ancienne ministre autrichienne des Affaires étrangères Karin Kneissl en a parlé aujourd'hui explicitement et sans équivoque), que les entreprises européennes quittent les pays de l'UE et se réenregistrent dans d'autres régions du monde. Malheureusement, l'UE n'aura pas la possibilité d’exercer sa volonté, d'avoir le droit de vote. Elle n’est pas en mesure de se défendre, elle n'a pas le droit de poser la question de savoir qui a sapé les pipelines Nord Stream, encore moins de mener une enquête. On leur a dit simplement de se taire. Et les voilà silencieux. Les avez-vous entendus vociférer, y compris en Allemagne, au sujet des Skripal ? Où sont-ils et où était l'Allemagne ? Personne n'a fourni de données. Y a-t-il eu l’agent dit "Novitchok" ou non ? Que s’est-il passé là-bas ? Personne ne sait rien. Or, l'Allemagne avait explosé de colère. Pourtant lorsqu'une véritable explosion s’y est produite, elle est restée silencieuse. Et il en va de même pour toutes les questions. Il s'agit pourtant de la République fédérale d'Allemagne, l'une des plus grandes économies du monde et de l'Union européenne par le passé. Mais qu’en est-il de ce pays maintenant ? Il ne peut même plus se permettre de prendre des décisions indépendantes. Pourquoi ? Parce que les personnes qui dirigent l'Allemagne se sont hissées au pouvoir avec le concours des États-Unis dont elles promeuvent la politique et l’agenda. Sans même poser à leurs propres citoyens la question de savoir ce qu'ils en pensent.
Quant à ceux qui ont "créé" Vladimir Zelenski. Bien sûr, l'Union européenne a été impliquée dans cette affaire, en soutenant les Maïdans et en manipulant l'économie ukrainienne, en l'alignant sur ses "intérêts", en menant des actions ponctuelles et en utilisant l'Ukraine contre notre pays. D'un point de vue idéologique, les clients et les principaux sponsors résident bien sûr de l’autre côté de l’océan. Non seulement de l'autre côté de l'océan, mais aussi de l'autre côté de la Manche. Ce sont les Anglo-Saxons. Dans ce duo "sanglant", ils dictent leur volonté à l'UE. L'Union européenne elle-même a perdu depuis longtemps toute indépendance. Ils ont d’ailleurs inventé toute cette bureaucratie pour que personne ne puisse comprendre ce qui se passe et prendre des décisions adéquates. Encore moins des décisions rapides.
Question: Vladimir Poutine a terminé ses entretiens en tête-à-tête avec Kim Jong-un. Hier, il s'est entretenu avec Zhang Guoqing, vice-premier ministre du Conseil des affaires de l'État chinois. Hier encore, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que la Chine et la Corée du Nord s'efforçaient d'approfondir leur coopération dans tous les domaines. Dans le même temps, nous constatons que les Américains continuent de faire pression sur la Russie et la Chine. Des tentatives sont également faites pour faire pression sur la Corée du Nord. La région se militarise. Pensez-vous que le moment soit venu et que les conditions nécessaires soient réunies pour le développement d'une coopération trilatérale entre Moscou, Pékin et Pyongyang? Comment caractériseriez-vous les perspectives de cette coopération à l'heure actuelle?
Réponse: Il n'est pas du tout séant que je commente ce qui se passe actuellement sous nos yeux.
Les chefs d'État ou les personnes mandatées par eux n'ont pas commenté les pourparlers. Je pourrais parler longuement des projets géopolitiques, mais attendons les faits officiels de la réunion.
Question: Comment évaluez-vous l'hégémonie militaire des États-Unis?
Réponse: Comme un mal du monde moderne. Il y a un mal dans le monde qui se présente en termes d'hégémonisme américain. Il a des synonymes : néo-impérialisme, néo-colonialisme. C’est un concentré de ce qui ne permet pas au monde de résoudre les questions et les problèmes urgents, de se développer, d'avoir des droits et des obligations égaux pour tous les États, et surtout, de s'appuyer sur le droit, mais de se sentir libre. Tout cela est entravé par l'hégémonisme américain. J’ai l’impression qu'il s'entrave lui-même depuis longtemps. Je pense que l'horrible et colossale dette nationale américaine est l'une des manifestations du fait qu'en cherchant à dominer le monde, ils sont passés à côté de l'essentiel : leurs propres problèmes, qui ne sont manifestement plus des problèmes, mais des crises.
Question: Nous avons vu que la cargaison humanitaire en provenance de Russie avait atteint l'Artsakh. Mais malgré les accords conclus à l'avance, elle n'a pas pu arriver avant plusieurs jours. Quelle en est la raison ? Quelles nouvelles conditions la partie azerbaïdjanaise avait-elle posées? Peut-on s'attendre à l'ouverture du corridor de Lachin après cela?
Réponse: La cargaison a bien été livrée. Mais nous avons vu non seulement qu'il y avait eu des difficultés objectives dans sa livraison, mais aussi qu'un certain nombre de journalistes d'actualités peu scrupuleux avaient pensé qu'il était possible de dévaloriser cette contribution russe. Je pense que vous savez de quoi je parle. Vous avez vu ces reportages absolument indignes, qui dépassent les limites de l'éthique et de la morale humaines.
La cargaison humanitaire de grande envergure a été livrée par des militaires du contingent russe de maintien de la paix. Ils ont assuré l'acheminement et la distribution en toute sécurité de l'aide humanitaire aux habitants du Haut-Karabakh. Le camion transportant la cargaison humanitaire de l'organisation non-gouvernementale russe "Croix-Rouge russe" est arrivé dans la zone de responsabilité des forces de maintien de la paix. Toutes les questions entre les deux parties ont fait l'objet d'un accord et les documents ont été vérifiés. Le convoi humanitaire accompagné de véhicules du contingent russe de maintien de la paix est arrivé à Stepanakert.
Concernant la déclaration de ceux qui ont essayé de dévaloriser l'aide humanitaire russe. La cargaison s'élève à 15 tonnes. Il s'agit tout d'abord de nourriture, mais aussi de vêtements, de kits pour enfants, de kits d'hygiène, etc.
Honte à ceux qui ont choisi de réagir ainsi à une aide sincère et extrêmement opportune (pas un simple geste ou un manège de la partie russe, mais une véritable main tendue aux habitants de la région).
Je voudrais dire à tous ceux qui se sont permis de qualifier l'aide humanitaire russe de manière péjorative. Peut-être ne le savez-vous pas, mais vous devriez savoir que le contenu de la cargaison avait été convenu avec les représentants du Haut-Karabakh. Il contient exactement ce dont la population avait besoin.
J'invite tous, y compris le public arménien, à analyser les documents publiés, y compris dans les ressources arméniennes, pour voir qui a écrit quoi et pour écouter ce que nous disons.
Grâce à la médiation de nos soldats de la paix, les représentants de la "Croix-Rouge russe" ont distribué l'aide apportée à ceux qui avaient beaucoup d'enfants et à ceux qui étaient dans l’extrême besoin.
Si quelqu'un a envie de se moquer et de dire qu'il s'agit d'une manigance perfide de la part de la Russie, je voudrais souligner que nous prenons de telles mesures non seulement régulièrement, mais en permanence. Vous vous souvenez que pendant de nombreuses années, nous avons soutenu les habitants du Donbass, dont Kiev était encore apparemment "responsable" à l'époque, affirmant qu'il s'agissait de son propre peuple et de sa propre région. Chaque semaine, je dressais la liste du tonnage, des formes de livraison et de la nomenclature des cargaisons. Il s'agissait de nourriture, de médicaments, de matériel de chauffage mobile, de manuels scolaires et de tout ce dont les enfants avaient besoin pour leur éducation. Nous le faisons régulièrement. Ce n'est pas le seul exemple.
Question: J'aimerais savoir quelles sont les nouvelles conditions posées par l'Azerbaïdjan qui ont retardé la cargaison de plusieurs jours? Le corridor de Lachin sera-t-il finalement ouvert après cela?
Réponse: Je n'ai aucune information sur de nouvelles conditions. Les experts me renseigneront peut-être. Je me charge de clarifier cette question.
Question: Serguei Lavrov a récemment déclaré lors d'une conversation avec des journalistes, commentant les exercices arméno-américains, que la Russie ne voyait rien de bon dans "le fait qu'un pays agressif de l'Otan essayait de pénétrer en Transcaucasie". Et que pense la Russie de la pénétration d'un autre "pays agressif de l'Otan" - la Turquie - dans la région, de ses exercices militaires réguliers à grande échelle avec l'Azerbaïdjan, de l'intégration effective des forces armées azerbaïdjanaises dans les forces armées turques, et des dizaines de millions de dollars d'aide militaire que l'Azerbaïdjan reçoit chaque année des États-Unis ? Cela ne constitue pas une menace, vous n'y voyez aucun danger?
Réponse: Vous venez chaque fois aux réunions d'information. J'en suis très heureuse. Avez-vous entendu mes déclarations sur cette question également ? Pourquoi revenez-vous sur ce sujet comme si nous ne l'avions pas commenté ? Ne connaissez-vous pas notre position?
Question: Nous avons entendu parler de l'Arménie, j'aimerais savoir ce qu'il en est de l'autre partie.
Réponse: Par souci d'équilibre?
Question: Je suis intéressé en tant qu'Arménien.
Réponse: En tant qu'Arménien? Je pensais en tant que journaliste. Ici, nous ne nous divisons pas en fonction des ethnies. Je parle en tant que porte-parole officielle du ministère russe des Affaires étrangères, commentant l'agenda international. Je ne parle pas de mon ethnie. Si l'on m'interroge à ce sujet, je peux le dire, en soulignant la qualité personnelle de ma réponse. Je ne peux pas imaginer que nous commencions à poser des questions sur la base de nos ethnies respectives. Pouvez-vous imaginer comment cela se terminerait?
Question: Les États-Unis tentent de convaincre les partenaires historiques de la Russie, dont le Viêt Nam, que ces pays ont d'autres possibilités que de maintenir les liens avec Moscou. Quelle est votre évaluation de ces actions ? Et que pouvez-vous dire des liens entre la Russie et le Viêt Nam?
Réponse: Nous entretenons d'excellentes relations avec le Viêt Nam. Les relations économiques, politiques et humanitaires se développent. Nous n'utilisons jamais les méthodes que vous avez mentionnées. Nous les considérons comme indignes. Nous sommes opposés à ce qu'un pays décourage un autre État de s'engager avec l'un de ses partenaires. Cela relève de l'hégémonisme, de la concurrence sans scrupules et de l'ingérence dans les affaires d'autrui. Malgré toutes les tentatives des États-Unis d’"enfoncer un coin" dans nos relations avec de nombreux pays, nous partons du principe que l'État souverain lui-même devrait avoir le droit (et appliquer ce droit) de défendre ses intérêts nationaux et de développer des relations fondées sur le principe fondamental de la réalisation des intérêts du peuple de son pays et de ses intérêts nationaux dans leur ensemble.
Question: Une déclaration sur l'inadmissibilité de la menace d'utilisation d'armes nucléaires figure dans la déclaration du G20. Cette déclaration est apparue en 2022, ce qui coïncide avec le début de l’opération militaire spéciale. Parallèlement, le 8 septembre dernier, Vladimir Poutine a déclaré à Sarov que le conflit en Ukraine avait été provoqué et que la Russie avait suspendu sa participation à START. L'apparition du thème nucléaire dans le communiqué du G20 est-elle liée à la crainte de l'Amérique de voir la Russie recourir à la dissuasion nucléaire contre les Etats-Unis?
Réponse: Je pense que l'apparition de cette thèse est liée à la prise de conscience par la communauté internationale d'une forte augmentation des risques stratégiques susceptibles d’entraîner une escalade nucléaire. La rhétorique et les actions pratiques dans ce domaine se sont durcies ; je prends pour exemple les exercices américains dans le cadre des "groupes nucléaires au sein de l'Otan", à savoir des pays mêmes dont les États-Unis ont fait les terrains d'essai de leurs armes nucléaires en Europe. Après tout, leur cible théorique, sur laquelle ils s’entraînent dans le cadre de l'exercice, est désignée comme étant la Russie.
Nous avons toujours noté que la menace la plus grave est posée par la politique de l'Occident qui consiste à "faire monter les enchères" dans la crise ukrainienne avec l'implication de plus en plus agressive des États-Unis et de l'Otan dans la confrontation armée. Nous avons répété à maintes reprises que tout cela est porteur d'affrontements militaires directs entre des États dotés de l'armes nucléaires, ce qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques. Nous avons également défini notre position, car il y avait beaucoup de questions, en soulignant qu'il y avait eu beaucoup d'approches et en faisant valoir que nos approches étaient fixées dans des documents doctrinaux. D’autre part, nous avons enregistré à plusieurs reprises des déclarations et des actions de pays occidentaux dans le domaine nucléaire qu'il est difficile d'interpréter autrement que comme des provocations ou des menaces.
Je voudrais rappeler une fois de plus que notre politique dans le domaine de la dissuasion nucléaire repose invariablement sur un postulat inscrit dans les documents doctrinaux.
C'est dans ce contexte que nous considérons le passage en cause du communiqué du G20. Nous considérons comme extrêmement dangereuses les déclarations des Etats-Unis, qui s'autoproclament comme une sorte d'"alliance nucléaire" (en référence à l'Otan). Nous pensons que cette façon de jouer sur les mots ne fait qu'augmenter les risques et contribue à l'escalade d'une situation déjà tendue.
Malheureusement, malgré le fait que nous articulions clairement tout ce que je viens d’énoncer, les membres occidentaux du G20 continuent d'ignorer ces avertissements, ce qui est également évident.