Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 12 janvier 2022
Sur une conférence de presse de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, sur le bilan de l'activité diplomatique en 2022
Le 18 janvier, à 11h00 (UTC+3), le centre de presse du Ministère des Affaires étrangères accueillera la conférence de presse annuelle du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui fera le bilan de l'activité diplomatique en 2022. Elle se tiendra en présentiel.
Nous invitons les journalistes russes et étrangers à y assister. Nous offrirons également la possibilité de suivre la conférence de presse en ligne sur le site du Ministère des Affaires étrangères, sur nos pages et les réseaux sociaux. Le discours sera traduit en langues étrangères.
Nous invitons les journalistes russes et étrangers à y assister activement. L'accréditation sera ouverte aujourd'hui jusqu'à 12h00, 16 janvier.
L'annonce a été publiée sur le site du ministère, ainsi que sur ses pages sur les réseaux sociaux.
Sur la crise ukrainienne
Le 1er janvier, l'Ukraine célébrait au niveau national l'anniversaire de "l'agent hitlérien Bandera" - c'est ainsi que ce nationaliste ukrainien responsable de la mort de dizaines de milliers d'Ukrainiens, de Russes, de Polonais et de Juifs était qualifié dans les archives déclassifiés par la CIA il y a trois ans.
Des marches aux flambeaux ont été organisées en son hommage à Kiev et dans d'autres villes. Je dirais dans les "meilleures" (c'est-à-dire les pires) traditions de tout ce qui devait rester dans le passé mais qui est réincarné aujourd'hui grâce au régime de Vladimir Zelenski. Le parlement ukrainien a publié sur les réseaux sociaux des éloges, qui ont été rapidement effacés par les autorités ukrainiennes à l'exigence du Premier ministre polonais. L'Ukraine occidentale est pratiquement prête à canoniser ce collaborateur des crimes fascistes. Cela paraît étrange, mais c'est un fait. Pour la fête de Noël célébrée par les chrétiens, notamment orthodoxes, une crèche de Noël avec sa figure a été installée dans la région de Lvov. Peut-être que cette région interprète différemment le terme "crèche" désormais? C'est difficile à savoir compte tenu des processus qui se déroulent notamment en matière de libertés religieuses (nous en reparlerons).
Dans son élan néonazi, le régime de Vladimir Zelenski a osé remettre en question les décisions du procès de Nuremberg. En décembre 2022, la Cour suprême d'Ukraine a maintenu la décision de ne pas reconnaître comme nazis les symboles de la division SS Galicie tristement célèbre. Mais qu'est-ce que la SS? C'est l'abréviation de quoi? Une nouvelle abréviation ou des initiales? Les dirigeants de Kiev nous diront-ils ce qu'est la SS à leurs yeux?
Les États-Unis et leurs alliés de l'Otan ferment hypocritement les yeux sur la cultivation du nazisme en Ukraine considérant le retour du banderisme comme un élément de lutte contre la Russie. Ils ne le font pas non pas parce qu'ils ne sont pas d'accords mais soutiennent politiquement l'Ukraine. Ils le cultivent et encouragent en faisant tout précisément pour que cette idéologie devienne principale sur le territoire de l'Ukraine.
Les autorités ukrainiennes ont l'intention de légitimer "la lutte contre les conséquences de la russification" et "la lutte contre des centaines de rues Pouchkine". En choisissant entre Stepan Bandera et Alexandre Pouchkine, Alexandre Pouchkine perd. C'est évident. Qui est Pouchkine par rapport à Bandera. C'est ce qu'a déclaré le ministre ukrainien de la Culture Alexandre Tkatchenko. Un projet de loi en ce sens a déjà été soumis au parlement ukrainien. Arriveront-ils jusqu'à Nikolaï Gogol ou il restera quelque part? Je pense que nous n'y sommes pas loin. On s'est déjà moqué de ses œuvres, de sa biographie en le traitant de tous les noms. Je pense qu'à un moment donné, compte tenu de la puissance des œuvres de Nikolaï Gogol et de son attitude envers la Russie et la culture russe, un jour il sera effacé de l'histoire de l'Ukraine et du peuple ukrainien en détruisant ses monuments, en effaçant son nom des bâtiments de rue. Nous pouvons vérifier. Tout ce qui se passe autour d'Alexandre Pouchkine actuellement en Ukraine, tout cela est fait dans le cadre d'application de la politique de révision et de falsification de l'histoire, de la lutte contre notre passé commun. Ce n'est pas simplement notre passé commun, ce sont des faits historiques.
La démolition et la profanation de monuments aux personnalités russes et soviétiques éminentes se poursuivent partout en Ukraine. Le dernier exemple en date et le démantèlement du monument à Alexandre Matrossov érigé dans sa ville natale de Dniepropetrovsk. Les rues et les sites sociaux sont renommés en hommage à des criminels nazis. Ainsi, en 2022, la rue Tolstoï de Vinnitsa a été baptisée en hommage à Bandera. Léon Tolstoï vous gêne vraiment, M. Zelenski? Sans lui le soleil est plus brillant au-dessus de l'Ukraine, n'est-ce pas? La rue Pouchkine de Ternopol a été baptisée rue des défenseurs de l'Ukraine. Peut-être que le problème réside dans le fait qu'il n'y a pas de nouvelles rues ou aucun nouveau bâtiment n'est construit? Il n'y a rien à baptiser avec des noms à immortaliser, c'est pourquoi les anciens sont rayés? En partant des faits d'une façon imagée, tout cela ressemble à la transformation de l'Ukraine en impasse de Bandera.
Les droits de l'homme continuent d'être grossièrement bafouées en Ukraine avec une attitude méprisante envers les sentiments des millions de croyants. Nous avons déjà fait remarquer que le régime de Kiev cherchait à éliminer l'Église orthodoxe ukrainienne. Ses sanctuaires sont capturés et pillés au profit de l'église orthodoxe d'Ukraine artificiellement créée, ses prêtres reçoivent des menaces physiques. Il y a littéralement une heure, j'ai reçu des informations (qui doivent être vérifiées) que des églises et lieux de cultes qui ne se soumettent pas à la volonté de l'église orthodoxe d'Ukraine schismatique et continue de servir dans le cadre de l'Église orthodoxe ukrainienne.
Les autorités ont intentionnellement décidé de ternir la fête de Noël, organisant une provocation flagrante afin d'expulser l'église canonique de la Laure des Grottes de Kiev. Pour la première fois, dans la demeure principale du monastère, la cathédrale de la Dormition, la messe a été conduite par des représentants de l'église orthodoxe d'Ukraine. C'était une démarche politique planifiée, comme en témoigne la rédaction juridique le 1er décembre 2022 déjà de la "charte de la Laure des Grottes de Kiev de l'église orthodoxe d'Ukraine", qui a de facto légalisé le début de l'appropriation de la Laure par les schismatiques. Tout cela est fait à l'initiative du régime. Ce ne pas une question de lutte intérieure et de conservation des opinions de certains croyants de la messe canonique et d'autres. Tout cela est politiquement mis en scène. Le fait est que la mise en scène politique n'est pas l'œuvre des citoyens ukrainiens. Tout cela leur est imposé de l'extérieur, comme une décision déjà prise. Washington y joue le premier violon. Tout cela n'a pas suffi aux autorités de Kiev. À la veille de Noël, il a été annoncé qu'un décret de Vladimir Zelenski suspendait la citoyenneté de 13 métropolite et archevêques de l'Église orthodoxe ukrainienne. Cela s'appelait "outrage antireligieux" dans la littérature religieuse, philosophique et historique. C'est le cas.
Nous sommes convaincus qu'en dépit de tous ces horribles crimes le régime de Kiev n'arrivera pas à détruire l'église orthodoxe canonique en Ukraine à laquelle s'associe la grande majorité des croyants orthodoxes du pays.
Si on nous disait maintenant pourquoi en tant que représentant de structures publiques d'un autre État nous nous exprimons sur la vie religieuse, je dirais que c'est normal de défendre les libertés, y compris religieuses, des gens qu'on force à renoncer à leur langue natale et à croire que l'histoire était différente. Et maintenant en remplaçant la religion canonique traditionnelle par quelque chose qui n'a rien à voir avec l'histoire réelle. Nous voyons les régimes politiques "civilisés" occidentaux crier à différents sujets pour défendre les sectes et les organisations extrémistes qui se font passer pour religieuses et ne représentent pas les religions traditionnelles. Nous agissons uniquement dans le cadre du droit international. Nous respectons ce que nous avons signé avec la grande majorité de l'OSCE, des pays de l'ONU ont également pris des engagements appropriés et les ont réaffirmés à plusieurs reprises. Nous ne faisons rien qui ne serait prévu dans le droit international.
Le régime de Kiev continue de bombarder le territoire russe. Il frappe des quartiers civils, des hôpitaux et des écoles en multipliant le nombre de ses crimes de guerre. Le 3 janvier dernier, l'armée ukrainienne a frappé avec des lance-roquettes multiples Himars un hôpital de Tokmak, région de Zaporojié. L'onde de choc a soufflé les vitres de la pédiatrie et de la maternité où se trouvaient des gens et des enfants.
Nous appelons les organisations internationales compétentes, y compris l'Organisation mondiale de la santé et le Comité international de la Croix-Rouge, à s'exprimer sur les actions du régime de Kiev qui continue de créer des menaces pour la population civile.
La réaction cynique du régime de Kiev et de ses parrains occidentaux à la proposition russe de cesser le feu pendant le Noël orthodoxe témoigne clairement de leur volonté de poursuivre la guerre "jusqu'au dernier Ukrainien". Vladimir Zelenski a directement interdit à l'armée ukrainienne de cesser le feu et a qualifié le geste russe purement humanitaire de "couverture hypocrite pour renforcer les troupes afin de poursuivre les hostilités avec une nouvelle force". L'Occident ne voulait pas non plus de trêve. Le président du Conseil européen Charles Michel a qualifié le cessez-le-feu russe unilatéral de "faux et hypocrite". Apparemment, Bruxelles a oublié sa propre histoire en réécrivant la mondiale. Je rappelle que des exemples de trêves de Noël ont eu lieu en Belgique même en 1914 pendant la Première Guerre mondiale.
Le conflit en Ukraine s'est transformé en mine d'or pour l'industrie de l'armement américaine. En utilisant le peuple ukrainien comme chair à canon (c'est peut-être la raison de l'interdiction de Léon Tolstoï), l'élite américaine indépendamment de son parti dessert les intérêts de leurs propres industriels qui se font de l'argent grâce aux fournitures en Ukraine et dans d'autres pays. En réponse aux demandes du régime de Kiev, fin décembre 2022, le Capitole a approuvé l'allocation cette année financière à l'Ukraine presque 45 milliards de dollars, et le 6 janvier il a été annoncé que Kiev recevrait une nouvelle aide d'armements pour 2,85 milliards de dollars.
Malgré tout cela, les autorités de Kiev estiment que les alliés occidentaux n'aident pas "suffisamment" l'Ukraine. C'est une histoire normale. C'est un complot afin de s'enrichir et de tirer profit sur le sang. C'est ce qu'a déclaré le ministre des Affaires étrangères Dmitri Kouleba qui exigeait obstinément de son homologue allemande Annalena Baerbock, qui s'est rendue le 9 janvier à Kiev et à Kharkov, des garanties de livraisons de chars Leopard par Berlin. L'ambassadeur d'Ukraine à Londres Vadim Pristaïko, dans une interview du 7 janvier au magazine Newsweek, a appelé les pays de l'Otan à mettre un terme aux préjugés (quel optimiste, il pense qu'ils existent encore) et à "ne pas manquer une occasion unique" en fournissant à Kiev un grand nombre d'armements dont il a besoin "pour vaincre l'ennemi juré". Tous ceux qui tournent le dos et prétendent ne pas voir ni entendre ce qui se passe, exprimant leur pacifisme, la non-implication dans la situation et la réticence à adopter une position, savez-vous lire? Pouvez-vous lire ces mêmes phrases? L'ambassadeur d'Ukraine à Londres a appelé l'Occident, renonçant aux préjugés, à "ne pas manquer une occasion unique pour vaincre l'ennemi juré". Que faut-il de plus pour comprendre ce qui se passe et dans quelle direction la situation allait ces dernières années si l'ennemi est présenté comme "juré"?
Il est bien connu que l'objectif de l'Occident en Ukraine est d'infliger un maximum de dégâts à la Russie à tout prix, qui est doctrinalement déclarée principal adversaire des États-Unis. Les armes américaines et occidentales en Ukraine, ainsi que le personnel militaire étranger qui les dessert sont des cibles légitimes pour les frappes des forces armées russes. Si l'Occident prétend ne pas le savoir, alors c'est son problème. Nous en avons parlé à plusieurs reprises.
Nous avons prêté attention aux déclarations belliqueuses continues des responsables ukrainiens. Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale d'Ukraine Alexeï Danilov a récemment menacé ouvertement d'organiser des actes de sabotage sur le territoire de la Russie. Ne confondez pas, sur le territoire d'un autre État - ce n'est pas un acte de sabotage, mais du terrorisme. Il faut le dire comme ça la prochaine fois. Vous êtes un régime professant une logique terroriste. Il ne faut pas se cacher derrière un quelconque sabotage. C'est complètement différent. Ouvrez le dictionnaire et regardez de quel mot vient le mot "sabotage". Je ne vais pas vous le dire, même si je l'ai dit plusieurs fois. Vos protégés sont engagés dans des actes terroristes, dont on avait également discuté. Inutile d'être modeste. Il faut appeler un chat un chat. Vous savez renommer et tout biaiser. Alors renommez les actes de sabotage que le régime de Kiev commet en actes de terrorisme, ce qu'ils sont, compte tenu de ce que vous avez fait au fil des ans.
Le conseiller de Vladimir Zelenski, Mikhaïl Podoliak et le chef de la Direction principale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense Kirill Boudanov continuent de "rêver" de la Crimée russe (je dirais que "c'est" un cirque, mais je ne veux pas offenser les frères Zapachny), mettant en avant des idées qui vont bien au-delà de la réalité et du bon sens et de la santé mentale. Dans le même temps, les autorités de Kiev n'hésitent pas à avouer que pour elles, les Ukrainiens ordinaires sont du consommable dans la guerre contre la Russie. L'autre jour, le ministre ukrainien de la Défense Alexeï Reznikov a ouvertement déclaré que participant au conflit avec la Russie, les forces armées ukrainiennes remplissent la mission de l'Otan, dans laquelle l'Alliance ne verse pas son propre sang, mais les Ukrainiens le versent. Cela dépasse toute morale. Vous parlez comme ça des gens qui votaient pour vous et vous ont mis au pouvoir, à qui vous avez promis plus de beurre que de pain. Maintenant, je m’adresse au gouvernement ukrainien. Que faites-vous? Vous dites ouvertement que vous servez l'Otan en tuant vos propres citoyens. Vous ne le faites pas dans l'intérêt de l'Ukraine, mais pour "accomplir une mission de l'Otan". Il s'avère maintenant que l'image créée par de nombreuses citoyennes ukrainiennes sur le territoire du continent européen et au-delà peut déjà être extrapolée à l'ensemble du régime de Kiev dirigé par Vladimir Zelenski ("serviteurs").
Peu importe comment l'Occident collectif essaie d'armer les forces armées ukrainiennes et d'axer les autorités ukrainiennes à poursuivre la confrontation avec la Russie, à servir les intérêts de l'Occident, à remplir les missions de l'Otan: ces tentatives sont vouées à l'échec. Tous les objectifs de l'opération militaire spéciale dont les dirigeants russes parlaient seront mises en œuvre.
Quelques faits témoignant de l'utilisation abusive d'armes occidentales fournies à l'Ukraine
Au cours des conférences de presse et de nos autres déclarations nous avons évoqué à plusieurs reprises de nombreuses preuves d'utilisation abusive d'armes fournies par les pays de l'Otan à l'Ukraine. Dès les premières semaines nous avons prévenu que ces fournitures se répandraient en premier lieu sur tout le continent européen, mais personne n'était à l'abri d'être victime de ces armes, qui seront distribuées sur le "marché noir". Tout cela a déjà une "base" systémique. Ce ne sont pas seulement des cas isolés ou particuliers mais une réalité globale.
Le 1er juin 2022, le secrétaire général d'Interpol Jürgen Stock a averti qu'après la fin du conflit en Ukraine il y avait une forte probabilité d'une augmentation du commerce illégal d'armes initialement destinées à Kiev.
Le 1er juillet 2022, la chaîne RT a mené une enquête et a découvert qu'un élément important dans la mise en œuvre de transactions illégales était le segment gris d'Internet "Darknet". On y propose d'acheter des missiles pour le système de missiles antichars Javelin pour 30.000 dollars (ils coûtent 178.000 dollars aux contribuables américains), des missiles pour le système de missiles antichars NLAW pour 15.000 dollars, des drones kamikazes Switchblade 600 - pour 7.000 dollars, des armes légères, grenades et gilets pare-balles - pour 1.100-3.600 dollars (y compris la livraison en Ukraine). Dans le même temps, l'acheteur et le fournisseur ne se voient souvent pas: après le transfert de fonds, le client reçoit des coordonnées avec l'emplacement des armes souhaitées. Ce pour quoi le Darknet est célèbre dans d'autres domaines illégaux s'étend désormais aux armes que l'Occident fournit à l'Ukraine.
Le 21 juillet 2022, le Bureau du Conseil de sécurité nationale et de défense et le ministère de la Défense de l'Ukraine ont annoncé le lancement du système d'information et d'analyse du principal centre situationnel du pays SOTA afin d'assurer la transparence de l'approvisionnement d'armes occidentales, c'est-à-dire que le régime de Kiev lui-même il y a six mois tentait de contrôler la "circulation" des armes fournies par l'Occident sur le territoire ukrainien. Cependant, depuis l'activation du système il n'y avait aucune information sur les résultats de son travail. Parce que c'est inutile.
Le 22 juillet 2022, le porte-parole d'Europol, Jan Op Gen Oorth, dans une interview à l'agence de presse allemande DPA, a évoqué l'existence d'un risque "alarmant" que les armes fournies à l'Ukraine se retrouvent entre les mains de groupes criminels organisés et les terroristes. Selon lui de nombreux cas sont déjà connus lorsque des personnes quittaient l'Ukraine avec des armes. Selon Europol, les réseaux criminels de la région prévoient de faire passer de grandes quantités d'armes et de munitions en contrebande, y compris des armes lourdes, en utilisant les voies d'approvisionnement existantes et les plateformes en ligne. Imaginez, pas des armes blanches, mais des armes lourdes. Ce n'est pas quelque chose que les criminels réussissaient à cacher aux forces de l'ordre dans le passé. Les armes lourdes quittent désormais le territoire de l'Ukraine dans des directions inconnues, puis "font surface". Ce sont des données d'Interpol.
Le 4 août 2022, la société de télévision américaine CBS a diffusé le documentaire "Arming Ukraine". Cette enquête a été consacrée à la contrebande d'armes et aux cas croissants de leur apparition sur le territoire de l'Ukraine. Les volontaires et les experts militaires qui ont participé au tournage ont affirmaient que de 60 à 70% (non pas ce qui atteint les rangs des forces armées ukrainiennes puis disparaît, mais n'atteint pas du tout) de l'aide occidentale n'atteint pas les forces armées de l'Ukraine du tout. Si l'on part de ces chiffres, alors 30-40% de ces armes sont également soumis aux mêmes tendances. Pouvez-vous imaginer de quel genre de fournitures d'armes qui se répandent de manière incontrôlée il s’agit? Cependant, quelques jours plus tard, le film a été retiré du site Web de la société de télévision sans aucun avertissement. Les auteurs l'ont expliqué par la nécessité "d’actualiser" le sujet. Les citations dénigrantes des experts militaires ukrainiens ont également disparu des annonces du film sur les réseaux sociaux. Et c’étaient les données d'experts. Tout a été retiré, y compris sur les réseaux sociaux.
Le 30 octobre 2022, dans une interview accordée à l'agence de presse locale Yle, le commissaire de la police criminelle centrale finlandaise Christer Ahlgren a déclaré que des armes initialement destinées à l'Ukraine, notamment des fusils d'assaut, des pistolets, des grenades et des drones de combat, avaient été trouvées dans plusieurs pays européens. Nous le comprenons parfaitement bien, car nous avons passé à plusieurs reprises la douane lors de l'embarquement dans l'un ou l'autre type de transport, nous avons vu des annonces et des avertissements indiquant qu'il était impossible de transporter des armes blanches, des pistolets, des grenades, etc. Oui, ça arrive. Les gens essaient de faire transporter quelque chose. Mais des drones de combat? Ce n'est pas facile à négliger. Cela ne peut pas arriver par accident. Il est impossible de transporter un drone de combat dans une valise ni en avion, ni en train, ni en bateau. Il devrait s'agir d'un niveau complètement différent de la chaîne de livraison et d'approvisionnement de ces équipements militaires vers les pays "non destinataires". Il est impossible de transporter un drone de combat de manière ordinaire. Au moins c'était comme ça dans le passé. Maintenant je ne serai surprise de rien. Selon lui, les groupes criminels finlandais sont "très intéressés" par l'acquisition de systèmes militaires modernes, de munitions et d'armes. Christer Ahlgren a déclaré que des armes ukrainiennes étaient déjà apparues aux Pays-Bas, au Danemark et en Suède. Les trois États se sont abstenus de commentaires.
Le 1er novembre 2022, un article du Washington Post, citant des sources anonymes du département d'État américain, notait que sur 22.000 armes nécessitant un contrôle spécial, seulement 10% étaient inspectées.
Le 17 novembre 2022, le Congrès américain a annoncé la mise en place d'un système d'audit pour toutes les livraisons et tranches financières vers l'Ukraine. Comme l'a expliqué Marjorie Taylor Greene, représentante de la chambre basse républicaine et coauteur de cette initiative, "le peuple américain mérite de savoir où va son argent durement gagné pour un pays étranger qui n'est pas membre de l'Otan". Je dirais que ce n'est plus une question d'argent, mais d'un tout autre sujet. Les contribuables américains et autres, ainsi que les citoyens du monde entier, ont le droit de savoir où et dans quelles quantités les armes de l'Otan se répandent.
Le 30 novembre 2022, le président du Nigeria Muhammadu Buhari, dans le cadre du 16e sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Commission du bassin du lac Tchad, a noté que les autorités de la république avaient déjà découvert des armes destinées aux forces armées ukrainiennes chez des extrémistes. C'est le Tchad. Il n'y a pas de frontière commune avec l'Ukraine. Et cet armement était destiné à l'Ukraine.
Le 15 décembre 2022, un incident s'est produit avec une explosion d'un lance-grenades dans le bureau du commandant de la police polonaise, Jaroslaw Szymczyk. Selon la station de radio Zet, les armes ont été amenées à Varsovie depuis Kiev par un train spécial sans contrôle aux frontières. Que se passe-t-il?
Le 16 décembre 2022, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a décidé d'auditer l'aide apportée à l'Ukraine, car Londres veut savoir "ce qu'ils ont investi et ce qu'ils en ont retiré". Je peux vous conseiller de regarder nos briefings, alors le Royaume-Uni pourra se passer d'un audit. Nous dirons aux Britanniques ce qu'ils ont investi et ce qu'ils ont reçu.
Sur un autre refus des autorités suédoises de coopérer à l'enquête sur la situation autour de Nord Stream
Le refus de la partie suédoise de répondre à la demande d'assistance judiciaire du bureau du procureur général de la Fédération de Russie dans une affaire pénale sur les dommages aux gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 en septembre 2022 laisse perplexe.
Stockholm explique sa position par le fait que la satisfaction de notre demande "constituerait une menace pour la sécurité" de la Suède. Merveilleux. Dites-moi, s'il vous plaît chers collègues de Stockholm, est-ce que faire sauter des gazoducs constitue une menace pour la Suède? Si tel est le cas, je voudrais alors mener une enquête sur des bases juridiques internationales qui révélerait qui constitue réellement une menace pour la Suède et les pays, étant donné qu'il s'agissait de la mer Baltique, et m'assurer que cela ne se reproduise pas dans l'avenir. Nous nous considérons comme une partie qui a subi des dommages importants. Je ne parle même pas des pertes. Mais ce qui a été fait avec l'infrastructure qui était créée pendant de nombreuses années, y compris par la partie russe, est une perte colossale. Nous avons le droit de recevoir des informations pertinentes et de poser des questions. Et vous devez y répondre.
Soit dit en passant, en 2020, les autorités suédoises ont expliqué le refus de fournir une assistance juridique à la Russie dans le cas de l'enquête sur l'incident avec Alexeï Navalny en utilisant les mêmes arguments incroyablement vagues.
Dans le même temps la partie russe a été informée que le bureau du procureur suédois n'était pas intéressé par la mise en œuvre de l'initiative russe de créer une équipe d'enquête conjointe pour enquêter sur les dommages aux gazoducs. Qu'est-ce qui motive la partie suédoise à ne pas avoir un tel intérêt à mener une enquête complète normale avec la participation de la Russie en tant que pays qui a subi un préjudice? En violation de toutes les règles de la communication diplomatique internationale, le message du président du gouvernement de la Fédération de Russie Mikhaïl Michoustine envoyé au chef du gouvernement suédois il y a trois mois sur la nécessité de mener une enquête approfondie et ouverte sur ce qui s'était passé avec la participation de représentants des autorités russes et Gazprom reste sans réponse.
La question est évidente: pourquoi la Suède est-elle si persistante, ainsi que les gouvernements d'autres pays voisins impliqués dans l'enquête sur ce sabotage? Tous les détails doivent être clairs. Pourquoi ne sont-ils pas autorisés à se joindre à l'enquête? Cachent-ils quelque chose? En effet, aujourd'hui plus personne ne doute qu'il s'agisse d'un sabotage ou d'un attentat terroriste qui a eu lieu sur les gazoducs (ces nuances seront précisées: il ne s'agissait ni d'un accident ni d'une panne). À quelles "menaces pour la sécurité nationale" Stockholm fait-il référence? N'est-ce pas une menace que des experts russes, au cours d'une enquête objective, arrivent à des conclusions inconfortables et, finalement, révèlent au public l'horrible vérité sur les auteurs de ces sabotages et attentats terroristes? Qui est derrière eux? Qui les a élaborés et mis en œuvre? La dissimulation de faits établis témoigne irréfutablement de l'évidence - les autorités suédoises cachent quelque chose.
Sur la quatrième session du Comité spécial des Nations unies sur l'élaboration d'une convention globale sur la lutte contre l'utilisation des TIC à des fins criminelles
Le 9 janvier 2022, la quatrième session du Comité intergouvernemental spécial à composition non limitée des Nations unies (Comité spécial) a entamé son travail à Vienne pour élaborer une convention internationale globale sur la lutte contre l'utilisation des technologies de l'information et de la communication à des fins criminelles. Cet organe a été créé en 2019 à l'initiative de la Russie et en collaboration de 46 États par la résolution 74/247 de l'Assemblée générale des Nations Unies. Son objectif consiste à créer sous l'égide de l'ONU le tout premier instrument juridique international universel pour lutter contre la criminalité informatique.
Au cours de la réunion les États participants liront les chapitres du futur traité international sur l'incrimination, les dispositions générales, les mesures procédurales et l'application des lois. Les formulations des articles proposés à la discussion par la présidente de la commission spéciale Faouzia Mebarki (Algérie) lors de la réunion se basent largement sur des dispositions du projet de convention russe soumis à l'ONU en été 2021, qui comprend des approches avancées pour lutter contre la criminalité liée à l'information et les pratiques d'application de la loi pour établir une coopération entre les organismes chargés de l'application de la loi des États membres de l'ONU. Le projet final du document devrait être soumis par le Comité spécial à l'Assemblée générale des Nations unies lors de sa 78e session en 2024.
La délégation interministérielle russe est représentée par des experts du ministère des Affaires étrangères, du bureau du procureur général, de la commission d'enquête, du ministère de l'Intérieur, du ministère de la Justice et du ministère du Développement numérique. Dans le même temps nous notons le manquement des autorités de la République d'Autriche à remplir leurs obligations de recevoir les subdivisions de l'ONU et d'assurer les négociations internationales sur ladite convention sur sa plateforme, qui s'était traduit par le refus de délivrer un visa à l'un des membres de la délégation russe.
Nous comptons sur la participation constructive de tous les États membres de l'ONU au processus de négociation en vue de convenir dans les meilleurs délais d'une future convention et de son entrée en vigueur dans l'intérêt du renforcement des fondements juridiques internationaux de la coopération dans la lutte contre la criminalité informatique.